mercredi 7 juillet 2021

le pouvoir d'expulser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité - textes pour ce jour

 

mercredi 7 Juillet 2021


08 heures 38 + Eveillé avant six heures. Décentré, au service de mes aimées : Edith se donnant de nouvelles responsabilités chez Emmaüs (éviter les sous-évaluations et les détournements, en sus de la CGT locale Education nationale, de cours tête-à-tête, du fleurissement de notre environnement immédiat a besoin de soutien et de force et notre fille, ses orientations professionnelles, l’hôtellerie à laquelle elle renoncerait faute d’avoir choisi les « spécialisations » exigées à Lausanne (aller moi-même aux renseignements) et ne sachant comment appliquer son don et son goût pour le français… Point final avec le cher Jean-Yves LG : la Covid pour eux deux en Mars-Avril, la retraite en fin d’année et leur futur gendre en seule économie du rendement, donc « azotage » alors que nous sommes si près de l’eau et astreints à un investissement lourd pour « mettre aux normes » notre installation septique. Mais trouver quelqu’un pour faucher et passer la barre de coupe, en lui faisant payer quelque chose… Mettre au point avec notre cher B. : il ne paye pas ses papiers français, ceux-ci sont sans prix et il les a obtenus pour lui et les siens par un extraordinaire concours de relation et je ne suis que l’une de ces relations. Comprendre qu’il travaille chez nous par amitié et amour de l’art. Les éducations en dictature (les 70 ans de communisme et maintenant les 30 ans de corruption) : tout se paye. Ce ne peut être cela chez nous, en tout avec nous… Ces notes : nécessité de tenir agenda et chronologie, la mémoire (celle de notre trésor, la nôtre pour Edith et moi, pour moi – tant de failles dans mes chronologies et classements). Ce courriel-partage, puisque c’est bien l’intitulé adéquat, ne vaut que par sa régularité et sa sobriété. Je « rattraperai » et compléterai ce que j’ai pu écrire depuis ma sortie du système hospitalier, plus tard, mais pas achevé et donc pas répandu. Y compris pour ces derniers jours. Etre bref, présent, immédiat. Dieu et Sa grâce semblent me rendre des forces, je dois en être digne par un vif usage et adéquat.

Lectio divina 1: une lecture continue de la Genèse, du Pentateuque depuis la Création jusqu’à l’entrée en Canaan est décisive pour nous, pour situer cette application de Dieu à Son peuple et à ceux qui successivement le dirige selon Lui. Nos messes et textes de chaque jour nous donne des morceaux choisis et du discontinu. Une culture d’ensemble, une connaissance cursive pour prier mieux, plus paisiblement, sans apport personnel que celui de nos demandes, de nos appels au secours, de l’expression de notre confiance et de notre foi. Prière de l’Église qui organise ces textes, richesse pas assez exploitée, présente : les commentaires des Pères, nos premiers siècles de foi collective aussi « modernes » sinon plus que nos travaux d’aujourd’hui, ceux d’entre nous s’y livrant pour tous. Donc aujourd’hui, Joseph, bien placé biographiquement miraculeusement pour aider ses frères et leur cher et vénérable père Jacob, le petit-fils d’Abraham. L’administration d’un pays : la prévoyance, l’organisation, la légitimité. Je n’ai pas lu la politique selon l’Ecriture sainte de BOSSUET. Le peuple, à grands cris, réclama du pain à Pharaon. Mais Pharaon dit à tous les Egyptiens : « Allez trouver Joseph, et faites ce qu’il vous dira »…. C’était Joseph qui organisait la vente du blé pour tout le peuple du pays, car il avait pleins pouvoirs dans le pays. Lecture de vie, analyse du péché, repentir par force des circonstances : Hélas ! Nous sommes coupables envers Joseph notre frère : nous avons vu dans quelle détresse il se trouvait quand il nous suppliait (excédés par l’évidente préférence de Jacob pour Joseph et par les songes prophétiques dont celui-ci était gratifié et qu’il avait l’imprudence de raconter à ses frères qui le précipitèrent dans une citerne puis le vendirent à des caravaniers…), et nous ne l’avons pas écouté. C’est pourquoi nous sommes maintenant dans une telle détresse. La détresse et nos supplications selon les Psaumes, à la suite du Christ à Gethsémani et sur la croix. Comme il y avait un interprète, ils ne se rendaient pas compte que Joseph les comprenait. Alors Joseph se retira pour pleurer. Notre histoire personne, notre époque et l’humanité, tout le vivant à cette étape de maintenant… avec si peu de boussole et même la mise en cause de nos instruments de mesure, de nos critères d’évaluation sur tous les grands sujets : les plans du Seigneur demeure pour toujours, les projets de son coeur subsistent d’âge. Jésus et les Douze, maintenant qualifiés : contradiction apparente. L’universalité de l’évangélisation dès la Pentecôte, mais l’envoi par le Christ des Siens est restrictif : ne prenez pas le chemin qui mène vers les nations païennes et n’entrez dans aucune ville des Samaritains (alors que l’un des plus forts dialogues d’évangélisation, c’est-à-dire de révélation de Dieu par Son Fils, Dieu fait homme, est celui de Jésus avec « la » Samaritaine… ). Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Le devoir de conversion, d’union de prière avec tous les croyants monothéistes, avec tout personne cherchant : notre relation et notre communion d’Eglise avec les Juifs, avec les musulmans… que de travail, que de prière, que de présence à Dieu pour le continuer car c’est tenté depuis la Pentecôte.

Le chant d’un oiseau que je n’aperçois pas, les successions – mais à nouveau en solitaire, rarement en couple, et plus jamais comme il y a quelques jours en foule et en troupe – sur notre vieil arbre.

Le Professeur Axel KAHN, la seule autorité véritable dès le début de la pandémie par le ton, la compétence, la sincérité : mort annoncée par lui-même depuis plusieurs mois, survenue hier. Gouvernement et surtout EM, n’ont pas eu et n’ont pas cette autorité paisible qui fait la légitimité, qui inspire un peuple. On dit aujourd’hui : l’exécutif, dérive sémantique inconstitutionnelle. Axel KAHN, pas seulement l’homme de grande expérience, de grand savoir, de vraie humanité. De lui mais avec tant d’autres grandes personnalités françaises : la judaïté assumée et la réflexion que je voudrais documenter et approfondir sur l’agnosticisme, la laïcité. La relation de grandes personnalités juives à Dieu, à l’Histoire. Essayer d’en parler peut-être avec Robert BADINTER, à défaut de l’avoir entrepris avec Simone VEIL, et pourquoi pas : revoir Jacques ATTALI. A l’échelle humaine : Léon BLUM, les lectures politiques de mes vingt ans. MENDES-FRANCE et son indispensable Simon NORA. Le parcours-même d’Alex KAHN, communiste d’abord, proche soutien de l’Humanité, adhérant au Parti socialiste, comme le si éminent Paul MILLIEZ que je connus par ses élèves (mon cher aîné Claude et ses compagnons de sous-colle en internat) et par sa nièce et sa petite-nièce, pressenti par FM pour être le premier ministre de la Santé du nouveau cours en 1981. L’intelligence et le coeur, à leur summum respectif. KAHN : épitaphe souhaitée explicitement par lui-même : « c’était un type bien ! ». Ce sera beaucoup plus pour la postérité et déjà la suite de ses contemporains, dont je suis (son aîné de deux ans). Empêché par FILLON de se présenter à Paris, ceux dont le festin est de détruire… Et évidemment le frère du fondateur de Marianne.

