Aujourd’hui, l’Église célèbre la fête de la Croix du
Christ. Nous comprenons pleinement le mystère de Jésus-Christ. Ce mystère
d’anéantissement, de proximité envers nous. Lui qui « ayant la condition
de Dieu – dit saint Paul – ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à
Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant
semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant
obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix » (Ph. 2, 5-8). Ceci est
le mystère du Christ. Tel est ce mystère qui est fait pour que tous les hommes
soient sauvés. Jésus-Christ est le premier martyr, celui qui a perdu sa vie
pour nous. Et de cette histoire du Christ commence l’histoire des martyrs
chrétiens. Des premiers siècles jusqu’à aujourd’hui.
Les premiers chrétiens ont confessé le Christ, en
offrant leur vie. Aux premiers chrétiens, on proposait l’apostasie,
c’est-à-dire : « Dites-nous que notre dieu est le vrai, et non pas le
vôtre. Faites un sacrifice à notre dieu ou à nos dieux ». Et quand ils
refusaient l’apostasie, ils étaient mis à mort. Cette histoire se répète
jusqu’à aujourd’hui. Aujourd’hui, dans l’Église, il y a plus de martyrs
chrétiens que dans les premiers temps. Aujourd’hui, il y a des chrétiens
assassinés, torturés, emprisonnés, égorgés parce qu’ils ne renient pas
Jésus-Christ.
Dans cette histoire, nous arrivons à notre père Jacques : lui qui fait partie de cette chaîne de martyrs. Les chrétiens qui aujourd’hui souffrent – en prison, torturés ou tués – parce qu’ils ne renient pas Jésus-Christ, éprouvent la cruauté de cette persécution. Et cette cruauté que requiert l’apostasie – disons le mot – est satanique. Comme il serait beau si toutes les confessions religieuses disaient : « Tuer au nom de Dieu est satanique ».
Le père Jacques Hamel a été égorgé sur la croix. Au
moment même où il célébrait le sacrifice du Christ sur la croix. Homme bon,
doux, de fraternité, qui cherchait toujours à faire la paix, il a été assassiné
comme s’il était un criminel. Ceci est le fil satanique de la persécution.
Mais il y a quelque chose dans le martyre de cet homme qui l’a accepté comme le martyre du Christ à l’autel, une chose qui me fait beaucoup réfléchir : au cœur de ce moment terrible, de cette tragédie, il n’a pas perdu la lucidité pour dire le nom de cet assassin, il a dit clairement : « Va t’en Satan ! ». Il a donné la vie pour nous. Il a donné sa vie pour ne pas renier Jésus. Il a donné sa vie dans le sacrifice même de Jésus sur l’autel. Et de là, il a accusé l’auteur de la persécution : « Va-t’en, Satan ! »
Dans cet exemple de courage, mais aussi dans le martyr
de la vie, le fait de se donner aux autres tout au long de la vie, qu’il nous
aide à avancer sans peur. Nous devons le prier. Que lui, depuis le ciel – c’est
un martyr, et les martyrs sont des bienheureux – nous devons le prier.
Qu’il nous donne la douceur, la fraternité, la paix. Aussi le courage de dire la vérité : tuer au nom de Dieu est satanique.
(*) Traduction de Radio Vatican. Titre de La DC.
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