Jeudi 21 Juillet 2016
Chaque
éveil est pour un jour semblable, en échec et en
impuissance, me décevant moi-même
quant aux projets que je crois nécessaires et salutaires de
mener à bien plus
encore pour d’autres que pour moi. Décevoir aussi mes
aimées, en plus de les
agacer. Et puis une parole douce m’est donnée avant que je
me lève, et
commençant le jour, voici que change celui-ci. Et j’arrive
vite à la prière qui
n’est qu’espérance à son premier degré. La journée,
j’essaierai qu’elle soit
enfin féconde. Mes aimées, j’essaierai d’être pour elles
léger, silencieux.
Pour Dieu, L’écouter et garder confiance. Marguerite,
dormant la tête au pied
du lit, la chatoune ronronnant à sa joue plus fort qu’un
fort ronfleur.
De
grands moments et de mauvais moments, généralement les
mauvais tiennent à un fléchissement
de cette capacité nationale dont il existe peu de recettes,
pour dégager des
élites, des dévotions passionnées au bien commun et à notre
esprit, et les
placer à notre tête. Pour l’heure et depuis une décennie,
c’est un mauvais
moment, très mauvais et dangereux et nos voies erronées
s’accentuent. Le
discours sécuritaire n’est pas réfléchi : ni textes ni
effectifs n’auront
raison d’un terrorisme qui a de multiples vecteurs dont la
folie, la malchance,
la psychose et parfois seulement la prétention d’une
puissance organisée. La
démocratie n’existe plus, elle ne consiste pas seulement en
une alternance au
pouvoir, celle-ci n’est que formelle, elle ne change rien
aux moeurs, aux
dogmes, aux orientations-mêmes de nos politiques en tous
genres. Un nouveau
modèle pour toutes les droites dites gouvernementales ou
exclues de fait de la
légitimité : faire du TRUMP. Un Guantanamo à la française
ose-t-on
proposer, après l’invocation du Patriot act… La loi Travail
dont personne ne
veut et qui semble imposée à nos dirigeants et par qui ?
Notre balance
avec l’extérieur : l’option du tourisme fondant notre
économie, une camionnette
folle et deux attentats précis tarissent la manne ; le
mirage du marché
chinois et l’ignorance du marché dit commun, l’Europe ; les
autobus RATP
autour de Paris intramuros : Mercedes, l’imagenie médicale Siemens et
Philips, le Japon un peu aussi… La
réélection ou la seconde élections : FH
et NS sur le thème de la protection, alors que… La présence
ou l’intervention
en Libye, quelle que soit l’évidente nécessité de n’avoir
pas à nos frontières
méditerranéennes les plus immédiates une terre de refuge
pour le Daech… ne se
justifient pas et ne seront pas opérantes si nous y sommes
seuls. A quoi sert d’avoir
réintégrer l’OTAN et d’y avoir une forte représentation au
QG de Naples, à quoi
sert d’évoquer une énième initiative de défense européenne,
si nous ne
persuadons personne d’y aller ensemble. Et quelle insulte à
l’intelligence la
mois informée que de prétendre que la tentative de coup
militaire en Turquie va
encourager la démocratie… la
cécité est
la même sur cette prolongation de notre état d’urgence, la
même dans ces
querelles sur les carences ou pas de nos services spéciaux
ou de renseignements.
Et quelle imprudence d’aller au maximum – dans le discours –
de l’inquiétude :
la guerre civile, la cohésion nationale… les menaces pesant,
de cette sorte,
sur nous. Non, rien ne peut entamer un peuple cohérent,
aimant la démocratie,
cultivant, retrouvant ses institutions les plus éprouvées,
notre tréfonds est, il demeure : en économie et société, le
tripartisme et la planification… en
esprit et capacité de défense, un service national,
obligatoire,
universel garçons et filles, avec périodes de mise à jour et
de vie ensemble
jusqu’à un âge relativement avancé. Les moyens sont là, la
réflexion peut identifier
nos maux, y compris la folie meurtrière de certains, même
nos finances, notre
endettement ont leur remède : une confiance dans le citoyen
français, dans
notre épargne nationale nous émancipant des marchés, et
ceux-ci contraints de
chercher pitance ailleurs que dans la dévorance des Etats,
dès que ceux-ci se
seront enfin entendus pour un moratoire des dettes
souveraines.
Prier…
ils se sont bouchés
les yeux de peur
que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que
leur cœur ne
comprenne… c’est notre
société, c’est
notre monde, c’est nous, c’est moi quel que soit, etc… toute
foi est
superficielle si Dieu ne la soutient, nous n’en sommes pas
juges, elle ne nous
appartient pas quoi qu’elle nous enveloppe mais elle met une
vie entière à faire
de nous la foi reçue. A celui qui a, on donnera, et il
sera d ans l’abondance ;
à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a. Paroles terribles, mais peu importe car, malgré le
constat, Jésus
conclut : moi, je les guérirai… Je me souviens de la
tendresse de tes
jeunes années… [1]
Et pourtant, ils
ont suivi des dieux qui ne servent à rien. Cieux, soyez-en
concernés,
horrifiés, épouvantés ! Oui, mon peuple a commis un double
méfait :
ils m’ont abandonné, moi, la source d’eau vive, et ils se sont
creusés des
citernes, des citernes fissurées qui ne retiennent pas l’eau.
Prier entre péché et
espérance, nos
garde-fous contre la vanité et la suffisance, contre la
désespérance et la
mort.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire