samedi 5 février 2022

prière du matin - garde-moi de fuir tes volontés

 

Fatigué comme jamais, sec pour mes projets de circulaires, et puis… les textes se forment en moi. – Lectio divina 1: l’admirable prière de Salomon et la réponse de Dieu, modèle pour tout chef de gouvernement. Je suis un tout jeune homme, ne sachant comment se comporter et me voilà au peuple du peuple que tu as élu… Donne à ton serviteur un coeur attentif pour qu’il sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal. Réponse : puisque c’est cela que tu as demandé, et non pas de longs jours, ni la richesse, ni la mort de tes ennemis, mais puisque tu as demandé le discernement, l’art d’être attentif et de gouverner, je fais ce que tu as demandé : je te donne un coeur intelligent et sage, tel que personne n’en a jamais eu avant toi et que personne n’en aura après toi. Salomon avait commencé sa prière en reconnaissant ce dont son père avait été gratifié, leçon pour une monarchie héréditaire (le roi, mon aïeul, commençaient ou concluaient beaucoup de nos Capétiens). Tu as traité ton serviteur David, mon père, avec une grande fidélité, lui qui a marché en ta présence dans la loyauté, la justice et la droiture de coeur envers toi (en se faisant pardonner, moyennant une terrible punition, l’assassinat d’Ourias et l’adultère). Tu lui as gardé cette grande fidélité… MAURIAC, lors du referendum d’Octobre 1962, critiqué par beaucoup au nom de la Constitution : dans le doute, il faut choisir d’être fidèle… Toujours ce réflexe ou ce comportement, mon comportement d’oubli et de n’être qu’avec moi-même, foncer dans l’oeuvre, dans la décision sans référence à Dieu, sans prière pour voir et comprendre les enjeux, une prière dont l’élément essentiel est la force que Dieu donne à qui se confie à lui. Le drame de l’été de 1976 : la prière ? Celui de l’été de 1996 : la prière ? Tout ce qu’il m’est arrivé de favorable, salutaire, bien … m’a été donné : grâce gratuite, pas même sollicitée : notre mariage, notre fille. Aujourd’hui, mettre cette œuvre politique, ce projet d’une candidature apparemment présidentielle mais à seule fin d’accéder aux médias et tout autre porte-voix, ce projet, le service du bien commun je le place à l’écoute de la volonté et du dessein de Qui m’accompagne. – Les Apôtres au service d’un projet qui n’était pas le leur a priori, plus que loin de là, dont ils n’avaient aucune idée ni aucun moyen, mais ils étaient à la racine du projet, à la source de toute force. Rentrant de la mission, accomplie deux par deux, les mains nues, sur ordre de Jésus, les Apôtres se réunirent auprès de Jésus, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné. Dans la version de Marc, pas d’appréciation, de félicitations de la part du Christ, mais du bon sens : venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. Pression de la foule : l’on n’avait même pas le temps de manger. Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à l’écart… Cela ne marche pas. En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Lui, est indispensable. Conclusion tenue du psalmiste : de tout mon coeur, je te cherche ; garde-moi de fuir tes volontés … Je fais repasser sur mes lèvres chaque décisin de ta bouche. Je trouve dans la voie de tes exigences plus de joie que dans toutes les richesses.

1- 1er livre des Rois III 4 à 13 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Marc VI 30 à 34

 


Lecture du premier livre des Rois III 4 à 13

En ces jours-là,
    le roi Salomon se rendit à Gabaon,
qui était alors le lieu sacré le plus important,
pour y offrir un sacrifice ;
il immola sur l’autel un millier de bêtes en holocauste.
    À Gabaon, pendant la nuit, le Seigneur lui apparut en songe.
Dieu lui dit :
« Demande ce que je dois te donner. »
    Salomon répondit :
« Tu as traité ton serviteur David, mon père,
avec une grande fidélité,
lui qui a marché en ta présence
dans la loyauté, la justice et la droiture de cœur envers toi.
Tu lui as gardé cette grande fidélité,
tu lui as donné un fils qui est assis maintenant sur son trône.
    Ainsi donc, Seigneur mon Dieu,
c’est toi qui m’as fait roi, moi, ton serviteur,
à la place de David, mon père ;
or, je suis un tout jeune homme,
ne sachant comment se comporter,
    et me voilà au milieu du peuple que tu as élu ;
c’est un peuple nombreux,
si nombreux qu’on ne peut ni l’évaluer ni le compter.
    Donne à ton serviteur un cœur attentif
pour qu’il sache gouverner ton peuple
et discerner le bien et le mal ;
sans cela, comment gouverner ton peuple,
qui est si important ? »

    Cette demande de Salomon plut au Seigneur,
qui lui dit :
    « Puisque c’est cela que tu as demandé,
et non pas de longs jours,
ni la richesse, ni la mort de tes ennemis,
mais puisque tu as demandé le discernement,
l’art d’être attentif et de gouverner,
    je fais ce que tu as demandé :
je te donne un cœur intelligent et sage,
tel que personne n’en a eu avant toi
et que personne n’en aura après toi.
    De plus, je te donne même ce que tu n’as pas demandé,
la richesse et la gloire,
si bien que pendant toute ta vie
tu n’auras pas d’égal parmi les rois. »

            – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 118 (119), 9-10, 11-12, 13-14)

R/ Seigneur, apprends-moi tes commandements. (Ps 118, 12b)

Comment, jeune, garder pur son chemin ?
En observant ta parole.
De tout mon cœur, je te cherche ;
garde-moi de fuir tes volontés.

Dans mon cœur, je conserve tes promesses
pour ne pas faillir envers toi.
Toi, Seigneur, tu es béni :
apprends-moi tes commandements.

Je fais repasser sur mes lèvres
chaque décision de ta bouche.
Je trouve dans la voie de tes exigences
plus de joie que dans toutes les richesses.

Évangile

« Ils étaient comme des brebis sans berger » (Mc 6, 30-34)

Alléluia. Alléluia.
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia. (Jn 10, 27)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    les Apôtres se réunirent auprès de Jésus,
et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné.
    Il leur dit :
« Venez à l’écart dans un endroit désert,
et reposez-vous un peu. »
De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux,
et l’on n’avait même pas le temps de manger.
    Alors, ils partirent en barque
pour un endroit désert, à l’écart.
    Les gens les virent s’éloigner,
et beaucoup comprirent leur intention.
Alors, à pied, de toutes les villes,
ils coururent là-bas
et arrivèrent avant eux.
    En débarquant, Jésus vit une grande foule.
Il fut saisi de compassion envers eux,
parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger.
Alors, il se mit à les enseigner longuement.

 

Aucun commentaire: