jeudi 11 février 2021

les apparitions de la Vierge Marie à Bernadette Soubirous . Février à Juillet 1858

 

Bernadette devant la grotte de Massabielle, le 11 février 1858. Gravure de Charles Mercereau.


Données clés

Autre nom

Apparitions à Lourdes en 1858 de l'Immaculée Conception

Date

du 11 février 1858 au 16 juillet 1858

Lieu

Grotte de Massabielle, Lourdes (France)

Résultat

Apparitions reconnues par Mgr Laurence en 1862.

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Les apparitions de Lourdes sont des apparitions mariales manifestées à une jeune fille âgée de quatorze ans, Bernadette Soubirous. Celle-ci a déclaré qu'elle avait assisté à dix-huit apparitions d'une jeune fille se présentant comme étant l'Immaculée Conception.

Selon son récit, ces apparitions interviennent pendant six mois, dont douze apparitions en l'espace d'une quinzaine de jours. Les déclarations de la jeune fille suscitent de vives polémiques et font rapidement l'objet d'enquêtes et de contre-enquêtes des autorités civiles. Le commissaire Jacomet, puis le procureur l'interrogent et la menacent de prison si elle maintient ses dires ou continue de se rendre à la grotte. Malgré les pressions, Bernadette reste constante dans ses déclarations et ne parvient pas à être mise en défaut. Une foule de plus en plus importante se rend à la grotte avec elle pour assister aux « apparitions » (même si Bernadette est la seule « à voir ») et assister à ses extases. Le jeudi 4 mars 1858, on dénombre environ 8 000 personnes déjà pressées devant la grotte lorsque Bernadette s'y rend à son tour. L'attitude « étrange » de la voyante (lorsqu'elle boit de l'eau boueuse et mange de l'herbe), et l'absence « d'un grand miracle » (non annoncé, mais attendu des foules) désappointe et déçoit un certain nombre de fidèles et de curieux. Néanmoins, les autorités civiles, pour essayer de calmer la ferveur populaire autour de la grotte de Massabielle, font barricader le site (le 7 juin) et en interdisent par la force l'accès aux fidèles. La dernière apparition du 16 juillet, pour Bernadette, se fera depuis l'autre rive du Gave, derrière les barrières.

A partir de juillet, plusieurs personnes influentes de l'empire se rendent sur place et commencent à faire pression pour rouvrir l'accès à la grotte. Le 5 octobre, l'empereur Napoléon III autorise sa réouverture. En juillet également, plusieurs évêques se rendent sur place, certains interrogent la voyante, puis de concert, vont demander à Mgr Laurence (évêque du lieu) de faire ouvrir une enquête sur ces événements.

Le 18 janvier 1862, au nom de toute l'Église, l'évêque du lieu, Mgr Laurence, publie un mandement par lequel il reconnait officiellement les apparitions de Lourdes : « Nous sommes […] convaincus que l'Apparition est surnaturelle et divine, et que, par conséquent, ce que Bernadette a vu, c'est la Très Sainte Vierge ». La Vierge y est depuis lors honorée sous le vocable « Notre-Dame de Lourdes ». Après cette déclaration, l'évêché de Tarbes achète les terrains et débute la construction de plusieurs églises : la Basilique de l'Immaculée-Conception (qui surplombe la Grotte de Massabielle) construite de 1862 à 1871, puis la basilique Notre-Dame-du-Rosaire (1883-1889), d'autres constructions suivront, faisant de ce lieu de pèlerinage marial, le plus grand site en France, et l'un des principaux dans le monde.

Ce sanctuaire fait partie d'une série de sanctuaires mariaux importants, comme celui de la rue du Bac à Paris (1830) ou le sanctuaire de La Salette (1846) qui apparaissent à la suite d'une série de mariophanies au XIXe siècle. Ces événements entrainent un renouveau local du culte marial.

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Le contexte

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