. . . hôtel Sovereign, avenue Gabriel Péri à
Saint-Denis, 06 heures 52 + Eveil
vers deux heures, le
bruit et les bavardages « à l’africaine »… puis vers quatre
heures
et lever : p… vers six heures et quart. Message à mon aimée,
disant
exactement ma situation sauf que je me sens paumé et
totalement dans le vide
ici… et maintenant appel de notre trésor, ensommeillée et de
tonalité triste. – Où vais-je ? en
santé et pour tout le reste. Cela ne m’inquiète pas. Je suis
dans les mains de Dieu, et je suis aimé
de ma femme, de notre fille et de beaucoup. – Prier est ma
structure, ma coque.
La navigation n’est plus de mon ressort. Je suis à Celui qui
me meut. – Je
relis l’homélie du pape François : la mémoire et le martyre,
la conclusion
que nous donne le Père Jacques Hamel, il n’a choisi que la
fidélité. C’est
aussi mon choix. Dieu veuille que je le tienne et
l’approfondisse et que ce
choix soit contagieux pour qui j’aime. La chair, souffrance
et gloire.
Souffrance de la torture, de la crucifixion, de
l’assassinat, de la mort avec
la pauvreté du vieillissement, vieillissement de notre
chair, mais pas de notre
âme, mais pas de la lumière de plus en plus vraie que notre
chair, même
déclive, irradie parfois, souvent, toujours : nous regarder
et regarder
les autres comme Dieu nous voit et nous veut. Gloire de la
découverte
amoureuse, de la jeunesse consciente ou inconsciente, la
chair qui commence,
éclate et transmet… la beauté et la vie. Que ne l’ai-je
célébré pour sa beauté,
mais pas assez, voire pas du tout, hélas ! pour la vie. Et
quand même par
pitié et par amour, la vie, notre fille, notre amour.
Le
Christ, pendant les jours de sa vie dans la chair offrit, avec
un grand cri et
dans les larmes, des prières et des supplications à Dieu qui
pouvait le sauver
de la mort [1],
le Christ notre chemin, notre lumière, la tête de l’immense
cortège que
l’humanité forme, avec tout le vivant et tout le créé, en
allant vers la vie
éternelle depuis les débuts qui furent la mort, la
tentation, la défiance. Eve
et sa défiance de Dieu. La prophétie de Syméon, lors de la
présentation de
Jésus au Temple. La Vierge attestée au pied de la Croix, et
nous – représentés
par le disciple que Jésus aimait – au pied de cette même
croix, la vie, la
chair, la mort, l’amour… notre être, sa pauvreté et l’amour
que nous donnons,
ressentons, que nous avons et donnons et qui est beaucoup
plus que ce nous
croyons, nos sens et notre conscience ne sont qu’une infime
partie de la vie et
de l’être que Dieu nous prodigue. Oui. – Je vais continuer
cette prière et
cette méditation selon les textes et selon cette journée. –
Notules du cher
Olivier B. [2]
. . . de retour chez nous et à ma table de
travail, 22 heures 18 + Tandis
que la télévision
donne un « remake » de King-Kong, assez horrible pas encore
par une
nouvelle confection du monstre, mais par un environnement de
« sauvages »
lui apportant du sacrifice… et le « remake » d’un NS
interrogé par un
PUJADA que caraactérise davantage sa permanence à l’écran et
dans le rôle, que
le talent. Toujours le texte d’un justiciable exemplaire
poursuivi avec
acharnement parce qu’il est ou peut être candidat à
l’Elysée, parce que, lui,
il prend ses responsabilités quoiqu’une responsabilité sans
sanction, car
naturellement NS la refuse puisque ce sont les juges,
« ils » qui
commettent… et lui, rien, pas du tout. A l’étal de la presse
gare Montparnasse,
en partant tout à l’heure, LE MAIRE pour l’Express :
« je
veux une France fière »… le mois dernier, c’était : « je
veux
tout réinventer ». Je… je… Valeurs actuelles donne,
d’Alain JUPPE
(AJ) « l’interview qui fâche ». Aux lecteurs de cet
hebdomadaire qui
à son origine (Raymond BOURGINE que j’ai bien connu en
compétiteur plutôt loyal
de MCM) était seulement de la tendance du Figaro,
c’est-à-dire une
dubitation sur le gaullisme et la puissance publique,
va-t-il expliquer que l’extrême-droite
d’aujourd’hui s’est faite doubler par un parti dit de
gouvernement, les
Républicains, et qu’elle a des mythes déjà centenaires sans
le talent de ses
devancières en France ? Plus substantiels, deux livres :
l’essai de
STIEGLITZ sur l’euro. mais je ne peux oublier que dans les
premiers jours il ne
crut pas à la crise des subprimes et à sa contagion. Et des
conversations avec
Benoît XVI depuis sa renonciation, mais le titre – ce qui
certainement n’était
pas voulu – rappelle trop ce qui est produit par FH.
Oui,
journée marquante.
Parce qu’à Saint-Denis, quelques heures et des personnes
rencontrées par hasard
m’ont convaincu que le génie français de toujours est bien à
l’œuvre, que notre
pays sans doute se compose à nouveau et de façon nouvelle
mais que l’aboutissement
sera bien nous. J’ai abordé, comme j’en ai de plus en plus
le goût, toute
personne m’attirant d’une manière ou d’une autre. A la nuit,
hier soir, la
ville était indéchiffrable, presque déserte, pas hostile,
mais étrangère. Ce
matin, au tramway, effectivement aucun, puis seulement une
ou deux personnes « de
souche » française pour l’extérieur, mais me renseignant, ou
bien disant à
une femme sans âge, arabe ou berbère, de vêtements orangés,
foulard qui lisait
un petit livre de prière en caractères arabes, combien son
texte et sa dévotion
sont beaux, ou cette jeune Noire avec son bébé sur elle,
Matteo, et ainsi de
suite, y compris au centre de radiologie où je passe un
examen habituel, une
ravissante manipulatrice – c’est une fonction – prénom
italien : Laura,
son père est de Padoue, jeune mariée, avec un garçon lui
aussi d’ascendance
italienne. L’autre manipulateur, Bruno, semble arabe. Une
bonne moitié de la
fréquentation sinon plus est immigrée, mais la francophonie
est totale (du
bilinguisme en fait, garder ses origines et se franciser,
dans le mouvement
unitaire de l’existence, de la résidence, du cotoiement et
aussi du métissage).
Bien entendu, il me faudrait résider ici, il y a des rues,
des immeubles, sans
doute pas haussmaniens, mais jolis, qui nous changent du
Paris intramuros, il y
a même certainement un héritage et des façades intéressants.
Et surtout, la
rentrée des écoles élémentaires, pas de Français « de
souche », à une
exception près, Noirs et Arabes se cotoient, mais tout est
exactement comme une
rentrée de classe dans notre village breton. Les rues et
trotoirs sont propres.
Ecole élémentaire Jules VALLES, à l’angle : « l’instruction
est la
grandeur d’une nation » MDCCCLXXV. La France politique
encore divisée sur
le régime à adopter, mais la refondation est là, pas de
héros ni de grand chef
dont l’image ferait la totalité de l’écran, de la mémoire,
mais une pléiade d’homme
de gouvernement, d’hommes d’Etat et le discernement des
questions, même s’il y
aura l’antisémitisme puis la querelle religieuse, des
divisions certes, mais le
pays se fait… Nous continuons donc. Rue Elsa TRIOLET,
gymnase Maurice BAQUET et
le théâtre Gérard PHILIPE. Ici, comme dans toute l’ancienne
« ceinture
rouge », il y a eu le parti communiste qui, d’ailleurs, a
juste décliné
quand ont surgi les enjeux ethniques, l’apparition des
quartiers. Il y aurait à
étudier l’histoire de chaque quartier, celle des politiques
municipales, mais
ces heures-ci m’ont montré que l’on peut se passer de
diagnostic et que la
population, les Français de toutes origines s’arrangent pour
les remèdes, ne
cherchent d’ailleurs pas s’il y en a, et vivent.
