Mardi 17 Mai 2016
Enième « réforme »,
non
attendue, non souhaitée, non concertée et donc non
consensuelle alors qu’il
s’agit de notre société et de la famille et du couple :
donc, du temps et
des débats parlementaires perdus alors que d’immenses
sujets attendent d’être
enfin traités. Le divorce devenant un acte notarié comme
si le mariage n’était
pas affaire de personnes mais de biens. Notre époque qui
se targue de périmer
toutes les autres, revient au Moyen-Age, en tout cas bien
avant les dictées de
Napoléon en Conseil d’Etat. – On se déteste plus à
l’intérieur de chaque camp
(la politique française), l’Islam avec ses sunnites et ses
chiites qu’entre
adversaires nominaux. – Naguère, c’étaient WILSON,
ROOSEVELT, STALINE, KENNEDY,
de GAULLE. Depuis trente ans, la vedette médiatique, les
audaces et une
certaine organisation hiérarchique et de la communication,
c’est le Pape. Un
mode d’élection prudent, provoquant aussitôt le consensus.
Cela n’a pas raté
depuis un siècle au moins, et il y a eu des géants, des
hommes faiseurs de paix :
Léon XIII et maintenant François, des combattants : Pie
XII et Jean Paul
II, des percées étonnantes : Jean XXIII et Paul VI, enfin
des « docteurs »
au sens de l’Ecriture, le cher Benoît XVI. La Croix daté
d’aujourd’hui. La
résidence Sainte-Marthe. Des sentences décisives : la
France devrait
faire un pas en avant sur la laïcité pour accepter que
l’ouverture à la
transcendance soit un droit pour tous… Si une femme
musulmane veut porter le
voile, elle doit pouvoir le faire. De même, si un catholique
veut porter une
croix. On doit pouvoir professer sa foi non pas à côté mais
au sein de la culture.
… Les Etats confessionnels finissent mal. Je ne peux
tout copier. L’entretien
est aussi « libérant » et topique que l’avait été celui
donné aux
revues jésuites, dès le début du pontificat. Thème d’un
synode ? prochain.
Je veux un concile et consacré non au dogme, mais à la
pastorale et aux états de
vie qui facilitent la pastorale, et une pastorale qui
donne sens à l’état de
vie fondamental : le couple et la famille. Je souhaite un
sacerdoce dont
la généralité soit celui d’un couple marié : un prêtre et
son épouse,
forcément à tout partager avec lui, en don de soi et
éventuellement en
enseignement, en prière. Les saintes femmes, la Vierge au
Cénacle, la fonction
diaconale évidemment sans sexisme. Evidence : on avance
vers cela. Réflexion
sur ses propres origines, François
et l’Amérique latine. Combien juste, l’observation : si
la piété
populaire y est forte, c’est justement parce qu’elle est la
seule initiative
des laïcs qui ne soit pas cléricale. Elle reste incomprise
du clergé. Formation
sociale du clergé, au savoir-vivre et être. Je m’y propose
depuis dix ans à
notre évêque, puis à ceux qu’il charge des diverses
propédeutiques et années de
séminaire : en vain.
Prier… Dieu
veille
jalousement sur l’Esprit qu’il a fait habiter en nous ? [1]
Jésus
et la réalité de ce qu’intérieurement Il anticipe : sa
mort… sa
résurrection, tout ce que nous écrivons et pensons avec
des majuscules, mais
qui ont été personnelles, effrayantes. Les disciples… ils
avaient discuté
entre eux pour savoir qui était le plus grand. Eux et
Lui… ils avaient
peur de l’interroger… ils se taisaient… alors,
tranquille, une fois à la
maison… prenant alors un enfant, il le plaça au milieu
d’eux, l’embrassa et dit…
Beaucoup de
sentences sur l’enfant
dans les évangiles, notre responsabilité vis-à-vis de lui,
le scandale qui peut
lui faire tant de mal… l’esprit d’enfance, redevenir comme
ce petit enfant à
peine de manquer la vie éternelle. Ici, la réplique n’est
pas même sur la
grandeur comparée des disciples ou les hiérarchies, elle
est la vertu d’accueil.
L’enfant est Jésus-même, et le Fils de l’homme,
l’accueillir, c’est accueillir
Celui qui L’a envoyé. Ce qui nous situe chacun en enfant
et en proposition de
Dieu, les uns pour les autres. Ce que résume – en posture
et en comportement –
Jacques, le pasteur : abaissez-vous devant le
Seigneur, et il vous élèvera.
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