Marguerite aujourd'hui à Rome, Edith
en soutien scolaire personnalisé, la chatoune en exploration de tout notre
rez-de-chaussée dont elle ne connaissait jusqu’à ce matin que la chambre de sa
petite maîtresse Marguerite. Je reporte à cette suite de l’après-midi, ciel
blanc, couvert et venteux, deux réflexions que les circonstances me paraissent
imposer : l’une sur l’ensemble de notre situation politique ou plutôt sur
la relation des Français avec les décisions politiques, l’autre sur l’autorité
morale et collective dont peut être revêtue l’Eglise en France das certaines
conditions d’époque et de thème. – Je ressens cette nécessité de développer ces
deux réflexions après avoir parcouru les abrégés du livre de nos évêques,
censément « sorti » hier, avec beaucoup de justesse en calendrier et
en communication, et en constatant le décalage entre la disposition des
Français à épouser les autres quels qu’ils soient et notre temps d’une part, et
nos gens politiques qui d’année en année ont perdu toute adéquation et aux
questions et à nous. – Hier soir, début de deux séries sur RMC à propos
d’HITLER et de son façonnement psychologique. Les photos d’époque sont
passionnantes, certaines peu connues. L’intérieur du Berghof, des photos. de sa
nièce suicidée, d’Eva BRAUN, la visite de Lloyd GEORGE comme en inauguration de
Berchtesgaden et aussi du plan de guerre dans un délai de quatre ans, des moments
de la conférence de Münich, le cortège funèbre d’HIDENBOURG (HITLER affectant
d’être seul civil). Mais les commentaires – d’Américains, y compris la
comportementaliste – sont inférieurs de beaucoup et au sujet et à la
documentation d’archives. Les faits marquants sont déjà bien donnés par Joachim
FEST complétant pour l’intime William SHIRER : certainement la dureté de
son père, la ferveur de celui-ci pour l’empire des Habsbourg et le contrepied
nationaliste allemand que prend son fils, celui-ci chef de famille à quatorze
ans, la mort de sa mère (cancer et médecin juif Edouard BLOCH) le terrassant
d’une manière tout à fait inusuelle selon le médecin de famille… Karl MEYER,
son capitaine dans l’unité de propagande de l’armée dont il est salarié à la fin
de la Grande Guerre. Le conflit avec DREXLER, pas de séparatisme bavarois mais
la grandeur allemande, le prodrome de la tentative de putsch en 1923, HESS avec
lui à LAMBSBERG (orthographe pour cette prison-forteresse), Décembre 1924 la
libération sous condition de ne plus prendre la parole en public, 14 Février
1926, conférence de Bamberg à 60 cadres du NSDAP et le serment de fidélité
imposé et obtenu des rivaux, GOEBBELS initialement rival… le 3 Juillet 1926, le
congrès du parti à Weimar… la main-mise sur l’armée, GOERING voulait la place
suprême de BLOMBERG et ne l’eut pas. Le goût pour les somptueuses voitures, le
train de vie à Münich, les friandises… Impressionnantes photos aériennes des
fourmillements de foule : congrès du Parti à Nuremberg, accueil de Vienne
à l’Anschluss. – Réflexion, les personnalités qui s’imposent parce qu’elles
« collent » aux circonstances et aux possibilités.
Chez nous, la
table rase, quels que soient l’honnêteté et l’intelligence de quelques-uns,
sans distinction de familles politiques, parce qu’il n’y a pas, il n’y a plus
la personnalité de référence qui fait se déterminer pour ou contre, et
« collaborer » ou pas. A l’évidence DG et FM ont été ces personnages,
encore plus balise-repère que clivage. Cependant, manifestation ces jours-ci de
plusieurs éléments soit émergeant, soit que je ne percevais pas assez.
Emergeant, une personnalité et une tenue comme celle de Jean-Frédéric POISSON
que les médias sont incapables dans l’instant de remarquer et faire
remarquer : le rôle des médias dans la préfabrication des candidats, sinon
de l’élection-même : on veut du binaire AJ-NS, et l’on formate à coup de
sondages et autres cela dans l’esprit des gens. Or, le débat sur TF1 n’a pas du
tout montré cela. Ce que je perçois de plus en plus : un renouveau de
l’autorité morale de mon cher journal, Le
Monde, les titres et thèmes, notamment
sur l’état du pays sont salvateurs et toniques, la réussite d’exception du
magazine, beau et intelligent de rédaction. Il y avait eu Réalités dans les années 50, le spectacle du
monde. Enfin, deux manifestations plus
que salubres, le choix du jury de littérature pour le Nobel, véritable mûe étendant le champ de la
contagion par le texte. BRASSENS, Michel DELPECH déjà. Bravo pour Bob DYLAN que
la chère femme connaît bien : le
prisonnier et moi… pas du tout. Et le livre paraissant en si bonne date
des évêques de France, accompagné de cet entretien si fort parce que si
tranquille et indépendant mentalement : Georges PONTIER, archevêque de
Marseille, mon âge à un mois près, interrogé par Cécile CHAMBRAUD. Ne
décrivons pas chaque réfugié comme un terroriste potentiel ! Ce sont aussi
des talents qui nous arrivent… Avant l’été, nous nous sommes dit que dans notre
société qui change nous manquons de politique au sens noble du mot. Nous
traversons des épreuves réelles, liées à la mondialisation, au libéralisme
très fort, au relativisme moral, et on ne voit plus Sur quoi bâtir les raisons
de vivre ensemble dans notre pays. Le politique ne parvient plus à créer du
consensus autour d’une direction commune. On a du mal à trouver des
personnalités qui proposent un horizon. « La politique » a pris le
dessus sur « le politique ». L’organisation a pris le dessus sur les
orientations, les projets. On fait des lois, mais on ne crée pas une capacité à
vivre ensemble. Comment ne pas penser à
DG du 18 Juin 1940 au 27 Avril 1969, son respect d’un referendum négatif étant
historiquement aussi fondateur que sa réponse aux événements et à l’attente des
Français en Juin 40. Comment ne pas constater que cette propension à gouverner
par ordonnances dans les premières semaines d’exercice du mandat à obtenir en
Mai prochain est le contraire de ce qui ferait débattre et aboutir un
consensus, ce sera encore de la pédagogie et le mépris du bon sens et du
civisme potentiel des Français : imposer et non susciter…
Prier en action de grâces…
ce discernement, ces textes et puis les géants qui nous ont précédés par leur
vie, leur expérience et, grâce à l’Esprit Saint, leurs écrits : Thérèse d’Avila,
bien évidemment. Je ne cesse pas de rendre grâce, quand je fais
mémoire de vous dans mes prières… ayant entendu parler de la foi que vous avez
dans le Seigneur Jésus, et de votre amour pour tous les fidèles…a[1] Décisif entre nous
tous, décisif en compagnonnage et discernement de touss les instants, la
personne divine dont nous avons l’expérience la plus précise et la plus directe ;
l’Esprit Saint. Quiconque dira une parole contre le Fils de l’homme, cela
lui sera pardonné ; mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint,
cela ne lui sera pas pardonné…. Ne vous inquiétez pas de la façon dont vous
vous défendrez ni de ce vous direz. Car l’Esprit Saint vous enseignera à cette
heure-là ce qu’il faudra dire… Paul fait
redondance à son Maître pour nous faire ressentir et constater la puissance de
l’Esprit en nous et dans l’Eglise. Quelle puissance incomparable il déploie
pour nous, les croyants ; c’est l’énergie, la force, la vigueur qu’il a
mise en œuvre dans le Christ…. Que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le
Père dans sa gloire, vous donne un esprit de sagesse qui vous le révèle, et
vous le fasse vraiment connaître. Qu’il ouvre à sa lumière les yeux de votre cœur,
pour que vous sachiez quelle espérance vous ouvre son appel. Amen !
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