Dimanche 3 Juillet 2016
Les
coincidences de dates. Le Brexit exactement à un moment tournant de la
négociation transatlantique, le traité avec le Canada étant une sorte de
leurre ou de mise à l’épreuve du va-tout solitaire de la Commission dans la
négociation avec les Etats-Unis. Le Brexit, dans une première semaine, parut
révéler une Union ayant raté son âme : elle n’est attractive ni pour l’irréductible
Angleterre ni pour la plupart des peuples la composant à travers leurs Etats
respectifs, et raté sa vie physique : l’inter-gouvernemental au lieu de l’intégration
supranationale ou de la démocratie dans ses deux versions, directe et
parlementaire. Il révèle depuis quelques jours quelque chose de totalement
nouveau : la démocratie britannique, inaugurée par la révolution de 1688,
est en ruines. La palinodie dans chacun des partis, la mise en cause du
caractère contraignant de la votation du 23 Juin, et évidemment l’interrogation
sur les sécessions nord-irlandaise et écossaise. Confirmation qu’outre-Manche
comme sur le continent, les géants n’existent plus. MERKEL ne domine qu’à
raison de son pays, pas de sa personnalité, du moins telle que je la vois.
La
mort de ROCARD est surtout la fin d’une époque, le personnage nous renvoyait à
FM mais aussi, sinon surtout à PMF, aussi à Pierre BEREGOVOY. Il n’y a plus de
grands survivants à cette période charnière et fondatrice de notre histoire
nationale : nos guerres de décolonisation et la fondation d’institutions
politique modernes, entrainant en principe de possibles consensus en politique
extérieure et de nouveaux modes pour les partis. Aujourd’hui, ce que nous
vivons est impossible à qualifier, intituler, caractériser. L’époque attend son
nom et elle n’a pas d’acteurs ni d’autorités morales, du moins nationales.
ROCARD, lui-même, curieusement son appartenance à la religion réformée (ce qui
fait un lien avec MCM, qu’il défit en 1969, mais aussi avec un homme d’intelligence
gaullienne comme François GOGUEL) n’est pas soulignée. La minorité qui fait
grand cas d’elle-même et règle en partie notre vie nationale : les
Français juifs, n’est pas du tout la seule. Les protestants sont à peu près le
même nombre. Ils ont eu en politique de grandes époques. Leur position de
minorité et leur caractère rigoureux et intègre les rendaient tolérants, laïcs
et libres-penseurs. Aujourd’hui, en tant que tels, ils manquent. Même si
évidemment, ils sont toujours là, mais ils marquent moins la politique. De
WIESEL, j’ai surtout retenu ses dialogues avec FM et aussi sa prise de
position, quoi qu’il s’en soit défendu, en faveur de la colonisation juive à
Jérusalem-Est. GUELFI, grossier personnage, qui fut violent avec MoD, car aussi
où le père-fondateur de la Mauritanie fut désavoué en conseil des ministres,
cf. le récit d’Ely Ould ALLAF et le refus du traité avec le truand pour ses pêcheries
et des exceptions en leur faveur. J’ai failli l’avoir sur les bras au
Kazakhstan , mais il ne sévissait qu’en Ouzbékistan. J’avais, quant à moi,
MOSKOVITCH (et PASQUA).
Prier…
la pluie, la messe paroissiale, peut-être le commencement enfin de l’écriture
du livre qui m’est nécessaire. Nouvelle petite fleur violette à la plante
offerte par Marguerite à sa mère. Un chat siamois roderait autour de la maison
depuis quelques jours : Edith a entrepris de le nourrir, les « Fanny »
ne l’apprécient pas. Mémoire de saint Thomas, envoi en mission des « 72 »,
relation à Dieu : magnifique hymne de reconnaissance pour la proximité
divine dans nos vies (notre cher Pasteur Richard)…. Comme un enfant que sa mère console, ainsi je vous
consolerai… Vous serez nourris de son lait, rassasiés de ses consolations ;
alors vous goûterez avec délices à l’abondance de sa gloire. [1] Fierté pour le moyen de notre salut : pour
moi, que la croix de notre Seigneur Jésus Christ reste ma seule fierté. Et
annonce de celui-ci : dites leur : « Le règne de Dieu s’est
approché de vous ». Consignes pratiques
du Christ aux disciples mais mise en garde pour chacun de ceux ou celles se croyant
contagieux, par talent personnel, pour la propagation de la foi ou tout simplement
la rencontre d’autrui et sa gratification : ne vous réjouissez pas
parce que les esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous parce que vos noms
se trouvent inscrits dans les cieux.
[1] - Isaïe LVI 10 à 14 ; psaume LVI ; Paul aux Galates VI 14 à 18 ;
évangile selon saint Luc X 1 à 20 passim
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