Le
coup militaire en Turquie semble avorter. L’armée
intervenant dans sa tradition
kémaliste avait comme argument supplémentaire que l’option
islamiste d’ERDOGAN,
sans doute soutenue par une partie de la population,
s’assortit d’une ambiance
de dictature et de répression. Elle peut espérer, car il est
probable que la
tentative va se renouveler, un soutien discret de
l’Occident : les
migrants certes, mais surtout le double jeu d’Ankara version
ERDOGAN avec l’Etat
islamique.
Le
danger en France est moins le terrorisme – il semble bien
que le drame énorme
de la Promenade des Anglais n’ait rien à voir avec Daech et que ce
soit le fait d’un isolé, sinon d’un déséquilibré, mais il
apparaît aussi que ce
ne sont ni les textes ni les déploiements de forces
sécuritaires qui
éradiqueront cette forme contemporaine de la folie en
société et en politique –
le danger est l’abus de ces situations et ambiances par le
pouvoir en place. Nous
sommes déjà si peu en démocratie, et qu’il faille désormais
pour la revendiquer
plus sincère et précise, lui donner un qualificatif (si
brocardé en même temps
que DG en 1968) : démocratie participative, c’est bien que
nous en perdons
la notion vivante, simple, directe. Si FH et nos gouvernants
font prendre au
pays « l’habitude » de n’être plus qu’en état d’exception,
le lit des
extrêmes est fait, l’arsenal législatif et réglementaire est
déjà à leur convenance,
les mœurs pourraient le devenir. Le pouvoir en France et ce
que l’on attend de
l’Europe ne peuvent être principalement une protection, ce
doivent être une
animation, une orientation une dynamique forte et optimiste
qui diluera les
extrêmes, les simplismes et isolera complètement les fous,
ceux qui ne se voient
de raison de vivre que de mourir en faisant mourir. Mais
nous entrons dans tous
les domaines, y compris ceux de la science, des explorations
médicales ou
cosmiques, dans l’inconnu et peut-être dans de redoutables
engrenages.
Prier.
Oui, les nations
mettront en son nom
leur espérance [1]…
et, comme
immanquablement, nos textes « tombent à pic ». Voici le
prophète
Michée, notre exact contemporain : malheur à ceux qui
préparent leur
mauvais coup et, du fond de leur lit, élaborent le mal ! Au
point du jour,
ils l’exécutent car c’est en leur pouvoir. Et
d’assurer au nom de Dieu : moi, je prépare contre cette
engeance un
malheur où ils enfonceront jusqu’au cou. Soit !
mais notre actualité comme celle du Christ-même semblent le
contraire, justice
n’est ni faite ni même possible. Après que Jésus se soit
affirmé maître du
sabbat… une fois sortis de la synagogue, les pharisiens se
réunirent en conseil
contre Jésus pour voir comment le faire périr. Jésus, l’ayant
appris, se retira
de là ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous ;
mais
il leur défendit vivement de parler de lui. Matthieu
transcrit dans son récit de temps de plus en plus troubles
et oppressants, le
portrait du juste selon Isaïe. La miséricorde, la compassion
précèdent tout
juste la justice, et l’annoncent. Il n’écrasera pas le
roseau froissé, il n’éteindra
pas la mèche qui faiblit, jusqu’à ce qu’il ait fait triompher
le jugement. Manière de
Dieu… il ne cherchera pas
querelle, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les
places publiques, et le
dialogue qu’Il instaure par la
Rédemption : voici mon serviteur que j’ai choisi, mon
bien-aimé en qui
je trouve mon bonheur (l’exacte
formulation en pleine foule se pressant pour le baptême
qu’administre Jean, le
Précurseur, au bord du Jourdain et quand Jésus sort de
l’eau, l’exacte
formulation dans l’intimité des deux fois trois de la
Transfiguration, le
Christ et les deux figures les plus emblématiques d’Israël
et de l’Ancien
Testament, et les trois disciples qui dormiront à Gethsémani
pendant l’agonie
morale de leur Maître). Je ferai reposer sur lui mon
Esprit, aux nations il
fera connaître le jugement… Les nations mettra en son nom leur
espérance. Et nous
finissons par le comprendre, l’admettre,
le constater. Il nous sera donné de le constater et de le
vivre : mais
tu as vu : tu regardes le mal et la souffrance, tu les prends
dans ta main ;
sur toi repose le faible, c’est toi qui viens en aide à
l’orphelin.
Prier.
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