première
napolitaine canonisée
M aria Francesca, dans le siècle Anna Maria Gallo, naît
le 25 mars 1715 dans les Quartiers Espagnols de Naples, de Francesco Gallo
et de Barbara Basinsi.
Le père tenait un petit magasin de mercerie, mais avait un
caractère très dur, irascible, et maltraitait son épouse et sa fille ; il
était en outre assez avare. La Maman en revanche était très douce, pieuse
et patiente
Grâce à sa mère, la petite fille grandit dans la Foi, s’attirant
même le surnom de “petite
sainte” (santarella) dans son entourage.
Elle montrait une grande fidélité à l’Église et aux Sacrements ; elle était
soumise aux durs traitements qu’elle recevait de son père et même de ses
sœurs, offrant à Dieu ses souffrances pour le Salut des âmes.
Elle fréquentait l’église Sainte Lucie (Santa Lucia al Monte), annexée au
couvent des Frères Alcantarins ; son premier directeur spirituel était
Giovanni Giuseppe della Croce, prêtre o.f.m. († 1734), futur saint lui aussi,
qui comprit à quelle sainteté cette jeune fille était promise.
A seize ans, elle manifesta à son père son désir d’entrer dans le
Tiers-Ordre des Frères Alcantarins, mais elle se heurta bien évidemment à
un net refus, car son père l’avait promise en mariage à un jeune homme
riche qui l’avait demandée. Mais un certain Père Teofilo réussit à le
convaincre et il finit par se rendre aux désirs de sa fille.
Anna Maria prononça alors ses vœux, le 8 septembre 1731, en la fête
de la Nativité de Marie, prenant en même temps le nom de Maria Francesca
des Cinq Plaies, car elle avait une dévotion toute particulière pour la
Passion de Jésus-Christ, pour saint François d’Assise et la Vierge Marie.
Elle prit l’habit religieux, continuant à vivre dans la maison paternelle…
et à recevoir les mauvais traitements des siens
En plus, on la confia à la direction spirituelle d’un prêtre de
tendances jansénistes qui, pour l’éprouver, lui imposait des pénitences
excessives ; elle les acceptait en toute soumission, en y ajoutant même
quelques autres de son initiative.
A 38 ans, et pendant trente-huit autres années, elle fut la
gouvernante de son directeur spirituel, le père Giovanni Pessiri, chez qui
elle s’installa avec une consœur, Maria Felice, au second étage d’un vieil
immeuble de Naples.
Maria Francesca eut le charisme de la prophétie.
Elle annonça en effet beaucoup d’événements à ceux et celles qui venaient
lui demander conseil. C’est ainsi qu’elle reçut Francesco Saverio Bianchi,
à qui elle prédit la sainteté . On dit qu’elle
prédit aussi la Révolution Française. En
outre, comme saint François d’Assise, elle reçut les
stigmates de la Passion, qui lui causèrent de grandes souffrances chaque
vendredi, ainsi que durant tout le Carême.
A sa mort, le 6 octobre 1791, elle fut ensevelie dans cette église
Sainte Lucie, où elle s’était si souvent recueillie (Corso Vittorio
Emanuele, à Naples)
Maria Francesca des Cinq Plaies à été béatifiée le 12
novembre 1843 par le pape Grégoire XVI (Bartolomeo Mauro Alberto
Cappellari, 1831-1846) e canonisée
le 29 juin 1867 par le Bx Pio IX (Giovanni Maria Mastai
Ferretti, 1846-1878)
Récemment, la maison où elle avait vécu si
longtemps comme gouvernante, fut transformée en sanctuaire à son nom, et
c’est là que, le 6 octobre 2001, furent transférées ses reliques.
Sainte Maria Francesca, première napolitaine
Canonisée, est la patronne des “Quartiers
Espagnols” de Naples : elle y fut invoquée durant la deuxième
guerre mondiale et, bien que Naples fut lourdement bombardée, ce quartier
fut totalement épargné
La Sainte est particulièrement invoquée aussi
pour et par les femmes stériles et enceintes. On conserve ainsi une chaise,
dite miraculeuse, sur laquelle la Sainte se mettait pour se reposer un peu
et surtout quand elle souffrait les douleurs de la Passion : c’est sur
cette chaise que vont s’asseoir actuellement les femmes stériles désireuses
d’avoir un enfant. Les nombreux ex-voto représentant des nouveau-nés
attestent visiblement les grâces reçues.
Source principale :
reflexionchretienne/vie-des-saints (« Rév. x gpm »).
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