Commencé,
hier soir, en attendant dans la voiture, les deux cars,
arrivés séparément, et
le noir devenu rose, Marguerite et ses amies, dans le
second, commencé de lire
le texte des évêques, il est excellent. Une intervention
aussi posée, brève
mais donnant tout, indique bien que le défaut des
politiques, toutes
hiérarchies, organisations, idéologies confondues est tel
que sortir des rôles
et sentiers convenus s’impose. Je courielle à JPJ que la
lecture de ce texte s’impose
à FH et doit déterminer un temps d’arrêt, une réflexion
approfondie autre que
la supputation : se représenter ou pas ? Je réalise que ce
texte est
exactement du genre des Exercices
spirituels d’Ignace de
LOYOLA. [1]
Prier…[2]
troisième séparation
ou divorce dans notre famille. De cette séparation-là, je
suis profondément
meutri, car c’est dég. de la part de… Qui se conduit ainsi
ne fait que
continuer une vie de perte et de désastre… qui est ainsi
quitté et broyé
trouvera : enfin et vraiment. J’en suis sûr.Tout couple a
constamment ou
presque des raisons de se fracturer ou d’être inférieur à ce
qu’il devrait être.
Quand il tient, fructifie et qu’il rend de plus en plus
heureux et équilibré,
malgré les malheurs et les humeurs de chacun, c’est le fait
et de l’amour qui
dépasse les personnes, et de la grâce qui l’inspire et le
maintient.
Intensément, je le vis depuis 2004 et plusieurs par jour, la
lumière par tel
interstice ou selon un sourire ou un mot, m’assure qu’il en
est ainsi pour ma
chère femme, mais dans des formes, et une conscience
certainement différentes
des miennes. Nous sommes chacun nous-mêmes, donc différents,
malgré de très
fortes affinités. Et il y a notre trésor. Et il y a en
chacun la prière selon
la forme et l’élan de chacun de nous trois. Alors vous serez comblés jusqu’à entrer dans toute la
plénitude de Dieu….
Celui qui peut réaliser, par la puissance qu’il met à l’œuvre
en nous,
infiniment plus que nous ne pouvons demander ou même
concevoir. Condition
toute simple : restez
enracinés dans l’amour… vous connaîtrez ce qui dépasse toute
connaissance :
l’amour du Christ. Ce
que confirme Jésus,
l’amour en totalité, l’amour toujours une immersion, un feu,
une dévorance
universelle, et d’abord universelle en nous, en chacun,
motrice de tout,
conclusion et promesse de tout : je suis venu apporter
un feu sur la
terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! Je dois
recevoir un
baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il
soit accompli !
Vrai homme, Jésus dans
l’angoisse jusqu’au
jardin des Oliviers, jusqu’au dernier soupir, celui d’une
incompréhension totale :
pourquoi m’as-tu abandonné ? Et
vrai Dieu, le don, la puissance, la capacité de mettre le
feu au monde et en
nous. Le discernement alors dont nos évêques propose
méthode, application et
déduction des résolutions pour notre pays. Ce que je viens
de transmettre à l’Elysée.
Ce que je vais travailler dans les heures qui viennent et
qui correspond exactement
à ce que je vois et entreprends depuis deux ans. Le
chrétien, parce qu’il est
confiant et libre, qu’il a confié sa vie en toute certitude
à ce qu’il espère,
à Celui qu’il espère et dont il se sait la créature aimée,
qu’il sait aussi
quotidiennement sa liberté, donc sa responsabilité, le
chrétien peut sauver le
monde, tout simplement en faisant que Dieu se substitue à
chacun de nous. Il
peut y avoir dans toute vie, dans la mienne, un élan. Dans
l’existence
bousculée, difficile, tâtonnante, parfois erronée
dramatiquement, de tout
peuple, il peut y avoir ce temps de résolution. L’Europe l’a
connu dans les
années 50 quand la prise de conscience fut générale. Peu
importe les
circonstances, les analogies ou pas. Il y aura l’élan et il
y a déjà chez nous
et en Europe les prises de conscience. L’Eglise en France,
certainement
comprise en cela par l’Islam de France, a pris la parole,
par défaut. Et donc de
manière plus forte et convaincante que depuis très
longtemps.
constat, diagnostic et remède -
" dans un monde
qui change, retrouver le sens du politique "
Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,
1° il n'y a pas, y compris de la part du
Président, à regretter
les publications et parutions de ces dernières semaines.
Elles révèlent un état
général dans les démocraties du mal-être des gouvernants
qui ressentent
profondément que les situations, les outils, et les
attentes des gouvernés les
dépassent tels qu'ils sont, et que tous les artifices ou
habitudes pour
présenter les sujets et les personnes objets et acteurs
de ce qui est
politique sont devenus inadéquats, caricaturaux,
mauvais.
2° les peuples, tout ce qui est
collectif, en fait la perception
du bien commun et des efforts à consentir par chacun
pour refaire ensemble de
quoi atteindre le bien commun, sont autant mal à
l'aise.
3° la campagne présidentielle,
quasi-permanente depuis le
début du quinquennat, vient d'entrer dans une phase
rituelle, que les
soi-disant primaires n'enrichissent pas vraiment car
elles montrent le
délabrement de chacune des familles politiques et le
vide général en analyses
et en remèdes. Elle révèle nos lacunes et ne nous
sortira pas de misère. Elle
n'est grosse de rien, que d'un prochain mandat empirant
ce que les précédents
ont fait du pays et de nos chances. On en est toujours à
la gestion en très
gros des comptes et en relations internationales à un
mélange des situations
belligènes qui ne changent pas de modèle depuis la nuit
des temps. Les Etats,
les élections n'ont plus de prise et leur légitimité est
en cause
4° l'Eglise de France, par la
concertation de ses évêques vient
d'établir un diagnostic et de suggérer une dialectique
qu'aucune personnalité,
aucune institution ni aucune mouvance dans notre pays
n'est parvenu à établir.
Le Président doit consacrer une quarantaine de minutes
à lire ce texte.
5° j'ai souvent évoqué dans mes messages
vers vous pour le
Président ces demi-journées où l'agenda du général de
Gaulle, président de la
République, restait vierge et où l'homme du 18-Juin, de
l'honneur et de la
participation - que la hauteur de l'Histoire avait
appris à parler au peuple
encore plus en plein air qu'à la télévision mais qui
restait si proche qu'à son
dernier discours, Quimper en 1969, il était si peu
"gardé" et
"sécurisé" qu'un crachat a pu atteindre sa pochette et y
rester -
demeurait, sans téléphone, sans papier, dans la
pénombre, les mains à plat sur
sa table de travail que vous connaissez, que le
Président connait : il pensait
et réfléchissait, des heures et durant. Hors du temps
pour être et rester dans
le sujet.
6° le sujet n'est pas, pour le Président,
de savoir s'il a des
chances de réélection, et s'il doit les courir. Il est
de réfléchir à la
refondation du politique et donc à la réanimation de
l'âme française. Je ne
crois pas que le monde ait tellement changé ni que ce
soit un monde en rupture.
Les apparences sont différentes de siècle en siècle,
mais il s'agit toujours de
la relation entre les hommes, entre les peuples, et de
la manière de faire tous
concourir au bien commun. Car tous le veulent, nous tous
le voulons. Et ce bien
commun est assez aisé à définir, même si chacun a ses
mots, ses racines et son
terreau
7° les abandons et calculs dans la
famille politique du
Président, dans le gouvernement, dans les partis de la
majorité autant que les
ambitions et fantasmes dans les oppositions et dans ce
qui est pestiféré ou
rêvé, mettent en évidence les ombres des âmes et des
gens quand un bateau est à
la dérive. Cela ne grandit jamais ni ceux qui s'en vont
ni ceux qui se
précipitent. Les Français s'en rendent compte. Personne
n'est beau sur cette
scène et les rôles sont de toujours, lamentables, sans
caractère.
8° parce qu'il a reçu un mandat qui n'est
pas encore achevé en
calendrier, le Président peut et doit être le repère. Il
peut susciter cette dialectique
que suggère fortement, y compris en proposition à
chacun, le texte de nos
évêques.
Lire, réfléchir, s'arrêter et faire
s'arrêter le pays - pour
s'orienter et refonder. L'élection ne doit pas être
un débat, une
confrontation mais la consécration d'un consensus.
Les analogies entre tous
les énoncés, entre tous les comportements montrent bien
que nous demeurons à un
niveau et dans des ordres du jour qui ne sont pas ce
qu'il nous faut. Par sa
haute fonction, le Président quel que soient le bilan,
les éphémérides, les
erreurs, les façons-mêmes qui ne sont les siens qu'en
apparence - car nous
avons tous notre responsabilité dans ce délabrement -
peut sereinement susciter
du mouvement. Pour l'heure, ce doit d'abord être du
silence et de la réflexion.
Le texte de notre épiscopat est le guide
le plus complet, le
plus sobre et le plus ramassé - pour notre situation
nationale et selon la
fonction du Président - qui soit, c'est la version des Exercices spirituels
d'Ignace de
Loyola pour notre reprise et notre détermination.
Ensuite, mais ensuite
seulement, après cet arrêt et quelque temps vraiment
médités, réfléchis, les
choix pratiques émergeront facilement car nos
consciences auront été déblayés
et que nos structures mentales, nos acquis, les legs
dont nous bénéficions et
nos responsabilités mutuelles entre Français, puis entre
la France et ses
partenaires, auront été retrouvés, décapés.
Voeux de
bonne journée, vous, et le Président.
[2]
- Paul aux Ephésiens III 14 à 21 ; psaume XXXIII ;
évangile
selon saint Luc XII 49 à 53
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