Tout est miracle dans l'histoire de la Sainte Vierge ; sa
naissance ne fait point exception, et, bien que pauvre aux yeux du
monde, elle apparaît aux yeux de la foi entourée des plus éclatantes
merveilles.
Aussi est-ce avec raison que l'église s'écrie en ce
jour : « Votre naissance, ô Marie, Mère de
Dieu, a rempli tout le monde de consolation et d'allégresse, parce
que le soleil de justice, Jésus-Christ, notre Dieu, est né de
vous, Lui qui nous a tirés de la malédiction où nous étions plongés et
nous a comblés de bénédictions ; Lui, qui, ayant ruiné
l'empire de la mort, nous a introduits dans la vie éternelle. »
Cette fête, en effet, doit être une réjouissance universelle ; ce
n'est pas un heureux présage pour une ville ou pour un peuple, mais pour
l'humanité tout entière.
Joachim et Anne, ses parents, étaient de la race de
David, de laquelle devait naître le sauveur promis au
monde ; mais ils étaient avancés en âge et n'avaient point
d'enfants ; donc nulle espérance humaine pour eux de donner
naissance au rédempteur attendu. Dieu, qui aime à confondre les calculs
des hommes et les prévisions naturelles, jugea autrement et renouvela
pour Joachim et Anne la merveille dont l'Ancien Testament nous rapporte plusieurs
exemples. Les deux vieillards reçurent l'annonce des desseins de
Dieu, et au temps marqué Marie paraissait au monde. Toute
pure, toute immaculée avait été sa conception, toute pure et toute
privilégiée fut sa naissance.
Quelle joie ce jour-là dans la maison de Joachim ! Figurons-nous
combien devait être ravissante cette enfant de bénédiction, sanctifiée
dès le premier instant de sa vie, et dont les facultés n'avaient pas
connu un seul instant le sommeil ni l'imperfection ! Les saints ne
tarissent pas d'éloges sur la naissance de Marie : « Avant la naissance de Marie, disent-ils, le monde était enseveli dans
les ténèbres du péché ; avec elle paraît l'aurore qui annonce le
soleil de justice. Parfaite dès sa naissance, Marie ne fit que croître chaque jour
en vertus... »
Astre
toujours progressant en lumière, si beau dès son apparition, qu'il
devait être éblouissant au terme de sa course ! Quel bonheur pour
les élus de contempler au ciel les merveilles opérées par Dieu en
Marie ! Unissons-nous à l'Église qui l'honore aujourd'hui sous cent
titres différents dans une multitude de sanctuaires vénérés.
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UCCELLO PAOLO
Nativité de Marie
le lieu de naissance de la Vierge Marie à Jérusalem.
La Nativité de Marie, ou Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie
est une des treize fêtes mariales du calendrier liturgique. Rappelant la naissance
de la Vierge Marie, mère de Jésus-Christ, elle est célébrée le 8
septembre aussi bien dans les Églises orientales (dans le calendrier
julien pour la Russie) qu’occidentales.Sommaire
- 1 Les récits des évangiles apocryphes
- 2 Lieux de culte liés à la Nativité
- 3 Fête
- 4 Citation
- 5 Notes et références
Les récits des évangiles apocryphes
Le Nouveau Testament ne dit rien du lieu ni de la date de naissance de Marie mère de Jésus. Il ne dit rien non plus des parents de Marie, ni des circonstances de sa naissance.D’après un évangile apocryphe, le Protévangile de Jacques, composé à au IIe siècle, les parents de Marie s’appellent Joachim et Anne. Anne était stérile. "Affligé, Joachim ne voulut pas reparaître devant sa femme" ; il se retire au désert où il jeûne 40 jours. Un ange vole vers Anne et lui annonce qu'elle aura un enfant ; ensuite il fait de même avec Joachim. Ainsi, la naissance de Marie est présentée comme miraculeuse (Protévangile, chapitres 1 à 5).
D'après un autre apocryphe, très proche du Protévangile de Jacques, L'Evangile de la Nativité de Sainte Marie, Joachim, époux d'une femme stérile, "se retir[e] auprès des bergers qui étaient avec ses troupeaux dans ses pâturages" pour éviter les reproches humiliants de la communauté. Un ange lui apparaît et lui rappelle que Sara a enfanté malgré sa stérilité, de même que Rachel. "Lorsque [Dieu], dit l'ange, rend quelqu'un stérile, ce n'est que pour faire ensuite éclater ses merveilles et montrer que l'enfant qui naît est un don de Dieu, et non pas le fruit d'une passion désordonnée" (chapitre 3).
Très proche de ces deux textes apocryphes, un troisième intitulé Evangile de la Nativité de Marie et de l'enfance du Sauveur reprend la même histoire avec quelques variantes. Joachim et Anne sont tous deux de la tribu de Juda et de la race de David. Anne est stérile. Un ange apparaît à Joachim dans son sommeil et lui dit : "il vous a été donné un rejeton, tel que jamais, ni les prophètes, ni les saints, n'en ont eu depuis le commencement, et tel qu'ils n'en auront jamais. » (chapitre 3). Ces trois textes sont cités dans la traduction de Gustave Brumet.
Dans Marie des apocryphes, Enrico Norelli souligne l'importance qu'ont prise dans l'imaginaire chrétien, au sein même de l'Eglise, des éléments contenus dans un évangile apocryphe comme le Protévangile de Jacques, réécrit à plusieurs reprises au cours des siècles, comme les noms des parents de Marie, (Joachim et Anne, canonisés au XVIe siècle) ou la stérilité d'Anne ; "alors que d'un côté les autorités ecclésiales rejetaient fermement les apocryphes, de l'autre elles en prélevaient des éléments, passant sous silence leur origine ou les "blanchissant" via une nouvelle légitimation du récit1".
Lieux de culte liés à la Nativité
Depuis le début du Ve siècle on vénère près de la piscine de Bethesda (porte des Lions) à Jérusalem, le lieu où elle serait née car la tradition orientale y fixe la maison d'Anne et Joachim, parents de Marie, au niveau de l'église Sainte-Anne de Jérusalem dont la dédicace a eu lieu un 8 septembre2. D'autres traditions occidentales localisent la naissance de Marie à Béthléem (cette thèse dépend de la doctrine présentant Marie comme la descendante du roi David né à Béthléem), Nazareth (thèse qui apparaît dans le De natitivite Mariae du IXe siècle qui repose sur l'argument que Marie a vécu principalement dans cette ville) et Sepphoris (tradition galiléenne qui apparaît au temps des Croisades)3.Fête
La fête, déjà célébrée en Orient, est inscrite au calendrier de l’Église de Rome par le pape Serge Ier, lui-même d’origine orientale (syrienne) même s'il est né à Palerme en Sicile.Citation
Extrait d’un sermon de Saint Pierre Damien, à l’occasion de la Nativité de la Vierge Marie : « Aujourd’hui est le jour que choisit Dieu pour mettre en œuvre son plan éternel de salut, car il était nécessaire que se construise la maison avant que le Roi ne descende y habiter. »Notes et références
- Enrico Norelli, Marie des apocryphes. Enquête sur la mère de Dieu dans le christianisme antique, Labor et Fides, 2009, p.54-55.
- Origines de la fête [archive]
- Simon Claude Mimouni, Dormition et assomption de Marie. Histoire des traditions anciennes, Éditions Beauchesne, 1995, p. 478
- Dernière modification de cette page le 4 février 2016, à 12:10.
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Nativité de la Vierge Marie
Les évangélistes ne nous disent pas où est née Marie. On sait seulement qu'elle était parente d'Élisabeth qui habitait en Judée. Il n'est donc pas impossible qu'elle soit elle-même originaire de Jérusalem comme le veut une antique tradition dont on trouve trace dans l'évangile apocryphe de Jacques, qui nous parle des parents de la Vierge, Joachim et Anne Il existait également et très anciennement, à Jérusalem, une maison appelée "la Maison d'Anne." Près de cette maison fut érigée une église dont la dédicace eut lieu un 8 septembre. L'anniversaire de cette dédicace fut commémoré chaque année. La fête s'étendit à Constantinople au Ve siècle puis en Occident. Plus tard, on lui adjoignit la fête de sa conception, neuf mois auparavant d'où le 8 décembre. La Nativité de Marie est une des grandes fêtes de l'année liturgique byzantine car elle inaugure l'économie du salut et l'inscription du Verbe de Dieu dans l'histoire des hommes.Illustration: Nativité de la Vierge, enluminure du XVe sc. dans l'ouvrage 'Roman de Dieu et de sa mère', source: Institut de recherche et d'histoire des textes - CNRS.
"Depuis le VIe siècle, on vénère à Jérusalem, près de la piscine de Bézatha, le lieu où serait née la Vierge Marie. C’est dans la basilique de la Nativité de Marie, que saint Jean Damascène proclamait de fêter dans la joie ce jour qui a vu naître la Mère du Christ, elle qui est le 'commencement du salut'. Elle est la patronne principale du diocèse de Tarbes et Lourdes.
Elle est actuellement sainte patronne de la Cathédrale de Tarbes, mais aussi à Ansost, Auriébat, Banios, Bénac, Bourisp, Houeydets, Lagarde, Lahitte-Bonnefont, Lutilhous, Montastruc, Oléac-Debat, Péré, Pinas, Ségalas et Villenave-près-Marsac." (diocèse de Tarbes et Lourdes)
Saints du diocèse de Tarbes et Lourdes, fichier pdf.
Aie pitié de moi, pécheur et viens à mon aide, ô ma Dame. Ta glorieuse naissance de la race d’Abraham, de la tribu de Juda, de la souche de David, n’a-t-elle pas apporté la joie au monde entier? Qu’elle me remplisse aussi de joie et me purifie de tout péché.
Prière anonyme du Moyen Age
Eglise Catholique en France
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