samedi 1 novembre 2008

pauvres de coeur - textes du jour

Samedi 1er Novembre 2008 . la Toussaint
Prier… en cette fête de nous tous, la fête de l’avenir, mystérieuse car l’image de chœurs innombrables en vêtements blancs avec la palme du martyr ou les lauriers de la sainteté qui louent et se proternent : apocalypse, n’est qu’une image. [1] J’ai vu… et j’entendis …ils proclamaient… ils disaient… sans la foi en Dieu, sans l’espérance non d’un avenir quelconque, y compris l’éternel… mais d’une persistance de ma vie et de tout mon être en Lui pour être détaché de toute mort et de toute chute, Lui qui est ma vie et mon être, la vie et l’être de ceux et celles que j’aime, la vie et l’être de tous, vivants et « morts » puisque la mort appelle les guillemets et n’est telle que selon nos sens, sans Dieu en nous, je péris à l’instant. Je survis aux angoisses, aux coups et à tout parce que je suis soutenu et habité, ré-accueilli à chacun de mes retours à la prière, à la conscience. L’un des Anciens prit alors la parole et me dit… Je lui répondis : ‘C’est toi qui le sais, mon Seigneur’. De science que reçue, nos élaborations-mêmes sont reçues. A plus forte raison, notre foi. Ce que confirme notre expérience intime ou avouée. Il obtient du Seigneur la bénédiction, et de Dieu son sauveur la justice. Voici le peuple de ceux qui le cherchent, qui recherchent la face de Dieu. Tous les saints, nous tous, dans les deux rôles, celui de la vie éternelle, celui du passage par la mort, aujourd’hui et demain. Les Béatitudes sont, apparemment, une anaticipation, une promesse. La seule donnée au présent, la première dans le texte de Matthieu (mais les évangiles ont bien d’autres béatitudes que celles compilées dans le « sermon sur la montagne ») concerne, vise et bénit les pauvres de cœur. Alors, oui, je suis pauvre et l’ai toujours été, sauf que je me croyais des richesses immédiates et à venir. Que ma pauvreté, à tous égards, soit la richesse de cellesque j’aime et qui me sont confiées, et de tous ceux/toutes celles qui peuvent avoir besoin de moi.
Hier, ce commentaire associatif sur la mort d’un « sans domicile fixe » dans le Bois de Vincennes : on ne meurt pas tant de froid que d’être inutile, de ce que personne n’attend rien de vous, que les regards se détournent, on meurt de manque de « lien social » et cela nous concerne tous. Combien j’en suis d’accord. Au pied de l’église saint-Vincent-de-Paul à Paris, place Franz Liszt, au pied des escaliers, il y a une dizaine d’années des voyous ont arrosé d’essence un clochard et y ont mis le feu vers une heure d’un matin. Antisémitisme ou non, quelques coups, voire blessures autour du parc des Buttes-Chaumont sont un scandale national et l’évocation de l’Holocauste. Pour ce pauvre homme tué par de bien pauvres types, rien… j’aurais voulu que soit érigée dans les six mois à l’emplacement de la mise en feu, une statue de bronze l’évoquant de la manière la plus réaliste.


[1] - Apocalypse VII 2 à 14 passim ; psaume XXIII ; 1ère lettre de saint Jean III 1 à 3 ; évangile selon Matthieu V 1 à 12



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