Hier soir
Ce
soir, en écho à ce que me disait Fabienne aux écoutes de
la radio ce
matin : un nouveau livre de FH ou de confidences
recueillies de FH :
640 pages…, ce message de Jean-Rémi [1]
Ce matin
Notre pays sans direction, sans
dirigeants, un bateau démâté,
l’opinion silencieuse ou aberrante, les médias sans plus
d’autorité. C’est
ainsi que je suivrai ce soit le débat entre candidats à la
« primaire de
la droite et du centre » sur TF1. La campagne américaine
ne vaut guère
mieux. – D’Anne de C. une protestation contre la
« poutinophobie »,
qui est celle de beaucoup maois n’a d’égale que la
« poutinophilie »,
ce partage des Français, du moins des expressions
d’opinion en France, à propos
d’un gouvernant étranger, rappelle le pire des années
1938-1940. J’essaie de
répondre et m’aperçois que j’ai déjà beaucoup écrit dans
le même sens que ce
dont je proteste avec elle [2].
Quand un pays ne
trace plus sa propre route et n’a pas l’ambition de
contribuer à tracer la
route de tous (évidemment la référence est de GAULLE), il
est le jouet de tous les
vents et n’a plus aucun cap ni repère. Nous y sommes.
Prier
pour nous, pour le monde, pour Haïti, pour Alep. En
confiance. Vitalement,
garder nos repères. Des repères reçus. Pour ce que je vis,
maintenant dans mon
dernier avant-dernier âge, ces repères sont ceux de
l’Eglise et en politique
ceux de quelques-uns qui m’ont été décisifs : de GAULLE,
Moktar Ould
DADDAH, Michel JOBERT, Maurice COUVE de MURVILLE,
Jean-Marcel JEANNENEY, c’est
beaucoup, et cela me donne du devoir. Pour
mener les temps à leur plénitude, récapituler toutes choses
dans le Christ,
celles du ciel et celles de la terre. [3]
Paul dit tout, pour
nos circonstances
actuelles et si pressantes. Il nous a choisis, dans
le Christ, avant la
fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés
devant Lui, dans l’amour.
… En lui, par son sang, nous avons la rédemption, le pardon
de nos fautes. C’est
la richesse de la grâce que Dieu a fait déborder jusqu’à
nous en toute sagesse
et intelligence. Il nous dévoile ainsi que le mystère de sa
volonté… Et le
Christ, aux prises avec ceux qui
auront sa mort… résume tout simplement : vous avez
enlevé la clé de la
connaissance ; vous-mêmes n’êtes pas entrés, et ceux qui
voulaient entrer,
vous les en avez empêchés. C’est la
haine, cette page de Luc est d’une rare violence. C’est
bien cela qui nous
menace et vers quoi nous allons, si nous n’avons plus ni
connaissance ni cap. Quand
Jésus fut sorti de la maison, les scribes et les pharisiens
commencèrent à s’acharner
contre lui et à le harceler de questions ; ils lui tendaient
des pièges
pour traquer la moindre de ses paroles. Prier.
[1] - J'espère que
vous allez bien, pour
ma part je vais bien. J'ai comme l'impression que la
politique Française
à entendu mon appel et a tenté de prouver qu'elle
pouvais faire pire en une
seule journée. Et une déclaration scandaleuse de plus
pour Monsieur Hollande
dans son livre:Un président ne devrait pas dire ça
(Éditions Stock) ,
décidément notre cher président doit avoir entamé une
collection de formules
pour se mettre à dos son peuple, celui qu'il est censé
représenter et d'une
certaine façon contenter... Je ne pense pas que cette
déclaration soit
intelligemment proférée en ce climat très sensible, de
plus les nationalistes
vont encore crier au scandale, et d'une certaine façon,
c'est
légitime.Serais-ce une nouvelle tentative pour se
rapprocher de la gauche...?
Et voilà, le maire de Bézier se met à suivre la nouvelle
tradition politique du
scandale; des affiches scandalisant certains français,
ce n'est pourtant pas
pire que les propos de Monsieur Hollande...C'est
révoltant de voir que notre
président accumule désormais tellement de casserole
quelles finissent par
passer inaperçu auprès de l'opinion publique. Et que
dire du président Poutine
qui annule son voyage à Paris...
Je trouve
que votre courriel aux députés et aux sénateurs est une
des plus louables
initiatives qu'il soit, d'autant plus que le but est
tout aussi admirable de
part sa vocation, il est dans le total intérêt de la
République. Avez vous eu
une réponse ?
Fraternellement
Jean Rémi
Je suis totalement scandalisée par tout ce qui est écrit dans votre message spirituel
et dans Le Monde à propos du refus de Hollande de recevoir Poutine le 19 octobre.
N’est-ce pas ainsi que l’on initie des débuts de guerre ? Pour des raisons proprement
absurdes en accusant ses faits et gestes dans les pays de l’Est, en Turquie et en
Syrie et Irak? Ne faisons nous pas de même? C’est proprement inadmissible.
