Dimanche de la Fête-Dieu . 29 Mai 2016
08
heures 59 – Silence sauf un roucoulement, quelques trilles,
mais c’est le
silence, l’humidité sans qu’il pleuve plus. Affreux et
étonnant, le total
imprévisible, au parc Monceaux hier après-midi, endroit si
calme et simple,
nous habitions à l’angle de la rue de Courcelles et de
l'avenue Hoche, y allant
très souvent : de 1964 à 1980, de mon admission à l’E.N.A. à
la mort de
mon père. – Spectacle très homogène, continu, coloré, gai et
apaisant :
hier soir, le gala de notre fille, l’école et la compagnie Yaqu’el de
Nicole LE QUAY, Palais des Arts à Vannes. Les photos que je
prends avec mon appareil
numérique décomposent et enlaidissent a priori ce que seul
le mouvement donne
en beauté. Cela vaut pour les danses en solo, qu’une
merveilleuse ballerine, un
peu lourde, pas grande, les demoiselles
d’Avignon (PICASSO), donne à plusieurs
reprises : elles rythment
l’ensemble des enchainements qui a le thème tout autre des
boutiques
(Marguerite en infirmerie et en salon de coiffure). La jeune
fille en costume
de bain noir sans apprêt, incarne vraiment ce que peut
signifier ultimement la
danse : une prière totalement humaine, d’une éloquence
formidable parce
que muette, parce que mouvementée doublement : la musique,
la relation du
corps et de l’âme, de l’intelligence et du plaisir. La
supplication
efficace, évidente. Nous passons ainsi une soirée de rêve.
Et moi, je rompais
par le début de mon écriture, dans l’après-midi pendant que
Marguerite était en
répétition, je rompais avec une année entière de stress et
de souci de santé. J’écrivais,
je commençais d’écrire : j’ai touché la vitre, j’ai
touché le soleil. Je
sais et sens ce que j’ai comme moyen de
dire : la matière de ma vie jusqu’à maintenant. Reste à
présent à
continuer, une fois le labour ouvert : apprendre,
comprendre, écouter,
lire, enquêter, trouver, savoir… pour transmettre et
conclure. Il est temps,
cela m’est demandé manifestement. Elément enfin de calme et
de sensation de
disponibilité de moi-même : début des rangements ici de nos
pièces à vivre.
Anniversaire
aujourd’hui du retournement de dialectique en Mai 1968. La
« disparition » du général de GAULLE, tout le mercredi 29, après
avoir
annulé la tenue du conseil des ministres et embrassé le
Premier ministre par
téléphone (Georges POMPIDOU). Ce que je fais évoquer par Google n’est
appréciable que selon wikipédia. Un
site que je ne connais pas, se voulant sans doute de
« gauche intelligente »
est complètement à côté et la Fondation Charles de Gaulle,
lamentablement
insuffisante. Ces événements ont été principalement
psychologiques, comme l’est
l’actuel tête-à-tête CGT-gouvernement, en dehors de
l’opinion publique. Rien
ne transparaît de cette nature dans ce que présente
l’historiographie de
maintenant. J’ai à dire ce que j’ai vécu et compris. Mon
journal, et
maintenant. La reprise de mes dialectiques
de la Cinquiième République en rédigeant une
seconde partie de poids
égal, à celle de 2004-2006 qui avait été en vue de
l’agrégation : elle
établira le rôle, la responsabilité et les lacunes de chacun
des présidents de
notre Cinquième République, clés de notre fondation puis de
la dégénérescence
de ce qui réconciliait et faisait somme féconde de deux
siècles de nos tâtons
institutionnels.
Prier
en action de grâce, et puis fête des mères. Les trois
générations pour Edith et
moi, et ma chère femme vis-à-vis de sa fille et pour notre
fille : rôle
parfois tempétueux, et jeux difficiles, surtout quand hier,
c’était le stress.
Scènes sur scènes, invectives. Chacune sa part. je m’en
amuse intérieurement,
car il n’y a là aucune détresse mais un défoulement
: ce qui augmente leur agacement, leur ire respectives.
Suspense tant
pour le départ à la répétition l’après-midi et même la
séance, le soir.
La
présence réelle de Dieu parmi nous : deux modalités,
l’Incarnation datée
et attestée. La consécration du pain et du vin à tout moment
par le sacerdoce
dit ministériel. Moi,
Paul, j’ai
moi-même reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous l’ai
transmis : la nuit
où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant
rendu grâce, il
le rompit, et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous.
Faites
cela en mémoire de moi. ». Après le repas, il fit de même avec
la coupe,
en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon
sang.
Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de
moi. » Notre foi en la
présence réelle nous
distingue radicalement de toute autre religion et même
distingue les catholiques
et les orthodoxes ensemble des protestants. Il ne s’agit ni
de symbole ni d’une
commémoration, mais d’une réactualisation. Commentaire
anticipé par la
multiplication des pains, donnant leur rôle aux Apôtres mais
aussi la
démonstration de leurs limites. L’Eglise, par le Christ,
nous nourrit [1] . Elle nous nourrit de
quoi ? du
Christ, de Dieu Lui-même. J’interroge google, et tombe sur le papier d’un Jésuite qui ne donne
pas même son prénom
et produit une « approche simplifiée » dans laquelle la
Présence
réelle de Dieu sur l’autel puis en notre propre corps, est
constamment réduite
à une locution entre guillemets. Bravo, pour notre époque,
où tout est flou,
verbeux. Une époque où tout le factuel est offensif et où
tout le verbe est
mou, imprécis. Comment – ainsi – avancer les concepts ?
comment mettre au
travail de l’avenir nos outils mentaux ?
17
heures 05 + Messe belle, mais censément des familles, il n’y
a pas dix enfants
scolarisés dans notre commune à y assister..
deux baptêmes ensuite. Les familles ont fait la queue
dehors, en
costumes blancs ou fesifs sans entrer dans l’église.
Marguerite, l’aube enfin
réajustée d’ourlet et repassée. Ma chère femme, à qui j’ai
rapporté ce que MLP
juge et déplore sans rien y pouvoir, est entre nous. Deux
exemplaires familles
que nous commençons, sans dialogue que mon expression
d’admiration, à aimer.
Celle du jeune médecin, consultant à Sarzeau, grand, dégingandé,
sans époque,
naturel, belle voix, très belles mains, pour nous diriger.
Celle de cet homme
aussi jeune, petit et rablé, avec qui j’avais un peu
polémiqué en réunion
électorale : est-il membre de l’équipe municipale ? à
vérifier. Voix
splendide ; le Lauda
Sion. Tatiana est là
avec sa mère, sa grand-mère
étant dans la chorale, elle est persécutée à
Notre-Dame-la-Blanche de Theix.
Pas en aube, nous l’aimons, je l’associerai à mes lettres
aux
« sept » (la profession de foi à Saint-François-Xavier la
semaine
dernière). Enfin, Livia F. et Laura, charmante, gentille.
Tatiana puis
Marguerite donnent les lectures. Notre trésor lit
impeccablement. Ma femme
chante juste et sereinement. Mon ménisque droit, si
douloureux il y a deux ans
et qui me donna l’alerte pour un certain marqueur en
biologie, ne se manifeste
plus depuis des mois, je suis plus confortable à genoux. –
Homélie répondant à
mes protestations et questions d’avant la liturgie. Présence
réelle, décisive,
don le plus extrême de Dieu. Théologie, symbolique, réalité,
contenu de notre
foi : Benoît XVI, comme si souvent. Homélie sur la faim mais
aussi sur la
désertification de notre monde, à tous égards. Peut-être –
là – le thème de la
participation du Vatican à l’exposition de 2017 dans la
capitale kazakhe, puisque
je suis indirectement consulté. Ecologie et eucharistie : on
ne peut
trouver ni établir mieux.
Je
relis pour les prier davantage, après notre partage de
mercredi dernier et
après cette messe du matin, les textes de cette solennité :
naguère la
Fête-Dieu, la procession, le baldaquin, l'ostensoir, la
chape, les pétales de roses au
sol. Circonstances : Jésus guérissait
ceux qui en avaient besoin, le jour commençait à baisser. Le constat des Apôtres : loger et trouver des
vivres, ici nous
sommes dans un endroit désert. Jésus
pourvoit à tout et distribue, caractérise les rôles : donnez-leur
vous-même à manger... les rompit, les donna à ses disciples
pour qu’ils les
distribuent à la foule. Les
cinq pains,
les deux poissons pour bien plus de cinq mille personnes
(cinq mille, ce sont
seulement les hommes, les chefs de famille. Cachet
numérologique : les
douze paniers, que remarque notre fille. Les Apôtres, les
tribus d’Israël.
Boissons, logement… pas de conclusion au texte, mais Luc
note, tout de suite
après le récit du miracle, l’interrogation du Christ, un
jour qu’il priait
à l’écart, ses disciples étant avec lui (ce
qui est rare, Jésus en général se retire et sort avant
l’aube) : qui
suis-je aux dires de foule ? [2]
L’Eucharistie, la
multiplication des pains
ont une forte charge identitaire. Paul, la révélation
infuse, car il n’a passé
que quinze jours à s’entretenir avec les disciples, la
rappelle : chaque
fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe,
vous proclamez la
mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne. Nous
sommes, à chaque messe, en pleine eschatologie. – J’ai donné
les burettes.
Intimité mentale et spirituelle avec ce prêtre, en dix ans,
aucune conversation
de fond, mais commune présence, de poignée de main qu’une
fois par mois au
partage d’évangile. La communication sans signe, rien que le
fond commun.
Fête
des mères, la tombe de Maman, les roses rouges et blanches
énormes, le
noisetier éclatant de jeunesse, silencieux et tranquille, le
lierre à nouveau
mais frais. Arrangement par Marguerite d’une des roses rouge
sombre au cœur de
la croix de bronze styrien. Cadeaux en fin de repas, le
mobilier miniature, les
petits animaux de décoration, les plantes pour un petit
jardin d’hiver, notre
fille, ma femme, heureuses. Crémant d’Alsace. Mon œil me
semble en train de se
remettre. Longue sieste, il est vrai avec gouttes.
Expérience
partagée avec ..., enchanté par la lettre de Rabah [3].
Le pouvoir exercé
sans réflexion, sans concertation et sans compassion, finit
par
s’effondrer : ni efficace, ni légitime. Nous y sommes, nous
y arrivons.
Verdun, la bataille et sa relative suspension, commémorée
aujourd’hui par FH et
Angela MERKEL, proclamation d’une année ADENAUER-de GAULLE.
Effrayante
stérilité du « couple » actuel, incapable même d’enrichir la
symbolique, FM et sa spontanéité…
Le
conflit, comment le qualifier pour l’événementiel ? est
censé ne plus
gêner les usagers du carburant à partir de demain… mais un
rebond s’organise et
une généralisation au moins dans les transports. Il se peut
que la véritable
échéance soit redoutable et achève le démantèlement de notre
industrie
nationale : le nucléaire, parade de 1973 (le rapport
MONTJOIE) au choc
pétrolier, quoique contesté et mis aux voix de plus en plus
aux élections
présidentielles par un principe malthusien et sot, le
diminuer en proportion,
alors que la véritable ambition et la raison seraient de
l’entretenir, de
l’augmenter même, mais en faisant croître encore plus nos
capacités par une
vraie politique du solaire et de l’éolien avec les
investissements industriels
qui vont avec. On ne le fait pas. Et on a peu ou pas investi
dans nos
structures existantes depuis des décisions et des dates que
je ne connais pas : tout est occulte, et surtout les incidents,
les risques, et l’on a joué avec la Chine nos avances et nos
secrets.
PROGLIO et LAUVERGEON, la corruption probablement, la
trahison… Selon le
Canard de
cette semaine, on va vers la révélation d’une faillite comme
la France n’en a
plus connue depuis le crack du Lyonnais.
A approfondir et à suivre.
Je
me remets à mon texte. Il n’avancera, prendra corps et ne
sera ce que je
souhaite sans pouvoir le décrire, qu’en confiant ce travail
à mon Créateur et à
son Esprit Saint.
[1]
- Genèse XIV 18 à
20 ; psaume CX ; évangile selon saint Luc IX 11 à 17
Merci,
cher monsieur l'Ambassadeur, pour ce beau message que m'a
adressé Rabah Temal
en apprenant ...
Sa lettre m'a profondément touché et donné une grande satisfaction parce qu'elle atteste de la grande qualité humaine qui est la sienne .Elle me confirme aussi la nécessité impérative de ne pas s'en tenir , dans les questions de cette nature qui sont finalement nombreuses dans l'exercice du service public, à la seule application mécanique de cadres de décisions "formatés" et d' essayer de s'approcher (un peu ) de la vérité des personnes Il faut l'en remercier sincèrement de ma part quand vous en aurez l'occasion.et je vous suis reconnaissant de votre intervention si décisive dans ce dossier .
Fidèlement.
Sa lettre m'a profondément touché et donné une grande satisfaction parce qu'elle atteste de la grande qualité humaine qui est la sienne .Elle me confirme aussi la nécessité impérative de ne pas s'en tenir , dans les questions de cette nature qui sont finalement nombreuses dans l'exercice du service public, à la seule application mécanique de cadres de décisions "formatés" et d' essayer de s'approcher (un peu ) de la vérité des personnes Il faut l'en remercier sincèrement de ma part quand vous en aurez l'occasion.et je vous suis reconnaissant de votre intervention si décisive dans ce dossier .
Fidèlement.
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