Dimanche 25 Septembre 2016
prière habituelle de saint Nicolas de Flüe, patron de
la Suisse, médiateur au XVème siècle entre la future confédération et
le Saint Empire, puis pour l'admission de Fribourg et Soleure dont ne
voulaient pas les cantons ruraux
cité en homélie par notre Recteur, Michel Le Pivain :
le temps pour chercher Dieu, est la vie
le temps pour trouver Dieu, est la mort
le temps pour posséder Dieu, est l'éternité
12
heures 16 + Après notre messe paroissiale. J’y suis seul, Marguerite trop
fatiguée et énervée de sa semaine. Elle me manque à en être accablé. Peut-être ensemble ce soir la messe à Vannes.
L’évangile du riche et de Lazare, partagé mercredi dernier à six, dont notre
recteur. Ce texte m’avait passionné tant il se prête à une analyse littéraire
serrée qui livre beaucoup de « choses » au spirituel [1]. Les contrastes et
antithèses, un riche anonyme et un pauvre nommé Lazare comme le ressuscité, une
quasi-assomption pour le second à sa mort : les anges l’emportèrent auprès d’Abraham, et la sécheresse pour la fin du
premier : le riche mourut aussi, et on l’enterra. Bonheur/malheur, mais consolation/souffrance, au séjour des morts. Evidemment l’évocation de la résurrection,
celle du Christ, mais qui n’entame pas les refus de croire : s’ils
n’écoutent pas Moïse ni les prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter
d’entre les morts, ils ne seront pas convaincus. Abraham a la connaissance de ce qui le suivit : Moïse et les
prophètes, lui, le tout premier… indication aussi que l’Ecriture, à elle seule,
nous instruit de tout et nous révèle tout. Fins dernières, éviter
l’enfer ? je ne sais pas, c’est le dialogue. Le riche se décentre de
lui-même : j’ai cinq frères, et
il est de plus en plus poli envers Lazare. L’enseignement me paraît très
profond et vital, je ne le recevais pas ainsi pendant notre partage de
mercredi, et aucun de nous n’en a fait la remarque : cet abîme n’est pas
seulement « aux enfers » entre les damnés et les justes, il est dans
nos vies, selon l’amour ou pas. D’ailleurs, le texte se prêt à tout quant à ce
« lieu » et à la pérennité de ce jour des morts. C’est de l’abîme qu’il est question et
pourtant on se voit et l’on se parle d’un bord à l’autre. Un grand abîme a
été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne
le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous. C’est Jésus qui donne ce texte, cette
affirmation, il la donne aux
Pharisiens : les Pharisiens qui aimaient l’argent, entendaient tout
cela et se moquaient de lui (c’est
l’introduction à notre parabole et suit celle de l’intendant infidèle mais
astucieux, que d’ailleurs louera son maître : l’argent, utile outil mais
pas une fin par lui-même). Il leur dit donc : « Vous êtes, vous,
ceux qui se donnent pour justes aux yeux des hommes, mais Dieu connaît vos
cœurs. Car ce qui est élevé pour les hommes est objet de dégoût aux yeux de
Dieu ». [2] C’est Jésus qui change la donne, qui
convertit une des élites les plus prometteuses des Pharisiens : Paul. Son
épître à Timothée, retrouver les passages de toute son œuvre où il proclame
nettement la divinité du Christ, car bien de ses affirmations me semblent
prêter à confusion : parvenu à la perfection par l’obéissance, ou
aujourd’hui : la manifestation de notre Seigneur Jésus Christ. Celui
qui le fera paraître aux temps, c’est Dieu… suit,
en revanche, un désignation de Dieu à partager avec nos frères croyants :
les musulmans. Dieu, Souverain unique et bienheureux, Roi des rois et
Seigneur des seigneurs ; lui seul possède l’immortalité, habite une
lumière inaccessible ; aucun homme ne l’a jamais vu, et nul ne peut le
voir. Oui, mais en Jésus-Christ nous Le
voyons. (Philippe lui dit :
« Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. » –
« Voilà si longtemps que je suis avec vous, lui dit Jésus, et tu ne me
connais pas, Philippe ? Qui m’a vu a vu le Père [3]…. Et auparavant :
si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous
le connaissez et vous l’avez vu. Je note
aussi pour la première fois que Jean ne cite aucun de ses dialogues avec Jésus,
sinon celui des fils de Zébédée proposant au Maître de détruire un village de
réfractaires), nous Le possédons, au point de Le crucifier. Le pouvoir d’être
enfants de Dieu, le pouvoir de crucifier son Fils unique. Nous, les vautrés
selon le prophète Amos, portrait du riche
de l’évangile, qui faisait chaque jour des festins somptueux… Couchés sur
des its d’ivoiren vautrés sur leurs divans, ils mangent les agneaux du
troupeau, les veaux les plus tendres de l’étable.. ils boivent le vin à même
les amphores, ils se frottent avec des parfums de luxe, mais ils ne se
tourmentent guère du désastre d’Israël. –
Après la messe, le cimetière, notre tombe, éclatante de soleil, de fleurs, de
lumière sur celles-ci, les rosiers en feuilles rouges : neufs.
Politique…
OBAMA quittant la salle tout de suite après son discours aux Nations Unies
alors que FH va parler à son tour. NS et les « décodeurs » du Monde.fr :
le nombre d’erreurs, d’approximations, de contre-vérités ne se comptent plus.
Cet homme ne travaille pas, il est entouré de flatteurs et les soi-disant
poids-lourds l’entourant et qui seraient HORTEFEUX et WOERTH… pas davantage. AJ
en tête des sondages pour la primaire : c’est évidemment le dégoût des
militants « normaux » pour NS. Reste que rien n’est traité ni mis en
perspective, dans aucun des camps, dans aucun des camps et fractions de chaque
camp. Il est vrai aussi qu’aucune grande voix ne s’élève ni en Europe ni dans le
monde pour dire un état des lieux et indiquer la suite. Sauf, à ma
connaissance, le pape François. Son insistance, si opportune, pour la confiance
inter-religieuse.
Les saints
de ce jour. Le patron de la Suisse, Nicolas de Flüe, exceptionnel à tous
égards. Le patriotisme européen qui est notre seule ligne d’indépendance à nous
tous et peut seul nourrir, motiver, cimenter notre solidarité nécessite une
connaissance mutuelle entre les peuples, les personnes et pas seulement l’approche
touristique ou linguistique : la pénétration des histoires nationales pour
elles-même et pour y discerner ce qui correspond et fait lien avec celle d’autrui,
voisin plus ou moins lointain géographiquement, mais certainement voisin de
barque dans cette combinaison mortifère actuellement de désert, d’âpreté et de
tempête. Et Firmin, évêque d’Amiens, l’un des évangélisateurs de la Gaule, un
de ces Espagnols de haut rang romain. Les racines de l’Europe sont évidemment
chrétiennes, mais elles sont si évidentes à tous égards qu’elles sont à vivre
et non pas à inscrire dans quelque texte que ce soit. L’inscription la plus
efficace, contagieuse et identitaire c’est de vivre ces racines, donc accueil
des étrangers (le psaume d’aujourd’hui : le Seigneur protège l’étranger) et solidarité avec les plus démunis ou exposés d’entre nous.
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