Ce matin
09
heures 58 + Prier… dans la lumière de ce que j’avais vécu
avant ce débat :
la communion au Christ, dans la petite chapelle de l’hôpital
Chubert, avec le
regret que depuis maintenant longtemps, il n’y ait plus ce
temps et ce besoin
d’action de grâce, en prière recueillie, silencieuse,
éperde, oui ! après
la communion et la messe achevée en son rite… ce travail sur
les Actes des
Apôtres, et la profession de foi qu’il m’a été de faire dans
notre réunion à
quelques cinquante, plutôt seniors. Quand Jean-Baptitse JEGO
nous a
interrogé : l’Esprit saint, qu’est-ce ? J’ai laissé parler
plusieurs
participants, puis j’ai simplement dit l’expérience qui
m’est donnée
quotidiennement depuis des années, du fait de la pratique
sacramentelle (pas
assez celle du sacrement de réconciliation : peut-être
demain matin) et
surtout d’une immersion de naissance dans la pratique de
l’Ecriture sainte.
Le
moine Silouane, Silouane l’athonien, venant de Russie, ne
s’accusait que de son
orgueil et le craignait comme l’instrument, la pente de sa
perdition. Je suis
un peu comme cela, quoique la vie m’ait donné la grâce
d’éprouver tellement
d’échecs personnels et de contre-sens à mon sujet par les
tiers, que j’en suis
quand même protégé. Nous sommes
devenus le domaine particulier de Dieu… il a voulu que nous
vivions à la
louange de sa gloire, nous qui avons d’avance espéré dans le
Christ. En lui,
vous aussi, après avoir écouté la parole de vérité, l’Evangile
de votre salut, et
après y avoir cru, vous avez reçu la marque de l’Esprit saint.
C’est bien le condensé
de toute vie
humaine : notre relation au Créateur, la connaissance et la
pratique de
notre salut en adhérant à l’Evangile, aux faits, gestes et
dires du Christ, foi
et relation que maintient l’Esprit saint en nous et à terme
dans l’ensemble de
l’humanité et du vivant. Elément important reçu pendant la
réunion d’hier,
cette confirmation inattendue de ce que je ressens et
souhaite tellement,
surtout depuis la mort d’une de nos chiennes, recueillie et
aimée pendant les
trois jours suivant un accident, en fait mortel, colonne
vertébrale brisée, une
biggle, que j’ai appelé Théa, sanglotant quand j’ai su qu’il
fallait la piquer…
le salut et la résurrection ne sont pas réservés aux seuls
humains mais à toute
la création, à tout le vivant. Conclusion de l’évangile de
Marc que j’avais
alors trouvée, et voici hier ces affirmations de TEILHARD de
CHARDIN reprises
par l’ « encyclique écologique » du pape François. L’Esprit
promis par Dieu (en son
Fils) est une
première avance sur notre héritage, en vue de la rédemption
que nous
obtiendrons à la louange de sa gloire. La
louange, ici-bas, c’est notre espérance : thème et motif,
nous sommes
sauvés, rachetés, aboutis. [1]Rayonnement
du Christ.
S’il a été rejeté par les hiérarchies de son temps et
victime de la lâcheté de
Pilate, alors que tant de Romains ont témoigné de sa
divinité pendant son ministère
public et à sa mort en croix (romaine), Jésus a eu
humainement un rayonnement
extraordinaire : comme la foule s’était rassemblée par
milliers au
point qu’on s’écrasait, Jésus, s’adressant d’abord à ses
disciples, se mit à
dire… notre valeur à
chacun aux yeux de
Dieu (et, il le faudrait, aux yeux des uns des autres) : est-ce
qu’on
ne vend pas cinq moineaux pour deux sous. Or, pas un seul
n’est oublié au
regard de Dieu. Mais
cette valeur tient à
notre sincérité, elle-même commandée par la simple certitude
d’un dévoilement
final, total. Méfiez-vous du levain des pharisiens,
c’est-à-dire de leur
hypocrisie. Tout ce qui est couvert d’un voile sera dévoilé,
tout ce qui est
caché sera connu. Prier,
c’est aimer.
Hier, le débat organisé entre candidats à la
primaire dite de la droite et du centre
Ce que je pense de la
soirée d’hier et
du débat pour cette primaire dite de la droite et du
centre. Un exercice
long, deux heures vingt-six minutes, et qui m’a lassé. Je
suppose que je n’ai
pas été le seul dans cette sensation. Une inconnue de
taille : y en
aura-t-il un autre ? car n’ont été évoquées sinon traitées
que quelques
interrogations, courantes mais à mon sens pas fondamentales.
L’argent public et
donc la dépense publique et donc les fonctionnaires qui sont
la variable des
gestions publiques apparentes : ce syllogisme est évidemment
un corset et
fait bon marché de toute l’économie publique, de
l’attachement général au
service public, et réduit singulièrement l’examen du pays.
La sécurité et
l’immigration, de façon peu ordonnée alors que le précédent
point était au
contraire trop cadré : en vrac sur l’identité nationale, les
valeurs,
l’Islam, le daech, la laïcité. L’ensemble, sans doute du
fait de l’organisation
de ce débat, donnait une impression de grande banalité et
aucun saillant.
Chacun étant censé avoir dix-sept minutes pour exprimer ses
vues et proposotions,
ne disposait en réalité de rien qu’un test de personnalité
dans une situation
sans doute inconnue jusques là par chacun des participants :
l’égalité de
statut pour des personnalités, sans doute notoires, à
l’exception d’un
Jean-Frédéric POISSON, que le téléspectateur a donc
découvertes dans une
posture insolite, sans révérence et sans qu’aucune ne
dispose de l’ordre du
jour. D’habitude, les entretiens sont centrés sur une seule
personnalité, pour
laquelle on a des égards et qui, même fouaillée, a la
maîtrise du jeu.
Qu’en
ressort-il ?deux « choses » à mon sens. Dans cette famille
politique, à l’exception du « centriste » qui viendrait de
l’école
BOUTIN, l’unanimité est faite contre l’immigration, au moins
quantitativement,
et contre la fonction publique d’Etat ou des collectivités
locales. Une
analyse sommaire semble partagée par tous : on ne travaille
pas assez en
France, on y paye trop d’impôts et diminuer les charges
libèrera l’économie,
donc dégagera de la croissance. Quant à l’immigration,
assimilée à la pratique
de l’Islam, elle est un corps étranger à la France. Ces deux
thèmes et cette
analyse me semblent irréalistes. Quels que soient les
textes, quelles que
soient les vigilances, l’afflux du sud vers le nord est un
fait massif de notre
époque. Il manifeste une évidence dont nos origines communes
à l’ensemble des
pays européens devraient continuer de nous pénétrer : il y a
un continuum
humain et stratégique entre l’Afrique, l’Europe et le
Proche-Orient. Il faut
regarder l’ensemble, et la mise à niveau économique, social
et démocratique des
rives orientale et méridionale de la Méditerranée ne se fera
pas en quelques
années, mais elle se fera et nous ne pouvons l’éviter. Cela
domine nos sociétés
et nos économies. Absente du débat, pas parce que ce n’était
pas un des thèmes
explicites, mais parce que ce n’est le cheminement et la
dialectique de pensée
d’aucun des candidats d’hier soir : l’Europe, la nécessaire
coopération,
les nécessaires mises en commun, l’évidente solidarité
humaine culturelle et
stratégique, qu’on la veuille ou pas. Personne n’a montré
quelque pointe que ce
soit vers l’Europe, sauf des allusions à Maastricht et aux
fameux critères.
Sans que ce soit vraiment souligné, il est bien apparu
qu’aucun des candidats
n’imagine une croissance économique franche, autour de 4 ou
5%, à l’horizon du
prochain mandat et même de celui qui suivra. On est donc
dans le constat d’un
chômage durable. Un pays stagnant, qu’on ne soignerait que
dans le
détail : vg. les retraites, vg. des impositions-phares comme
l’ISF ou la
TVA. Aucune dynamique pour soulever le pays, l’enlever, en
changer l’allure, et
d’ailleurs aucun candidat n’a vraiment rayonné une
dynamique.
La
deuxième chose que je retiens est évidemment le test de
personnalités. Il se
fait de deux manières. Le maintien de chacun, les idées un
peu nouvelles ou un
peu mieux dites. Je commence par les idées. Les retraites à
point quel que soit
le statut économique me paraît quelque chose à creuser : on
y trouverait
de la visibilité et de l’universalité. De même, une relation
au travail quel
que soit le genre de celui-ci qui serait juridiquement
uniforme : le
contrat. Plus de statut, même les obligations statutaires
des régimes publics
ou parapublics peuvent être contenues dans des contrats. Il
faut reconnaître que
ces deux propositions, évidemment à approfondir, sont le
fait d’une seule
personnalité, Nathalie KOSCIUSZKO-MORIZET (la seule femme
aussi et la seule à
porter du rouge…). Thématiquement, je n’ai rien observé
d’autres, le jeu entre
l’imposition directe et la TVA, que propose Jean-François
COPE n’est pas
« bête » mais pas original non plus.
Les
personnalités. C’était en fait tout « l’intérêt » de cette
mise à
l’encan. Alain JUPPE, jugé favori par les sondages et plus
encore par les
paris, les commentateurs et tout ce qui contribue à une
scène publique qui
n’est pas forcément l’avenir ni l’impression générale des
Français, Alain JUPPE
– pour moi – a été terne, âgé, laborieux, sans éclat,
rappelant souvent soit
Jacques CHIRAC en élocution et pose, soit Valéry GISCARD
d’ESTAING en visage.
Ce qui accentue la sensation de déjà vu, et donc de périmé.
Pétition : je
suis prêt et déterminé. FH répétait qu’il s’était préparé. Bruno LE MAIRE, pour
lequel j’avais tendance
à incliner ces semaines-ci tout en ayant été souvent
sensible ces derniers mois
à ses dérives vers l’extrême-droite, a confirmé ces
dérives : il manque de
présence, cela tient autant à un visage peu expressif, qu’à
une totale absence
d’autorité dans l’exposé. Tout s’est passé comme s’il
acceptait un report de
destin s’il en a un, et qu’il passe son tour. NKM est
intéressante, originale.
Ce qui ne veut pas forcément dire : attachante. Je sais
d’ailleurs que
l’époque, soit du pays, soit de ma propre vie, n’est plus
aux relations
personnelles avec la gent politique. A mes vingt-cinq-trente
ans, j’ai
rencontré tout le monde, anciens ministres de tous bords,
directeurs de
journaux, grands éditeurs. Ce me semble aujourd’hui
impossible, sauf la
tentative que j’appelle mon ordalie et à laquelle je vais
maintenant me
consacrer, sans regretter de m’y prendre apparemment très
tard : au
contraire, je n’en serai que plus différent pour tous ceux,
dans les domaines
politiques, médiatiques, éditoriaux, qui auront eu le temps
de méditer et de
constater le peu de relief de notre géographie humaine en
2016-2017…
Evidemment,
Nicolas SARKOZY est hors de combat. Même s’il souligne
n’avoir jamais été
condamné en 37 ans de vie politique, il est acquis qu’on
peut le suspecter de
presque tout, et d’ailleurs il est mis en examen dans une
dizaine d’affaires.
Seul de son espèce, car, même si cela n’a pas redit, la
condamnation d’Alain
JUPPE est en fait celui d’un exécutant : la faute est à
CHIRAC. Même s’il
n’y avait pas cette situation juridique, NS n’a rien à dire
et n’a rien dit,
qu’invoquer comme depuis 2012 son expérience et son énergie.
Cela n’en fait pas
l’homme de l’avenir, au contraire. Restent les deux
candidats qui m’ont plu.
François FILLON s’est – pour moi et pour ma chère femme –
révélé. Le plus
précis, le plus sérieux, le plus complet, le plus autorisé,
et de loin. Il ne
« la ramène pas », ce n’est que mezzo voce qu’il a rappelé
que la
compétition est ouverte et non pas binaire entre AJ et NS.
Sans doute, il y a
cet incident (grave ?) à propos de sa démarche à l’Elysée,
et accuse-t-il
Jean-Pierre JOUYET de mensonge. C’est un excursus que je
crois mineur. Nous
comptons, Edith et moi, participer aux
deux primaires, droite et gauche pour distinguer ceux que
nous voulons en
joute. Les signatures au bas d’un code de valeurs ne nous
embarrasserons pas,
nous sommes entre Français et il est certain que ces papiers
à droite comme à
gauche seront honorables. Donc, FILLON pour la droite, ou…
ou… la vraie
révélation, c’est ce massif Jean-Frédéric POISSON, très
rad.soc. quoique censément
chrétien et centriste, candidat à la primaire auto-proclamé,
mais seul à parler
Etat et à lier l’Etat à la France, et probablement le moins
éloigné d’une
perspective européenne pour traiter chaque sujet. Il parle
avec clarté et son
physique ni particulier ni banal impose et est adéquat.
L’ensemble
de ces réflexions et de ce qui a été vécu hier doit se
situer dans un contexte
précis, et une grave dérive également. Le contexte précis
est la confrontation
de nos pauvres démocraties et d’un Vieux Monde absolument
pas organisé en tant
qu’une union politique et économique, avec deux dictatures
qui ne
s’embarrassent d’aucune procédure pour la dévolution du
pouvoir. POUTINE est
maître de la Russie à vie, aussi indiscutable chez lui que
le furent les tzars
et STALINE. Il ne quittera le pouvoir que de mort naturelle
ou violente :
son visage sans la moindre pilosité est boursouflé, comme in
dit :
« il ne fait pas santé ». Quant à la Chine, l’argent et le
pouvoir
sont occultes, nous subissons seulement le débordement du
vase. S’il y a
invasion à redouter, elle n’est pas humaine et religieuse
comme à tort c’est
ressassé et redouté chez nous, elle est économique et
financière. L’humanité
aboutit toujours au partage et à un certain métissage, au
moins à la mixité et
à de nouvelles organisations des relations, et il peut y
avoir du bonheur
ensemble. Tandis que la main-mise financière sur l’Europe en
vitrine et
l’Afrique en matières premières, est une prise de pouvoir
par un système dont
nous ne savons rien et sur lequel nous n’avons aucune
influence à vue humaine.
La grave dérive est mentale, chez nous : ces classifications
droite-gauche. Elles ne sont nullement une hérédité, une
tradition française.
Elles datent du départ du général de GAULLE et de
l’incompréhension qui a suivi
s’agissant de nos institutions. Si celles-ci organisent une
bipolarité, elles
n’imposent ni la permanence des agencements et même de la
composition de chaque
pôle, elles organisent seulement la possibilité de décider
et d’exécuter. Cette
grave dérive n’a pas été d’abord dangereuse, car elle a
permis un
renouvellement des ayant-droits en politique, et aussi elle
a dégagé des
alternatives de politiques économiques et sociales, pas
aussi saillantes et
clivées qu’on le fait croire en raisonnant droite-gauche,
mais mentalement
assez nettes. En fait, il manque, depuis la mort de
MITTERRAND des autorités
morales en politique, et un exercice plein de la fonction
présidentielle :
CHIRAC a été immobile puisque manipulé et peu structuré,
hors sa brigue du pouvoir.
Le pouvoir obtenu, il n’a plus rien dit ni fait sauf un
discours presqu’ultime
lors des graves échauffourées en banlieue, contrant là un
SARKOZY désormais aux
manettes de toute la droite. Sur NS, tout a été dit, il a
été enfanté par
l’absence de JC, il a donné cours aux thèmes lepénistes, il
a comme son
prédécesseur, un seul actif : le discours de Toulon à l’orée
de la crise
des subprimes et un bon réflexe, alors, d’associer les
Britanniques aux tenues
monétaires et bancaires de l’Europe. Alors François
HOLLANDE, l’ébahissement
devient maintenant total : ces tomes et ces tomes de
confidences. Pas
inintéressants peut-être, trop copieux pour être révélateurs
de quoi que ce soit
sinon d’un narcissisme stérile, l’ensemble aurait dû ne
paraître que dans dix ans,
loin de l’exercice du pouvoir. Ebahissement surtout
d’occuper ainsi les médias,
et surtout l’agenda du chef de l’Etat, ces centaines
d’heures à parler de soi,
au lieu de travailler personnellement, solitairement ou avec
des ministres, ou
même en recevant des anonymes, voire un quidam tel que moi.
Est-ce un suicide
comme il est dit maintenant ? je ne sais pas. Dans un tout
autre genre, le
referendum absolument voulu par de GAULLE et qui aurait été
gagné avant Noël
1968 mais fut perdu au printemps de 1969 pour avoir trop
mijoté, a été
présenté ensuite comme un « suicide politique ». Je n’en
suis
absolument pas d’accord : c’est au contraire la légitimation
des
prérogatives présidentielles : le Président peut être
sanctionné et donc
amené à démissionner, car on ne fait rien en politique –
dixit DG d’ailleurs –
sans l’appui du peuple. Voilà…
Conclusion
tranquille et triste, aucun changement à espérer du fait de
nos politiques. Ce
sera le fait des circonstances, surtout extérieures. Nous ne
déclinons que parce
que nous subissons que parce que nous avons cessé de faire
référence et de
vouloir un avenir pour nous et pour les autres. Du
barbouillage, plus de chef
d’œuvre.
Comment j'abordais ce débat.
17 heures 36 + Ce soir, donc, TF1,
débat ou
présentation des candidats à la primaire « de la droite et
du centre ». Le premier exercice du genre eut
lieu
pour l(élection de 2012 à l’initiative du Parti socialiste.
Je savais d’avance
pour qui voter à cette première : Ségolène ROYAL, puis au
second tour
Martine AUBRY. Qu’ai-je découvert alors ? une autorité
certaine de FH,
mais pour qui je ne votais pas. Je lui « courais » après
depuis son
investiture, sans réponse de sa part qu’un échange à la fin
du colloque à
l’Assemblée nationale consacré à Jean-Marcel JEANNENEY
auquel je participais en
témoin (printemps 1972-été 2010). Je mis des noms sur des
visages : BAYLET
« démodé », VALLS suraigu mais pas attirant (trois ans à
Matignon
n’auront pas changé cette première vue que j’eus).
MONTEBOURG, les autres ne
comptaient pas. FH domina par sa position médiane sur le
nucléaire, par sa
démonstration de réduction du chômage fondée il est vrai sur
une bonne
conjoncture, ce qui ne se vérifia pas. J’étais décidé tant
pour cette primaire
que pour l’élection présidentielle proprement dite. Je pense
participer à la
primaire de cette droite et de ce centre que je n’aime pas,
mais l’exposé des
valeurs à signer – sauf surprise – devrait me convenir comme
sans doute celle
du Parti socialiste. – JUPPE, déjà mesuré nationalement
pendant ses deux ans de
gouvernement : nous lui devons le début des réformes des
retraites, jamais
décisives, très mal exposées, pas consensuelles et donc un
mouvement social le
plus important depuis « Mai 68 ». Un comportement rigide.
L’affaire
de Saint-Bernard qui l’opposa à l’Abbé Pierre à un point tel
que celui-ci,
publiquement, l’accusa de lui avoir menti. Avant l’élection
de JC, beaucoup de
signes de son hésitation à suivre celui-ci et une propension
certaine à aller
vers BALLADUR, le Premier ministre d’alors. Enfin, mon
expérience
personnelle : premier ambassadeur qu’il ait reçu à sa prise
de fonctions
au Quai d’Orsay, son ignorance totale de la dialectique
nucléaire, des
capacités soviétiques et de leur apparente dispersion
politique et géographique
en 1992. Il m’avait reçu avec beaucoup de retard, accaparé
par des réunions
budgétaires. Accompagnant FM (FILLON et LONGUET également du
voyage…) à
Almaty en Septembre 1993, il m’a ostensiblement dédaigné :
rencontre hors
protocole et à l’insu du PR avec NAZARBAEV et sans moi,
repas avec le personnel
de l’ambassade sans moi, et épisode des œufs sur le plat
souhaité mollet, par
téléphone d’un de ses collaborateurs à passée minuit… Il m’a
fait rappeler du
Kazakhstan, et c’est « sous » lui et Dominique de VILLEPIN ?
directeur alors de son cabinet, que ma carrière a été
brisée, ce qui pèse
encore aujourd’hui sur notre trésorerie au jour le jour : ma
retraite
forcée et très anticipée. Depuis, il a maquillé son blog.
pour en ôter son
souhait que nous ne réintégrions pas l’O.T.A.N. – SARKOZY,
tout est dit et
j’affirme qu’il a banalisé les thèmes du FN et des LE PEN en
les imposant à la
droite dite de gouvernement, en commençant de les pratiquer
pendant son mandat,
en les accentuant aujourd’hui. Il est donc plus dangereux
que Marine
puisqu’apparemment respectable, ayant droit de cité. –
Jean-François COPPE a
commencé en fin de mandat de NS a joué la même partition
pour le compte du
président sortant : un colloque de l’UMP sur l’identité
nationale. Ayant
tenté ensuite de communiquer avec lui comme président de
l’U.M.P., j’ai eu une
réponse plus que ridicule, montrant qu’il n’accueille pas,
surtout pas les
« papiers » de substance. – François FILLON est honnête,
sauf dans sa
démarche auprès de JPJ : activer la justice pour que soit
mis hors jeu NS.
Il a certainement atténué bien des méfaits de NS en étant à
Matignon. Il serait
certainement convenable pour la défense et pour la politique
extérieure. –
KOSCIUSZKO-MORIZET me serait assez sympathique par son
courage, la clarté de
ses exposés et certainement un travail personnel sur
beaucoup de sujets,
mais il y a le péché originel : elle a volé sa
circonscription à un
excellent ministre, authentiquement gaulliste de surcroit,
et fils d’un très
grand préfet : WILTZER. – Reste Bruno LE MAIRE dont MC m’a
dit du bien. Souvent
il glisse à droite et même à l’extrême-droite mais ce n’est
pas sa nature et ce
sont ses concessions (d’ailleurs) maladroites pour « sortir
du lot».
Je
serai surtout attentif aux thèmes, à ce que ceux auxquels je
tiens absolument
soient au moins évoqués sinon traités : service militaire et
civique,
obligatoire et universel, donné en exemple aux Européens…
élection directe du
président de l’Union européenne… moratoire des dettes
souveraines… réinvention
et établissement de la planification souple à la française…
nationalisation du
crédit… reconstitution d’un secteur public industriel…
. . . de retour chez
nous et devant la
télévision, TF1 – le débat pour « les primaires de la
droite et du centre », 20 heures
56 + L’exercice
de ce soir n’a pas pour enjeu de monter qui est le meilleur
pour les candidats
de la droite, ou de donner à ceux qui n’étaient pas encore
dans la course une
chance vraie ou de se donner une chance de modifier un peu
son image… le
véritable problème-enjeu, c’est que l’on va surtout voir une
famille qui n’en
est pas une : aucun point commun que la « haine » à simuler
ou
à exagérer contre la gauche, supposée être actuellement au
gouvernement. La
réalité devrait être la mesure, la manifestation des haines
entre concurrents,
ce soir. Evidemment, celui qui se grandira, sera celui qui à
aucun moment ne
donnera cette manifestation, mais au contraire se montrera
soucieux de la
cohésion de sa famille politique et de notre pays. Dans
l’exercice, NS est a
priori le moins à l’aise. - Ils
sont sept, l’un ou
l’une, sera le candidat de la droite et du centre.
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