jeudi 5 mai 2016

fête de l'Ascension - wikipédia & eglise.catholique.fr


Ascension (fête)


Observé par
Type
Célébration religieuse
Signification
Commémoration de l’ascension de Jésus-Christ
Date
Quarante jours après Pâques1.
Lié à
L’Ascension est une fête chrétienne célébrée quarante jours après Pâques. Elle marque la dernière rencontre de Jésus avec ses disciples après sa Résurrection, son élévation au ciel et la fin de sa présence sur Terre. Elle symbolise donc un nouveau mode de présence du Christ qui n'est plus présent physiquement dans le monde visible mais présent dans ses Sacrements. Elle annonce également la venue de l'Esprit-Saint 10 jours plus tard et la formation de l'Eglise à l'occasion de la fête de la Pentecôte. Elle préfigure enfin pour les chrétiens la vie éternelle.
Le Jeudi de l’Ascension est jour férié dans plusieurs pays et célébré chaque année entre le 30 avril et le 3 juin inclus pour le calendrier grégorien. Pour 2016, l’Ascension est le jeudi 5 mai et en 2017 elle aura lieu le 25 mai[pertinence contestée].

Sommaire

Origine et Étymologie du terme

Ascension vient du mot latin ascensio (action de monter) qui vient lui même du verbe ascendere (ad-scandere) qui signifie monter vers.

Les sources néotestamentaires

Deux évangiles mentionnent l'« enlèvement au ciel » de Jésus. Celui de Marc le place juste après l’épisode de la Résurrection. Jésus apparaît aux onze apôtres et les envoie en mission, leur donnant le pouvoir de réaliser des miracles en son nom. Immédiatement après que Jésus est monté au Ciel, sans que ne soit fait référence à la Pentecôte, les apôtres s'en vont prêcher à travers le mondeN 1.
Cet épisode constitue la fin de l’Évangile selon LucN 2 et inaugure les Actes des apôtresN 3 écrit par le même auteur, ce qui a amené des chercheurs à postuler que les deux documents n’en constituaient originellement qu’un seul2. L'évangile de Matthieu n'en fait pas mention.
Quant à celui de Jean, il semble annoncer cette ascension - non au ciel mais vers Dieu - mais ne la décrit pas : lors de la dernière Cène Jésus évoque à plusieurs reprises « Je vais vers le Père »3. De même, lors de l’apparition à Marie de Magdala après la Résurrection, il la met en garde : « Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Mais va trouver mes frères et dis-leur : "je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu" »3.
Les sources essentielles du récit de l’ascension de Jésus tel que conservé par la tradition chrétienne se trouvent dans les textes de Luc. L’épisode de l’Ascension dans Luc, après la description du cycle des diverses apparitions pascales du Ressuscité, conclut l’action terrestre de Jésus en même temps qu’il marque « l’apogée de [sa] seigneurie »2, son entrée dans la sphère céleste et le début de son absence. Cette conclusion est connotée de manière positive, Jésus bénissant ses disciples qui accueillent ce départ dans la joie. La séparation elle-même n’est pas du fait de Jésus : celui-ci est l’objet d’une action faite par Dieu, comme en témoignent les verbes au passif utilisés dans les différents passages lucaniens4.
Ascension de Jésus, ivoire, aux environs de l’an 400, Musée national de Bavière, ancienne collection Martin von Reider (Munich).
Les Actes proposent l’épisode comme le début du « temps du témoignage »2 : les croyants sont désormais seuls mais « nantis d’une mission »4 dans l’attente du retour de Jésus. Ainsi, dans les récits lucaniens mettant en scène le Ressuscité, celui-ci n’opère pas de miracles - à la différence du passage johanniqueN 4 - qui sont plutôt le fait de témoins inspirés par le Nom de Jésus4.

Signification

L'élévation au ciel

L’Ascension du Seigneur désigne pour les chrétiens le moment où Jésus a été élevé au ciel, après avoir été mis sur la croix. Présent dans le Nouveau Testament, l’Ascension est un thème que l’on trouve dans la mythologie gréco-romaine (Hercule, Romulus) : monter aux cieux, c’est symboliquement rejoindre le domaine divin. Pour le christianisme le terme concerne uniquement l’Ascension de Jésus Christ, l’Assomption désignant celle de la Vierge Marie.
Il est possible que l’auteur de Luc et des Actes s’inspire d’une tradition populaire faisant un parallèle avec les assomptions respectives de Moïse, d’Hénoch ou d’Isaïe, ou encore avec d’autres récits édifiants mettant en scène l’élévation de personnages illustres de la mythologie gréco-romaine, comme Romulus, Hercule ou Médée, voire des apothéoses d’empereurs romains, dans une démarche et un récit qui tendent à historiciser le phénomène d’élévation de Jésus4.

Quarante jours

Le nombre 40 est récurrent dans la Bible : il décrit le nombre de jours durant laquelle la pluie est tombée lors du déluge de Noé, ou que Moïse passe sur le mont Sinaï avant de recevoir les tables de la loi. Ou encore le nombre d'années que passe Israël dans le désert à la sortie de l'Egypte.
Dans les évangiles synoptiques, la tentation du Christ au désert dure également quarante jours. De même que les 40 jours entre Pâques et l'Ascension font écho aux 40 jours du carême chrétien. Cette durée symbolise donc un temps d'attente, d'épreuve ou d'apprentissage5.

Le lieu de l'Ascension

D'après Luc, l'Ascension se produit à Béthanie, le village où vivaient les amis de Jésus, Marthe, Marie et Lazare, et où Jésus a ressuscité Lazare. C'est également dans ce village qu'aurait été baptisé Jésus6.
Une tradition la situe au sommet du Mont des Oliviers où une église a été édifiée autour de la pierre qui recèlerait la dernière empreinte du pied de Jésus sur terre avant son ascension vers les cieux 7,8.

Sens chrétien de la fête

L'Ascension marque dans la théologie chrétienne la fin de la présence physique de Jésus sur la Terre, après sa mort et sa Résurrection. Elle symbolise en ce sens un nouveau mode de présence du Christ « à la fois tout intérieure, universelle et hors du temps ». Bien que n'étant plus présent physiquement dans le monde, il l'est encore par ses sacrements, particulièrement l'Eucharistie9.
D'autre part, Jésus n’abandonne pas les hommes puisqu'il leur envoie son Esprit Saint 10 jours plus tard lors de la Pentecôte - à l'issue de laquelle les Apôtres se rendent compte qu’ils sont l’Église et partent prêcher l’Évangile10-, et intercède sans cesse en leur faveur auprès de Dieu le Père (He 9, 25) (Jn 14, 1-4).
L'Ascension préfigure enfin la vie éternelle à laquelle chaque homme est destiné11.

Histoire de la fête

La célébration de l’Ascension est attestée à la fin du IVe siècle12, parfois fêtée simultanément avec la Pentecôte jusqu’au Ve siècle13.
À partir de 511, la fête de l’Ascension fut précédée en Europe par les trois jours des Rogations, qui devinrent facultatifs dans le culte catholique après Vatican II14.

Calendrier

L’Ascension est célébrée au quarantième jour après Pâques, il s’agit d’une fête mobile dont la date est fonction du calcul de la date de Pâques et est donc généralement différente entre le calendrier liturgique catholique et le calendrier liturgique orthodoxe.
Elle est la dernière des cinq fêtes cardinales de l'année liturgique catholique.
Elle tombe donc toujours un jeudi, entre le 30 avril et le 3 juin inclus pour les Églises occidentales et entre le 13 mai et le 16 juin pour les Églises orthodoxes.
Le Jeudi de l’Ascension est jour férié dans plusieurs pays (en Europe : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, France, Islande, Liechtenstein, Luxembourg, principauté de Monaco, Norvège, Pays-Bas, Suède, Suisse ; en Afrique : Bénin, Burundi, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Madagascar, Namibie, Sénégal, Gabon ; Togo; en Amérique : Colombie, Haïti ; en Asie et Océanie : Indonésie, Vanuatu,Wallis et Futuna).
Certains pays, comme l’Italie, l’Espagne, le Portugal ou la Grande-Bretagne, la célèbrent le dimanche suivant3.

Galerie

Apocalypse de Bamberg
Ascension du Christ, icône de Novgorod, XIVe siècle
Un des panneaux du Triptyque des Offices d’Andrea Mantegna

eglise.catholique.fr

L’Ascension du Christ

Qu’est-ce-que l’Ascension ?

Le livre des Actes des Apôtres rapporte que, pendant les quarante jours qui ont suivi Pâques, le Christ ressuscité s’est plusieurs fois montré aux apôtres.
Puis, au cours d’un repas qu’Il prenait avec eux, le Christ leur a annoncé qu’ils allaient recevoir une force, « celle du Saint-Esprit », qui viendrait sur eux. « Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre », a-t-Il ajouté (Actes des Apôtres 1, 8).
  •  
  • Ascension du Christ

C’est quoi l’Ascension ?

Grande date du calendrier chrétien entre Pâques et Pentecôte, cette fête relate la dernière rencontre entre Jésus ressuscité et ses disciples.
  • ascension dans les trés riches heures du duc de Berry

Prière à l’occasion de la fête de l’Ascension

Notre fête de ce jour monte vers Toi, Dieu notre Père. Tous nos silences, nos chants et nos paroles, sont tendus vers Toi et participent à la louange de toute la création.

 

L’Ascension dans la Bible

 

Commencement du livre des Actes des Apôtres : Ac 1, 1-11

Ascension du Christ

Mon cher Théophile, dans mon premier livre j’ai parlé de tout ce que Jésus a fait et enseigné depuis le commencement, jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel après avoir, dans l’Esprit Saint, donné ses instructions aux Apôtres qu’il avait choisis.
C’est à eux qu’il s’était montré vivant après sa Passion : il leur en avait donné bien des preuves, puisque, pendant quarante jours, il leur était apparu, et leur avait parlé du royaume de Dieu. Au cours d’un repas qu’il prenait avec eux, il leur donna l’ordre de ne pas quitter Jérusalem, mais d’y attendre ce que le Père avait promis.
Il leur disait : C’est la promesse que vous avez entendue de ma bouche. Jean a baptisé avec de l’eau ; mais vous, c’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés d’ici quelques jours. »
Réunis autour de lui, les Apôtres lui demandaient : « Seigneur, est-ce maintenant que tu vas rétablir la royauté en Israël ? »
Jésus lui répondit : « Il ne vous appartient pas de connaître les délais et les dates que le Père a fixés dans sa liberté souveraine. Mais vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. »
Après ces paroles, ils le virent s’élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée.
Et comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s’en allait, voici que deux hommes en vêtements blancs se tenaient devant eux et disaient : « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Jésus, qui a été enlevé du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. »

Lettre de saint Paul Apôtre aux Ephésiens 4,1-13.

Moi qui suis en prison à cause du Seigneur, je vous encourage à suivre fidèlement l’appel que vous avez reçu de Dieu : ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour ; ayez à coeur de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix. Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même il n’y a qu’un seul Corps et un seul Esprit. Il n’y a qu’un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui règne au-dessus de tous, par tous, et en tous. Chacun d’entre nous a reçu le don de la grâce comme le Christ nous l’a partagée.
C’est pourquoi l’Écriture dit : Il est monté sur la hauteur, emmenant des prisonniers, il a fait des dons aux hommes. Que veut dire : Il est monté ? – Cela veut dire qu’il était d’abord descendu jusqu’en bas sur la terre. Et celui qui était descendu est le même qui est monté au plus haut des cieux pour combler tout l’univers.
Et les dons qu’il a faits aux hommes, ce sont d’abord les Apôtres, puis les prophètes et les missionnaires de l’Évangile, et aussi les pasteurs et ceux qui enseignent. De cette manière, le peuple saint est organisé pour que les tâches du ministère soient accomplies, et que se construise le corps du Christ. Au terme, nous parviendrons tous ensemble à l’unité dans la foi et la vraie connaissance du Fils de Dieu, à l’état de l’Homme parfait, à la plénitude de la stature du Christ.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 16,15-20.

Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création.
Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.
Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils chasseront les esprits mauvais ; ils parleront un langage nouveau ; ils prendront des serpents dans leurs mains, et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. »
Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu.
Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout la Bonne Nouvelle.
Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris

L'Ascension éclairée par le langage de la Bible

"Dieu au sommet de l'Univers " : l'Ascension éclairée par le langage de la Bible. Un article de Jacques Nieuviarts, bibliste. Publié le 29 mars 2016.
L'Ascension, enluminure du Psautier de Bonmont, Bibliothèque de Besançon © D. R.
L'Ascension est une fête qui concerne l'identité de Jésus, et celle du croyant, transformé par son adhésion au Christ.
Des chiffres et des dates
Quarante jours après Pâques, nous fêtons l'Ascension, puis quelque dix jours après, la Pentecôte. Deux grandes dates qui disent avant tout le temps de la foi. Quarante jours après Pâques, c'est le temps parfait de la naissance du disciple, le temps d'une révélation ! La fête de l'Ascension, comme celle de la Pentecôte, concerne l'identité profonde de Jésus, et celle du croyant, transformé par son adhésion à Jésus, par la proximité qui le gagne face au mystère.
Jésus dans les airs
Nous sommes probablement desservis par les magnifiques représentations que les peintres ont données de ce grand moment du mystère de la foi. Nous savons ainsi que les anges ont des ailes, puisque Fra Angelico les a peintes si belles, si légères et si douces. Et tout laisse à penser que l'Ascension a été un départ de Jésus dans les airs. Les peintres en effet ont montré cette ascension dans son élan, et dans le mouvement d'un corps peu à peu absorbé par le nuage. Et nous pensons, inconsciemment, que Dieu est dans ce ciel…-là.
C'est ignorer le parler biblique, qui ne peut situer Dieu qu'en haut, au sommet de l'univers, tandis que le lieu de la mort, et aussi celui du mal, est en bas vers le sol (relire par exemple Genèse 4, 7), ou plus bas encore pour la mort, au Shéol. La Bible désigne ainsi le pays de la mort, lieu d'obscurité et surtout de silence, tandis que la vie est mouvement, joie, parole de louange à Dieu. Oui, telle est la plus belle figure de la vie (Isaïe 38, 10-20) !
La cosmologie juive
Pour saisir l'ensemble de ces images dans lesquelles s'exprime la foi biblique, il faut se souvenir de la représentation biblique du monde. Il faut nous représenter un grand cercle. La moitié supérieure serait la voûte céleste, à laquelle sont accrochés les astres : soleil, lune, étoiles, tous les luminaires dont parle la Bible dès son premier chapitre, tandis qu'à Babylone on les considère comme des divinités. Pour l'homme de la Bible, les astres ne sont que des créatures du Dieu unique.
Le cercle serait traversé en sa moitié par un grand axe horizontal, celui de la mer, sur laquelle est posée comme une galette la terre ferme, soutenue comme le disent certains psaumes, par les colonnes de la terre. La mer est le lieu des démons et des puissances hostiles, tel le monstre Léviathan dont parle la Bible. Et lorsque Jésus apaise la mer en tempête, il impose silence aux démons. Il exorcise la mer (cf. Matthieu 8, 23-27).
Sous la terre se trouve le shéol, ou séjour des morts, lieu du silence, de la non vie. Aucune image comme nos terribles représentations médiévales, de démons fourchus et cornus accablant les pauvres damnés. Car la mort n'est pas damnation : elle est silence, non vie, cessation de tout.
Dieu au sommet de l'univers
Dans cette représentation, Dieu est au sommet de l'univers, bien sûr. En bas, ce sont les puissances du mal et de la mort. C'est ainsi. Mais on peut dès lors relire un des grands textes du Nouveau Testament parlant du Christ, une hymne très ancienne, antérieure même à la lettre de saint Paul dans laquelle elle s'inscrit. Elle vient sous la plume de Paul comme l'illustration ou l'éclairage le plus spontané (cf. ci-dessous sa première phrase). On appelle souvent ce texte Hymne aux Philippiens :
"Ayez entre vous les dispositions que l'on doit avoir dans le Christ Jésus : lui qui était dans la condition de Dieu, il n'a pas jugé bon de revendiquer son droit d'être traité à l'égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s'est abaissé lui-même, en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix. C'est pourquoi Dieu l'a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu'au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l'abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : "Jésus Christ est le Seigneur", pour la gloire de Dieu le Père" (Philippiens 2, 5-11).
Lire et relire la Bible 
Le texte que nous venons de lire est beaucoup plus riche qu'on ne le croit. Il dit le chemin du Christ : d'où il vient - de Dieu - et où il va : vers Dieu, à la droite de Dieu. Sur le plan théologique, ce texte est essentiel. Et il repose, on le voit, sur la représentation de l'univers dont nous venons de parler. Venu de Dieu, et prenant condition d'homme, Jésus descend. Mais Dieu l'a élevé au-dessus de tout, lui donnant le nom qui est au-dessus de tous les noms, afin qu'au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l'abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : "Jésus Christ est le Seigneur", à la gloire de Dieu le Père.
Les mots de la foi et du Credo 
Le Credo reprend et poursuit cette affirmation de foi et ce mouvement. Dans sa version la plus simple, celle du Symbole des Apôtres, il dit en mots très simples : Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie. Et cette proclamation de la foi se poursuit : il a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort, a été enseveli, est descendu aux enfers. Le troisième jour, est ressuscité des morts ; est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu, le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts….
Les mots, on le voit, sont très proches de ceux que nous avons lus dans l'Hymne aux Philippiens. Ce qui peut parfois sembler étrange, s'explique alors : Christ en sa mort et sa résurrection, va jusqu'aux tréfonds de la mort. Les icônes de la résurrection le montrent, vainqueur de la mort et du tombeau, et prenant par la main… Adam, le premier homme, et Eve. Les ramenant à la vie, les touchant de sa résurrection, c'est tout le séjour des morts, c'est toute mort, c'est la création et l'humanité tout entières qu'il touche ainsi de résurrection.
Ainsi les mots de la foi s'éclairent-ils de façon simple lorsque l'on redécouvre les mots et les images, l'univers de la Bible.
Jacques Nieuviarts, bibliste
Croire.com

Aucun commentaire: