Samedi 17 Septembre 2016
Prier… texte de Paul, le corps physique et le corps
spirituel, la résurrection soit et essentiellement, mais ne
« produisant » qu’un corps spirituel. Alors que notre dogme est la
résurrection de la chair, ou faut-il entendre que ce corps spirituel est la
chair quand même ? A approfondir. Ce qui est semé corps physique ressuscite corps
spirituel [1]
Le commentaire de mon Prions en Eglise (une fréquente Roselyne DUPONT-ROC,
patronyme parlant) : « la chair et le sang ne ressusciteront
pas » selon saint Paul, sans qu’elle donne une référence, « cette capacité de relation personnelle, de
don de soi et d’amour, qui assure la continuité. Elle est ce qui en chacun ressuscitera
corps spirituel, transfiguré par l’Esprit. Ce me paraît une piste en
impasse : une capacité ressuscitée, la personne en tant que capacité… non,
la totalité de nous-même, y compris sinon surtout ce que Dieu avait projeté pour
nous, en nous et qu’envie éternelle, Il fait définitivement aboutir, projet
dont nous avons chacun le pressentiment, « croyant » ou agnostique,
ou… Lien entre les textes de ce
jour : la semence, la mort, la fécondité et un épanouissement. Le corps,
la vie, l’existence, nous que nous semons. Les contextes rappelés par le
Christ. Ce qui est semé périssable
ressuscite impérissable ; ce qui est semé sans honneur ressuscite dans la
gloire ; ce qui est semé faible ressuscite dans la puissance… la parabole du semeur, si connue,
familière. Je la relis. Sans doute, cache-t-elle (semence !) ce que je
n’ai pas encore vu ou compris … le jour où j’ai peur, je prends appui sur
toi. Sur Dieu, je prends appui… je le sais, Dieu est pour moi. Sur Dieu dont
j’exalte la parole, sur Dieu, je prends appui : plus rien ne me fait
peur !... car tu m’as délivré de la mort et tu préserves mes pieds de la
chute. J’ôte de ma transcription du
psaume toutes évocations des ennemis, de leur recul, de leur destruction, de
leur impuissance… je crois que nous vivons davantage la prise sur nous de
systèmes nous emprisonnant et qui sont le fait de l’humanité, de l’espèce
humaine, tristement exceptionnellement dans le règne du vivant, et c’est bien
de cela que vient, irrépressible, décisif, notre besoin de salut et de
rédemption : une tout autre vie, une société, des relations, un
environnement restaurés, parfaits, nous correspondant quand nous sommes en
version divine, du projet divin, d’aboutissement de la Création. Nos
comportements dans cette attente… ceux-là ont entendu… ils n’ont pas de
racines… sont étouffés, chemin faisant, par les soucis, la richesse et les
plaisir de la vie… la bonne terre, ce sont les gens qui ont entendu la Parole
dans un cœur bon et généreux, qui la retiennent et portent du fruit par leur
persévérance. L’angoisse
janséniste : dans quelle catégorie sommes-nous ? L’avancée de
l’Eglise, de l’humanité dans l’explicitation de l’ensemble de notre foi,
toujours contemporaine, toujours à actualiser (Dieu parle notre langue, partage
notre vie, est autant historique qu’immanent). Ces concepts pauliniens du
« corps spirituel » et ce que nous lisons, ce que je lis aujourd’hui,
comme des limites et des diminutions… ces affirmations, beaucoup d’appelés, peu
d’élus… ces malchances ? ceux-là ont entendu, puis le diable survient
et il enlève de leur cœur la Parole, pour les empêcher de croire et d’être
sauvés… ils croient pour un moment et, au moment, de l’épreuve, ils
abandonnent… cette typologie n’est pas
celle des damnés, elle est celle de nous tous priant et espérant, le Dieu de
miséricorde et de compassion. Le cœur… Jésus navré de la dureté de leur corps…
les fouets seulement pour chasser les marchands du Tempe. Aujourd’hui, ce
matin, dénué de tout, espérant tout, je prie pour le monde entier et mes aimées
les plus proches, et celles et ceux qui me manifestent confiance et affection,
et le monde, et elles et eux prient pour moi, pour nous. Au-delà des mots, du
silence et de la conscience ou pas dans laquelle nous sommes ou ne sommes pas
de prier, de respirer, de continuer de vivre et d’aller à la vie
éternelle. Le chemin des saints, pas leur leur chemin, mais la grâce de Dieu en
eux. Et ces secours ineffables qui me sont chaque jour donnés : avant-hier
matin, la basilique et les gisants royaux… hier, l’étang et les chênes à son
bord, une cathédrale en gestation tant les troncs étaient merveilleusement,
délicatement, finement et vraiment ornés, sculptés, le parasitisme faisant
assaut aux chênes devenait ornement… J’avais besoin de cette parabole de
l’Histoire et du végétal, elle m’était donnée sans que j’en ai esquissé la
demande. Simplement, avant même que j’en souffre, mon besoin de consolation
avait été perçu… nos anges « gardiens »… ma chère femme et notre
fille, dialoguaient, se sont étreintes, sans me suivre, elles étaient encore
davantage là, avec moi tandis que les lieux, le silence pas même à remarquer,
m’avaient secouru et me donnait tout, la beauté n’est pas en soi, elle est un
chemin et un service, Dieu et l’homme ont qualité pour la prodiguer… Si j’avais
à donner une homélie ou une instruction à l’adolescence quand elle va fleurir
et qu’elle sera beauté, c’est ce que je développerai : la responsabilité
de gratifier. Dans ma propre adolescence, j’ai expérimenté que c’est rare. La
statuaire des Vème et IVème siècles helléniques, à Olympie, à Delphes, une
parabole inachevée, la beauté et ses points de suspension… et le décisif
environnement, les oliviers, le ciel.
Politique… je
ne crois pas que le disparate de cette période d’intense campagne électorale
chez nous (et souvent si haineuse à droite) dure tel quel… il va en sortir
quelque chose. Nos simplismes sont criblés, les éphémérides, Alstom puis
d’autres, des adolescents et le « djihadisme », d’autres événements,
et puis la raison de certains… je suis sûr d’une clarification. Le président
régnant va-t-il y contribuer ? d’un côté les dénégations et approximations
de NS, de l’autre un président qui ne ferait plus de politique, mais
philosopherait et nous introduirait d’interlocuteurs en journalistes et
confidents dans on ne sait quoi : pensée, intimité, convictions,
expérience… Les lourdes trouvailles d’autres, l’ « heureuse
identité » selon le Premier ministre de Novembre-Décembre 1995, non sans
mérite ni bonne volonté aujourd’hui… Je ne crois pas que dure non plus
l’impasse européenne, mais il est certain qu’un ensemble de trois quatre cent
millions d’habitants, modèle de diversité et quoique nous en croyons, modèle de
tolérance mutuelle… puisse se gérer par une commission administrative et se
gouverner par un collège de vingt-huit ou vingt-sept personnes, accaparées par
leurs coulisses et non pas l’ordre du jour de leur réunion. Il se passera
quelque chose. Les résurrections sont la foi pas seulement chrétienne, mais
tout humaine. Du fruit par leur
persévérance. Hildegarde de Bingen, dont
nous faisons mémoire aujourd'hui : le monde ne reste jamais dans un seul
état. De plus en plus, la nature, les
végétaux, les animaux d'une part, les saints et nos grandes figures humaines en
tous genres, rois, politiques, ascendants les plus humbles, deviennent mes
compagnons et je me fonds dans leur cortège. Oui, je vivrai... oui
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