jeudi 9 octobre 2014

l'Esprit-Saint à ceux qui le demandent - textes du jour

Jeudi 9 Octobre 2014


Nos mille kilomètres hier par route facile, sans ennui automobile, ce qui est exceptionnel. Prière de la nuit avec notre fille, exprimant et très bien sa reconnaissance pour notre journée, le jeu de devinettes qu’elle a animé avec souvent des trouvailles très astucieuses, son grand-père, nos chiens, ses amies de classe. – France-Infos… « Kobané ne peut être sauvé par des frappes aériennes », communiqué du Pentagone, pour sécuriser l’Etat islamique ? ou pour forcer la main au Président ? un couloir humanitaire mais concédé par qui ? par le djihad ? et défendu au sol par qui, puisqu’il est exclu que ce soit par nous. La Turquie a levé le masque autant que nous, elle préfère Bachar et l’Etat islamique à un Kurdistan qui forcément l’entamera territorialement et démographiquement, ultime sécession de l’Empire ottoman, et nous-mêmes les « Occidentaux » (orientaux pour la Chine à travers le Pacifique ?) nous acceptons l’Etat islamique puisque nous ne prenons pas le moyen de le détruire : au sol. On ne parle d’ailleurs depuis cet été que de le diminuer, jamais de l’éradiquer, Mossoul n’est pas inquiétée. Et nous en France, tout le quinquennat tendu sur l’équilibre budgétaire, donc un contrôle supranational sur nos orientations les plus opérationnelles et intimes, au lieu d’un contrôle populaire, et ces deux contrôles d’ailleurs notent à zéro un Président qui persiste. Pleurnicher à Milan sur la croissance et l’emploi ! écrire une loi sur ou pour la croissance ! alors que la croissance économique, c’est les marchés à conquérir ou à créer, conquérir par la qualité, les prix, la connaissance de l’autre et de ses besoins, le suivi de ce que l’on a vendu, créer par l’innovation et des propositions captivant à tous les sens du mot les consommateurs de tous poils. L’échec de nos dirigeants d’entreprises, toujours de la faute de l’Etat qui aurait, seul, les clés de la compétitivité ? et les ferait jouer uniquement sur la population, toujours moins de prestations et toujours plus d’impôts ? Comment cela finira-t-il ? par épuisement ? de même que la geste sarkozyenne, de non-lieu en non-lieu comme si jamais rien ne s’était perpétré sous ses règnes de ministre ou de président ? Le touche-à-tout n’aurait jamais touché à rien… Ahurissant…
Prier pour notre monde, prier pour les fous de haine et pour les fous de détresse et de solitude, prier pour ceux qui s’aiment et qui ne savent plus ni le faire savourer par celles et ceux qu’ils aiment, prier pour cette hiérarchie de notre Eglise en synode sur des sujets qu’elle ne vit pas… le dire du Christ sur les hiérarchies de son temps, les fardeaux pour les autres que les prédicateurs et gens de la discipline ne touchent pas même du doigt… Et cette grande novation « disciplinaire », les prêtres mariés comme leurs ouailles, salariés comme la plupart de celles-ci, et levain dans la pâte, non plus à côté, pénétrant cette condition humaine au lieu d’en prendre part ou si peu ou si honteusement pour, chacun incarnés exactement dans le mouvement divin depuis l’Annonciation à l’Immaculée Conception… Optimisme de Jésus ou prière pour notre monde retrouvant son humanité native, à la ressemblance du Père ? Moi, je vous dis : Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte sera ouverte. Celui qui reçoit ; celui qui cherche, trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s’ouvre. [1] Raison de cet optimisme, fondement de cette prière, celle du Christ, la nôtre si nous suivons la divine invitation ? Quel père parmi vous donnerait un serpent à son fils qui lui demande un poisson ? … Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent !  Le don décisif, le discernement, mais pas seulement : toutes forces et toutes vertus. Gratuit. Obtenu par l’exercice de notre liberté (d’adhésion à ce que nous recevons) et non à la force du poignet, ou d’échangisme avec Dieu (la récompense, la rétribution) à « coups » de macération et de piété (machinale, car il est une piété de tendresse et de fidélité, de communion avec toutes générations et cultures qui ont usé de leurs genoux, les pavements de nos cathédrales ou de grands endroits, sommets spirituels de l’humanité). Si Dieu vous fait don de l’Esprit, s’il réalise des miracles parmi vous, est-ce parce vous avez observé la loi de Moïse, ou parce que vous avez écouté le message de la foi ? … afin que, délivrés de la main des ennemis, nous le servions dans la justice et la sainteté, en sa présence, tout au long de nos jours. Amen.


[1] - Paul aux Galates III 1 à 5 ; Benedictus de Zacharie, in Luc I 69 à 75 passim ; évangile selon saint Marc XI 5 à 13

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