mercredi 19 avril 2017

avec eux - textes du jour

Mercredi de Pâques - 19 Avril 2017

Les évangiles de la Résurrection, ou plutôt – car le récit de celle-ci n’aura jamais été donné, ni sans doute par le Christ Lui-même à ses disciples – exposé et sens du temps entre la Résurrection et l’Ascension, varient de l’un à l’autre mais convergent pour trois affirmations, répétées et fondatrices  1° Jésus est ressuscité et le manifeste, 2° Jésus est vrai homme et le manifeste : il mange et boit, parle, 3° Jésus passe le relais et envoie en mission, plus d’enseignement aux foules. Toute la matière du témoignage oculaire et de l’accomplissement des Ecritures nous a été donné. Prier…[1]  Ils parlaient entre eux de ce tout qu’il s’était passé. Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Dieu, le Fils de Dieu, notre décisif compagnon du jour le jour, par tous les temps, jusqu’au passage à la vie éternelle, nous approche, rejoint là où nous sommes, tels que nous sommes et selon même ce qui nous préoccupe. Il sait nous faire dire comment nous recevons ce jour le jour… cet homme qui était… nous, nous espérions que..  mais avec tout cela, voici déjà la troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. Dieu part de nous pour nous faire aller à Lui. Il nous écoute d’abord. Ce que dit le Christ n’aboutit pas, pourtant : Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire… croire quoi ? et y adhérer d’intelligence et cœur ?ce qui a été dit par d’autres que Lui, aucune référence à Ses propres dires de Son vivant terrestre. Pourtant… notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Ecritures ? Alors, comment Jésus se fait-Il reconnaître ? par le sacrement-même qu’Il a institué quatre jours auparavant et qu’Il nous a légué, et qui reste à notre disposition quotidienne. En toute familiarité humaine. Il entra donc pour rester avec eux. Quant Il fut à table avec eux, ayant pris le pain, Il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, Il le leur donna. Mais sans que se dissipe l’intense mystère de la divinité, Jésus, vrai Dieu et vrai homme. Alors, leurs yeux s’ouvrirent, et ils Le reconnurent, mais Il disparut à leurs regards. Après la Pentecôte, l’Eglise, voulue par le Christ, commence : 1° la prière commune dans la « maison haute », c’est là que l’Esprit Saint leur est donné à chacun, 2° la prédication, l’évangélisation, le baptême donné au nom de Jésus, et 3° les miracles, à l’instar du Seigneur. Une des rares présentations de Pierre et de Jean, seuls ensemble. Jean témoin, Pierre acteur. Pierre et Jean montaient au Temple pour la prière de l’après-midi, à la neuvième heure… Voyant Pierre et Jean qui allaient entrer dans le Temple, il leur demanda l’aumône. Alors Pierre, ainsi que Jean, fixa les yeux sur lui (un homme infirme de naissance, que l’on installait chaque jour à la porte du Temple, appelée la « Belle Porte », pour qu’il demande l’aumône à ceux qui entraient) et lui dit : « Regarde-nous ! Ce qu’il va se passer est collectif, Jean est là (lui chez qui habite depuis le Calvaire la mère de Jésus) mais Pierre est la tête de l’Eglise. L’homme les observait, s’attendant à recevoir quelque chose de leur part. Pierre déclara : « De l’argent et de l’or, je n’en ai pas ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus-Christ le Nazaréen, lève-toi et marche ».  – Prier…
Leçon intense d’hier après-midi, après la belle route de descente de Val-Thorens à Moutiers, les eaux en quasi-tempête du lac d’Annecy, rive de Talloires, les lacs de Palestine… la troisième de mes chères sœurs. Quel témoignage, déjà depuis une dizaine ou une quinzaine d’années, l’équilibre de son couple, le voyage annuel dans quelque grand lieu de notre planète et son don de photographier puis de présenter en album. Une conversion à une foi partique et tranquille, comme d’aucun autre de mes sœurs et frères : chorale avec autorité et don, crèche et petite enfance en même temps que les loisirs en couple et les amitiés et relationnements. Voici que l’AVC qui sans signe avant-coureur et dont la cause n’a aucun antécédent chez elle, la paralyse du côté gauche. La voici à notre visite, Marguerite et moi. Aussitôt, la beauté nouvelle du visage, la profondeur du regard, l’accueil splendide et si éloquent, le visage presque pas abîmé et grandeur du couple que je n’ai jamais vu ni vécu dans ma fratrie, ni autrement, sauf peut-être allusivement chez Marie-Laure et Jean-Marcel JEANNENEY. Mon beau-frère et elle, tendresse, gestes et mots mutuellement donnés, reçus pendant les deux heures de notre temps ensemble. C’était magnifique tandis que continuaient nos dialogues et qu’une attention particulière était donnée à notre fille. Jamais, je n’ai reçu un tel témoignage d’amour mutuel. Nous y retournons demain et comme je suppose qu’elle n’a pas grande visite spirituelle et que nous savons l’agnosticisme résolu mais tolérant de mon beau-frère, je vais emmener mon petit fascicule et Marguerite lira à sa tante – si elles le veulent bien toutes les deux, ces deux évangiles : Marie-Madeleine et les disciples d’Emmaüs.
