jeudi 12 mai 2022

mon nom accroît sa vigueur - textes pour ce jour

 

jeudi 12 Mai 2022

07 heures 41 + Sans moi, vous ne pouvez rien faire… Sans moi, vous ne pouvez tenir. Ces paroles du Christ, entendues hors de la foi et de tout amour, de toute expérience de la vie d’âme et d’esprit, peuvent paraître prétentieuses. Elles sont pourtant la vérité que je vis. - Départ détendu de ma chère femme pour une journée entière d’examens puis de ses cours habituels à Questembert. Lundi, idem à la Chambre des métiers. Elle est à l’aise dans ce métier qui n’est pourtant pas le sien d’origine, et cette double ambiance : les collègues et les élèves.

Lectio divina 1: extrait du testament de Jésus, la leçon du lavement des pieds par Lui de Ses disciples, la leçon de la trahison de Judas (il faut que s’accomplisse l’Ecriture : celui qui mange le pain avec moi m’a frappé au talon), la prophétie qui suscite la foi (je vous dis ces choses dès maintenant, avant qu’elles n’arrivent : ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez que moi, JE SUIS), mais surtout notre assimilation au Christ et notre relation à Son Père, notre Père : si quelqu’un reçoit celui que j’envoie ; et celui qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé. Recevoir, accueillir, inviter à habiter avec nous, ouverture de la communion. D’année en année, de plus en plus, je suis habité par toutes les rencontres de ma vie, toutes les personnes avec qui j’ai dialogué par quelques paroles ou par de longs moment ou des années de vie ensemble, l’éclat de toutes les formes du « coup de foudre », la sensation silencieuse et si pleine de communiquer, de communier. Le temps n’est plus déterminant : il y a eu rencontre, et cela dure et revient en moi, prière du matin, l’univers d’une vie. Je sais quels sont ceux que j’ai choisis. Dieu, le Christ nous choisissent, nous font rencontrer. Nous ne choisissons pas, nous sommes pris en présence et, souriant d’âme et d’esprit, nous acquiesçons, regardons l’autre qui est là et a, indiciblement, le même mouvement vers moi. - Le duo missionnaire, Paul et Barnabé, le second garant du premier à ses débuts. La présence de Marc, fils adoptif de Pierre, aux premières étapes géographiques de la prédication de Paul, puis son retour à Jérusalem, point d’ancrage. Paul, homme de méthode, totalement à une tâche, la persécution systématique, organisée des premiers chrétiens dont il a vu et entendu le premier martyre, puis l’enseignement, le don de la catéchèse. Son résumé selon le passage proposé aujourd’hui des Actes des Apôtres : d’abord la geste d’Israël, la place de David, un homme selon mon coeur qui réalisera toutes mes volontés, et l’intense personnage du Baptiste : le voici qui vient après moi, et je ne suis pas digne de retirer les sandales de ses pieds. Les tâches distribuées dans nos vies, selon la volonté divine et pour le salut commun. - L’instant présent, c’est celui de l’aboutissement de notre vie, sans souci de la suite mais en considération du chemin et de ce que – grâce à Dieu et à l’amour que me donne les autres – j’ai pu vivre, ce à quoi aussi j’ai échappé par cécité ou paresse ou entraînement. Ta fidélité, je l’annonce d’âge en âge.

11 heures + le pied du mur… rédiger. Mes aimées, chacune au turbin.

De quoi, ce moment de notre vie nationale, et ce moment tout autant des relations internationales, sont-ils gros ? Une sensation les caractérise ensemble pour qui cherche à les comprendre et en espère l’évolution : le non-dit, la passivité de presque tous, mais ceux qui prétendent mener le jeu sont sans projet dicible et sans discernement de ce que d’autres comportements seraient féconds, alors que le leur est stérile, et même bénéfiques pour eux-mêmes, quels que soient leurs péchés passés ou présents. C’est le point commun à tout et à tous : pas de discernement de ce qui ferait prendre tout autrement l’écheveau et produirait du nouveau, du stable, du bénéfique.

Chez nous, le seul moment de décision nationale par les Français, les électeurs eux-mêmes, aura donc été un rite, un jeu de société, présenté comme tel par les médias : l’élection présidentielle, depuis le blocage quinquennal inauguré en 2002 (l’abrègement de la durée du mandat présidentiel renforcerait la démocratie, puisque l’on voterait plus souvent, dixit Georges POMPIDOU en 1973, ne changerait rien, dixit Jacques CHIRAC en 2000, sans que ni l’un ni l’autre ne remarque que l’on choisissait comme durée la même en principe que celle de notre Assemblée nationale…), ce moment unique, chaque cinq ans, a confirmé en 2022 l’abstention de plus en plus forte et selon des raisons de plus en plus nombreuses concluant toutes au rejet de ce dans quoi nous vivons institutionnellement. Les élections régionales et départementales avaient été de même nature. Mais l’élection présidentielle, et à présent la campagne pour les législatives ajoutent aux tableaux précédents. Les médias, la presse écrite nationale font chorus dans la caricature de l’adversaire du président sortant puis réélu : Marine LE PEN scrutée en procès d’intentions et en programme éventuel, tandis qu’aucun bilan du quinquennat écoulé n’a été fait par quiconque commentateur ou candidat, alors qu’une comparaison des « gestions » du confinement n’est pas à l’avantage d’EM, qu’une sécession mentale est à craindre dans notre Outre-Mer, que l’avenir de la Corse est de nouveau à débattre, qu’avec l’Algérie et au Sahel nous perdons tous les avantages et toutes les intimités de nos passés. Le virtuel, le putatif ont été raillés, comme aujourd’hui se brossent et se multiplient les portraits-charges de MELENCHON. Bilan, programme du président réélu ? Evaluation des gouvernements PHILIPPE et CASTEX ? Synthèse macro-économique : une inflation dépassant les 5 %, la croissance à zéro. Des pontillisme, des hâtes, mais d’ensemble ?

J’ai essayé dans mes courriels-partage et dans des papiers proposés à la presse quotidienne nationale ou provinciale de montrer que l’élection de MLP ne nous faisait courir aucun risque puisqu’elle n’aurait pas de majorité parlementaire et que les projets les plus critiqués de son programme traditionnel seraient soumis au referendum (avantage, selon moi, de démasquer pas mal d’hypocrites car je tiens que la pratique d’Emmanuel MACRON est aussi restrictive que celle proposée par MLP, mais elle est cachée ou démagogique). Je vois maintenant qu’une majorité de gauche, ou une absence de majorité pour EM, aurait l’avantage qu’enfin les projets de loi et les grandes orientations du pays seraient débattus, et le gouvernement quel qu’il soit enfin contrôlé. L’ensemble des commentaires assurent, à ma déception, que le président réélu ne sera pas gêné et qu’il disposera de la majorité qu’il veut – non pas, dont il a besoin, car ce serait supposer qu’il a un programme. Le programme présidentiel a été une série de mesures sans lien les unes avec les autres, et toutes de compétence gouvernementale. Les ajustements, un « pilotage » de notre crise économique (pour des raisons sans doute circonstancielles et mondiales, les conséquences de la guerre en Ukraine sur les disponibilités en matières premières industrielles et alimentaires, et sur les approvisionnements en énergie, mais surtout nationales, et depuis longtemps) ne se fait toujours pas selon une planification dans les domaines et concertée avec tous les agents économiques sociaux du pays. Les perspectives sont toujours des nébuleuses à échéance excédant la durée du mandat présidentiel, elles ne sont jamais l’objectif résolu par le plan – à la manière d’autrefois, de 1945 à 1997 - « ardente obligation » selon de GAULLE. Il est répondu à la demande par du coup par coup, des aides « ciblées », rien de structurant, pas d’organisation.

Cependant, nous pouvons discerner des comportements, des valeurs, des abaissements. En cela, le flou, forme de rigidité que nous sommes en train d’inventer et de nous administrer, fait surgir des physionomie. Surprise déjà, le soir du premier tour, que les performances des candidats autres que les deux qualifiés pour le second. Le Parti socialiste confirme son effondrement de 2017. Les Républicains à leur tour sont réduits à rien. Alors que chacun présentait une candidate bien titrée, la présidence de la plus importante région de France à tous égards, la maire de la capitale. Sans l’appui du Parti communiste, Jean-Luc MELENCHON réussit un excellent score. Malgré les fortes récurrences de mon atteinte par le corona virus, il y a maintenant deux ans, j’ai soutenu la coalition de gauche dans la campagne des élections départementales autant que je le pouvais l’an dernier : coalition dont le modèle, à ma surprise joyeuse, vient de s’organiser pour ces législatives, oui, les Insoumis sont de toutes générations, ne sont soumis… à aucun autoritarisme ou culte de la personnalité. Ils sont une force d’animation, neufs et jeunes. L’avenir, et notamment le résultat des législatives verront ce qui se formera pour la durée. Assez bien se distinguent au Rassemblement national et dans ces gauches d’union une toute nouvelle génération assurée, au verbe juste, ne se prêtant pas aux caricatures qui pour le moment nous dominent… et me lassent. A l’honneur selon moi, Olivier FAURE qui sans ostentation, a su faire adopter la seule stratégie qui vaille et puisse faire gagner maintenant ou à terme. Martine AUBRY, seule des notables du PS à appuyer JLM, bravo ! Malheureusement empêchée de candidature par ces procédures de « primaires » qui ne grandissent ni les personnes ni les partis. Bernard CAZENEUVE que j’estime mais n’identifie plus, serait un Premier ministre de réserve si EM n’a pas de majorité, d’autant qu’il a quitté le PS, mais il récuse cette perspective. Alors ? François HOLLANDE est le responsable principal de la fortune politique d’EM et plus encore de la dégénérescence du socialisme de gouvernement. En deux temps, avoir calé devant MITTAL (était-il déjà poussé à la reddition par EM, pas encore en lumière?), n’avoir pas soutenu et secouru la Grèce, puis avoir renvoyé AIRAULT, homme de gauche et loyal, en même temps que Pierre-René LEMAS, son premier secrétaire général… comment FH condamnant l’accord d’union des gauches, peut-il prétendre refonder le Parti socialiste à présent ? ou tout est-il motivé par de la rancoeur et par le manque d’espace qui lui serait réservé en Corrèze pour redevenir au moins député ? C’est lamentable ou bas. Bassesse de tous ceux et celles qui se sont ralliés à EM pour le premier tour de la présidentielle ou qui ont couru pour l’investiture maintenant, Manuel VALLS, que caractérise encore davantage son entrisme dans tout écran de télévision quand il y a foule autour du président réélu… et d’autres. Grotesque de Jean-Pierre CHEVENEMENT. Nicolas SARKOZY, Eric WOERTH et sans doute Christine LAGARDE, tous demandeurs d’amnistie présidentielle, rien que pour l’affaire des créances du Crédit lyonnais… Les Républicains sont « le petit reste » à qui les évangiles promettent la gloire. Les referendums sur l’immigration qu’eût organisé MLP, auraient confirmé pour beaucoup de Républicains leur fond politique, et donc obligé les démocrates et les non-racistes à se déterminer clairement. Heureusement, beaucoup résistent et sont l’avenir de ce mouvement éponyme des appellations successives de ce qui avait le parti « gaulliste », quoique le Général, dès l’automne de 1958 ait interdit que son nom, en forme d’adjectif, intitule un parti politique. Je distingue particulièrement Christian JACOB et surtout Aurélien PRADIE (Pradié), puissent-ils comprendre que la référence féconde et porteuse ne peut être JC qui n’a été gaulliste que d’opportunité, mais bien DG lui-même.

Il y a – à formuler – une évaluation de chacun des huit présidents de notre Cinquième République. Je tâcherai de faire ce travail, ainsi qu’une synthèse de la guerre d’Ukraine : jamais un conflit local n’a eu une importance aussi universelle sans cependant déclencher d’hostilités militaires générales (les « incidents » de Mandchourie, puis de Chine d’initiative japonaise dans les années 1930, la guerre d’Espagne, puis les guerres de Yougoslavie dans les années 1990 n’ont pas été contagieux). Travail d’histoire politique intérieure nécessaire car le commentaire régnant présente l’UDF comme une manœuvre de Valéry GISCARD d’ESTAING contre DG (c’est la réplique en 1976 de VGE président de la République à la démission offensive de JC), la réélection d’EM « hors cohabitation » sans précédent (alors que le général de GAULLE en Décembre 1965...), MITTERRAND ennemi de DG, son livre le coup d’État permanent en 1961 (alors que c’est son « plus fidèle adversaire », selon le mot du conseiller juridique de VGE à l’Elysée et qu’il a été le plus gaullien de tous nos présidents, depuis 1969 et une fois au pouvoir, le seul jusqu’à présent). Et de sémantique : l’exécutif (désignant selon les médias audiovisuel et même selon le Monde, le « couple » PR-PM). Ce terme n’existe pas dans la Constitution sauf pour un territoire d’outre-mer et pour la Corse, selon la loi. La distinction des fonctions de président de la République et de Premier ministre est fondamentale : sans elle, pas de responsabilité du gouvernement devant l’Assemblée nationale. Un système présidentiel à la française, sans les « mid-term elections », tous les deux ans en cours d’un mandat de seulement quatre ans aux Etats-Unis. Seule sauvegarde par un accident de texte dont NS et Edouard BALLADUR en 2007-2008 n’ont pas vu la nocivité, mais dont va pâtir d’ici très peu le président inéligible à la fin de son second mandat : les guerres de succession...

