A l’ouverture de mon clavier, message du
cher I.. [1]. La
« poutinisation », cynique détournement des dispositions
constitutionnelles limitant le nombre des mandats présidentiels consécutifs :
un homme ou une femme de paille, régulièrement, avec le vice possible, que la
place ne soit pas rendue. L’Afrique s’y met donc. FH malgré son discours de
Tulle [1][2],
le soir des résultats et avant de s’envoler pour Paris, n’a pas tenu parole,
tout le système installé depuis vingt ans, tient toujours et s’accentue :
seul FM (le discours de la Baule en 1990) avait tenté de faire échapper le
continent et notre pays à cet engrenage immoral et empêchant tout développement
proprement africain. – Saints du jour, une Maria Francisca des cinq plaies, il
semble qu’il y ait eu plusieurs religieuses, toutes canonisées à être
stigmatisées, mais pour la plupart ce n’aurait été « qu’intérieur ».
Il y a aussi le Padre Pio. Tout cela mystérieux, bien plus qu’édifiant. Ce
dolorisme, cette imitation… soit, mais j’ai du mal à en être édifié. Je préfère
l’imperfection qui nous met encore davantage dans les mains de Dieu.
Authentique géant, saint Bruno, que je ne savais pas de naissance allemande,
puisque semblant si français : études à Reims et nos Alpes. Il me semble
qu’aujourd’hui le champ est vraiment « temporel », il faut des
novateurs, des saints, des organisations pour changer la politique et
l’économie, en changeant la mentalité des « décideurs » et en changeant
les ambiances, « l’idéologie dominante », expression et concept
d’abord entendu de mon cher René ANDRIEU. Allant à sa biographie (wikipédia…), je
constate qu’elle est très pauvrement donnée, même le PC oublie ceux à qui il
doit et n’entretient ni mémoire ni tombe… Comment « faire » des
saints, convertissant les « décideurs » ou « décideurs »
eux-mêmes. Les époques où des saints faisaient les ambiances, ainsi saint
Vincent de Paul sous Louis XIII.
Prier… les textes ne coincident pas, le
site de l’épiscopat et le fascicule Prions en Eglise, lequel « fête »
Notre Dame du Rosaire, la victoire de Lépante et la Vierge Marue apparue aux
pastoureaux de Fatima… je reste donc dans « mon » livret [3]. Marie en politique et en
économie ? mais oui : c’est elle qui après l’Ascension fédère et fixe
les Apôtres, dans l’attente de la Pentecôte, c’est elle qui remarque ce qui va
faire défaut aux jeunes mariés de Cana et si Jésus est à ce banquet avec ses
disciples, c’est selon ses propres relations amicales, à elle, Marie. Leçon
pratique : tous, d’un même cœur,
étaient assidus à la prière. L’Annonciation :
la disponibilité de la jeune Marie, en emploi de son temps et en cœur et
intelligence. Comment cela va-t-il se faire ? … Voici la servante du Seigneur ; que tout
m’advienne selon ta parole. Quelque chose
de grandiose, un premier commencement quoique dans une continuité millénaire et
selon une attente également millénaire, se produit. L’initiative est
entièrement celle de Dieu : l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu… le mode opératoire également : l’Esprit
Saint viendra sur toi, et la puissance du très-Haut te prendra sous son ombre. Je crois bien que la « recette »
est là. Un dialogue mais où toute l’action, l’imagination est et sera de Dieu,
mais – nous – disponibles et attentifs, priant. Paul aux Galates précise :
Après avoir commencé par l’Esprit, allez-vous, maintenant, finir par la
chair ? Auriez-vous vécu de si grandes choses en vain ? Si
encore ce n’était qu’en vain ! Celui qui vous fait don de l’Esprit et qui
réalise des miracles parmi vous, le fait-il parce que vous pratiquez la Loi, ou
parce que vous écoutez le message de la foi ?
La télévision… elle est à l’internet,
peut-être, ce que le livre est à elle, un moyen de culture, de transmission, de
plaisir mental désormais dépassé :m ais vivant et loisible encore ?
ou bien est-ce progressivement la disparition de l’objet au profit de ce que
nous appelons faute de mot, le virtuel. – Ce soir, notre vie politique
nationale, cette curieuse carence dont nous commençons de prendre
conscience : nos institutions, la procédure élective, la participation des
citoyens, tout cela n’est plus que nominal, rituel, calendaire. Les politiques
le sentent mais ne oeuvent rien y changer, leur métier est là, ils ne opeuvent
en sortir, les gestes, les thèmes, les vocabulaores ne peuvent changer – puis
la leçon, la lumière polonaise, avec la rediffusion d’Ida… (film de Pawel
PAWLIKOWSKI, avec l’admirable et si limpide, sobre Agata TRZEBUSCHOWSKA) en
coincidence voulue ? avec la mémoire festive de Marie-Faustine KOWALSKA,
de naissance et de rang social si pauvre, cuisinière, jardinière, portière dans
différents couvents, et quasi-fondatrice et référence aujourd’hui de ce qui
peut-être caractérisera dans l’avenir la figure de l’Eglise post-concilaire,
l’Eglise de la miséricorde, modèle pas assez vécu ni suivi, certes, mais
vocation et ambition maintenant explicites… et que sa mystique totalement
cachée aura initiées. Et évidemment repérée et canonisée par un pape polonais.
Et cet Alberto MARVELLI, d’Action catholique italienne, se lançant à fond, sur demande de son évêque dans l’ établissement d’une université populaire en
même temps qu’organisant des soupes également populaires : pour lui, l'activité
politique pouvait et devait devenir l'expression la plus élevée de la foi
vécue.
Soirée terminée avec cette magnifique et
décisive évocation (Arte : Noire est la couleur présenté notamment par l’artiste David
DRISKELL)de l’entrée si difficile et contrariée de la peinture afro-américaine
dans l’officialité des grands musées des Etats-Unis, dont le Metropolitan.. Deux notations que je retiens. La
première, ce sont les deux œuvres et personnalités annonciatrices de ce combat
autant esthétique que politique : les racines africaines, la revendication
sociale. L’ouverture se fait en 1867, l’oeuvre d’un femme Noire (Edmonia
LEVIS), une statue de marbre blanc, une esthétique de la Grèce classique et à
ses pieds, un enfant, des chaînes. Puis la consécration de ce Osawan TANER
( ?), rejeté outre-atlantique parce qu’au quart de sang noir ! et
trouvant sa consécration et sa capacité de s’exprimer en tant qu’artiste non
pas de noir : TANER accueilli à Paris, et s’y mariant avec une Américaine
blanche. Indications, mais ce n’était
pas le thème principal que dans les années 1890, c’est la reprise des droits
accordés après la guerre de Sécession, ce sont même les pratiques de
ségrégation dans la vie courante, quotidienne qui s’inventent et s’incrustent,
que l’Afrique du sud adoptera cinquante plus tard avec MALAN en 1948. Le
maquillage de la participation noire aux contingents américains dans la Grande
guerre : crainte des officiers blancs d’armer les Noirs et que ceux-ci
acquièrent des titres pour un retour revendicatif en Amérique. Là encore
l’honneur de la France, puisque l’arrangement pour que ces troupes soient
disponibles mais sans « étiquette », tient à nous : les Noirs
américains passent sous commandement français mais pour ne pas figurer aux
annales et états de service des Etats-Unis ! Ce qui n’empêche pas le grand
mouvement : la renaissance d’Harlem. Il me semble que nous vivons avec
OBAMA, qui est surtout un alibi, une période de reprise du pouvoir blanc, et du
refus de partager pouvoir et citoyenneté … comme en 1890 ou en 1920 le Ku
Klux Klan et les milices blanches.
Tout cela à creuser, certainement. En histoire de l’art, en lecture des
Etats-Unis, en pénétration d’un des problèmes majeurs de notre temps : les
relations humaines sont-elles marquées par l’ethnicisme ? même les plus
chaleureuses.
Question naissante chez nous : la
minorité chinoise à Paris notamment, et ses milices d’autodéfense et les actes
de racisme contre elle. Nos compatriotes musulmans se veulent Français, se revendiquent Français
et chez eux, vraiment intégrés d’intelligence et de coeur chez nous : le
terrorisme tente de les exploiter et de les desservir, mais la preuve est maintenant
largement faite, il n’y parvient pas, au contraire, le martyre du Père HAMEL
devient commun aux deux familles religieuses. Cependant, ils ne se placent
évidemment pas en référence avec leurs Etats d’origine, comme l’Algérie, et ne
solliciteraient pas la protection des Etats arabes qui feraient pression sur la
France en leur faveur si besoin était. Ils semblent même très bien accepter
qu’il soit mis fin à des financements étrangers pour la construction de leurs
édifices religieux. Tandis que cette minorité chinoise aurait des échos d’une
puissance politique, de première importance, la Chine elle-même, et
économique : le tourisme. Avons-nous donc une « cinquième
colonne » ? un double patriotisme chez nous ? mais dans un sens
inverse à celui de nos compatriotes juifs, qui ne sont pas secourus ni protégés
par l’Etat d’Israël, mais au contraire le servent et l’assument de chez nous,
ce qui est tout à fait leur droit, ou en subissent la mauvaise image (les
drames de Gaza). Juifs et musulmans sont donc, en stricte politique, notamment
étrangère, des atouts pour la France :
ce sont les Français musulmans qui peuvent à terme contribuer à la
normalisation démocratique de la rive sud de la Méditerranée, la Tunisie en est
un bon exemple, l’Algérie suivra forcément, et plus encore les Français
juifs pourraient peser sur les lignes de
conduite de l’Etat d’Israël. J’avoue ne rien connaître de ce qu’est cette
communauté « chinoise », à distinguer certainement des autres ayant
eu leur origine de notre ancienne Indochine. Avec les Chinois de France, va-t-on
vers de vrais problèmes : notre cohésion nationale et nos relations
extérieures, notre économie aussi, en cause, tout simplement par intervention
de Pékin dans nos affaires intérieures. Déjà les investissements stratégiques
ou bien plus que stratégiques : d’image.
Quotidien :l’émission
de Yann BARTHES, meurtrière hier pour MONTEBOURG et aujourd’hui pour MACRON,
les images et les montages pour présenter la répétitivité du texte et du geste.
Dépa ssant cela, le portrait charge
par BAROIN dont j’ignorais ce talent, convaincant je dois le reconnaitre :
le cynisme, le populisme mondain ; Donc, la réunion à Strasbourg hier
soir : parler de bout sur une estrade au milieu des gradins, sans texte ni
pupitre, démonstration de jeunesse et de liberté, mais aussi démonstration que
tout le programme consiste en une personne, dont la personnalité d’ailleurs
reste peu connue, peu expliquée (trahit-il ? a-t-il trahi ? qui
est-il avec ce mariage étrange et sans enfant ?la banque autant que
l’administration des finances…). Mais c’est surtout, ce geste constant :
les poings fermés, ramenés sur soi, comme s’il avait à soulever un poids sans
le brandir ni le ramasser… geste d’ailleurs qui révèle mais n’est pas beau.
Quant au texte, ce qui est donné par BARTHES n’est que les portraits anonymes
de JUPPE et de SARKOZY, rien du côté gauche. Acte est donné qu’il ne dit
pas : je, mais nous, et qu’il insiste sur : ensemble. Cela peut-il
soulever quelque chose ? provoquer une lame de fond ? je ne le crois
pas. Il n’y a de succès que de curiosité des médias d’abord puis du public. Il
faudrait que s’amorce un flux de reports vers lui d’intentions de vote venant
de partout. Ce qui serait demeurer à la superficie de nos
« problèmes » : rénover la politique n’est certainement pas la simple
proclamation de ce que cela est nécessaire. Et l’ancien ministre de l’Economie
ne rend compte en rien de ses gestions, n’évoque pas même les avis donnés à son
pygmalion avant l’été de 2014. Quant aux propositions pour l’avenir ?
[1] - Arrivé ici,
j'ai trouvé que la poutinisation du pouvoir en Mauritanie est marche. Peut-être
le savez-vous déjà.
Le fameux dialogue en cours ne
discute véritablement que de ça : comment changer la constitution de manière à permettre
à MOAA de rester au pouvoir. Entre ceux, très vulgaires qui parlent carrément
de troisième mandat et même de monarchie, il y a ceux qui le sont un peu moins
et qui proposent un poste de vice-président avec certains pouvoirs et la
possibilité de continuer le mandat (à l'ivoirienne, cuvée Ouattara). Un poste
sur mesure pour un général qui ne peut plus être président aux yeux de la loi.
Pour consommer ce putsch constitutionnel grotesque, MOB veut faire sauter le
verrou de la limite d'âge, afin qu'il puisse, lui aussi, continuer à briguer la
magistrature suprême.
En face, le FNDU et le RFD
d'AOD - qui boycottent le cirque - ne semblent pas en mesure de faire quoi que
ce soit, pour le moment. Malheureusement.
C'est dramatique pour la
Mauritanie !
[2] -
----- Original Message
-----
Sent: Sunday, May 06, 2012 9:59 PM
Subject: le message de Tulle - pour vous, mes
chers amis mauritaniens
François Hollande a donc été élu à près de 52% des suffrages
exprimés. C'est net, mais ce n'est pas énorme. Il surprendra et fidèlisera - je
le crois - par son indépendance de jugement, sa ténacité, son ancrage à gauche.
Il y aura donc bien plus avec lui à mesure de la fidélité et de la bonne
marche. L'Europe y sera gagnée, certainement. Déjà ce soir, la réaction de Berlin.
De son premier discours -
prononcé sur la place principale de "sa" ville de Tulle, celle de la
cathédrale - je retiens pour vous, mes chers amis mauritaniens, pour tous les
ex-"françafricains", pour moi donc aussi, ces quelques mots en fin de
discours, qui me paraissent très précis, très vécus, très prometteurs.
citation
- Nous ne sommes pas n’importe quel pays, nous sommes la
France, la paix, la liberté, le respect, la capacité de donner
aux peuples de s‘émanciper des dictatures et des règles illégitimes de la
corruption. - fin de citation
Merci de tant continuer d'exiger de mon
pays, si intime du vôtre, qu'il soit ce qu'il doit être avec vous et vis-à-vis
de lui-même.
A bientôt.
----- Original Message -----
Sent: Monday, May 07, 2012 6:31 PM
Subject: Re : le message de Tulle - pour vous,
mes chers amis mauritaniens
Cher ami
Bertrand
J'ai passé une très belle soirée car
cette victoire de Mr Holland, je l'ai
tellement prétendue et défendue qu'aujourd’hui j'en
suis fier. Je pense que son arrivée suscite beaucoup d'espoir pour nous
mais pour vous également. C'est surtout la grandeur de la
France qui nous manque.
Bonne chance pour tout le monde
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