Politique… campagne doublement faussée par la présence d’un président sortant ne se représentant pas et dont le parti d’origine que sa manière et le fond de son gouvernement ont détruit, a cependant trois candidats : celui qui a encore sa carte et a été investi en primaire (BH), un surdoué qu’il était allé chercher dans le privé, carte rendue (EM) et un orateur, d’expérience gouvernementale et faiseur comme FM naguère d’une alliance avec le PC ou ce qu’il en reste (JLM)… faussée plus encore par les affaires, principalement celle du candidat de la droite parlementaire et gouvernementale, plusieurs fois ministre et Premier ministre, mais ayant désormais un discours d’emprunt au lepénisme et au catholicisme intégriste… donc pas de vrai débat sur le grand sujet : l’Europe et les outils du consensus économique, de la protection de notre patrimoine intellectuel, industriel et rural. Emergence cependant de plusieurs constats : l’obsolescence de notre système politique non dans sa lettre (elle n’est plus pratiquée depuis des décennies) mais dans son application, les insuffisances de nos intégrations sociales et ethniques. – Deux suggestions : comment et à qui les faire valoir ? après dix ans de vaine répétition par courriel à l’Elysée. 1° Interdiction des sondages sur les intentions de vote, plusieurs mois avant le scrutin et même l’ouverture de la campagne officielle (ce n’est pas la soi-disant égalité de temps d’antenne qui naître ou disparaître). 2° Chaque discours et chaque candidature validée, alors que le crible des cinq cent « parrainages » pour être reconnu par le Conseil constitutionnel est presque rédhibitoire, ont de l’intérêt. Du seul fait de ces cinq cent parrainages, nommer celles et ceux qui en ont bénéficié, au Sénat : ils auront parole, secrétariat, documentation et moyens de continuer, de contribuer aussi aux textes et au débat parlementaire. Première étape d’une transformation complète du Sénat pour que soit représenté le pays, non plus en nombre de voix et selon un système électoral ou un autre, mais selon les métiers, les tendances, la représentativité, l’état de vie, l’autorité morale : nominations de droit les grandes institutions syndicales selon leurs élections internes, les autorités intellectuelles, et même religieuses selon leurs hiérarchies propres. Naturellement, disparition du Conseil économique social, maintien du monopole de l’Assemblée nationale pour la censure et la confiance, mais exigence, plus encore que maintenant, d’une concordance entre la chambre du peuple, élu au suffrage universel, et la chambre du pays, représentant toutes les forces de celui-ci.
A quel candidat, proposer ce que j’ai proposé à FH pendant cinq ans (le quart d’heure tête-à-tête deux fois par mois, en confidence, mon rapport de ce que je vois, entends, imagine et le reçu d’éventuelles missions d’investigation = le dialogue hors organigramme n’obligeant à rien) ? Je ne vois qu’EM. Marguerite acquiesce quand je lui dis que le personnage est convaincant en parcours (sauf les conditions mystérieuses d’une émergence qui a forcément été très organisée et pas par lui seul : deux couvertures de Match, dès qu’il démissionne) et en personnalité, mais juge qu’il ne sera pas un bon président. Elle défend d’ailleurs FH contre l’excès de critique et ne le juge pas par rapport à des engagements, des origines, des décisions, mais selon une bonne volonté et sa fonction que nous devons respecter pour qu’elle soit représentative et efficace à l’étranger. Qu’apporterai-je à EM ? la mémoire, l’expérience de la difficulté en tous registres et des échecs à longueur de vie, un regard non conventionnel et des propositions d’une cohérence autre. A lui comme à FF, MLP, BH et JLM, j’ai fait parvenir mon livre. J’attends leur réponse. Obstinément, Jean d’ORMESSON m’aura refusé son autographe : téléphone personnel il est vrai, puis courriel d’une assistante. J’ai deux remords de ma vie de n’avoir pas répondu à une attente ou à une demande, mais hors celles-là (négligence et inertie, pas refus), j’ai toujours répondu et tenté d’aider. Réponses : ceux que j’évoque avec affection et gratitude dans le dernier chapitre de mon livre.


[1] - Actes des Apôtres III 1 à 10 ; psaume CV ; évangile selon saint Luc XXIV 13 à 35

Aucun commentaire: