lundi 28 septembre 2020

le Seigneur a donné, le Seigneur a repris - textes pour ce jour

 

lundi 28 Septembre 2020

18 heures 39 + Temps couvert et triste, Bernard en promenade canine, Edith sur la route de son retour de cours à Questembert, plus quelques courses. Pour moi, cette nuit a été très mauvaise, indigestion. - Textes pour ce jour qui finit, mais lu dès ce matin en attendant l’ouverture  de ….1 Début du livre de Job. Livre que j’affectionne particulièrement depuis, qu’initié par la pratique des entretiens psycho-thérapeutiques, j’ai découvert qu’il en est un exemplairement. Pour que l’entretien soit curatif, il faut que ce ne soit pas un monologue : Job est relancé par plusieurs personnages, à commencer par sa femme, puis les « bonnes âmes » et ainsi de suite. Seconde condition pour la réussite de la cure : jamais le patient ne doit se sentir coupable, a fortiori encore en vivre une. Job, malgré la poussée de tous les tiers, pratiquant une religion, une morale, une médecine de punition : tu as forcément « fait quelque chose » pour que cela t’arrive, et terriblement. Job nie absolument. Et la cure est telle qu’il vaincra le Satan, l’adversaire… et sera rétabli pleinement. Les versets que nous lisons aujourd’hui nous font aussi entrer dans une observation décisive pour comprendre notre rédemption. L’homme, la créature par excellence, le genre humain est ici l’enjeu entre Dieu et l’Adversaire, comme Jésus, au bout de quarante jours de solitude et de jeûne au désert, est l’enjeu : Dieu va-t-Il se renier, Se défaire en la personne du Fils ? Non ! Les trois tentations sont un crescendo de l’affirmation par le Christ de Sa divinité propre. Sans témoin, alors, que le Vaincu. Dialogue ouvrant le livre : d’où viens-tu ? C’est l’appel du Créateur, cherchant le soir au Jardin béni, Sa créature, Adam. Réponse, très scénique : de parcourir la terre et d’y rôder. Dieu saisit « la balle au bond », ce qu’il y a de plus beau sur terre, c’est bien un homme intègre et droit, qui craint Dieu et s’écarte du mal. Satan désespère de l’homme, de la création, de lui-même. Sa seule chance d’atteindre Dieu, c’est de perdre l’homme et de pousser celui-ci au blasphème. Peut-être une des réponses au « problème du mal » est là : le désespoir, la mésestime de l’homme. A l’affirmation de l’Adversaire, répond le psalmiste : tu sondes mon coeur, tu me visites la nuit… j’ai gardé le chemin prescrit… toi qui libères de l’agresseur ! Et Dieu qui, au sixième jour, créa à l’homme à Sa ressemblance et jugea que tout l’ensemble était bon, accepte le défi du Déchu : tu as pouvoir sur tout ce qu’il possède, mais tu ne porteras pas la main sur lui. De fait, Job diagnostique et… bénit : Nu je suis sorti du ventre de ma mère, nu j’y retournerai. Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris. Que le nom du Seigneur soit béni ! Luc, nous rapportant une discussion entre les disciples pour savoir qui, parmi eux, était le plus grand, nous donne une autre version, très pratique et quotidienne, de la posture de Job : le plus petit d’entre vous tous, c’est celui-là qui est grand. Exemple de l’enfant et de sa vraie place, non sollicitée mais évidente dans une famille humaine. Indication non accessoire : il y a des enfants dans l’entourage, dans la suite du Christ. Leçon supplémentaire de simplicité, les disciples n’ont aucune exclusive : qui n’est pas contre vous est pour vous.

Chaque jour de ce quinquennat qui devait être parfait, dominer les circonstances, inventer après la déconfiture des partis une relation efficace entre gouvernants et gouvernés, est non seulement déjoué par les circonstances : ce fut en inauguration la venue de BENALLA sous les projecteurs, montrant deux défauts d’EM : ses mauvais choix de personne et son refus de la démocratie, en l’occurrence celui des commissions d’enquête… mais surtout répète à plaisir ? Les mêmes fautes. C’est maintenant la persistance de la pandémie. Sa mauvaise gestion tient essentiellement à la répétition d’une erreur grave : le dédain de l’assemblée générale des maires, à la naissance des manifestations des « gilets jaunes », quand un voyage officiel en Belgique, fut préféré, se vérifie ces semaines-ci par les décisions autoritaires et centralisées de fermeture d’établissements ouverts au public et d’obligation de porter le masque en plein air : pas la moindre consultation des maires concernés, alors qu’ils viennent juste d’être élus ou réélus. Le sens du calendrier : JC reprenant nos essais nucléaires dans l’atmosphère (auxquels Pierre BEREGOVOY, entre autres sincérités, avait mis fin) exactement pour le cinquantenaire d’Hiroshima… l’Union européenne voulant fonder sa politique migratoire à la veille de la journée mondiale des migrants et des réfugiés. Le sens des mots : François FILLON dans son dernier livre pour l’élection de 2017, Gérald DARMANIN, en vocabulaire surpassent Marine LE PEN et, ce faisant, s’empêchent de réfléchir. Le terrorisme, soit ! Mais ce Pakistanais qui doit faire la une des journaux de son pays d’origine est surtout une personnalité qui ne tient plus qu’à la prétention de défendre à elle seul l’essentiel de sa religion, le Prophète de celle-ci. De victime que le ridicule de l’appareil d’Etat, inf… d’être renseigné et d’organiser le leurre de l’ancien siège de Charlie-Hebdo. NUNEZ, ex-ministre et parangon du renseignement « intérieur » explique : le filet existe, mais il faut en resserrer les mailles. Surtout, il est prétexte à parlottes et discussions, alors que le drame cette fin de semaine, a été autre : Victorine, dix-huit ans, retrouvée morte, vraisemblablement assassinée. Comment se prémunir ?

Relations internationales. Un domaine que n’a pas pratiqué EM avant son élection, sinon il aurait compris que parader à Versailles devant POUTINE puis XI ne lui ferait pas pénétrer l’esprit et le système de chacun de ceux-ci, que chercher à convaincre TRUMP de l’intérêt, même américain, de pratiquer le « multilatéralisme » avec comme seul argument sa propre capacité de raisonnement, était un manque de psychologie. Et organiser un « sommet » au sud de chez nous pour les pays de l’Union riverains de la Méditerranée, et en tirer une conclusion : la Turquie ou son chef actuel ne sont pas un interlocuteur valable… alors que la crise autour de Chypre est leur fait et ne s’apaisera pas par téléphone, aboutit seulement à entendre des monstruosités sur nous qui en d’autres temps sauraient constitué des casus belli. La France et un million de morts en Algérie… (il est vrai que le candidat avait, sur place, confessé le génocide commis par nous outre-Méditerranée) et 800.000 au Ruanda. C’est dit assez fort pour que ce soit entendu de nos partenaires si souvent lassé par notre « arrogance » et la prétention de « la grande nation ». Que de fois ai-je entendu ce portrait de nous-mêmes, dans des dialogues amicaux tandis que j’étais « en poste ». - Erreur collective, la dérive des mots : le séparatisme et une cinquième loi sur le sujet. Dans les années 1930 à 1950, il s’agissait des communistes en France. Les abus : des conseils de défense pour notre politique de santé.

21 heures 02 + Les « nouvelles »… ce nouveau présentateur d’origine suisse, beaucoup trop gominé et costumé : concierge de grand hôtel, sous-directeur de banque, et comment peut-il dire « notre pays », et sur ces questions si sommaires de la « radicalisation », comment peut-il les sentir et faire ressentir. - En voyage officiel à l’étranger, le président de la République devrait ne parler que de ses hôtes et de nous par rapport à ceux-ci : la péroraison sur les Gaulois réfractaires aux réformes, donnée à Athènes. Ce soir, la définition par EM de son rôle, à Vilnius : agir et non commenter… Mais non ! C’est au gouvernement à agir, pas au Président, lequel doit susciter la réflexion, le sens du long terme. L’ego… voici que l’opposante n° 1 à LUKACHENKO appelle EM à être médiateur. Celui-ci est à Vilnius, l’une des deux capitales historiques de la Lithuanie, quasiment à la frontière actuelle de la Biélorussie, mais son précédent propos : tenir compte de la vérité des urnes, et encore auparavant : Lukachenko doit partir, ne le place en arbitre ou en témoin. Le cas diffère de celui de l’Ukraine, dont le détachement de la Russie à l’époque soviétique était récent : 1954 (à vérifier), et surtout dont les richesses : le fameux Donbass, et les ports de Crimée sont stratégiques. En sus, l’Ukraine a joui avant les annexions russes et un front de guerre d’un régime qui paraissait si indépendant et démocratique que l’Union européenne, sans prudence, engagea un processus pouvant aboutir à ce que – à temps – avaient obtenu les pays baltes, la Pologne et l’ancienne Europe soviétisée. Ce fut un défi. La Biélorussie est une marche, une couverture, pas un enjeu territorial pour POUTINE, et le régime peut se démocratiser sans que personne ne perde la face.

Aux affaires de la mer Egée et d’une très importante aggravation du face à face Turquie Grèce, s’ajoute maintenant dans le Caucase, la guerre du Haut-Karabach, mal éteinte. Il semble bien que la Turquie – dont au Kazakhstan j’avais ressenti une ambition territoriale immense : tous les peuples d’Asie centrale à langues parentes de celle pratiquée en Anatolie – soit impliquée. L’Union soviétique, multinationale, avait pour les peuples qu’y dominait factuellement la Russie, un prestige pas seulement de contrainte, mais de civilisation et de langue : POUCHKINE était un héros de Léningrad à Alma-Ata.

23 heures 15 + « Nouvelles ». A commenter le conseil des ministres, consacré au budget 2021, il se confirme que le « plan de relance » doté de 100 milliards d’euros, n’est qu’une tirelire compensant les pertes d’entreprises et de commerce à raison du confinement et que celle-ci vaut davantage pour 2021 que pour tout de suite. Ce n’est pas une somme d’investissements industriels massifs dans des secteurs où la France est faible au regard de ses prétentions futures (l’énergie qui ne serait ni le charbon, ni le nucléaire), ou dévastée par des délocalisations dont l’inventaire et les responsabilités de personnes notoires n’est toujours pas entrepris, ou en réorganisation de ses transports intérieurs au profit du rail et de ses agglomérations en les déconcentrant. On discute 5 G pour laquelle EM a pris parti, on laisse syndicats et patronat en chiens de faïence pour « restructurer » Renault en oubliant qu’au temps pas encore loin de Carlos GHOSN, l’entreprise était en passe de devenir la première du monde par ses alliances japonaises, elle et celles-ci largement bénéficiaires. Aucune réflexion sur l’irruption factuelle du « télé-travail » et la mutation nécessaire du droit du travail pour qu’il soit rendu compte d’une forme d’emploi qui va proliférer, même si et quand le Covid 19 aura été éradiqué. Un plan de relance : personne ne sera oublié ou laissé sur le bord de la route, formules rituelles reprises par LE MAIRE, qui ne donne nullement une dialectique du futur. Un haut-commissaire au Plan, sans qu’aucune procédure de confection consensuelle d’outils de prévision et d’obligations contractuelles entre tous acteurs publics et privés de notre économie, Etat compris, ne soit encore présentée au Parlement et discutée. Une personnalité qui n’a pas su garder sa trajectoire de vingt-cinq ans et plus : François BAYROU, ministre de l’Education nationale lors du « mouvement de Novembre-Décembre 1995 ».

Stéphane BERN (le Nicolas HULOT de notre patrimoine historique, mémoire et bâti) vient de présenter la duchesse de Berry 2, après Madame Royale. Ces deux princesses sont les « hommes » de la maison de Bourbon au XIXème siècle : postérité féminine paradoxale de Louis XVI, décidée à recouvrer le pouvoir mais chacune a contribué à la formation d’un des princes les plus réfléchis en programme politique, économique et social qu’ait connus la France, mais pas à façonner un homme de pouvoir, le comte de Chambord. L’histoire belle et courageuse de Marie-Caroline, la cachette à Nantes (cf. mes chers amis de KERSABIEC), LOUVEL, l’assassin du duc de Berry aurait été bonapartiste alors que j’échafaudais une opération des services secrets de Louis XVIII après que l’héritier du trône lui ai enjoint de céder la place à … NAUNDORFF. L’essentiel est que le jeune duc de Bordeaux, ultime prétendant en ligne directe, n’a pas été formé par son père, est né posthume, puis a vécu son adolescence loin de sa mère et sous l’emprise d’une ultra-conservatrice, Madame Royale. - Sujets, conjectures et textes qui, parallèlement à ma recherche de de GAULLE, a structuré ma vie intellectuelle, sinon politique : mon mémoire de science politique avec Jean-Jacques CHEVALLIER, Maurras et le socialisme, mes premières lectures de BAINVILLE (son histoire de la Troisième République) me faisant réaliser à mes quinze-seize ans, avant 1960, qu’il y avait seulement trois quarts de siècle, notre pays avait failli renouer avec la monarchie des Bourbons. Puis, trente ans plus (pour moi) mes rencontres du comte de Paris, celui que prisait le Général, et de son fils, d’abord comte de Clermont. Un « loupé » français décisif après trois quarts de siècles pour trouver un régime aux pouvoirs équilibrés, et nous laissant, par fatigue, un régime qui a encore perduré après la Libération de 1945 : le pays gouverné par une commission parlementaire, dite gouvernement. Nous pouvions penser dans les années 1990 être parvenu à une stabilité institutionnelle : la Cinquième République, la séparation des pouvoirs et des fonctions, la responsabilité du président devant le peuple, le Premier ministre responsable autant devant le chef de l’ETat que devant l’Assemblée nationale et dont l'autonomie de fonction avait été pratiquée par Georges POMPIDOU sous DG, et démontrée par les trois « cohabitations ». L’édifice a été ruiné en mécanique par la coïncidence des mandats présidentiel et législatif, décidée par abstention populaire au referendum de Juin 2000, et, à présent, par la pratique abusive et sans précédent de la présidence par EM, décidant de tout, mauvais en choix des personnes et plus encore en communication, réfléchissant en stratégie de pouvoir mais pas en imagination de l'avenir selon une vraie méditation de ce que nous vivons et de ce qu'il nous arrive. Manque d'ampleur.

1- Job I 6 à 22 ; psaume XVII ; évangile selon saint Luc IX 46 à 50

2- notes prises devant la télévision, la 3 – la duchesse de Berry, princesse de Bourbon-Siciles - sera complété

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