prêtre o.f.m. conv.
Bonaventura était fils d'un
tailleur de la petite ville de Potenza (région Basilicate, Italie). Son
enfance fut remarquable par sa gravité, sa piété, son horreur du mal et sa
mortification ; tout annonçait en lui le futur saint.
Il entra, vers l'âge de quinze ans, chez les Frères Mineurs
Conventuels ; ses supérieurs jugèrent bientôt qu'il était plutôt fait pour
la science des saints que pour toute autre science. Son obéissance était
celle d'un enfant. Un jour qu'il cherchait la clef de la sacristie :
« Prenez un hameçon, lui
dit en riant son supérieur, et repêchez-la, elle est au fond du
puits. » Bonaventure le fit et retira la clef par le moyen
indiqué. Dieu récompensa l'obéissant religieux par d'autres faits non moins
extraordinaires.
On admirait sa dévotion au très Saint-Sacrement. Il passait des
jours et des nuits auprès du Tabernacle, et souvent il y était ravi en
extase ; il avait soin que la lampe du sanctuaire ne s'éteignît jamais
et veillât, pour ainsi dire, avec son âme. À sa première messe, ses traits
parurent illuminés, ses yeux étaient baignés de larmes ; plusieurs fois
dans sa vie il fut élevé au-dessus de terre pendant le Saint Sacrifice. Son
zèle pour les âmes était si brûlant, qu'il disait un jour : « Si
j'étais appelé auprès de quelques pauvres infirmes ou moribonds et que les
portes fussent fermées, de façon que je ne susse par où sortir, je
n'hésiterais pas à me jeter par la fenêtre pour aller sauver leur
âme. »
Les historiens du bienheureux Bonaventure signalent plusieurs
miracles et prophéties qu'il fit de son vivant et qui le rendirent célèbre
dans les différents pays où l'obéissance le fit passer. Un jour, ayant
rencontré un lépreux, il le pressa sur son cœur, l'embrassa avec amour, et
à l'instant même le lépreux fut délivré de son mal. Près de mourir, il
demanda lui-même les sacrements, pria ses frères de lui pardonner tous les
scandales de sa vie, et voulut descendre de son lit pour baiser les pieds
de son supérieur ; l'obéissance l'en empêcha. Il se mit à chanter des
cantiques, récita trois Ave Maria et rendit son âme à Dieu sans
agonie.
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