magiciens, puis martyrs chrétiens
Lucien et Marcien, nés dans les ténèbres de l'idolâtrie, étaient passionnés pour
l'étude de la magie. Mais ils se convertirent en voyant l'inutilité de
leurs charmes sur une vierge chrétienne, et la défaite des malins esprits
par la vertu du signe de la croix. Ils n'eurent pas plus tôt ouvert les
yeux à la lumière de l’Évangile, qu'ils brûlèrent leurs livres de magie, au
milieu de la ville de Nicomédie.
S'étant purifiés de leurs crimes par le baptême, ils distribuèrent
leurs biens aux pauvres , et se retirèrent dans la solitude, afin que par
l'exercice de la prière et par la pratique de la mortification, ils pussent
soumettre leurs passions, se fortifier dans les résolutions qu'ils avaient prises
pour se mettre plus sûrement à l'abri du danger, et fuir plus facilement
les tentations auxquelles on est exposé dans le monde, jusqu'à ce que leur
vertu fût solidement établie.
Lorsqu'ils eurent passé de la sorte un temps considérable, ils se
mirent à prêcher Jésus-Christ aux gentils, pour les rendre participants de
la grâce qu'ils avaient reçue.
L'édit de Dèce contre les chrétiens ayant été publié en Bithynie,
l'an 250, ils furent arrêtés et conduits devant le proconsul Sabin. Comme
celui-ci demandait à Lucien de quelle autorité il prêchait Jésus-Christ, il
lui répondit que tout homme devait faire ses efforts pour retirer ses
frères de l'erreur. Marcien ne fit pas une profession moins généreuse de sa
foi. Le juge ordonna qu'ils fussent étendus sur le chevalet.
« Tandis que nous
adorions les idoles, lui dirent Lucien et Marcien, nous avons commis plusieurs crimes, nous
avons donné publiquement dans les abominations de la magie, sans qu'on nous
fît subir aucun châtiment : mais nous devenons chrétiens, nous remplissons
les devoirs de bons citoyens, et l'on nous applique à des tortures
barbares. » Le proconsul les menaçant de les faire
souffrir encore davantage, Marcien reprit : « Nous sommes prêts à souffrir tout ce
qu'il vous plaira : mais nous ne renoncerons point au vrai Dieu, de peur
qu'il ne nous précipite dans un feu qui ne s'éteindra jamais. »
Il eut à peine fini de parler, que Sabin les condamna tous deux à
être brûlés vifs. Ils allèrent avec joie au lieu de l'exécution. Ils
expirèrent au milieu des flammes, en louant et bénissant le Seigneur.
Source principale : nouvl.evangelisation.free.fr/(« Rév. x gpm »).
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire