Lundi 11 Juillet 2016
A
notre retour de Quiberon en fin d’après-midi, envie
irrépressible d’écrire,
énième mais probablement vrai début-commencement de ce livre
qui m’est
nécessaire, qui est nécessaire. Les rencontres sont
premières, l’exposé des
« idées » est second, et je le fais, le ferai ni dans
l’ordre
logique, ni en chronologique mais selon la venue ou le
retour des rencontres
dans ma mémoire, la vie quotidienne… La suite se récite
maintenant mais je
n’aurai pas le temps avant ce soir de l’écrire : l’évidence de la crise,
ne pas la
caractériser autrement que par le fait de son ressenti
universel mais en de
multiples décantations et prises de conscience, qui tendent
à se communiquer
les unes aux autres, mais surtout par violence ou
catastrophe, pas par
l’ambition d’une construction commune. Toujours le syndrome
de Babel mais de
plus en plus de solidarité (c’est la version positive du
« mondialisme »). Remèdes ? les partis écuries à tous les
sens
du terme sont inadéquats, sans plus de pédigree ni de
mémoire de leurs sources.
Les idées en tant que telles ne sont pas considérées. Il
faut donc le retour
à la relation directe, humaine,
mutuelle. La restauration et la réinvention sociale d’où se
déduiront le
politique et l’économie : la finance n’est qu’un moyen, pas
un but. Elle
est outil pour investir et échanger. L’objectif, c’est la fécondité,
non la
thésaurisation ou le pouvoir sur autrui. Le choc culturel
l’automne dernier et
jusqu’à ce printemps, le BTS en informatique ; un tout autre
univers
mental, la pensée sans la mémoire, l’avenir et l’ennui
intime de chacun ?l’addiction
au ludisme (la parabole du foot-ball, l’illusion de
s’approprier ce que produit
l’outil informatique alors que l’on en est devenu la proie).
Quel socle alors
pour la vie en société, quelle conscience commune ? quel
lien dans un
pays, une société ? Ma propre expérience de ce que je crois
le remède,
de ce que j’ai vécu et que j’attends : les dialogues et les
accueils parce
qu’hors tribu et agenda. Moktar Ould DADDAH, à mes vingt
ans, mon admission au Monde, l’espérance
en FH, m’imposer pour la prochaine mandature. Une seule
voie, la statistique d’un
scrutin. Dans l’immédiat, aujourd’hui, après la grâce
d’hier, les grâces de ces
jours-ci, mes brouillons et essais, le problème, le défi :
très bien
écrire, faire entrer le lecteur en partage de ce mouvement
et de cette
découverte progressive, appeler en lui, de lui les
expériences analogues,
faisant donc de moi son instrument et non son maître.
Le
modèle bénédictin et du monachisme, élection, fédération,
autonomie mais aussi
amour mutuel et Dieu en bien commun. Le modèle
institutionnel et spirituel
proposé par nos papes. Jean Paul II à Nursie, le 23 Mars
1980, synthétisant
Paul VI. La question immédiate, pas traitée depuis
Maastricht qui n’était
qu’une précaution, un garde-fou pour l’Allemagne quand ses
deux Républiques
fusionnèrent par épuisement moral (et économique) de l’Union
soviétique. On ne peut pas vivre
pour l'avenir sans
comprendre que le sens de la vie est plus grand que ce qui
n'est que matériel
et passager, que ce sens est au-dessus de ce monde-ci. Si la
société et les
hommes de notre continent ont perdu l'intérêt pour ce sens,
ils doivent le
retrouver... Si mon prédécesseur Paul VI a appelé saint Benoît
de Nursie le
patron de l'Europe, c'est parce qu'il pouvait aider à ce sujet
l'Église et les
nations d'Europe. Pau rebours de cette
exhortation, l’acharnement
des négociateurs de la Commission pour qu’aboutisse avant la
fin du mandat d’OBAMA,
le projet de traité transatlantique dont ne veulent ni les
Etats et les opinions
en Europe, ni les deux principaux candidats à l’élection
présidentielle
américaine !
Prier…
textes d’aujourd’hui, l’ausculta fili, de la règle de saint Benoît. Mon fils, accueille mes paroles,
conserve
précieusement mes préceptes, l’oreille attentive à la sagesse,
le cœur incliné
vers la raison. Oui, si tu fais appel à l’intelligence, si tu
invoques la
raison, si tu la recherches comme l’argent, si tu creuses
comme un chercheur de
trésor, alors tu comprendras la crainte du Seigneur, tu
découvriras la
connaissance du Seigneur. Car c’est le Seigneur qui donne la
sagesse,
connaissance et raison sortent de sa bouche. [1]
Le plus concret, dans
une vie humaine, n’est
pas le matériel, mais bien le bonheur, l’accomplissement de
soi, lequel n’est
envisageable, enviable, possible tant la solidarité est
inscrite – sans que
nous en ayons conscience – en nous, l’amour et l’admiration
sont ce qu’il y a
de plus inné mais de moins pratiqué et de moins en moins
révéré. Alors tu
comprendras la justice, le jugement, la droiture, seuls
sentiers qui mènent au
bonheur. Pourtant le
Christ, partageant
vivant par son Incarnation, notre condition, revient à notre
portée. Aux Apôtres…
vous qui m’avez suivi, vous siégerez vous aussi sur douze
trônes pour juger
les douze tribus d’Israël. Et à nous tous…
celui qui aura quitté, à cause de mon nom, des maisons,
des frères, des sœurs,
un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra le
centuple, et il en
aura en héritage la vie éternelle. Dieu
parle ainsi notre langage : la rétribution, mais je retiens
davantage,
bien davantage, les deux précisions : que ces renoncements
ou abandons,
soient à cause de mon nom, même
précision à propos des persécutions. Ce ne sont pas des
comportements, des
circonstances, des « aventures » d’initiative et de cachet
personnels, c’est une relation au Christ entraînant d’abord
des déboires. Et puis,
seconde et décisive précision : le bien suprême, la vie
éternelle, que je
vois, ressens à l’avance, sait n’être que l’énoncé de notre
relation à Dieu
sans plus aucune chute ni hésitation de notre nature
mortelle et mortifère,
désormais accomplie, retrouvée. Saints du Seigneur,
adorez-le… acompte et
soutien pour le voyage : qui
cherche le Seigneur ne manquera d’aucun bien.
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