fondateur de l'Abbaye de Brogne
Né à Namur (Belgique), il refusa tôt la vie aisée qui lui était
promise, pour entrer chez les bénédictins de Saint-Denis près de Paris.
Poursuivant ses études, il devint prêtre.
Envoyé fonder, en 931, un monastère à Brogne et s'étant acquitté à
merveille de sa tâche, on le chargea de réformer certaines communautés où
on avait constaté quelque relâchement. Il visita ainsi les monastères de
Flandres, de Champagne et de Lorraine où sa sainteté et sa fermeté
opérèrent les redressements nécessaires
Il revint enfin à Brogne où il finit paisiblement sa vie.
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jour au 4 mars 2016
Gérard de Brogne
Statue moderne de Saint Gérard (à Saint-Gérard)
Saint Gérard de Brogne, né à Stave
(aujourd'hui en Belgique) à la fin du IXe siècle,
fonda en 919 à
Brogne, aujourd'hui Saint-Gérard (Belgique) une abbaye bénédictine. Sa renommée fit que ses
services furent souvent demandés pour réformer une abbaye ou
l'autre. Il mourut à Brogne en 959. Liturgiquement
Saint Gérard est commémoré le 3 octobre.
Sommaire
La jeunesse de Gérard
Saint Gérard est né vers 890 à Stave, petit
village du canton de Florennes, au cœur même de l’ancien territoire de Lomme, comprenant presque tout l’Entre-Sambre-et-Meuse. Par son père
Sancius, Gérard se rattachait à la famille du duc d’Austrasie,
et par sa mère, il était neveu d’Étienne, évêque de Liège.
Entre autres domaines, les parents de Gérard possédaient la terre de Brogne.
Pierre commémorative dans son village natal de Stave
C’était un grand domaine enclavé dans un site de la forêt de
Marlagne, très étendue à cette époque ; exploitation agricole ou villa et, sans
aucun doute aussi, pied–à–terre où les chasseurs se réunissaient de temps à
autre.
Une chapelle
très ancienne consacrée, dit–on, par saint Lambert de Maastricht à saint Michel et à saint Pierre, y subsistait du temps de Gérard.
La tradition y rattache l’existence d'une source et d'un puits remontant à
une haute antiquité; et l’existence de la chapelle Saint–Pierre que l’on
voit encore aujourd’hui le long de la grand’route. De bonne heure, les
parents de Gérard choisirent pour lui la carrière des armes, selon l’usage
de son temps, et il fut admis dès lors en qualité de page à la cour de Béranger, comte
de Namur.
Ses vertus et ses dons remarquables lui valurent bientôt la confiance et
l’amitié du comte, au point que Gérard acquit en peu de temps une grande
influence dans l’administration du comté, et il se voyait de préférence
confier par Béranger les affaires les plus difficiles.
La vocation
Militaire de carrière, Gérard prend l'habit bénédictin
après la mort de son père, le seigneur de Brogne, et fonde une abbaye sur le
domaine familial. Gérard en toute occasion, donnait aux choses spirituelles
le pas sur les choses corporelles. Ne serait–ce pas au cours d’une partie
de chasse, d’une réunion dans son domaine de Brogne, où il avait convié ses
jeunes amis, que, s’écartant du groupe bruyant des chasseurs, Gérard vint
se recueillir quelques moments dans la vieille chapelle ?
Absorbé dans la prière, il s’y assoupit et, il reçut, dans un songe, les
indications et les ordres de l'apôtre saint Pierre. La vision est nette. Il lui faut amener ici les reliques
de saint Eugène de Tolède, martyr, et ériger aussitôt
un temple plus vaste à la gloire de Dieu et de saint Eugène, dans la forme
révélée par la vision.
Peu après, au cours d'un voyage en France, Gérard, de passage à l'abbaye bénédictine de Saint-Denis près de
Paris, y apprend la présence des reliques de saint Eugène et est assez
heureux pour en obtenir une partie pour le sanctuaire restauré de Brogne.
L'église paroissiale de Saint-Gérard possède encore aujourd'hui
cette insigne relique: l'avant-bras du saint martyr. Elle est exposée à
la vénération des fidèles à l'autel latéral de Saint-Pierre.
Répondant à l'appel divin, Gérard renonce ensuite au monde pour
embrasser la vie religieuse des moines bénédictins de l'abbaye de Saint-Denis. Un acte de l'an
919 atteste de sa volonté de devenir moine. Quelques années plus tard, il
revient, moine et prêtre dans sa patrie, à la tête de douze
autres religieux pour fonder un modeste monastère auprès du sanctuaire de
Brogne. Il a le titre d'abbé en 923.
Le réformateur
Formé à Saint-Denis, près de Paris, il aurait sans doute préféré vivre
dans la solitude et paix de son monastère, mais les seigneurs de Flandre (Arnould le Vieux) et de Hainaut (Gislebert de Hainaut) le mirent
fréquemment à contribution pour réformer des monastères sous leur
juridiction. Les princes de l'époque, sans être des saints, veillent à la
bonne tenue des monastères dans leurs états. La biographie de Gérard nous
parle de 18 monastères. On est certain que Gislebert lui confia la réforme
de l'abbaye de Saint-Ghislain et Arnoul
celles des deux abbayes de Gand, Saint-Bavon et Saint-Pierre, et de celles de Saint-Bertin (Saint-Omer) et Saint-Amand.
C'est de la réforme de Saint-Bertin (en 949) que nous sommes le mieux
renseignés, grâce à la chronique de Folcuin (écrite en 961-962), moine
de l'abbaye. Si réforme veut bien dire 'rétablissement de la
discipline religieuse et expulsion des moines récalcitrants', elle comporte
également des aspects pratiques comme la prospérité matérielle du monastère
(et le recouvrement de son indépendance vis-à-vis des seigneurs locaux)
avec renouvellement de la vie intellectuelle et liturgique. Même si elle
est contemporaine de la réforme commencée à Cluny
(fondée en 910)
la réforme de Saint Gérard en est indépendante.
Ayant renoncé à tous ses titres Gérard ne garda, à la fin de sa vie que
celui de Brogne. Il s'éteignit à Brogne (aujourd'hui Saint-Gérard, le 3 octobre 959, Gérard
est canonisé par Innocent
II, lors du Concile de Reims, en 1131.
Bibliographie
Dernière
modification de cette page le 4 mars 2016, à 04:15.
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