lundi 4 novembre 2019

Dieu, en effet, a enfermé tous les hommes dans le refus de croire pour faire à tous miséricorde.- textes pour ce jour

Lundi 4 Novembre 2019

09 heures 21 + Eveillé à trois et quart, pas vraiment pu me rendormir, et je ne suis à ce journal que maintenant. Je croyais l’éveil de mes aimées convenu pour six heures. Non ! Le lundi matin, n’ayant pas cours, notre fille souhaite que je ne la réveille pas, elle le fera d’elle-même à six heures quarante, mais elle est venue me le dire, la voix embrouillée, le visage brumeux mais la silhouette que j’aime : tout l’après-midi d’hier au concours de tir à l’arc. La pluie, un lever du jour avec quelques silhouettes de nuages, mais pas de soleil, sauf maintenant frangeant ciel et nuages, changeants. - Communiqué dans le Télégramme des six rescapés de l’élection en 2014 de la maire régnante. Josiane m’en fait part et me déconseille le papier de réflexion (non de candidature) auquel je pense depuis quinze jours : transparence, collégialité, participation. Elle a raison, maintenant : je semblerais m’opposer aux partants. Si j’ai une chance, c’est par leur propre constat qu’à eux seuls, ils ne vont pas aboutir. Relancé l’évêché pour la convention nous dépossédant du presbytère. Dans ces deux-trois jours, les deux recours, dernières de nos chances d’empêcher le forfait. Plus tard, un livre dont les noms propres auront été changés, mais disant tout : l’Église, concrètement aujourd’hui. Mon cher Claude m’en donne l’image, procession dans la cathédrale de Rouen pour remise de médailles à ceux qui organisent les funérailles dans le diocèse. Le goût de l’image (fastueuse) en partage avec EM. Celui-ci en vol pour la Chine, seconde visite en deux ans : la faute criante, toujours pas commentée, avec les trois géants, plus de relations bilatérales, mais en délégation conduite par l’élue ou l’élu au suffrage direct de tous les Européens pour diriger l’Union. Et par « business » comme ce serait l’objet de ce voyage – exorcisant par avance l’anniversaire des « gilets jaunes » (17 Novembre) et la grève générale (5 Décembre) tandis que les « quartiers » continuent de bouillir, signe que plus rien ne prend – qu’entendre sinon la mise des droits de l’homme sous le boisseau, Hong-Kong, le Tibet… et davantage encore d’entrisme chinois chez nous : les aéroports de Paris, si la pétition réclamant le referendum n’obtient pas le quorum. Comment l’atteindrait-elle ? les médias ne l’évoquent pas, les mairies, en tout cas la nôtre ne l’organisent pas. La confusion majeure de notre époque, en matière civique et de vie nationale, porte sur la démocratie qu’on résume à l’élection à quoi tous les mandats se consacrent en vue de leur redoublement. Or, l’élection n’est que secondaire dans le temps et dans l’objet : quelques semaines de campagne et de possible discernement des personnes et des choix d’orientation, désignation de mandataires (qu’il faut pour notre époque pouvoir révoquer). Le principal, l’essence de la démocratie, l’étymologie-même du mot, c’est la participation aux décisions, donc le referendum qui ne peut plus être à la discrétion du président d’un moment mais vraiment à la portée des citoyens, et que l’État aide à l’aboutissement des pétitions. Notre système actuel – le quinquennat, institué par accident et convenance personnelle du prince de l’époque (GP et JC) – n’est pas démocratique : le président indéboulonnable en cours de mandat, le vote de conscience inconcevable à l’Assemblée nationale, les commissions d’enquête tentées par celle-ci sont stigmatisées (BELLOUBET, agrégée de droit) comme attentatoires à la séparation des pouvoirs, alors qu’EM les confond tous.

Prier… fais entrer les gens de force, afin que ma maison soit remplie. Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités, ne goûtera de mon dîner. La parabole des réfractaires au banquet royal a deux versions, la nôtre aujourd’hui ne donne pas cette altercation du roi ou du maître de maison avec un quidam sans le costume adéquat. Mais elle pose la question de nos propres objections à répondre à l’invitation, et elle nous qualifie : les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux, précisément les héros des Béatitudes. Nous ne sommes pas en tête de liste, ni de première main.

12 heures 47 + Promenade canine, la pluie battante, la rumeur surtout, énorme, de l’océan derrière les rideaux de nos arbres quoique à vol d’oiseau, ce soit à un ou deux kilomètres. Parfois du soleil. Quatre oiseaux, qui nous sont familiers mais que je n’ai pas encore cherché à nommer. Reprendre la prière que j’avais commencé de porter, mais j’avais anticipé les textes de demain (le banquet somptueux et les invités par substitution). L’évangile pour maintenant 1 propose la même liste d’invités : les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux, mais d’abord à la diligence du chef des pharisiens qui le traite. La suite portera sur les invités de nos habitudes : nous faire honneur, nous rendre la politesse. Donc, à son hôte qui Le traite et sans doute avec Ses disciples, Jésus fait observer : ce serait pour toi un don en retour. Paul ajoute qu’avec Dieu, nous ne pouvons rendre aucune politesse adéquate, nous ne sommes pas de taille. Qui lui a donné en premier et mériterait de recevoir en retour ? Car tout est de lui, et par lui, et pour lui. Et Jésus conclut pour Son hôte : ils n’ont rien à te donner en retour, cela te sera rendu à la résurrection des justes, à laquelle (contrairement aux Sadducéens) croient les Pharisiens. Jésus nous apprend la dialectique divine : toujours le retournement, les riches les mains vides… Dieu, en effet, a enfermé tous les hommes dans le refus de croire pour faire à tous miséricorde.

1- Paul aux Romains XI 29 à 36 ; psaume LXVIII ; évangile selon saint Luc XIV 12 à 14


Aucun commentaire: