évêque
dominicain et martyr
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En 1835 il étudie la philosophie et la théologie à l’université d’Oviedo, enseigne au collège diocésain San José, puis quitte l’enseignement et entre dans l’Ordre dominicain, avec l’intention d’être missionnaire en Orient, prenant l’habit au couvent d’Ocaña (Tolède) le 16 août 1845.
Ordonné prêtre en décembre 1847 à Madrid, il s’embarque à Cádiz le 7 mars 1848 et arrive à Manille (Philippines) le 25 juillet. Il est lecteur de philosophie au collège Saint Thomas de Manille, jusqu’en octobre de la même année, puis embarque à Macao pour le Tonkin, où il arrive en février 1849. Il était d’une grande piété, avec une dévotion particulière envers le Seigneur de la Passion et la Mère douloureuse. Vu ses remarquables qualités pour le ministère et le gouvernement, il est vite élevé au service de vicaire du groupe de missionnaires.
Le 16 septembre 1855 l’évêque P. Sanjurjo le consacre évêque de Tricomia à Bui-Chu. En parfaite harmonie avec son projet ministériel, il se livre sans réserves au soin, formation et sanctification des fidèles, donnant ainsi l’occasion d’être connu publiquement et d’affronter la persécution que l’empereur Tu Duc avait décrétée contre les chrétiens. Il écrit à ses parents: « Nous n’avons pas eu un jour de paix ni de quiétude, ni une heure où notre vie n’ait pas été en danger. L’enfer entier s’est conjuré contre nous, et ces mandarins, comme d’autres Nérons, se sont proposé d’en finir avec l’œuvre du Seigneur... Persécution cruelle, famine et guerre civile sont les trois fléaux par lesquels les néophytes du Tonkin central purgent leurs péchés et se préparent une couronne plus brillante que le soleil, qu’ils ceindront pour toute l’éternité. En un jour ils ont coupé la tête au prêtre Huang et à cinq chrétiens; le lendemain à dix, et peu après à dix autres; ensuite à trois prêtres, et avant tous ceux-là, ils avaient coupé en morceaux en un seul jour treize chrétiens. Aidez-moi par vos prières à laver mes fautes avec mon sang et que j’obtienne la palme du martyre ».
Après l’exécution de Mgr Sanjurjo, son successeur, García Sampedro, est arrêté le 8 juillet 1858 à Kieu-Lao et conduit chargé de chaînes à Nam-Dinh, capitale de la province, où il est soumis à de cruelles tortures et tentations. Mais il demeure inébranlable dans sa foi, ce pourquoi, 28 juillet 1858, il est mis en pièces publiquement. Ses restes, rapatriés 30 ans après à Oviedo, où sont célébrés de solennels honneurs funèbres les 28-29 avril 1889, sont transférés à la cathédrale d’Oviedo.
Melchor Garcia Sanpedro a été béatifié le 24 avril 1951, avec 24 autres martyrs du Viêt-Nam, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) et canonisé, avec 116 autres martyrs du Viêt-Nam, le 19 juin 1988 par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Pour approfondissements et liste complète des 117 Martyrs :
>>> 117 martyrs du Vietnam
Source principale : cite-catholique.org/(« Rév. x gpm »).
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