dimanche 2 décembre 2018

j'accomplirai la parole de bonheur - textes pour ce premier dimanche de l'Avent

Dimanche 2 Décembre 2018
 
09 heures 09 + Jamais, ou depuis tellement longtemps, je ne me suis éveillé spontanément si tard : huit heures et demi. - Notre fille à deux mille kilomètress de nous D’Hedy B. le commentaire d’ambiance et le témoignage que je sollicitais hier soir de tous mes destinataires 1.

Evidence, la responsabilité exclusive d’EM et du gouvernement, son instrument. Les causes du mécontentement, c’est sa politique, ses choix sociaux, et sa personne-même. Et le maintien de l’ordre, fiasco mémorable d’hier, historique, à Paris, tandis qu’à Saint-Avold et à Charleville-Mézières, les gilets jaunes, tranquillement à filtrer du trafic, ont été soudainement et brutalement chargés par les C.R.S. Détresse certaine des forces de l’ordre voyant bien la nullité du commandement « au plus près du terrain », pas sur… mais en lévitation. Bien inspiré, MELENCHON est resté à Marseille. Ainsi que THIERS après Sadowa, il n‘y a plus une faute à commettre, ce qui peut s’entendre indifféremment : on les a déjà toutes commises… ou bien si l’on en commet encore une, on plonge. EM si prétentieux et adulé par une minuscule élite, qui en temps ordinaire, semble l’opinion nationale entière
Ce que j’ai entendu, puis vu hier… radio et télévision. Témoin de rien puisque pluie battante, fatigue et avoir à distribuer encore des tracts pour la préservation locale de notre presbytère, je ne suis pas allé à Luscanen.
EM, de Buenos-Aires : je n’accepterai jamais la violence. 1° nos rois et DG ne disaient jamais : je, et 2° ce n’est pas une question d’accepter ou pas, la réalité a été hier la violence, et rien qu’elle.

10 heures + Edith en promenade canine, Marguerite à Leipzig et moi à notre messe paroissiale d’ici une heure. Prier… l’idylle de Jérémie, nous vivons l’exact contraire, ce qui nous la fait désirer. Il exercera dans le pays le droit et la justice. Comment vivre sans la foi ? passer une journée, des années en ne priant que selon soi, sans les Ecritures, il est vrai que si l’on prie ainsi, c’est le comble de l’humilité et de la demande. Ou une petite transcendance selon une philophie personnelle ? Il exercera dans le pays le droit et la justice, anti-portrait d’EM ? Car les siens, à commencer par le Premier ministre, seraient tout autre sans EM et sa baguette. En ces jours-là, Juda sera sauvé, Jérusalem habitera en sécurité. Relation à Dieu… Sa façon de nous gouverner : sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin . Les temps derniers, vœux de Paul aux siens, conseils du Seigneur qui parlait à ses disciples de sa venue… Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme 2

15 heures + Les « nouvelles » télévisées. Rien d’actualité à cette heure, sauf le moment d’EM devant la tombe du Soldat inconnu et avenue Kléber. Images d’hier et débats sur hier, en beaucoup de sens et de directions.

19 heures 50 + Je suis allé acheter le J.D.D. à la gare ; la buraliste confirme que le numéro « fait un tabac ». J’achète aussi . A l’affiche, très grand format, le Point (daté du 22 Novembre) : les choix fatidiques, Hollande ou Tchatcher ? Les réformes qui ne peuvent plus attendre, sur fond de portrait d’EM. Dans les présentoirs, l’Express du 23 Novembre : France contre France, le divorce qu’il faut éviter.von. Evidemment, mais c’était il y a huit jours, c’est une erreur complète. Ce qui est appelé réformes est vécu comme un appauvrissement, une confiscation : c’est le refus, la dialectique est autre, et surtout croire que la crise en cours entre catégories sociales est une erreur encore plus grave. La réalité, c’est un pays monté contre son principal dirigeant, les Français et EM. Un des vice-présidents de de la quatre-voies (N 165 Nantes à Brest via Quimper) Nationale, que j’entends sur France-Info., tandis que je rentre et que tombe la nuit, a sans doute compris  qu’il faut « exfiltrer » le président, qu’il ne soit plus ni le centre de tout débat, ni le décideur putatif en tout, donc tous autour de la table, les discussions au fond. – Aux deux points dits de blocage, au-dessus de la quatre-voies (N 165 Nantes à Brets via Quimper) : Atlantheix et Luscanen, la détermination naturelle et tranquille de rester sur place tant qu’il le faudra. Plus d’homme que de femmes, des enfants. Peu de dialogues, on est là : la trentaine au Poulfanc, la cinquantaine aux nœuds d’un giratoire suspendu entre deux zones commerciales, ravitaillement par des automobilistes ou des commerçants, possibilité matérielle de bloquer, mais pas effective ces trois semaines. Anecdotes, sympathie, communion aisée..