En Russie ils aiment Poutine parce qu’il leur a redonné la paix, il a remis l’orthodoxie
à l’honneur et leur pays est en train de redevenir un grand pays.
"Pourquoi en Europe n’aimez vous pas Poutine et préférez vous les Américains ? On ne
comprend pas du tout vos pensées aussi négatives envers nous! On es un pays chrétien
et vous , on ne dirait pas, » nous disait un russe à qui nous demandions leur avis.
Oui je suis totalement scandalisée : ne devrions nous pas construire la véritable Europe
avec eux plutôt qu’avec le monde anglo-saxon qui est malgré les apparences très loin
de nous. Vous qui êtes chrétien vous devriez le comprendre et vos pensées devraient
être constructives envers eux. A moins que vous en soyez encore aux guerres de religion ?
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout en chrétien…
Anne de C.
Le 12 oct. 2016 à 09:55, Bertrand Fessard de Foucault a écrit :
Le 13/10/2016 à 08:14,
Bertrand Fessard de Foucault a
écrit :
Chère Anne,
vous ne me lisez qu'à moitié, ou ne me comprenez qu'à
moitié, chère Anne.
Je n'aime pas le concept d'Occident et j'ai longtemps analysé les relations internationales en dialectique de résistance ou de soumission à l'hégémonie américaine, cf. le général de Gaulle. Pour des raisons autant financières que de moindre qualité de ses dirigeants (et nous allons vers le pire ou le médiocre selon Trump ou Hillary), les Etats-Unis ne sont plus une hégémonie mondiale.
J'ai dénoncé depuis le Kazakhstan et même depuis la chute du mur nos erreurs européennes et occidentales vis-à-vis des pays de l'Est et vis-à-vis d'une Russie où Gorbatchev est détesté pour lui avoir fait perdre un statut mondial. le bouclier anti-missile a été une provocation à laquelle la France aurait dû s'opposer. Les privatisations à l'Est ont été une curée. la combinaison de la dictature et des enrichissements personnels datent en Chine et en Russie de ces effondrements et changements d'apparence institutionnelle. Il est certain que le système soviétique virait à une collégialité et allait vers la démocratie si Gorbatechv n'avait été débordé. Il est aujourd'hui en Asie centrale le népotisme et le tribalisme, en Russie une dictature et un enrichissement personnels, en Chine, c'est sans doute pire. Nous pénétrons mal ces systèmes et nos outils d'information et de diplomatie ne sont pas adéquats. Nous sommes mieux connus des autres que nous ne les connaissons, c'est valable - pour la France - avec chacun de nos partenaires, l'Allemagne comprise.
Poutine, pas plus que Staline n'est la Russie : il règne en exacerbant le nationalisme et en faisant croire à un encerclement et à une hostilité du reste du monde vis-à-vis de la Russie. Il est maître de la propagande. Il est vrai que là où il opère des coups de main : Géorgie et Ukraine, les locaux n'étaient pas appétissants pour qui que ce soit, y compris les démocrates, du moins à ce que je comprends. C'est une dictature comme celle de Staline. C'est injurier ou mépriser les Russes (et les Chinois...) que de les croire incapables de démocratie. L'avenir est là partout, à la démocratie, pas à la dictature, pas au nationalisme (nos extrêmes droite et gauche en France). Nous ne sommes d'ailleurs plus que peu en démocratie, nous-mêmes, au moins au plan national.
Il n'y a pas à choisir entre la Russie en continuité territoriale et stratégique avec le reste de l'Europe, et les Etats-Unis. Construire l'Union européenne ne peut se faire qu'en amitié - vraie et équilibrée - avec la Russie, mais celle-ci est trop grosse pour faire partie de l'Union. Et aussi, quel que soit le referendum brexit, avec la Grande-Bretagne, qui elle doit faire partie de la nouvelle Union ou de la nouvelle Communauté. Les institutions européennes sont évidemment à refonder, on a manqué quelque chose en 2005 qui permettait toutes les (bonnes) évolutions : démocratie directe (élection du président de l'Union au suffrage de tous les citoyens européens, ce que je ressasse depuis plus de dix ans...), patriotisme européen, civisme et esprit de défense par l'établissement dans chaque pays d'un service militaire et civique universel, obligatoire, garçons et filles, maniements d'armes, grands travaux, coopération avec les pays dans le besoin, l'Afrique notamment qui a besoin de notre jeunesse pour démontrer à ses propres dictateurs ce qu'est la démocratie dès l'enfance de nos générations).
Nous avons une diplomatie infantile dans la manière dont FH et Ayrault mettent les questions au café du commerce. Je suis en train d'écrire un livre, ce qui fait partie d'un projet plus vaste, que j'espère fondateur et qui me permettra de tout dire librement.
