dimanche 3 juillet 2016

saint Léon II, pape (80ème) de 681 à 683



Après la mort du pape Agathon, le siège apostolique demeura vacant pendant dix-neuf mois. Ce fut après cette longue vacance que fut élu un des derniers papes du Moyen-âge, Léon II originaire de la Grande-Grèce, à Piano-di-San-Martino, près de Reggio. Fils de médecin, parfaitement versé dans les Saintes Écritures, il était aussi pieux que savant, et ses bons exemples portaient tout le monde à la vertu.
Devenu chanoine régulier, il prit un soin particulier des pauvres, des orphelins et des veuves. Son court pontificat qui dura dix mois seulement, fut marqué par la confirmation du sixième concile œcuménique que son prédécesseur avait fait assembler à Constantinople pour combattre les hérétiques Monothélites ainsi appelés parce qu'ils ne reconnaissaient en Jésus-Christ qu'une volonté et une seule opération.
Connaissant aussi bien la langue grecque que latine, Léon traduisit les actes de ce concile pour les Occidentaux, du grec au latin. Léon II ordonna qu'on donne la paix à tous les assistants pendant la messe. Cette pieuse coutume avait été pratiquée et observée dès les premiers siècles de l'Église, comme on peut le constater dans les écrits de saint Denis et de saint Justin.
Le plain-chant que saint Grégoire le Grand avait composé et établi dans l'Église se trouvait alors dans une extrême confusion et décadence. Léon II réforma lui-même le chant grégorien et composa aussi quelques nouvelles hymnes que l'Église a conservées jusqu'à nos jours. Bien qu'il n'ait tenu le siège que dix mois et dix-sept jours, Léon II est un des plus excellents papes qui aient gouverné l'Église. Aimé et respecté de tout le monde, tant à cause de sa vertu que pour son naturel doux, affable et bienveillant, il ne manquait d'aucune des qualités requises pour exercer la charge de Pasteur suprême.
Tous les fidèles le regrettèrent comme un père véritable. On inhuma son corps dans l'église St-Pierre, tombeau ordinaire des souverains pontifes. On le représente embrassant un mendiant, par allusion à sa charité envers les malheureux, ou tenant un livre où se lisent des notes musicales.




SAN LEONE II PAPA /


 





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Léon II (pape)

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Léon II
Image illustrative de l'article Léon II (pape)
Le 80e pape Léon II
Biographie
Naissance
Décès
Pape de l’Église catholique
Élection au pontificat
Fin du pontificat

Blason

Léon II, né en Sicile à une date inconnue, mort le 3 juillet 683 à Rome, fut pape de 682 à 683.
Fils d'un certain Paul, il étudie à la Scola cantorum de Rome. À la mort d’Agathon le 10 janvier 681, il est élu pape, sans doute au courant du mois de janvier. Cependant, l'empereur Constantin IV refuse de reconnaître l'élection et demande, en échange, la condamnation du pape Honorius Ier, considéré comme partisan du monothélisme au troisième concile de Constantinople qui se déroule alors.
Les tractations se poursuivent jusqu'en 683. Constantin obtient la condamnation du feu pape et en échange, accorde à Léon II, entre autres :
  • la reconnaissance de l'élection pontificale ;
  • la présence d'un apocrisiaire permanent du pape à Constantinople ;
  • le transfert à Rome des monothélistes condamnés par le concile, pour y être jugés par la papauté ;
  • la reconnaissance de la suprématie du pape sur l'exarque de Ravenne ;
  • la diminution des versements de la Sicile et de la Calabre au Trésor impérial.
Le corps repose à la basilique Saint-Pierre. Il est considéré comme saint et son culte est attesté dès les martyrologes de Bède le Vénérable et d'Adon. Il est fêté le 28 juin.

Bibliographie

 

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Monothélisme

Le monothélisme est un courant de pensée du christianisme, développé au VIIe siècle dans le but de réunifier l'Église chalcédonienne et les Églises des trois conciles, et condamné comme hérésie au troisième concile de Constantinople en 681.

Sommaire

Situation historico-politique

Dans les années qui suivirent le quatrième concile œcuménique, le concile de Chalcédoine, en 451, différentes Églises orientales rejettent ses conclusions et se détachent de l'Église officielle.
La plupart de ces Églises professent des doctrines monophysites, condamnées par le concile dans son affirmation du dogme de la Trinité. Pour ces Églises, les deux natures du Christ, divine et humaine, se confondent, ce qui entraînera rapidement une dérive donnant prédominance à la nature divine. Le duophysisme officiel, quant à lui, affirme la double nature du Christ, à la fois pleinement divine et pleinement humaine.
Le séparatisme de ces Églises, que l'on réunit sous le terme d'Églises des trois conciles, n'est pas dû uniquement à des divergences dogmatiques. Ces communautés chrétiennes sont en effet situées sur des territoires qui viennent ou sont sur le point d'échapper à l'autorité de l'Empire romain d'Orient. Il y a donc une volonté politique poussant à diminuer l'influence de Constantinople sur ces régions.
Cet état de fait pousse les souverains de l'Empire d'Orient à chercher un moyen de récupérer les dissidents au sein de l'Église œcuménique. Pour cela, un compromis dogmatique est proposé : le monothélisme.

Histoire

Établissement de la doctrine (616-638)

Le premier énoncé de la doctrine monothéliste date de 616 et a été énoncée par Serge, patriarche de Constantinople, avec l'appui de l'empereur d'alors, Héraclius Ier. Le but de ce dernier était d'unifier les chrétiens de l'empire afin de contrer l'importante menace perse, puis arabe.
Cet énoncé confirme le duophysisme établi en 451, mais précise que Jésus réalise ses actions par une seule volonté et une seule activité théandrique. Volonté se disant thêlema en grec, ce mot donnera son nom à cette doctrine. Le monothélisme a été bien accueilli par les monophysites et, en 633, les monophysites d'Égypte regagnent l'orthodoxie. Cette formulation initiale est parfois appelée « monoénergisme » pour la distinguer du monothélisme ultérieur.
Néanmoins, plusieurs théologiens, dont Sophrone de Jérusalem, se sont opposés à cette formulation ; ils refusent en particulier la notion d'une seule activité. Ils convainquent Serge, pourtant l'instigateur du mouvement, de s'y opposer et ce dernier promulgue en cette même année 633, le Pséphos, un décret interdisant à tout chrétien de parler du nombre des activités de Jésus.
À Rome, le pape Honorius Ier confirme le Pséphos, mais laisse la porte ouverte à une seule volonté du Christ. Cette possibilité est saisie par Serge afin de poursuivre la politique d'union avec les monophysites.
En 638, une profession de foi, l'Ecthèse est publiée par l'empereur. Cette profession de foi, affichée sur la porte de la basilique Sainte-Sophie, confirme le Pséphos et reconnaît au Christ une volonté unique. C'est le principe de base du monothélisme proprement dit, par opposition à la formulation initiale.
Cette publication n'a pas l'effet politique escompté : tout d'abord, les monophysites n'y adhèrent pas et restent opposés à l'Église officielle ; de plus cette publication marque le point de départ d'un conflit entre les patriarcats de Rome et Constantinople.

Conflit entre Rome et Constantinople (638-655)

Ce conflit apparaît entre des hommes nouveaux. En effet, les trois protagonistes initiaux meurent à peu d'intervalle : Honoré Ier en 638, Sophrone et Héraclius Ier en 641. Il est exacerbé par la situation politique de l'Italie, dont la papauté se présente en défenseur : au nord, le pays est aux mains des Lombards ; le sud, depuis le règne de Justinien, est sous la coupe impopulaire de Constantinople.
Les hostilités sont ouvertes en 640, lorsque Jean IV condamne le monothélisme, sentence confirmée par son successeur, Théodore Ier. Cela n'a guère d'effet sur la politique du nouvel empereur Constant II, ni sur celle du patriarche Pyrrhus et de son successeur Paul II de Constantinople. Rome est contraint de durcir sa position en condamnant Pyrrhus et Paul en 646. Constantinople essaie sans succès de faire pression sur les représentants papaux locaux, mais devant le peu de succès, Constant II promulgue en 648 un nouveau décret, le Typos. Bien qu'abolissant l'Ecthèse, il essaie d'étouffer le débat en interdisant, comme le Pséphos quelques années plus tôt, de parler des volontés et des activités de Jésus. Ainsi, l'empereur pouvait rester fidèle au monothélisme, tout en muselant une querelle qui ne servait pas ses intérêts.
Le successeur de Théodore Ier, Martin Ier, réagit en convoquant un concile à Latran en 649. Ce concile condamne le monothélisme en affirmant la dualité des volontés et des activités et jette l'anathème sur les patriarches défendant l'hétérodoxie ; l'empereur réagit en envoyant des émissaires en Italie afin de forcer le clergé local à appliquer le Typos, également condamné à Latran. Les résistances sont fortes, mais Martin Ier est finalement arrêté en 653, jugé et exilé. Il meurt en Crimée en 655.

IIIe Concile de Constantinople et condamnation du monothélisme (680-681)

Le conflit n'est néanmoins pas réglé et la question reste ouverte. C'est finalement l'empereur Constantin IV qui va clore le sujet : il convoque un concile œcuménique, le troisième concile de Constantinople. Cet événement proclame un nouveau dogme où le Christ est doté de « deux volontés, non pas opposées l'une à l'autre, mais une volonté humaine subordonnée à la volonté divine ».
Cela condamne définitivement le monothélisme qui ne réapparaîtra plus, mis à part une brève résurgence entre 711 et 713 dans l'empire d'Orient.

Articles connexes


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