Ces
observations et les
formulations qu’elles ont fait naître en moi : le second
chapitre de ma
lettre ouverte à FH, la
France contagieuse
ce que je vais développer plus encore en exemplarité à
retrouver de notre pays,
qu’en succès ou pas de l’intégration de tout le monde, m’ont
vraiment transporté,
rassuré, assuré. On peut encore faire, mais le verbe
politique, les candidatures
et les entretiens de presse sont décalés, abstraits. Pas un
candidat n’évoque Alstom,
puisque depuis vingt ans on a fait de la macro-économie et
du budget, mais pas
du tout de l’industrie et de l’agriculure. Et que
Saint-Denis puisse être une
réussite de cette France nouvelle, alors même que nos
origines s’y trouvent
aussi, s’y sont faites d’abord, depuis Dagobert. J’ai passé
du temps à la
basilique royale. La façade hier soir, magnifique par son
dénuement, et l’intérieur
si homogène au premier âge du gothique. Nos efforts de
restauration des
vitraux, après – au siècle dernier – ceux de VIOLLET-LEDUC
pour l’architecture
restituée. Je venais pour les portraits et l’évocation de
nos rois. J’ai appris
que les fosses communes, heureusement au flanc de la
basilique, ont été
transportées et groupées dans ce qui était primitivement le
tombeau de TURENNE.
Quatre dalles de marbres noir, posées sous Louis XVIII,
donne la liste, toute
notre histoire est là. Autour du chœur, les gisants mais
plus de tombes ni de
cercueil. Le réalisme des visages : Louis XII ou Henri II et
Catherine de
MEDICIS, peut-être aussi mon homonyme, Bertrand DU GUESCLIN,
petit bonhomme à tête
ronde, ultra-breton. L’an dernier, sans marquer ni
semble-t-il se recueillir,
passage de FH en compagnie des autorités de la ville :
restituer la flèche
de la basilique ? faire des chantiers un centre
d’instruction vivant sur
les techniques du Moyen-Age ? et de Saint-Denis un certain
exemple pour le
pays ? La basilique Saint-Denis, le périmètre pour le droit
d’asile, les
églises « paroissiales » adjacentes, l’une dédiée à saint
Symphorien, comme la nôtre, chez nous. Saint-Denis et mon
cher Denis M.
En salles
d’attente de « mon »
centre de diagnostic, des foulards, les voiles plus rares,
mais des croix au
cou des autochtones, j’en ai fait parfois la remarque, ou
j‘ai salué des
malades ou des examinés, manifestement très fatigués ou
inquiets. Hier, notre
wagon vers Paris était muet, sans communication possible,
sauf ma voisine que
je n’ai « attaquée » qu’au terminus, célibataire, tabagique,
mais sac
portant le chat, une beauté qui fut du diable et qui est
maintenant de
silhouette, trop décharnée et bronzée, elle m’a dit en peu
de mots sa
souffrance d’un racisme énième version : le racisme contre
la femme encore
jeune, encore belle, mais qui vieillit et dont le célibat
commence d’être
regardé… Dans la basilique, la chapelle des Bourbons,
l’ampoule de cristal
conservant le cœur de Louis XVII, si ce fut lui. Le buste du
Régent confirme la
thèse du
documentaire de Stéphane BERN,
la semaine passé : un très grand et digne successeur du
roi-soleil,
remettant le royaume à niveau pour l’intendance. J’ai ainsi
vécu aujourd’hui –
je crois bien – la France entière, avec en conclusion en TER
depuis Rennes, le
cours charmant, idyllique de la Vilaine, puis ici la
déploration des hortensias
brûlés de sécheresse cet été, par ceux de nos voisins, les
seuls, qui étaient
là avant nous puisque lui est né sans doute dans notre
« village » de
Reniac (ailleurs on dit : hameau).
Accueil à
nouveau des
textes, portance des psaumes… pour l’honneur de ton
nom, tu me guides
et me conduis… oui, c’est toi mon abri. En tes mains, je
remets mon esprit
(solo de François BOYER-CHAMARD
pendant
notre terminale de Franklin) ; tu me rachètes ,
Seigneur, Dieu de
vérité. Moi, je suis sûr de toi, Seigneur, je dis : « Tu es
mon Dieu ! ».