Ambiance d’amnésie conduisant à une conduite d’EM si accentuée et affichée qu’elle confirme que nous sommes à présent dans une forme de dictature « à la française ». L’accaparement de toutes les décisions par EM ne s’assortit d’aucune sanction et n’appelle aucun contrôle (ni véritable critique). Il eût été respectueux des Français appelés à élire d’affilée leur Assemblée nationale de ne choisir un nouveau Premier ministre qu’une fois la majorité nouvelle apparue. Nouveau jeu et feuilleton : qui à Matignon ? trombinoscope, suspense, le Président aurait déjà ou enfin choisi...Si l’on raille, lui-même le premier, la NUPES, que penser de la mue de la République en marche, en Renaissance et d’une prétention à la majorité parlementaire en se coalisant à trois : Ensemble ??? De même, que le slogan présidentiel avait été avec vous : presse de foule ou déambulation dans des bâtiments publics, les bras ballants, pour caractériser le nouveau mandat en nouveauté et action, en legs futur d’une planète plus viable, et d’une France plus forte… C’est pis qu’à pleurer de pitié sur l’état de nos affichages politiques.

N’allant toujours pas en Ukraine où il n’était venu qu’avant la guerre (le 8 Février) et se gardant de caractériser le comportement de son homologue russe ni ce que celui-ci commet depuis bientôt trois mois, espère la gloire d’un faiseur de paix ? Ce ne serait pas dangereux si sa manière en politique intérieure d’inventer des substitutions aux institutions (conférence citoyenne pour le climat, grand débat national, maison des services publics) n’était proposée à une Europe déliquescente : la conférence pour l’avenir de l’Europe (discours d’inauguration, et lundi dernier discours d’étape ou de clôture dans l’enceinte alsacienne du Parlement européen). Ainsi, comme en passant, tandis que l’Ukraine est formellement candidate à l’Union européenne, que la présidente de la Commission assure que l’« opinion » sur cette candidature sera donnée dans le courant de Juin, voici EM proposant la création ad hoc d’une Communauté politique européenne. C’était la proposition de René PLEVEN, en 1952, sous notre Quatrième République, pour donner un pendant à la Communauté européenne de défense (la C.E.D.) qui n’exista jamais mais devait permettre le réarmement de l’Allemagne, au moins à l’ouest de l’ancien Reich. Tous les ersätze à l’Union ont été déjà proposés et ont échoué. Ainsi l’Espace économique européen, pour les « recalés » ou les craintifs dans les années 1985 et ensuite. Ainsi, une confédération que proposa à Prague vers 1991, FM. Et dans la même envolée, à si basse altitude, la proposition – de lui, simple président en fin d’exercice semestriel pour la présidence du conseil de ministres de l’Union – la proposition de réviser les traités. Or, il n’y en a plus qu’un seul depuis la fusion décidée par le « sommet » de Lisbonne en 2007, pour suppléer à la Constitution pour l’Europe refusée en 2005 par nous-mêmes et par les Pays-Bas au referendum, projet excellent car désormais la révision se ferait selon les procédures propres du texte et non selon une discussion entre les Etats. Bien entendu, la seule révision qui vaille, la seule démocratique, déjà proposée par le S.P.D. à son congrès de Leipzig en Septembre 2006 : l’élection directe d’une tête pour l’Union par tous les citoyens européens, n’est pas évoquée. Je compte écrire sur les improvisations d’EM et sur nos nécessités européennes à Von Der LEYEN, qui me paraît depuis qu’elle est à la tête de la Commission, toute désignée pour la présidence de l’Union-même.

Donc, la démocratie ne caractérise plus notre fonctionnement institutionnel et notre pays est absent du courant d’opinion ayant pris parti contre l’agression de POUTINE, et du courant ostensible d’aide en finances, en matériels militaires à l’Ukraine. Nos Rafale à l’assassin de KASHOGI, aux massifs intervenants au Yemen, mais pas à l’Ukraine.

L’agression perpétrée contre une République sœur à tous égards permettrait maintenant à POUTINE d’instaurer dans toute la Russie la loi martiale. De telles exagérations produiront-elles la démocratie dans ce si respectable peuple, qui ne l’a jamais vraiment connue, sauf l’année de fondation de la Douma à Saint-Petersbourg et la présidence du conseil des ministres par STOLYPINE, ukrainien comme l’a été aussi KHROUTCHEV ? La tentative de 1911 a été assassinée. Peu après ma prise de fonctions à Almaty (Kazakhstan), je suis allé prier devant sa tombe à Kiev, où j’avais failli avoir à ouvrir notre ambassade… Certitude et constat : certitude, la nature de l’homme, l’âme humaine aspirent à la liberté, donc aux droits de l’homme et à la démocratie, à l’État de droit même dans les peuples dirigés selon des idéologies niant ces aspirations et les considérant comme une inspiration étrangère et hostile. Constat : les 15 ou 20.000 manifestants arrêtés en Russie depuis le 24 Février.

Cette guerre ne révèle pas la Russie en tant que telle, mais son chef actuel manifestement à bout de forces physiques et ne sachant plus rien évaluer, pas seulement en morale, pas même en intérêt national bien compris puisque l’O.T.A.N. va s’agrandir à la Finlande et à la Suède. Elle révèle pire : l’Europe n’a pas progressé depuis le rejet de la C.E.D. par notre Assemblée nationale en Août 1954, et s’il est des sujets dont EM pourrait s’entretenir avec le nouveau Chancelier allemand, c’est bien de l’option outre-Rhin contre le Rafale (notre avion fut-il d’ailleurs proposé?) et pour l’offre américaine, et aussi de l’évidente répugnance de SCHOLZ pour le mot et le concept de souveraineté, que ressasse à présent EM. Rien ne s’approfondit. Les sanctions, pour ne pas entrer en co-belligérance. Quel effet à court terme ont-elles jamais eu ?l’assèchement des banques ruses n’est que partiel, l’arrêt dans l’Union des importations gazières s’avère impossible, et celui des importations de pétrole ne sera tenté qu’en Décembre prochain. Mais cette guerre distingue un peuple et un champ de bataille, celui de Koursk qui défit irréversiblement les divisions blindées allemandes, tandis que de langue plus que voisine, de culture et d’histoire tellement partagées, les Ukrainiens, même s’il existe manifestement des « pro-Russes » et pas seulement en « territoires séparatistes », veulent leur unité politique et territoriale et leur indépendance. Et même la fierté de leur président, qui commence des remontrances envers l’O.T.A.N. peu conséquente et accueillante. L’Ukraine nous renvoie à nous-mêmes.

L’Ukraine a raison de nous dire – hors son propre combat, et sans compter nos lacunes dans les années 1990 envers la Russie, ni des évocations prometteuses pour Kiev, lors du « sommet » européen de Bucarest en 2008 – qu’il s’agit bien de nos valeurs et de notre « modèle » démocratique à tenir et à défendre. Même enjeu à Hong-Kong où l’étranglement des démocrates s’accentue, même menace sur Taïwan, même défi lors de chaque « sommet » sino-africain où pas un démocrate ne siège. Nous ne voyons pas chez nous, ces jours-ci, ces mois-ci ce qu’est devenu notre régime politique et nous croyons encore qu’une dictature se reconnaît aux camps, aux défilés, aux bras levés, comme ces jours-ci nous a été présenté sur la 3 puis sur Arte, le système d’image et de discours dans les versions hitlérienne, stalinienne et maintenant chinoise. Nous n’avons pas même l’excuse de ces époques, ou de ce pays si considérable, d’être frustrés ou agressés ou en panne d’unité nationale...

1- Actes des Apôtre XIII 13 à 25 ; psaume LXXXIX ; évangile selon saint Jean XIII 16 à 20


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