22 heures 46 + Noté à mesure, les sentences les plus caractéristiques de ceux qui ont défilé sur L.C.I, la 1 et la 2 aujourd’hui. Je mettrai au net plus tard, et après l’opinion d’Hedy B. proche de la mienne, voici aux antipodes, celle de JMC 3. Je fais circuler dans ma fratrie et dans ma promotion de Franklin, nos études secondaires, mon message d’hier soir à l’Elysée et à Matignon.
Voici ce que je vois et entends « sur » les médias radio et télévisions. Il y a la scène, c’est la rediffusion en boucle des images de violence hier, celles-ci disparates puis que pour certaines c’est . Il y a au bord de la scène, les politiques classiques, sans emploi en ce moment, mais que devrait recevoir le Premier ministre : ils sont peu loquaces et ont changé d’avis entre jeudi et hier, un calme mouvement de revendications assez simples et les violences dont les auteurs et leur appartenance commencent à devenir mélangées et complexes : certains gilets jaunes sont devenus casseurs. Les chefs de parti donc mais aussi HOLLANDE et ROYAL, décidément de réflexes analogues depuis toujours cherchent aussi à se faire entendre. Il y a de fortes attitudes : Gérard LARCHER, président du Sénat, possible intérimaire d’EM si celui-ci devait sortir ou être sorti du jeu, et qui le seul grand personnage public à ne pas être impliqué, à parler librement, et à disposer d’un outil dont, dans l’ « affaire Benalla », l’efficacité et l’indépendance ont été manifestes… et Anne HIDALGO, dont l’analyse me paraît la bonne et qui, en tant que maire de Paris, est le témoin le plus informé et en position de responsabilité et de notoriété devant une opinion physiquement concernée : les dégâts matériels, les lacunes imposées aux forces de l’ordre.
La réalité est dans l’interdépendance de trois jeux. Les gilets jaunes, malgré eux, sont obligés de s’exprimer et d’avoir des porte-paroles. Les fameux « huit » du début de la semaine ont été aussitôt contestés et n’ont pu faire amorcer quelque chose entre les « gilets » et le gouvernement. Le manifeste publié ce matin dans le JDD (parmi les signataires, y a-t-il des 8?) donne des noms et aussi une main tendue au gouvernement. Un leader, d’excellente présentation physique et orale, modéré, ferme, uniquement dans la ligne qui a été celle du mouvement à son origine : se faire entendre quand on est mécontent et à bout, dont je ne retiens pas encore le nom, est apparu : envergure certaine. Tout ce qui se dit dans les médias et ce que je dialogue à Vannes confirme que l’on va tenir tout le temps qu’il faudra : joli symbole, un pépiniériste a offert un olivier qui a été planté hier au point de blocage à Atlantheix. La grande masse de ces manifestants : ceux qui sont estimés entre 250.000 et 160.000 suivant les samedi et selon le ministère de l’Intérieur (par opposition ou différence avec les manifestants à Paris, qui, casseurs compris, ne sont que quelques milliers) ne sont ni violents, ni embrigadables. Sans doute ce seront des électeurs, susceptibles aux européennes de soutenir, mais pas forcément, une liste issue d’eux, mais certainement ce calme et la précision de leurs jugements sur nos évolutions sociales et les difficultés précises et pratiques de chacun laissent prévoir que cette pression ne baissera pas et que le mouvement ne va pas se perdre dans des méandres d’actualités dont les gilets ne seraient plus la vedette. Certitude aussi : ils ne sont récupérables par personne, leurs attentes sont adressées au gouvernement et au président actuels.
 
J’écris tandis que se clôt le premier épisode d’une reprise de Borsalino (DELON et BELMONDO) et que commence la seconde partie de l’exposé sur les catholiques de France (les identitaires, l’accueil des immigrés, le silence de la pluart des évêques tant aujourd’hui le « peuple catholique » est diversifié et disparate : bonne formulation d’une HERVIEU- ?, les charismatiques, etc.) ; je les entends off ou monte de temps à autre à la mezzanine déposer un baiser au front de ma femme, qui suit cela et me mettra au courant. La force de nos affinités en jugements et idées sociales et politiques depuis notre rencontre, vingt-six ans maintenant.
 
2° les forces de l’ordre. Les débats télévisés d’aujourd’hui ont confirmé mes intuitions d’hier : l’outil est mal disposé et peu commandé. Les syndicats de policiers indiquent le dépérissement des unités CRS, l’aberration d’immobiliser autour des principaux bâtiments officiels et symbolisant « le pouvoir » des personnels éprouvés pour les combats de rue. Des éléments, basés à Satory et spécialisés dans ces combats, n’ont pas été appelés. Si les gilets jaunes pourraient être satisfaits de mesures ne nécessitant aucune entrevue ni concertations avec eux, tant sont précises certaines de leurs revendications, en revanche, le gouvernement actuel et son chef réel commettraient l’erreur la plus dangereuse pour eux, en ne les recevant et en ne fortifiant très sensiblement et très vite les forces de l’ordre. Parmi les gilets rencontrés cet après-midi, la rumeur que l’armée intervienne. C’est en réalité la réflexion policière que – comme pour vigi-pirate – certaines missions pourraient être remplies par des militaires rendant disponibles des effectifs proprement dédiés au maintien de l’ordre.
3° Emmanuel MACRON. Il se montre fort habile car je le prévoyais soit dans l’affirmation du cap qui ne changera pas, soit dans une inflexion plus ou moins grande. La troisième voie a été aussitôt indiquée ce matin : constater nationalement l’indignité et le vandalisme de certains (le moment à l’Arc-de-Triomphe), constater les dégâts avenue Kléber. Improvisation devenue habituelle des services d’ordre. Mais refus d’aller au dialogue de plein air et spontané avec les gilets jaunes sur place, jeunes filles notamment, et refus d’une expression publique globale devant le pays. Il a été très vite indiqué qu’il n’y aurait pas cette prise de parole, au moins aujourd’hui. De la réunion à très peu, à l’Elysée, de compte-rendu que des fragments de communication donnés par l’Elysée à L.C.I. notamment et passant en bandeau sous les images : objet sécuritaire, accompagnement des habitants et des commerçants, consigne donnée au Premier ministre de revoir les partis, les syndicats et… les gilets jaunes dont le texte publié par le J.D.D. serait un écho donné aux souhaits présidentiels ! Autrement dit, EM a parfaitement compris qu’il est directement mis en cause, et lui seul, et choisit de ne pas donner davantage de prises par des mots et textes supplémentaires. Le décisif est que rien ne laisse prévoir la moindre concession aux gilets. Les scenarii d’état d’urgence, de dissolution de l’Assemblée, voire de referendum ne sont pas les siens. En focalisant sur le « sécuritaire », EM indique implicitement qu’il s’arme pour la durée, donc la lassitude de l’opinion puis la fatigue des gilets, le dispensant de toute inflexion de ce qu’il a décidé et commencé de mettre en œuvre à son élection. Il ne dit pas même, contrairement à ses ministres, j’entends mais… Il se présente en garant de la sécurité. Et seulement cela.
Le débat essentiel à mes yeux existe mais sous-jacent : la démocratie. EM la pratique-t-elle ? n’a-t-elle pas aujourd’hui avec le numérique d’autres formes possibles ?

1- Le 02/12/2018 à 02:15, B. a écrit :
Cher ambassadeur, ami
Je n'aime pas réagir à chaud aux évènements, mais je ne résiste pas à répondre à votre sollicitation. 
De mon balcon, j'ai vu à nouveau s'élever les colonnes de fumées derrière le bois de Boulogne. Une émeute avec des barricades dans le quartier le plus huppé de Paris, le bien nommé "triangle d'or", pendant que sagement la CGT au drapeau rouge défilait de la République à la Bastille...Avec cinquante ans de moins aurais-je été casser les luxueuses devantures de l'avenue Kléber ? C'est très probable.
Nous assistons à la bascule d'une époque qui résulte d'une gouvernance sclérosée. Le Président est un jeune pédant qui parle avec suffisance comme un vieux banquier. Il est dépassé. La République est poussiéreuse. Les acteurs sont nouveaux mais la pièce n'a pas évoluée: mêmes décor, costumes, textes. 
Gouvernement et élus réclament aux gilets jaunes de se désigner des délégués alors même qu’ils sont payé pour remplir ce rôle. Pour avoir revêtu le gilet de la révolte  l’authentique Lassalle a écopé  d’une amende de 1 500 euros. (Il me ferait presque regretter de ne pas avoir voté pour lui). Le pire, c'est qu'aucun de ses pairs ne s’est solidarisé.
Les hauts fonctionnaires et les élus des assemblées sont au chaud, ils se servent des salaires et indemnités hors de raison, et parfois des pots de vin en toute impunité. Ils sont discrédités par la France d'en bas qui veut désormais gouverner sans intermédiaire.
Il est vrai qu'à l’ère de l’internet, on pourrait se passer de quantité de représentants. Le simple clic "like pouce levé" suffirait pour approuver. 
Il est devenu techniquement possible que chaque contribuable - qui est numériquement référencé par impôt.gouv -  puisse voter les lois.
Allons nous vers les cahiers de doléances et une constituante pour une réforme profonde de nos institutions intégrant l'expression directe de la souveraineté populaire ? 
Je le souhaite.
Chaleureusement,

2- Jérémie XXXIII 14 à 16 ; première lettre de Paul aux Thessaloniciens III 12 à IV 2 ; évangile selon saint Luc XXI 25 à 36 passim

3- Le 2 déc. 2018 à 10:28, Bertrand Fessard de Foucault <b.fdef@wanadoo.fr> a écrit :
Hier, responsabilité d'EM et du gouvernement qu'il instrumente, responsabilité dans les causes psychologiques accumulées depuis son avènement, responsabilité historique dans le non-maintien de l'ordre. Que nous soyons d'accord ou pas à ce propos comme à d'autres quand il s'agit d'EM, comment n'être pas profondément inquiet.
Vous étiez à Paris ou à Marseille, hier.
Chaleureusement avec vous, cher Jean-Marc.
Le 02/12/2018 à 12:35, J... a écrit :
Hier à Marseille. Très belle ballade sur le vieux port et la plage des catalans hier après-midi. Croisé quelques dizaines d’olibrius (=gilets jaunes) dans une ambiance bon enfant (la très vaste majorité des gens faisaient tranquillement leurs courses de Noël). Les choses ont dégénéré en soirée quand une marche contre l’habitat insalubre (beaucoup plus nombreuse que les gilets jaunes et sans doute beaucoup plus marquée à l’extrême-gauche) les a rejoints et que des casseurs descendus des cités, sans doute excités par les images parisiennes, se sont infiltrés. Du boxon, une voiture de police et des poubelles brûlées, mais fort heureusement rien de comparable à Paris et aux images indignes de la profanation de l’Arc de Triomphe.
Je diffère complètement sur votre analyse. Les seuls responsables sont bien ceux qui appellent à ces manifestations et qui les instrumentalisent de l’Action Française à France Insoumise dans un objectif clair de déstabilisation de nos institutions démocratiques. 

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