En annexe, vous avez de quoi me lire plus complètement. Vous-même ne choisissez pas et n'analysez pays et situations qu'en perspectives et selon l'idéal qui nous est commun, chère Anne. Aucune hostilité ni aucun ralliement ne sont porteurs de lucidité et de paix. Pas de système, de l'ambition tout humaine.
Je ne sais si vous savez que j'ai failli épouser une très jeune Russe du Kazakhstan, ce qui m'a donné - en sus de mon expérience diplomatique - une notion de la sensibilité et de l'intelligence russes. Cela se passait en 1995-1996.
Voeux de bonne journée.
Je n'aime pas le concept d'Occident et j'ai longtemps analysé les relations internationales en dialectique de résistance ou de soumission à l'hégémonie américaine, cf. le général de Gaulle. Pour des raisons autant financières que de moindre qualité de ses dirigeants (et nous allons vers le pire ou le médiocre selon Trump ou Hillary), les Etats-Unis ne sont plus une hégémonie mondiale.
J'ai dénoncé depuis le Kazakhstan et même depuis la chute du mur nos erreurs européennes et occidentales vis-à-vis des pays de l'Est et vis-à-vis d'une Russie où Gorbatchev est détesté pour lui avoir fait perdre un statut mondial. le bouclier anti-missile a été une provocation à laquelle la France aurait dû s'opposer. Les privatisations à l'Est ont été une curée. la combinaison de la dictature et des enrichissements personnels datent en Chine et en Russie de ces effondrements et changements d'apparence institutionnelle. Il est certain que le système soviétique virait à une collégialité et allait vers la démocratie si Gorbatechv n'avait été débordé. Il est aujourd'hui en Asie centrale le népotisme et le tribalisme, en Russie une dictature et un enrichissement personnels, en Chine, c'est sans doute pire. Nous pénétrons mal ces systèmes et nos outils d'information et de diplomatie ne sont pas adéquats. Nous sommes mieux connus des autres que nous ne les connaissons, c'est valable - pour la France - avec chacun de nos partenaires, l'Allemagne comprise.
Poutine, pas plus que Staline n'est la Russie : il règne en exacerbant le nationalisme et en faisant croire à un encerclement et à une hostilité du reste du monde vis-à-vis de la Russie. Il est maître de la propagande. Il est vrai que là où il opère des coups de main : Géorgie et Ukraine, les locaux n'étaient pas appétissants pour qui que ce soit, y compris les démocrates, du moins à ce que je comprends. C'est une dictature comme celle de Staline. C'est injurier ou mépriser les Russes (et les Chinois...) que de les croire incapables de démocratie. L'avenir est là partout, à la démocratie, pas à la dictature, pas au nationalisme (nos extrêmes droite et gauche en France). Nous ne sommes d'ailleurs plus que peu en démocratie, nous-mêmes, au moins au plan national.
Il n'y a pas à choisir entre la Russie en continuité territoriale et stratégique avec le reste de l'Europe, et les Etats-Unis. Construire l'Union européenne ne peut se faire qu'en amitié - vraie et équilibrée - avec la Russie, mais celle-ci est trop grosse pour faire partie de l'Union. Et aussi, quel que soit le referendum brexit, avec la Grande-Bretagne, qui elle doit faire partie de la nouvelle Union ou de la nouvelle Communauté. Les institutions européennes sont évidemment à refonder, on a manqué quelque chose en 2005 qui permettait toutes les (bonnes) évolutions : démocratie directe (élection du président de l'Union au suffrage de tous les citoyens européens, ce que je ressasse depuis plus de dix ans...), patriotisme européen, civisme et esprit de défense par l'établissement dans chaque pays d'un service militaire et civique universel, obligatoire, garçons et filles, maniements d'armes, grands travaux, coopération avec les pays dans le besoin, l'Afrique notamment qui a besoin de notre jeunesse pour démontrer à ses propres dictateurs ce qu'est la démocratie dès l'enfance de nos générations).
Nous avons une diplomatie infantile dans la manière dont FH et Ayrault mettent les questions au café du commerce. Je suis en train d'écrire un livre, ce qui fait partie d'un projet plus vaste, que j'espère fondateur et qui me permettra de tout dire librement.
En annexe, vous avez de quoi me lire plus complètement. Vous-même ne choisissez pas et n'analysez pays et situations qu'en perspectives et selon l'idéal qui nous est commun, chère Anne. Aucune hostilité ni aucun ralliement ne sont porteurs de lucidité et de paix. Pas de système, de l'ambition tout humaine.
Je ne sais si vous savez que j'ai failli épouser une très jeune Russe du Kazakhstan, ce qui m'a donné - en sus de mon expérience diplomatique - une notion de la sensibilité et de l'intelligence russes. Cela se passait en 1995-1996.
Voeux de bonne journée.
[3]
- Paul aux Ephésiens I 1 à 10 ; psaume CXVIII ;
évangile selon
saint Luc XI 47 à 54
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