Mes jours sont dans ta main… Tu combles, à la face du monde,
ceux qui ont en
toi leur refuge. … Près de la croix de Jésus se tenaient sa
mère et la sœur de
sa mère, femme de Cléophas et Marie Madeleine. Toujours la
question :
cette pécheresse aimante et mystique, véritable émule
féminin de Jean dans l’intimité
du Seigneur et dans le vécu du témoignage, est-elle Marie,
sœur de Marthe ?
ou une autre rencontre du Christ ? l’Eglise hésite encore :
la même
personne selon Grégoire le Grand, non pas selon Vatican
II…dixit wikipédia…
mais ce soir, c’est Cléophas : l’un des deux disciples
rejoint par Jésus,
le soir de Sa résurrection, sur la route d’Emmaüs, serait
donc le beau-frère de
la Vierge Marie ? Ou bien deux Cléophas ? Notre encylopédie
virtuelle
évoque trois mariages d’Anne, épouse de Joachim, mère de la
Vierge Marie, et
dont sont issues d’autres Maries. Sans doute, peut-être. Ce
qui nous est
destiné est autre : la catéchèse sur la route de Jérusalem à
Emmaüs, l’amour
pur, intense qui n’interdit pas le geste ni le toucher (il
l’est après la
Résurrection pour Marie Madeleine, mais au contraire il est
proposé à Thomas).
Curiosité ou information ? L’adoption
de nous tous par le Christ, en une unique fraternité.
L’Eglise adoptant
pour mère, celle de Dieu fait homme. – wikipédia sur
les frères BOYER-CHAMARD,
une homonymie. Notre époque et l’information…
l’écriture de Jean. Pas de nom pour la
recommandation, la volonté ultime
de Jésus mourant. Banalement, occupe-toi de ma mère. Mais
spirituellement !
« Femme, voici ton fils » – « Voici ta mère ». Et à partir
de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
C’est-à-dire que courant vers
le tombeau, Jean arrive de deux nuits déjà avec la mère du
Sauveur, leur repas,
leur deuil, dialogues inimaginables. Prière… Difficulté du
texte aux Hébreux.
Jésus sauvé de la mort en raison de son grand respect…
il apprit par ses
souffrances l’obéissance… conduit à sa perfection… N’est-il
pas, même et
surtout en tant qu’homme, parfait ? Ressuscite-t-il de
Lui-même ? ou
par son Père ? Je me pose ces questions sans en être
tourmenté et gêné. Je
crois la manière de Thomas d’Aquin : la bonne. Quand on ne
comprend pas,
ou que l’on ne sait que dire, s’arrêter, prier. La cause du salut éternel.
Et ce soir, ce
message inattendu et aussitôt de proximité, une infirmière
de l'immigration, ne le paraissant nullement : croix
chrétienne et ferveur manifestée, qui m'a entouré en hôpital
de jour au début de l'été. Il y a à creuser pour ce qu'il se
passe en France. Nous restons bénis.
[1]
- lettre aux Hébreux V 7 à 9 ; psaume XXXI ; évangile
selon
saint Jean XIX 25 à 27
[2]
- Le
15/09/2016 à 06:58, Olivier BRISSON a écrit :
Le Dalaï
Lama , en visite en
France, boycottera Hollande… pour le protéger de la
réaction des chinois…
Le
12/09/2016
Pour la
première fois, 2
députés d’opposition (sur 110) ont été élus en
Biélorussie.
Choisis par
le dictateur au
pouvoir ?
Le
13/09/2016
L’accès
Wifi bientôt
performant dans les avions.
On est
sauvés. Là aussi, on
n’aura plus besoin de parler à ses voisins…
Le
14/09/2016
Les Etats
Unis vont octroyer
38 Milliards de $ d’aide militaire à Israël sur 10 ans.
Et combien
aux Palestiniens ?
Le
15/09/2016
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