KAHN, joint à la leçon royale, les documentaires à jet continu sur Harry et Meghan. La tentative de Xavier BERTRAND. Mis ensemble, des évidences. Pour diriger un pays, un peuple, contribuer aux événements, l’élection est secondaire, elle doit n’être que ratification de la confiance inspirée par une personnalité : ce n’est pas de l’art, ni de la propagande, ni du marchéage, ni d’organisation. C’est inorganisable et ce n’est pas répétitif, sans recette commune, que dans l’effet produit : une autorité reconnue, morale devient une puissance exécutoire. La transmission du pouvoir, et aujourd’hui de la seule mais décisive incarnation de ce qu’un peuple se donne pur sacré et comme recours, quand elle s’opère par hérédité, implique un dévouement sacerdotal, chevaleresque de serviteur du peuple et de la fonction. Le cadet du prince Charles, malheureusement pris par une aventurière divorcée (alors que la vie de Margaret empêchée d’épouser TOWNSEND, héros de la bataille d’Angleterre mais divorcé, fut gâchée), sa place étant dans l’armée et un certain anonymat, montre a contrario ce qu’est le service public et la dévotion au rôle qui est dévolu d’ascendance et de famille : l’abnégation, l’humilité, ce qui n’exclut aucune des qualités personnelles, ainsi le prince Philip. Ces vertus – romaines ? sacerdotales aussi au haut sens de ces fonctions – doivent être celles de nos présidents (ou présidentes) de notre République. Nos quatre premiers en chronologie les avaient, évidemment de GAULLE les pratiqua au degré suprême. Le désintéressement personnel, aucun accaparement de ses fonctions à des convenances personnelles, ce fut moins chez chacun de ses trois successeurs. NS et FH n’eurent ni l’un ni l’autre le sens de leurs fonctions et responsabilités, mais dans des domaines très différents. Nicolas SARKOZY sut comprendre la crise des subprimes et quasiment autodidacte, mais avait, sans culture que celle de ses circonstances personnelles, une appréhension désastreuse des questions judiciaires, d’où l’argent et des crimes, une véritable et maléfique intervention dans le cours de l’Histoire puisque le dévoiement de tout le « printemps arabe » et la contagion islamiste au Sahel datent bien des engrenages libyens, et « à retardement » l’ensemble des « affaires » dont il fut le centre, l’instigateur ou le bénéficiaire, continuent de polluer notre vie politique, et vont peut-être emporter un de nos garde des Sceaux, vraiment connaisseur. François HOLLANDE ne fut jamais malhonnête avec le bien public, mais il ne comprit pas le dépôt dont il était peut-être l’ultime gardien : le socialisme en France. Des choix de personnes désastreux, immédiatement avec le ministre du Budget puis en remplacement du si loyal Jean-Marc AYRAULT, une immaturité sans envergure qu’une ambition que les insuccès après Matignon rendent « vibrillonnantes » et « dépréciantes » : Manuel VALLS et la mise progressive en place, aux manettes, en situation, d’Emmanuel MACRON. Le devoir imposé par la fonction (VGE sur DG : il avait une grande conscience professionnelle) et la profondeur, la vérité d’une personnalité quand il n’y a pas encore ou qu’il n’y a plus la fonction.

