Commémoration
:
Martyrologium Romanum
le 12 mai (dies natalis).
Ordo Fratrum Praedicatorum
le 13 mai.
Imelda descendait de la noble famille des Lambertini. Née
à Bologne vers 1320, elle avait reçu au baptême le nom de Maria Maddalena.
Dès le berceau elle manifesta une intelligence précoce qui s'ouvrait
naturellement aux lumières de la foi.
On
ne constata jamais en elle de difficulté à obéir, ni de ces caprices qui
rendent pénible l'éducation des enfants. Au premier signe, Madeleine
quittait le jeu le plus animé pour se mettre au travail. Elle s'était
aménagé un petit oratoire qu'elle ornait de ses mains. Tout son bonheur
consistait à s'y retirer pour prier.
La
splendeur de la maison paternelle pesait à cette âme qui comprenait déjà le
néant des choses créées. Suivant un usage très ancien dans l'Église, on
recevait parfois les enfants dans les monastères. Ils étaient revêtus de
l'habit religieux, mais cela n'engageait en rien leur avenir et ces enfants
n'étaient assujettis qu'à une partie de la Règle.
Vers
l'âge de dix ans, la petite Madeleine pria ses parents avec tant d'instance
de lui octroyer cette grâce, qu'ils finirent par se rendre à ses désirs et
l'emmenèrent chez les Dominicaines de Valdiprétra, près de Bologne. La
jeune enfant prit l'habit avec joie et échangea son nom pour celui
d'Imelda, qui signifie : donnée au monde comme du miel, sans doute à cause
de sa douceur et de son extrême amabilité.
Novice,
elle voulut observer la Règle tout entière bien qu'elle n'y fût pas
obligée. Sa constance au service de Dieu ne se démentit pas un instant,
aucune austérité ne l'effrayait, et elle s'appliquait en tout à ressembler
à Jésus crucifié.
La
sainte enfant passait des heures en adoration devant Jésus-Hostie, sans
ressentir plus de lassitude que les anges devant Dieu. Durant le Saint
Sacrifice de la messe, elle versait d'abondantes larmes, surtout lorsque
les religieuses quittaient leurs stalles pour aller communier. Dans
l'ingénuité de son amour, elle disait parfois : « Je vous en prie,
expliquez-moi comment on peut recevoir Jésus dans son cœur sans mourir de
joie. »
Les
religieuses étaient grandement édifiées de sa particulière dévotion envers
le Saint Sacrement. C'était l'usage du pays de ne donner la première
communion aux enfants qu'à l'âge de quatorze ans. Imelda, consumée par
l'ardeur de ses désirs, suppliait d'être enfin admise à la sainte Table
mais on ne croyait pas devoir faire exception pour la petite novice.
Le
jour de l'Ascension 1333, Imelda atteignit ses treize ans. De nouveau, elle
conjura son confesseur de lui permettre de recevoir la sainte communion,
mais ce dernier resta inflexible.
L'enfant
s'en alla à la chapelle en pleurant, afin d'y entendre la messe. Le
Seigneur Jésus, si faible contre l'amour, ne put résister davantage aux
vœux de cette âme angélique.
Au
moment de la communion, une hostie s'échappa du ciboire, s'éleva dans les
airs, franchit la grille du chœur et vint s'arrêter au-dessus de la tête de
sainte Imelda. Aussitôt que les religieuses aperçurent l'hostie, elles
avertirent le prêtre du prodige. Lorsque le ministre de Dieu s'approcha
avec la patène, l'hostie immobile vint s'y poser. Ne doutant plus de la
volonté du Seigneur, le prêtre tremblant communia Imelda qui semblait un
ange plutôt qu'une créature mortelle.
Les
religieuses, saisies d'un étonnement inexprimable, restèrent longtemps à
regarder cette enfant toute irradiée d'une joie surnaturelle, prosternée en
adoration. Ressentant finalement une vague inquiétude, elles appelèrent
Imelda, la prièrent de se relever, puis lui en donnèrent l'ordre. L'enfant
toujours si prompte à obéir paraissait ne pas même les entendre. En allant
la relever, les sœurs s'aperçurent avec stupéfaction qu'Imelda était morte
: morte de joie et d'amour à l'heure de sa première communion.
Cette petite sainte italienne
a été surnommée : « La fleur de l'Eucharistie ».
Imelda
Lambertini a été béatifiée en
1826 par le pape Léon XII (Annibale Sermattei Della Genga, 1823-1829) et a été
déclarée Patronne
des premiers communiants en 1910 par le pape saint
Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914) qui, cette année-là, décréta que les
enfants pouvaient faire leur Première Communion à un âge plus précoce.
Source principale : catholique-larochelle.cef.fr/
(« Rév. x gpm »).
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