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saints Simon et Jude, deux des Douze - apôtres vaillants et courageux

 

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Fête des saints Simon et Jude

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Spiritualité


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Jacques Gauthier - publié le 28/10/15

L’Église associe ces deux apôtres dans la liturgie, car ils apparaissent toujours ensemble dans la liste des Douze et nous avons très peu de renseignements les concernant.

« En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. Le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres : Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Simon appelé le Zélote, Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, qui devint un traître » (Luc 6, 12-16).

Simon et Jude sont les moins connus des apôtres, même s’ils ont accompagné Jésus pendant sa vie publique. Je les fais parler dans mon livre Jésus raconté par ses proches. Selon la tradition, ils auraient évangélisé ensemble la Perse et y seraient morts martyrs. Jude est plus populaire que Simon auprès des fidèles puisqu’il est considéré comme le saint protecteur des causes difficiles ou désespérées.



Simon le Zélote

Simon est un Judéen. Matthieu et Marc le surnomment « le cananéen » (Mt 10, 4; Mc 3, 18). Luc l’appelle « le Zélote », non seulement parce qu’il est vaillant, mais parce qu’il a probablement fréquenté le groupe des zélotes qui luttait contre l’envahisseur romain. Benoît XVI apporte une nuance : « En réalité, les deux qualificatifs sont équivalents, car ils signifient la même chose. En hébreu, en effet, le verbe kana veut dire ‘être jaloux, passionné’. Il est donc bien possible que ce Simon, s’il n’appartient pas proprement au mouvement nationaliste des zélotes, ait été au moins caractérisé par un zèle ardent pour l’identité juive, donc pour Dieu, pour son peuple et pour la loi divine » (Audience du 11 octobre 2006). Et le Pape émérite de conclure que Simon se situe aux antipodes du publicain Matthieu, qui était impur selon la loi juive. Jésus appelle qui il veut et il soude dans un même groupe des hommes très différents pour travailler ensemble à son royaume d’amour qui n’est pas terrestre mais spirituel.

Comme les autres apôtres, Simon a suivi Jésus dans son ministère de prédication. Plus que des idées, le Galiléen rendait libre par ce qu’il était. Il faisait vivre de la vie même de Dieu. Simon a vu ses miracles qui témoignaient de la présence de Dieu, au-delà de tout mérite et de tout légalisme. Ils suscitaient l’enthousiasme et cachaient une autre puissance, celle de l’amour. Le Zélote en aura été témoin jusqu’à la fin de sa vie, devenant un écho vibrant au cœur doux et humble de Jésus. Lire la suite sur le blogue de Jacques Gauthier

www.jacquesgauthier.com



L’Église associe les apôtres Simon et Jude dans la liturgie, car ils apparaissent toujours ensemble dans la liste des Douze et nous avons très peu de renseignements les concernant.

« En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. Le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres : Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Simon appelé le Zélote, Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, qui devint un traître » (Luc 6, 12-16).

Simon et Jude sont les moins connus des apôtres, même s’ils ont accompagné Jésus pendant sa vie publique. Je les fais parler dans mon livre Jésus raconté par ses proches. Selon la tradition, ils auraient évangélisé ensemble la Perse et y seraient morts martyrs. Jude est plus populaire que Simon auprès des fidèles puisqu’il est considéré comme le saint protecteur des causes difficiles ou désespérées.

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Simon le Zélote

Simon est un Judéen. Matthieu et Marc le surnomment « le cananéen » (Mt 10, 4; Mc 3, 18). Luc l’appelle « le Zélote », non seulement parce qu’il est vaillant, mais parce qu’il a probablement fréquenté le groupe des zélotes qui luttait contre l’envahisseur romain. Benoît XVI apporte une nuance : « En réalité, les deux qualificatifs sont équivalents, car ils signifient la même chose. En hébreu, en effet, le verbe « kana » veut dire « être jaloux, passionné ». Il est donc bien possible que ce Simon, s’il n’appartient pas proprement au mouvement nationaliste des zélotes, ait été au moins caractérisé par un zèle ardent pour l’identité juive, donc pour Dieu, pour son peuple et pour la loi divine » (Audience du 11 octobre 2006). Et le pape émérite de conclure que Simon se situe aux antipodes du publicain Matthieu, qui était impur selon la loi juive. Jésus appelle qui il veut et il soude dans un même groupe des hommes très différents pour travailler ensemble à son royaume d’amour qui n’est pas terrestre mais spirituel.

Comme les autres apôtres, Simon a suivi Jésus dans son ministère de prédication. Plus que des idées, le Galiléen rendait libre par ce qu’il était. Il faisait vivre de la vie même de Dieu. Simon a vu ses miracles qui témoignaient de la présence de Dieu, au-delà de tout mérite et de tout légalisme. Ils suscitaient l’enthousiasme et cachaient une autre puissance, celle de l’amour. Le Zélote en aura été témoin jusqu’à la fin de sa vie, devenant un écho vibrant au cœur doux et humble de Jésus.

Simon a posé sa pierre à sa manière pour bâtir le royaume de Dieu. Avec le Maître, il a appris à prier, non pas à la hauteur de sa suffisance, mais dans les profondeurs de son cœur. Il a renoncé à ses propres sécurités pour suivre Jésus jusqu’à sa croix. Il a délaissé la violence pour vivre l’aventure du pardon et l’abandon confiant à la miséricorde divine.

Jude le Thaddée

Matthieu et Marc appellent Jude, « le Thaddée », ce qui signifie courageux. Au Cénacle, il est présenté par Luc comme le « fils de Jacques » (Ac 1, 13). Plusieurs auteurs ont vu en lui le frère de Jacques d’Alphée, dit le mineur, donc le cousin de Jésus (Cf. Mt 13, 55). Je penche également vers cette hypothèse. Jacques dirigea la communauté de Jérusalem et mourut en 62 sur ordre du grand-prêtre.