Rien ne montre plus crûment et précisément le désastre constitué par notre manière de traiter des questions qui s’imposent, que ce qui se concocte et se défait à propos des retraites, dans l’esprit de notre élu de 2017. Et probablement, cette manière explique aussi pourquoi nous ne traitons que ce qui est évoqué par contrainte des événements ou par conséquence, souvent de très longue, de nos erreurs ou de nos manques. Monocratie et supputations électorales en image et en alliances. Tous les repères et critères donnés en campagne présidentielle sont abandonnés. L’organisation des séquences de réflexion, de consultation, de votation a été plusieurs fois contre-demandée. Choix des hommes, là encore : un spécialiste des retraites, DELEVOYE, mais en conflit d’intérêts, donc démissionné. Pas le sens du temps non plus : à juste titre, l’organisation patronale estime que la question – pourtant chaque fois explosive et appelant des solutions aussi immédiates que pour la perpétuité sous JOSPIN, avec FILLON ministre, puis sous SARKOZY – ne peut plus être discutée qu’en campagne présidentielle, celle qui arrive dans le calendrier et domine tout dès maintenant. Autant que la « quatrième vague » de la pandémie (version « variant delta »). Or ce qui pèse pour le président sortant, c’est son image d’homme courageux, déterminé : donc la « réforme », et ses chances d’être réélu (qui ne tiennent qu’à son adversaire du second tour : si ce n’est pas Marine LE PEN, il est battu), donc pas de vagues et pas de réforme. Sa majorité, élue seulement par sa propre élection, d’horizons divers et de diverses appartenances partisanes souvent – ce qui eût pu être une grande richesse et un facteur de réconciliation des Français avec la politique, au moins nationale - été empêchée de s’épanouir par l’accaparement présidentiel. La démocratie n’est pas principalement le mode d’élection des mandataires et des représentants, mais bien la participation de tous aux décisions, quand celles-ci les concernent ou commandent toute la vie de la France (dont l’image à l’étranger, dont aussi l’image que nous Français avons de notre pays et de son destin et de sa nécessité dans et pour le monde). EM rendra un vrai service au payse en rétablissant la Cinquième République (le septennat, la pratique référendaire obligée dans des matières que la Constitution révisée, énumérera, comme cela a été fait pour la loi à distinguer en fond et non en forme, des décrets), au lieu de chercher à redoubler et à nous faire redoubler, piétiner. Il réinstituera la planification dite « souple à la française » et non sa caricature selon le titre donné cet automne à François BAYROU : les discussions salariales, la vie dans l’entreprise, le secteur rural, et – oui – les retraites selon nos moyens, notre endettement et notre démographie seront au préalable discutées entre partenaires sociaux, entre entreprises et avec l’État et les collectivités territoriales, participant comme partenaires et non comme décideurs… Cela peut s’instituer en quelques mois et se décider, se signer en ne se représentant pas. A l’âge qu’a Emmanuel MACRON, il peut, avec l’expérience de la chose européenne, des relations internationales, de la vérité de chaque peuple, en itinérant et en réfléchissant une ou deux décennies, ne nous revenir à l’Elysée que bien plus tard. Je le souhaite pour nous, pour sa place propre dans notre Histoire nationale, et il y a tout à faire pour l’Europe. Je vais le lui écrire. - J’espère.

Les modalités de nos campagnes et de notre élection présidentielles sont à revoir complètement. Xavier BERTRAND a raison : le système des primaires nous trompe et rapetisse les candidats. Il ne fallait pas François FILLON en 2016-2017, il eût fallu – en 2011-2012 - Martine AUBRY, d’ailleurs Axel KAHN faisait partie de son équipe.

Le pape François – dessein aussi de lui écrire – a tout à faire. Parti d’une présence symbolique dans les îles siciliennes et grecques, au coeur du défi, moral et spirituel que pose au Vieux Monde les migrations que forcent l’état lamentable de tant de pays et de peuples autour de nous, disant avec clarté (aux directeurs de revues jésuites, dès Août 2013) les causes du cléricalisme engendrant autant la tolérance de la pédophilie de certains clercs et les détournements de fonds en cours de mise au jour à Rome, François est certainement l’homme et l'âme de la réponse à tant de situations : en grâce évidente d’une résilience physique et en vraie sensibilité du coeur. Son après-midi de dimanche, avant d’aller se livrer à l’anesthésie générale, ayant réglé la procédure d’instruction des finances centrales de l’Église, ce qu’il commente à l’Angelus. Et ce qu’il avait écrit à son prédécesseur, le vénéré Benoît XVI, au moment de la mort du frère de sang et compagnon de sacerdoce de celui-ci. - J’ai confiance.

Il nous faut des femmes et des hommes de service, de coeur et surtout – surtout d’indépendance de pensée et d’intelligence. Les partis meurent s’ils ne sont que discipline de vote ou système d’élection ou collage d’affiches. D’ailleurs, tout montre que la vie parlementaire peut se régénérer à l’avantage du gouvernement, de nouveau aiguillonné et contrôlé, et que les partis peuvent redevenir attrayants, lieux d’amitié, de culture politique et économique, d’organisation et d’orientation des institutions électives. Je l’ai vécu – un peu – pendant la campagne régionale et départementale récente.

Il y a à faire. Il y a à prier. Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche. Et les pouvoirs extraordinaires que Jésus donne à Ses premiers missionnaires : expulser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité.

1 - Genèse XLI 55 à 57, XLII 5 à 24 passim ; psaume XXXIII ; évangile selon saint Matthieu X 1 à 7

Aucun commentaire: