mardi 27 juin 2017

le chemin qui conduit à la vie - textes du jour

Mardi 27 Juin 2017


Hier, lundi 26 après-midi et soir


13 heures 35 + Aller-retour Vannes, il m’est venue l’idée d’un nouvelle lettre à EM sur le civisme, que je songe augmenter sur la nécessité d’instituer la continuité politique et de représentation chez nous – si nous allons vers un régime présidentialiste à mandat court : cela s’il parle devant le Congrès le 3. Et je suis allé dans ce moment à l’éventuelle publication de ces lettres, puis des fragments de mon journal sur cette prise de pouvoir, encore peu probable il y a six mois. Redonner une chance à mon livre en ajoutant à cette ensemble mon chapitre II sur la démocratie. Le tout, Au risque de la démocratie, dédiés aux marcheurs d’enthousiasme et aux abstentionnistes qui n’en avaient pas l’habitude. Faire cela tranquillement et être, cette fois, bien publié. – Après avoir déposé au Collège de notre fille les enveloppes pour Méliké et pour Delphine, passer arroser au cimetière : coup de fatigue. Lecture en déjeunant du coq au vin de Corbières : le Louis XIII de PETITFILS, don évident de conteur, de peintre-même. – Je sieste avant de ranger-dégager pour Bernard P. Tout juste trois quarts d’heure.                                    
19 heures – Classement du Monde… surtout quand il n’y a plus la geste de l’imagination, le passé, même récent devient une mine. Ainsi [1], avec un portrait-photo. évocateur du contraire de l’image actuelle, du profil et de la barbe, l’inquiétant EM du début de 2016, recevant le journal à Bercy. Points de doctrine et possible anticipation de la suite. Anticipation qui reste floue et sans doute pas encore décidée (la France est un peuple politique beaucoup plus intelligent que les élites ne le pensent. L’unité doit venir d’un choix populaire, d’une mobilisation des énergies davantage que d’une combinaison d’appareils… Ce que nos concitoyens veulent, c’est un discours de vérité et des politiques courageuses… la clé de la recomposition politique est là, dans le fait de donner plus de place à ceux qui sont en dehors du système et de sortir de l’entre-soi), points de doctrine en revanche très explicatifs de notre présente actualité : notre stratégie de réindustrialisation passe par une politique de l’offre et de la compétitivité. Elle implique une politique d’investissement privé qui doit viser une montée en gamme de notre appareil productif.. Seul « trou », la loi Travail par laquelle FH se coup du peu base qu’il lui restait et dont EM veut un aboutissement du même ordre que sa propre élection présidentielle : la péremption des syndicats après celle des partis. 
En revanche, hors propos et projets venant d’ailleurs : réflexions sur l’économie numérique. 1° un droit individuel à la contribution… la participation d’un travailleur à des programmes en dehors de son organisation principale ; 2° faisabilité d’un revenu de base ou revenu d’existence pour faire face aux périodes d’inactivité. C’est en germe la proposition du salaire universel de Benoît HAMON, c’était l’idée de Martin HIRSCH et je retrouverai des réflexion sur un droit de naissance au revenu que j’ai dû écrire en marge de ces soirées de travail au PC, ou même avant.
Les pieds sur terre, film censément sur le refus de l’aéroport prévu à Notre-Dame des Landes, en fait série de témoignages très scèniques très gros plan, en monologues successifs, chacun ayant sa langue et ses manières de recevoir et vibre une forme nouvelle de société et surtout d’indépendance vis-à-vis de ce qu’ailleurs ou autrement, on est forcé de vivre et de faire. Filiation évoquée avec le Larzac, une phrase sur le combat et la solidarité de maintenant, et Florange. Décor : deux chats, les moutons bruns d’Ouessant, un jeune garçon né là qui danse, l’abattage d’un cochon sans trop d’insistance. Eloquence sur le sujet parce qu’il est traité apparemment « à côté » : la parabole, pourtant concrètement vécue du village de Liminbont… Il y a beaucoup moins de maisons, et beaucoup plus de gens, lieu de passageOn s’aperçoit qu’on est du même bord et qu’on peut s’expliquer… Ils peuvent pas me sortir de chez moi… Sans tous ceux qui viennent, on serait encore plus seuls qu’on est seu… L’espoir est énorme, la survie est une victoire…La salle 2 de l’Iris, petite, une vingtaine de spectateurs, que j’ai essayé de mouvementé : en vain. A la sortie, un couple : Jean-Michel et Roselyne, déjà aperçus, et lui me situant par Maurice ONNO, pas de façon tout à fait plaisante, faisant devoir d’espérance puisque l’actuel, quoiqu’on sache d’où il vient, est ce qui donne de l’espoir que tout le monde attend, même… je n’ai pas argumenté contre EM. Et un tiers, comme sorti de l’écran, du film. – Ce film me fait réaliser mon impuissance à appartenir à une cause, un groupe, à me faire accepter et à me fondre dans du pluriel. Tous mes combats ont été solitaires. Et perdus. Fondés sur mon attachement et ma compréhension, mon empathie totale avec DG. Mon livre commencé, au bout de la plume, mais pas le temps, chaque jour pris à des riens, ainsi demain, puis des semaines déjà programmées. Et pourtant, je parais indisponible et occupé
 ce soir du mardi 27 

07 heures 53 + La yourte du « village » : les pieds sur terre, et moi en vingt-deux ans je n’ai pu monter et faire monter la mienne. – En pleine nuit, trois heures du matin à peine ? Edith s’éveille et l’éveille, un chien dehors ? alors que j’ai bien rentré les Fanny en fermant tout. Lever, invasion par nos chers, puis elle pleure, et moi je suis dans un désespoir total, comme je crois ne l’avoir jamais éprouvé. Désespoir, le même, ou analogue, l’impuissance , la prison, l’encombrement en tout, mais elle ne peut ni ne veut le partager avec moi, sans pour autant ? que je sois cause de tout.  Et moi, je vois bien que je n’ai plus aucune force et quoique ne faisant rien, je n’ai pas le temps, plus le temps, par avance : je n’ai pas le temps, ne l’aurai pas, au jour le jour, d’année en année, et je ne l’ai pas eu depuis mon retour du Kazakhstan. Je n’ai eu de temps que très occupé. Je ne saurai écrire ce « nouveau » livre. Je n’écrirai pas le MCM, je suis incapable, et je n’ai pas la force.‘
Je réalise depuis mon lever ou presque que je tiens mon livre, que c’est cela qu’il faut écrire, raconter, le désespoir, et toutes associations dans ma vie. Vendre mon désespoir, en faire du papier et de l’argent. Puisqu’il nous faut de l’argent et qu’il me faut la notoriété non pour la gloire, mais pour la tribune, dire de mémoire et de rencontre. – Comme je vais attendre pour la Zafira chez Norauto, où je vais maintenant, en commençant par la pharmacie de Theix, je peux commencer. Deo gratias. – Seigneur, protège, bénis-nous, nous deux et notre trésor.

11 heures 29 + Norauto, seulement libre après-demain ou vendredi. Je déposerai la voiture jeudi soir. Gratuité du remplacement de notre carte bleue.
Je m’ « y » mets. – La « pastorale » à Saint-François-Xavier ne sait pas si le Père d’ANSELME célèbre dans vingt-cinq minutes : un SMS qu’il a laissé sans réponse.
 9 heures 46 + La dizaine de pages, sans plan ni direction, en pratique une présentation de personnages, de conditions, de situations, et de lieux. J’envisage un second chapitre : fins et commencements, le spirituel, l’affectif, l’intellectuel, cela se vérifiant dans tous les registres, le permanent et le précaire, pourquoi ? L’opinion de lecture par Guillaume, seul fiable pour ce genre de choses, va m’être utile. – Marguerite, la fin de sa cinquième, le cas de ... l’empoisonne et trouble ... . Vadrouille à quatre ou cinq derrière le Monoprix, tandis que je retournais au Palais des Arts pour le verre égaré. Selon, le préposé : Dominique, à la bonne eau de toilette… j’ai le laisser tomber dans la voiture, la paire était intacte quand il me l’a donnée, il a poussé la complaisance jusqu’à faire à pied mon itinéraire supposé de lui à notre auto. Pneu arrière-droit à plat depuis ce matin, crevé : encore un trajet vers Norauto. Physiquement, j’ai tenu cette journée…
Prier…
 21 heures 16 + Les nouvelles selon Quotidien… les images et le sens des archives. Jean-Pierre RAFFARIN quitte la vie politique, ses attitudes sur EM comiques de retournement total, sa trahison en esprit économique et social : la Chine, s'y confirmer pour qu'elle investisse chez nous selon ses propres normes, FABIUS y ajouta la pantalonnde de l'accueil de touristes ne le reconnaissant évidemment pas à leur arrivée d'un si long voygae d'avion. Son portrait physique de POUTINE. J’y ajoute deux choses : nous débattîmes ensemble  en 1976 quand sortit mon livre sur VGE [2]et le livre de celui-ci, donnant sa charte à l’U.D.F. : Démocratie française, il n’était pas bon, mais pas antipathique, président des Jeunes Giscardiens. Il n'a pas répété bien souvent cette origineNous avons correspondu quand il était à Matignon, sur la question corse il a été pacifiant. Second point, ainsi que PASQUA, il a cru à une stratégie vers l’Elysée via la présidence du Sénat et donc par intérim, de la République, la fin donc de FM et peut-être de JC. Ce dernier totalement oublié des médias avant des funérailles nationales : la non-intervention en Irak. – Le type d’accolade du Premier ministre indien de l’ancien et de la bonhomie, qu’on crut particulière à sa rencontre avec EM. – François de RUGY, voix mignonne affectant la jeunesse et reprenant les mots d’ordre des marcheurs, la bienveillance la tolérance, l’écoute mutuelle à l’Assemblée nationale qu’il va donc présider. Sketche de VALLS pour signifier son départ du PS et son congédiement par le même PS, et constater que ce parti est mort. En a-t-il jamais été par conviction et analyse ?
 21 heures 45 + Prier… l’itinéraire d’Abram, les autels à chaque étape, l’établissement aux chênes de Mambré, Le traité avec Loth son frère. Deux notions importantes : Abram extrêmement riche en troupeaux, en argent et en or, il ne lui manque donc qu’une postérité de son sang. Et d’autre part, les partages de territoires. Mise en scène de ce qui va suivre : la trinité à Mambré, la catastrophe de Sodome. Mais la promesses de postérité n’est pas encore proférée nettement, sinon l’évocation très flatteuse : je rendrai nombreuse ta descendance, autant que la poussière de la terre. Si l’on pouvait compter ls grains de poussière, on pourrait compter tes descendants !  [3] Loth choisit explicitement et crûment la meilleure part, la terre déjà préparée et irriguée, Abram se rabat sur Canaan. L’avertissement messianique, la porte étroite et ce constat : elle est étroite, la porte, il est resserré le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent. La belle, choisie d'emblée par Loth premier servi, va être celle de la catastrophe. Et Canaan, secondaire d'apparences, sera la promesse de tout. - Relire le livre de GIDE. Alissa.. Dans le fichier de mes lectures des années 60, rien de La porte étroite ni d'aucun autre de ses romans, que l'apparence d'une sagesse, bien adolescente, mieux formulée par esthétisme qu'estampillée par l'expérience, dont celle du bonheur : Les nourritures terrestres. Raison de plus de revenir à Alissa


[1] - Le Monde n° 220 76, p. 6
[2] - Dernière prière à M. Valéry Giscard d'Estaing, encore président de la République (après avoir lu son livre) . Politique/Editions Hallier . Décembre 1976 . 161 pages
[3] - Genèse XIII 2 à 18 passim ; psaume XV ; évangile selon saint Matthieu VII 6 à14 passim

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