Marie-Marie-Madeleine, sœur de Marthe et de
Lazare, était d'une famille distinguée de Béthanie. Après la mort de ses
parents, Marie vivait dans les plaisirs au point qu'elle devint le scandale
de toute la Galilée, et qu'on ne la connut bientôt que sous le nom de la
Pécheresse. En punition de ses débordements, elle fut possédée du démon
jusqu'au jour où le Sauveur, lui remettant ses péchés, la délivra de la
domination de Satan. Dieu avait fait naître en ce cœur coupable le désir de
voir Jésus ; ce désir devait être son salut, car le Sauveur voulait donner en
Marie-Madeleine un exemple frappant de Sa miséricorde infinie en même temps
que de la plus parfaite pénitence.
C'est elle qui, ayant un jour suivi le Seigneur chez Simon le
Pharisien, versa sur les pieds de Jésus un vase de parfum précieux, les
arrosa de ses larmes et les essuya avec ses cheveux, et qui entendit ensuite
cette parole : « Beaucoup
de péchés lui sont pardonnés, parce qu'elle a beaucoup aimé. »
Nous la rencontrons, depuis lors, très souvent dans l'Évangile ; elle
contemple Jésus et L'écoute, dans la maison de Béthanie, pendant que sa sœur
Marthe s'occupe seule du service de la maison : « Marie, dit le Sauveur, a choisi la meilleure part.
»
Une autre fois, dans les derniers jours de sa vie, Jésus voit
Marie-Madeleine répandre un parfum délicieux sur cette tête divine qui
bientôt sera couronnée d'épines. Elle accompagne le Sauveur au sommet du
Calvaire, assiste à Sa mort et à Sa sépulture, et bientôt reçoit l'une des
premières visites du Christ ressuscité : « Marie ! » s'écrie le Sauveur. Et
Marie, reconnaissant Jésus, Lui répond dans une effusion d'amour : « Ô mon Maître ! »
D'après une tradition française, les Juifs endurcis, fatigués de ses
exhortations et de celles de Marthe et de Lazare, les exposèrent sur la mer
par une tempête, dans une pauvre barque sans rames ni voiles. La nacelle
voguait à la garde de Dieu, et vint aborder, après quelques jours, au rivage
de Marseille. Les pieux disciples du Christ firent là de nombreuses
conquêtes. Quant à Marie-Madeleine, elle s'enfonça dans les montagnes
sauvages et solitaires et fut transportée par les anges dans une grotte
appelée depuis la Sainte-Baume, où elle mena une vie plus angélique
qu'humaine, favorisée des grâces les plus merveilleuses, ne vivant que de la
Sainte Communion, soupirant et versant des larmes de pénitence et d'amour.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950. |
vendredi 22 juillet 2016
sainte Marie-Madeleine 1er siècle
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