Jésus vint plusieurs fois à Nazareth, où il avait grandi avec ses cousins. Un jour de sabbat, le chef de la synagogue l’invita à prendre la parole. Il se leva pour faire la lecture, ouvrit le rouleau sacré, et lu Isaïe : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. » (Lc 4, 18-19)

De nombreux auditeurs étaient frappés d’étonnement : « N’est-ce pas là le fils de Joseph ? » (Lc 4, 22). Ils étaient profondément choqués à son sujet, car ils ne le comprenaient pas. Ils s’étaient fait une image si familière de lui, qu’on ne voyait pas que le fils de Joseph et de Marie puisse parler avec une telle autorité. Ils connaissaient sa famille, comment pouvait-il accomplir des miracles ? Leur réaction était tout à fait naturelle. Jude savait que sans la foi, nul ne pouvait reconnaître que Jésus était le Messie.

Jésus ne voulait pas qu’un seul des enfants de son Père ne se perde. À son dernier repas, Jude lui posa une question pour qu’il précise un peu mieux sa venue avec le Père : « Seigneur, que se passe-t-il? Est-ce à nous que tu vas te manifester, et non pas au monde ? » (Jn 14, 22)

Il lui répondit : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé. Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous ; mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. » (Jn 14, 23-26)

Le don de l’Esprit leur sera d’un grand secours après sa résurrection. Mais au moment de la Passion, ils s’enfuiront, sauf Jean. Après la Pentecôte, Jude et les apôtres prendront la route pour annoncer la bonne nouvelle du salut. L’Esprit insufflera en eux une force pour qu’ils soient au milieu du monde les témoins de la résurrection du Christ.

Origène et Tertullien attribuent à Jude la courte lettre adressée aux fidèles de la communauté chrétienne. Thomas d’Aquin se réfère à Bède le vénérable pour affirmer que Jude et Thaddée sont la même personne, qu’il est le frère de Jacques le mineur, cousin germain de Jésus, et l’auteur de l’épitre qui se termine par cette louange à Dieu : « À Celui qui peut vous préserver de la chute et vous faire tenir debout, irréprochables et pleins d’allégresse, en présence de sa gloire, au Dieu unique, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, souveraineté, pouvoir, avant tous les siècles, maintenant et pour tous les siècles. Amen. »

Pour aller plus loin : Jésus raconté par ses proches (Parole et Silence / Novalis), p. 55-68, 145-152. Les saints, ces fous admirables.

Troisième entretien de 25 minutes de la retraite sur Jésus et ses proches. Vidéo sur Jacques et Jude ajoutée le 21 janvier 2021.



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28 octobre

Saints Simon et Jude (Thaddée) Saints Simon et Jude (Thaddée)  (© Musei Vaticani)

Quand on parle d’eux c’est comme entrer dans les plis les plus intimes de l’état civil de l’Evangile, là où Jésus-Dieu montre avec intensité sa dimension de Jésus-Homme. Car, saints Jude Thaddée et saint Simon, deux des Apôtres parmi les moins connus, sont paradoxalement parmi les plus étroits à leur Maître, deux de ses cousins. Au moins, la tradition en est plutôt certaine pour ce qui concerne Jude Thaddée, car, on déduit d’après les Ecritures, que son père, Alphée, était frère de saint Joseph, alors que sa mère, Marie Cléopha, était cousine de la Vierge. Pour ce qui concerne Simon, les choses sont plutôt enveloppées dans le brouillard.

Beaucoup de visages, un Apôtre

L’Evangile nomme saint Simon comme dixième apôtre, justement après Jude Thaddée, c’est là une donnée historique sûre. De là, d’ailleurs, cas rare avec les disciples de Jésus, les choses deviennent confuses. Beaucoup identifient en Simon, le cousin homonyme du Christ, frère de Jacques le Mineur. Les Byzantins identifient en lui Nathanaël de Cana et le maître de cérémonie des Noces de Cana, alors que S. Fortunat de Poitiers affirme que Simon et Jude Thaddée furent ensevelis à Suanir, ville de la Perse où ils subirent le martyre. Selon la tradition, il est presque certain que c’est dans cette zone du monde que Simon dit «le Zélote» ou «le Cananéen», comme l’appellent les évangélistes Matthieu et Marc, rencontre son compagnon de mission et de destin.

Jude le disciple fidèle

Il y avait deux Jude à la suite de Jésus et naturellement le moins connu est Thaddée, qui, spécialement, au Moyen Age, fut l’objet de peu de dévotion. Quand les onze se dispersent à partir de Jérusalem pour annoncer le Règne de Dieu sur d’autres terres, Jude Thaddée part de la Galilée et de la Samarie pour se rendre ensuite vers la Syrie, l’Arménie et l’ancienne Perse. C’est dans cette zone, soutiennent certains sources qui font autorité, qu’il rencontre Simon, et leur prédication à tous deux porte au baptême des dizaines de milliers de Babyloniens et des personnes d’autres villes. Comme toujours, l’Evangile rassemble disciples et ennemis, et pour les deux Apôtres va arriver l’heure du témoignage suprême.

Le courage de se dire chrétiens

Arrêtés et portés au Temple du soleil, on demande aux deux Apôtres de rendre un

culte à la déesse Diane en reniant le Christ. En refusant, on raconte que Jude Thaddée ait déclaré fausses les idoles païennes et qu’à l’instant même deux horribles démons soient sortis du temple en le détruisant. La foule qui assiste à la scène, épouvantée, s’acharne avec férocité sur les deux Apôtres qui sont brutalement tués. Leurs reliques sont conservées dans la Basilique Saint Pierre.



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