vendredi 4 décembre 2009

leurs yeux verront - textes du jour

Vendredi 4 Décembre 2009



Prier …[1] que personne ne le sache ! mais, à peine sortis ils parlèrent de lui dans toute la région. Paradoxe du Christ, qui ne peut s’expliquer comme un trait d’humour : tout son ministère public est une annonce de la Bonne Nouvelle du Royaume, avec miracles à l’appui, toujours devant témoins puisqu’ils nous ont été rapportés, et cependant de grands événements comme sa Transfiguration devant trois de ses disciples ou certains de ses miracles comme celui-ci, sont marqués par lui d’une interdiction de publication. Je n’ai pas de réponse, sinon un début de piste : deux voies. Pour Jésus, c’est la foi, la conversion qui compte, la foi qui a motivé et même accompli le miracle qu’il a fait, et c’est aussi souligner que le miracle, la guérison, s’ils sont un signe pour les tiers, selon les prophéties, notamment celles d’Isaïe, est d’abord un dialogue entre l’homme et son Dieu, rencontré, supplié, interrogé face à face. Ils trembleront devant le Dieu d’Israël. Les esprits égarés découvriront l’intelligence, et les récalcitrants accepteront qu’on les instruise. L’Ancien Testament, au contraire du Coran( pour le point où j’en suis, c’est-à-dire pas bien loin), n’est pas pessimiste, il y aura conversion, il y a et il y a eu conversion. Quant aux aveugles, sortant de l’obscurité et des ténèbres, leurs yeux verront. Les humbles se réjouiront de plus en plus dans le Seigneur (mon cher Claude, la tombe sans doute encore ouverte sous la pluie de cette nuit, tombe que l’Abbé encense en profondeur : rite qui m’a frappé tandis que l’ensemble de la prière monastique était dépersonnalisé, comme si le défunt était dans le cortège, à l’égal des autres, à chanter pour l’univers et à supplier en toute certitude), les pauvres gens exulteront à cause du Dieu saint d’Israël. C’est déjà être un saint, au sens de la proximité dont on est gratifié de Dieu que de pouvoir dire : j’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur, sur la terre des vivants.

[1] - Isaïe XXIX 17 à 24 ; psaume XXVII ; évangile selon saint Matthieu IX 27 à 31

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