dimanche 23 octobre 2016

mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis ! - textes du jour


Dimanche 23 Octobre 2016


Mes aimées parties, il y a juste une heure. Edith calme et aimante, ses justes recommandations pour mon alimentation : heures des repas et ce que je mange, les plats qu’elle m’a préparés. Marguerite calme aussi. Lola et la chatoune font partie du voyage. D’ici ma fin d’après-midi et dîner avec Arlette et Jean-François, avoir fait mon dossier Sécu. pour le déposer cette nuit, et ne plus sortir d’ici mercredi matin. Etude du texte des évêques et papier pour Le Calame : en avoir terminé au plus tard d’ici demain soir. J’aurai alors une semaine, seul ici, pour boucler mon livre. Puis, je me consacrerai aux signatures. Mes atermoiements et mon inertie, je ne crois pas que c’ait été un retard. Au contraire, cela m’aura donné le moment propice.



Prier… vent  au petit matin, pluie installée sans doute pour la journée maintenant, progression de notre petite Zafira grise : Questembert, Rennes, contournement de Paris et l’A 4 avec l’étape habituelle à l station de Verdu, puis si le ciel se dégage, oui : la ligne bleue des Vosges, la trouée de Saverne, l’Alsace bossue, route et lieux que je connais et aime, chance insigne de ma chère femme, pouvoir continuer d’habiter fréquemment l’immeuble, les’ deux niveaux d’appartement de son enfance et de son adolescence et depuis notre mariage, la chambre de ses parents, l‘immense lit, leur présence, les toits de tuile jusqu’au clocher de l’église réformée, sans doute la même vue depuis un siècle, et de l’autre côté, la petite école primaire de la Niederau où elle et ses frères ont débuté et qu’a fréquentée six semaines Marguerite pour veiller en sa fin de vie, une grand-mère adorable, courageuse, fine, digne (et m’aimant bien).

Paul en fin de vie, lui aussi, lettre à son fils adoptif. Conscience de soi, parfois en des termes qui a priori peuvent choquer, mais… c’est lui, et c’est vrai. J’ai mené le bon combat, j’ai achevé ma source, j’ai gardé la foi. Je n’ai plus qu’à recevoir la couronne de la justice : le Seigneur, le juste juge, me la remettra en ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui auront désiré avec amour sa Manifestation glorieuse  [1]. L’entendant lire hier soir à Noyalo, cette église que nous aimons tous les trois, l’expression m’a requis : la Parousie, le retour du Christ, le jugement des vivants et des morts, la conclusion de tout, pas tant la fin du monde, mais la résurrection du monde, la création retrouvant sa perfection originelle, tout le vivant (cf. le texte du pape François, décidément le « docteur » de bien plus que l’écologie ou l’environnement, mais reprenant le Poverello : laudato si et son texte du début de Septembre que je ne trouve que maintenant, cherchant en vain le plus actuel de ses messages pour la semaine dites des missions. Eloge de la dépendance qui espère et attend, la dépendance faite des contraintes que subit Paul, que subissent les prisonniers, les condamnés, la dépendance du pauvre : le Seigneur, lui, m’a assisté. Il ma rempli de force pour que, par moi, la proclamation de l’Evangile s’accomplisse jusqu’au bout et que toutes les nations l’entendent. Mission forte et même glorieuse du pauvre, de l’humilié et du prisonnier. Nous le vivons avec nos frères migrants : ce sont eux qui ont posé la question que l’Europe ne se posait plus depuis ses fondations des années 1950 : qu’est-elle ? où sont son intelligence et son cœur ? dans la peur, dans l’enfermement d’elle-même, dans le chacun pour soi déjà entre Etats-membres et à plus forte raison vis-à-vis de l’extérieur ? ll est proche du cœur brisé, il sauve l’esprit abattu. … La prière du pauvre traverse les nuées ; tant qu’elle n’a pas atteint son but, il demeure inconsolable… Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel : mais il se frappait la poitrine en disant : « Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis ! » Ainsi soit-il !






[1] - Ben Sirac XXXV 15 à 22 passim ; psaume XXXIV ; 2ème lettre de Paul à Timothée IV 6 à 18 passim ; évangile selon saint Luc XVIII 9 à 14

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