lundi 22 août 2022

saint Symphorien d'Autun - martyrisé à Autun . 159 + 179 - patron de ma chère paroisse de Surzur en Morbihan

 

wikipédia à jour au 29 juin 2022 – consulté 22 Août 2022, jour où il est fêté



Symphorien d'Autun

Image illustrative de l’article Symphorien d'Autun
Martyre de saint Symphorien de Daniel Hallé (1671), cathédrale Saint-Pierre de Saint-Flour.

Saint, jeune martyr

Naissance

v. 159
Augustodunum (Autun), Gaule lyonnaise

Décès

v. 179  (v. 20 ans)
Augustodunum (Autun), Gaule lyonnaise

Vénéré à

cathédrale Saint-Lazare d'Autun, Saint-Symphorien en Belgique

Vénéré par

Église catholique, Église orthodoxe

Fête

22 août

Attributs

palme du martyr

Saint patron

Autun ; jeunes, fauconniers, maladie des yeux, délivrance d’un insecte entré dans l'œil

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Symphorien d'Autun est un jeune martyr chrétien défenseur de la foi, né vers 1591 et mort vers 1792. Saint de l’Église catholique, il est fêté le 22 août.

Biographie

D'après sa Passion écrite trois siècles après sa mort et soutenue par Grégoire de Tours dans son De gloria confessorum, Symphorien (en latin Symphorianus) est le fils du noble sénateur Faute (Faustus) et d'Augusta, tous deux appréciés et respectables. Cette famille faisait partie des tout premiers chrétiens dans une ville d’Autun largement païenne. On y adorait Apollon, Diane et la déesse orientale Cybèle. Symphorien fut probablement martyrisé sous Marc Aurèle en 179 ou en 180 (les premiers martyrs de Lyon ont péri en 177).

Le Martyre de saint Symphorien de Jean-Auguste-Dominique Ingres (1834), cathédrale Saint-Lazare d'Autun.

Un jour que le peuple, resté adorateur des idoles, promène une statue de Cybèle, Symphorien se moque du cortège et refuse de joindre ses hommages à ceux de la foule. Aussi, Il est saisi, battu, arrêté et incarcéré, puis interrogé par le magistrat Héraclius. Après une sanglante flagellation, le martyr est jeté dans un cachot et privé de lumière. Quelques jours après le délai légal, considérablement affaibli, il est conduit au juge qui l'exhorte à sacrifier aux divinités en lui promettant de le rétablir dans ses honneurs. « Les biens des chrétiens, leurs honneurs, ne sont pas de ce monde ; le monde passe comme une ombre, Dieu seul donne le vrai bonheur »3, répond-il. Furieux, le juge le condamne à la mort par le glaive. Symphorien est amené hors les murs au-delà de la porte de Langres (aujourd'hui porte Saint-André) pour être décapité. Sa mère, qui avait assisté à sa condamnation, l'exhorte du haut des remparts avant son exécution : « Courage, mon fils, courage, la mort nous conduit à la vie. Regardez en haut, mon enfant, regardez Celui qui règne au ciel ! »4.

Culte

Procession de reliques à Saint-Symphorien en Belgique.

Des religieux5 enlèvent le corps du martyr et le déposent, non loin de là, auprès d’une fontaine, au polyandre de la via Strata. Vers 450, saint Euphrône d'Autun fait ériger l'abbaye de Saint-Symphorien d'Autun, dont il fut le premier abbé, sur le lieu du martyre du saint jeune homme. Elle est desservie par un monastère qui connaît sa période de gloire et contribue à l’extension du culte du jeune martyr. Aujourd'hui, la plupart de ses reliques sont à la cathédrale Saint-Lazare d'Autun sans être visibles au public ; il est prévu de les rendre accessibles à une date non encore fixée.

À l’époque mérovingienne, Symphorien est considéré comme un saint national, à l’instar de saint Denis de Paris et de saint Privat de Mende qui est fêté la veille de la Saint-Symphorien, le 21 août. Son sépulcre, nous dit Grégoire de Tours qui l'a vu, « est presque troué par les malades qui s'y font porter, afin d'enlever un peu de poussière de son tombeau dont ils se servent comme d'un remède efficace à tous leurs maux », de la même façon que le sont les autres sépultures des nombreux saints inhumés le long de cette voie.

Symphorien était célèbre dans l’ancienne liturgie gallicane. De très nombreuses paroisses à travers la Gaule se vouèrent à ce saint. En France, vingt-sept communes et plusieurs autres lieux et de nombreuses églises portent son nom6.

La paroisse de Longeville-lès-Metz dispose d'une église dédiée au saint qu'elle célèbre le deuxième dimanche d’octobre7. L'abbaye Saint-Symphorien de Metz n'existe plus mais l'île sur laquelle a été érigé le stade Saint-Symphorien voisin garde la mémoire de ces temps révolus.

Autrefois, un pèlerinage en l’honneur du martyr d’Autun avait lieu dans le village actuel de Saint-Symphorien en Vendée, réputé jusqu’à 200 km à la ronde selon certaines chroniques. Il se déroulait le 22 août. Aujourd’hui, le pèlerinage s’est transformé en foire aux melons, se déroulant le week-end proche autour de la même date.

Invocation

Pour être délivré d’un insecte entré dans l'œil, on invoque saint Symphorien. On dit qu’avant de le décapiter, on lui aurait fait dévorer le visage par des insectes et des scorpions.

Pèlerinage de Deûlémont

Autel Saint-Symphorien, église de Deûlémont.

On trouve mention du pèlerinage de Deûlémont (Nord) dès le XVIIe siècle ; à cette époque, on paye déjà le clerc de l'église pour qu'il distribue des chandelles aux pèlerins qui viennent « servir saint Symphorien »8. Au XXe siècle, l'église de Deûlémont reste un lieu de dévotion où se rendent de nombreux pèlerins de Flandre Occidentale9,10,11,12,13.

On priait Symphorien pour la guérison ou la protection contre les maladies infantiles, en particulier contre la cyanose9,10 ou la mort subite du nourrisson14. On faisait bénir des vêtements ou des sous-vêtements que les enfants devaient ensuite porter pendant neuf jours.

La paroisse de Deûlémont avait fait frapper une médaille à l’effigie du saint et organisait une procession en son honneur15. Aujourd'hui encore, des pèlerins flamands continuent de venir « servir » Symphorien. La tradition demeure de bénir les enfants à l'autel Saint-Symphorien tous les 4e dimanches du mois d'aôut16.

Étymologie

Nom gréco-latin Symphorianus, formé sur le grec σύμφορος, súmphoros « utile, avantageux ; convenable » (de σύν, sún « avec » et φορός, phorós « qui porte, qui apporte; qui favorise ») + suffixe anthroponymique latin -ianus. Il a existé par ailleurs une forme populaire latine de ce nom, Siforianus, dont procèdent les anciennes variantes romanes Siphorien, Syphorien, Ciphorien, etc.17

Notes et références

  • Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950

  • D. Ruinard, Acta sincera.

  • Deûlémont : informations historiques sur la ville, Deûlémont, Archives municipales, septembre 2015, p. 18

  • (nl) Walter Giraldo, « Dienen uit liefdadigheid », Biekorf,‎ 1957, p 68 (lire en ligne [archive])

  • (nl) Walter Giraldo, « Dienen uit liefdadigheid », Biekorf,‎ 1957, p 71 (lire en ligne [archive])

  • (nl) Walter Girardo, Volksdevotie in West Vlaanderen, Brugge / Bruges, Marc Vande Wiele, 1989, 164 p. (ISBN 90-6966-057-1), p 56

  • (nl) Walter Giraldo, « Dienen uit liefdadigheid », Biekorf,‎ 1957, p105 (lire en ligne [archive])

  • (nl) Walter Giraldo, « Bedevaart, volksgeneeskunde en toverij », Biekorf,‎ 1960, p 236 (lire en ligne [archive])

  • (nl) Walter Giraldo, Volksdevotie in West-Vlaanderen, Brugge (bruges), Marc van de Wiele, 1989, 164 p. (ISBN 90-6966-057-1), p 29 "tot heden blijkt Dulzemonde de aangewezen bedevaartplaats tegen de wiegendood te zijn" / tr : jusqu'à présent, Deulemont semble le lieu de pélérinage désigné contre la mort subite du nourrisson.

  1. Auguste Longnon, Les noms de lieux de la France, Paris, 1920-1929 ; rééd. Champion, Paris, 1979, t. I, p. 442, § 2071.

Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

  • Ressource relative à la littérature



 

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