Le
20 décembre 1999 Jorge Medina Estévez, Cardinal Préfet de la Congrégation
du culte divin et de la discipline des sacrements, sur demande de la
Conférence Épiscopale des États Unis, plaça le nom Damien, dans le calendrier
liturgique, au 10 mai (jour correspondant à l'arrivée du
père Damien à la léproserie de Molokaï).
De
ce fait la Congrégation des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie (Picpus) et certains pays font mémoire
le 10 mai.
Le
Martyrologe Romain et
d’autres pays le commémorent le 15 avril (dies natalis).
Joseph De veuster, le
futur Père Damien, naît à Tremelo, en Belgique, le 3 janvier 1840 dans une
famille nombreuse d'agriculteurs-commerçants.
Alors
que son père le destine à prendre la tête de l'exploitation familiale,
Joseph décide de se consacrer à Dieu en entrant dans la Congrégation des
Sacrés-Cœurs (dite de Picpus d'après le nom de la rue de Picpus à Paris où
se trouvait la maison généralice). Son frère Pamphile l'y a précédé. En
février 1859, il commence son noviciat à Louvain et il prend le nom de
Damien.
En
1863, son frère Pamphile, qui devait partir pour la mission des îles
Hawaii, tombe malade. Les préparatifs du voyage ayant déjà été faits,
Damien obtient du Supérieur Général la permission de prendre la place de
son frère.
Il
débarque à Honolulu le 19 mars 1864 où il est ordonné prêtre le 21 mai
suivant. Dès son arrivée, il se jette, corps et âme, dans la rude vie de
« missionnaire itinérant »
sur l'île d’Hawaii, la plus grande de l'archipel.
Pour
freiner la propagation de la lèpre, le gouvernement décide, en 1866, de
déporter à Molokai, une île voisine, tous ceux et celles qui sont atteints
de ce mal alors incurable. Leur sort préoccupe toute la mission. L'évêque,
Mgr. Maigret, en parle à ses prêtres. Pour ne pas les exposer à un péril
mortel, il ne veut y envoyer personne au nom de l'obéissance. Quatre
missionnaires se présentent: ils iront à tour de rôle visiter et assister
les malheureux lépreux dans leur détresse.
Le
10 mai 1873, Damien est le premier à partir. A sa demande et selon le désir
des lépreux, il restera définitivement à Molokai.
Dans
cet enfer du désespoir il apporte l'espérance. Il devient le consolateur
des lépreux, le pasteur, le médecin des âmes et des corps, sans faire de
distinction de race ni de religion. Il donne une voix aux sans-voix. Peu à
peu, il construit une communauté dans laquelle la joie d'être ensemble et
l'ouverture à l'amour de Dieu donnent de nouvelles raisons de vivre.
Atteint
lui-même par la maladie en 1885, il peut s'identifier complètement à
eux : « Nous
autres, lépreux... »
Le
Père Damien est, avant tout, un témoin de l'amour de Dieu pour les hommes.
Il puise sa force dans l'Eucharistie, présence de Dieu au milieu des
hommes, et dans l'adoration sans laquelle il n'aurait jamais pu
tenir : « C'est
au pied de l'autel que nous trouvons la force nécessaire dans notre
isolement... » C'est là qu'il reçoit pour lui-même d'abord
l'appui et l'encouragement, la consolation et l'espoir qu'il s'empresse de
partager aux lépreux. Il peut alors se dire « le missionnaire le plus
heureux du monde ».
Il
meurt le 15 avril 1889. Sa dépouille mortelle est ramenée, en 1936, en
Belgique et inhumée dans la crypte de l'église des pères des Sacrés-Cœurs à
Louvain.
Sa renommée se répand dans le
monde entier. Le premier procès en vue de sa béatification s'ouvre en 1938
à Malines (Belgique).
Le bienheureux Paul VI signe, le 7 juillet 1977, le Décret
sur « l'héroïcité de ses
vertus ».
Joseph Damien De Vester a été béatifié, à Bruxelles, le 3 juin
1995 par saint
Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) et canonisé, à Rome, le 11 octobre 2009,
par le pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013).
Pour un approfondissement biographique :
Source principale : ssccpicpus.com/(« Rév. x gpm »).
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