samedi 1 avril 2023

Hugues de Grenoble

 

wikipédia à jour auu22 décembre 2022 ; consulté le 31 mars 2023 en vue de la saint-Hugues le lendemain

Hugues de Châteauneuf

anonyme (v. 1525), National Gallery, Londres.

Fonctions

Évêque de Grenoble

1080-1132

Pons (d)

Hugues

Évêque diocésain

Biographie

Naissance

1053


Châteauneuf-sur-Isère

Décès

1er avril 1132


Grenoble

Nom dans la langue maternelle

Hugues de Grenoble

Activités

Prêtre catholique, écrivain

Parentèle

Hugues de Bonnevaux (oncle)

Autres informations

Ordre religieux

Ordre de Saint-Benoît

Consécrateur

Grégoire VII


Étape de canonisation

Saint


Fête

1er avril


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Hugues de Châteauneuf, dit de Grenoble (Châteauneuf-sur-Isère, v. 1053 - 1er avril 1132) est un ecclésiastique français canonisé par l'Église catholique. Il a été chanoine à Valence puis évêque de Grenoble (1080-1132). Fervent partisan de la réforme grégorienne, il s'opposa fermement à l'archevêque de Vienne, Guy de Bourgogne, le futur pape Calixte II.

Canonisé en 1134 par Innocent II, saint Hugues est fêté le 1er avril.

​Biographie

​Origines

Hugues est le fils de d'Odilon, seigneur de Châteauneuf d'Isère (actuel Châteauneuf-sur-Isère)1,2. Il semble naître vers 10531, à Châteauneuf-sur-Isère, au nord de la ville de Valence2. Il a pour neveu Hugues, abbé de Bonnevaux1.

​Épiscopat

Vitrail de la cathédrale Notre-Dame de Grenoble représentant saint Hugues et saint Bruno.

Fondation de la Grande Chartreuse (manuscrit du XVe siècle).

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (août 2022)

Hugues manifesta dès son plus jeune âge une piété extraordinaire et un goût certain pour la théologie. Alors qu'il était encore laïc, il fut fait chanoine de Valence2. Sa piété était telle qu'on disait de lui qu'« il n'aurait aperçu qu'une seule femme dans sa vie. »

Au concile d'Avignon de 1080, il fut choisi comme évêque de Grenoble, bien qu'il n'eût pas été encore ordonné. Conduit à Rome par un légat du pape, il y fut ordonné par Grégoire VII lui-même. Dès son retour, il se consacra à la tâche de réformer les abus dans son nouveau diocèse et d'y introduire la réforme grégorienne.

Au bout de deux ans il y avait réussi et avait pu encourager la dévotion, il voulut alors se démettre de son évêché et se retirer au monastère bénédictin de Cluny, mais le pape lui ordonna de continuer son travail dans son diocèse.

Pour le reste du XIe siècle, son épiscopat fut marqué par le conflit avec Guigues III d'Albon sur la possession de territoires ecclésiastiques dans le Grésivaudan. Hugues soutenait que le comte d'Albon avait usurpé les terrains de l'évêché de Grenoble avec l'aide de l'évêque Mallen. Pour renforcer son droit, Hugues fit écrire l'histoire de l'évêque Isarn reprenant par les armes le diocèse de Grenoble aux Sarrasins lors de la Bataille de Chevalon. C'était l'objet du préambule à une série de documents conçus pour établir le droit du diocèse sur ces terrains, documents connus comme les « Cartulaires de saint Hugues » (cartulaires de l'église-cathédrale de Grenoble3,4). Un accord ne fut finalement trouvé entre Hugues et Guigues qu'en 1099. Guigues acceptait de céder les territoires en litige pendant qu'Hugues admettait l'autorité temporelle du comte dans les alentours de Grenoble.

Hugues contribua aussi à la fondation de l'Ordre des Chartreux. En 1084 il reçut saint Bruno, qui avait peut-être été autrefois son propre maître, avec six de ses compagnons, après les avoir vus en rêve « sous une bannière de sept étoiles ». Hugues les installa tous les sept dans un endroit enneigé et rocailleux des Alpes appelé la Chartreuse. Ils y fondèrent un monastère et consacrèrent leur vie à la prière et à l'étude, recevant souvent la visite de Hugues, dont on dit qu'il adopta une grande partie de leur mode de vie.

En 1130, âgé de 77 ans, il trouva la force d'aller à la rencontre du pape Innocent II qui fuyait l'Italie et de l'accompagner jusqu'au Puy où devait se réunir un important concile visant à faire reconnaître Innocent II par les souverains d'Europe et à prononcer l'excommunication contre l'usurpateur Anaclet II. Il mourut le 1er avril 1132.

​Canonisation et vénération

Dès le 22 avril 1134, Hugues fut canonisé par le pape Innocent II. Son corps, déposé dans une chasse d'argent de la cathédrale Notre-Dame de Grenoble demeura exposé pendant quatre siècles à la vénération des fidèles. Le 3 juin 1562, pendant les guerres de Religion, son corps fut brûlé en public par le baron des Adrets et les Huguenots sur la place Notre-Dame à Grenoble5.

Il est commémoré le 1er avril selon le Martyrologe romain, et dans le diocèse de Grenoble-Vienne6,7.

La paroisse catholique de Sarsfield, en Ontario, porte son nom depuis 1896.

​Statue

En 1935, le clocher de Sainte-Marie d’en-Haut à Grenoble qui menace de s'effondrer est démonté. Il arborait une imposante statue de la Vierge et supportait sur ses flancs les sculptures des saints protecteurs de Grenoble: Saint Bruno, Saint Hugues, Saint Ferjus et Saint François de Sales. Mais, ces quatre sculptures disparurent, seule celle de François de Sales a été retrouvée en 2007 rue Thiers, dans le jardin de la clinique des Bains qui fermait ses portes8.

​Iconographie

Il est représenté en habits épiscopaux par-dessus sa cuculle blanche9.

Hugues de Grenoble peut être aussi représenté en habit de chartreux recevant Bruno (parfois avec des étoiles, emblème des chartreux). Il lui arrive aussi de bénir des oies qui se transforment en tortues10.

​Citation

« Pour ne rien dire du bien qui arriva grâce à lui… Une communauté d’ermites en Chartreuse, l’Abbaye de Chalais, une communauté d’ermites aux Écouges, une maison de chanoines réguliers près de Saint-Martin de Misère, une maison près de Saint-Jeoire, avaient fait leurs débuts grâce à son appui, avaient progressé grâce à son aide spirituelle et matérielle. »

— Guigues le Chartreux, Vie de Saint Hugues, paragraphe 35

​Notes et références

  • Gustave de Rivoire de La Bâtie, Armorial de Dauphiné contenant les armoiries figurées de toutes les familles nobles et notables de cette province, accompagnées de notices généalogiques complétant les nobiliaires de Chorier et de Guy Allard, Lyon, Imprimerie Louis Perrin (réimpr. 1969 (Allier - Grenoble)) (1re éd. 1867), 821 p. (lire en ligne [archive]), p. 144.

  • Aurelien Le Coq, Hugues de Châteauneuf, évêque de Grenoble (1080-1132). Réforme grégorienne et pouvoir épiscopal entre Rhône et Alpes, Paris, Histoire. Université Paris-Est, 2015, 522 p. (lire en ligne [archive]), p. 225.

  • Mabille, Émile, « Cartulaires de l'église-cathédrale de Grenoble, dits Cartulaires de saint Hugues, par Jules Marion. », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 32, no 1,‎ 1871 (lire en ligne [archive], consulté le 12 décembre 2017)

  • n. f. XVe siècle, cuculle. Emprunté du latin chrétien cuculla, « vêtement, capuchon de moine », en usage dans certains ordres religieux. La cuculle d'un chartreux, son scapulaire.... (dictionnaire de l'Académie)

  1. Une légende raconte que Hugues de Grenoble surprend des moines attablés devant des oies rôties, ce qui était interdit par la Règle.

​Annexes

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

​Bibliographie

  • B. Des Graviers et T. Jacomet, Reconnaître les saints : Symboles et attributs, Paris, Massin, 2006, 212 p. (ISBN 2-7072-0471-4)

​Articles connexes

​Liens externes

  • Ressources relatives à la religion

  •  :

  • Ressource relative aux beaux-arts

  •  :

  • Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste

  •  :





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