Je
suis donc dans la main de Dieu, si heureux et apaisé de
l’être et que cette
certitude me soit donnée et maintenue. Argent, santé ne sont
plus des soucis,
Dieu s’en charge. Mon Seigneur et mon Dieu que je n’approche
que par Jésus, Sa
vie parmi nous, Sa mort comme la nôtre, comme la mienne,
comme celle de toutes
celles et de tous ceux qui déjà sont partis, et Sa
résurrection à laquelle nous
sommes tous promis, destinés, la suite étant très
heureusement indicibles,
sinon que nous serons en Dieu et participerons en communion
universelle avec
toute la Création, à Sa vie propre, Sa vie divine. Seul
souci et de plus en
plus : transmettre, et aussi sécuriser et assurer ma femme
et notre fille,
mes aimées. Comme tout est devenu simple. Travailler, aimer,
prier. Sans rien
qui soit prodigieux, dépendre de Dieu, c’est la liberté.
Politique,
vie nationale. Ces primaires sont comme un alignement pour
une course. Je pense
que ces procédures paraissaient judicieuses quand nous ne
les avions pas, le
modèle américain… (en Grande-Bretagne, le choix du
successeur à la tête d’un
parti, et souvent à la tête du gouvernement semble se faire
en quelques heures
et à huis clos). Aujourd’hui, surtout quand personne
n’émerge ni dans
l’opinion, ni dans le commentaire, ni dans les sondages, ni
surtout dans les
faits que seraient un grand talent ou un fort passé ou les
deux… ce devient
cafardant. Les Gaulois proposés aux Gabonais par NS, et AJ à
Strasbourg se
gaussant des étudiants qui ne savent pas ce qu’est un
guéridon : lui, le sait,
on pose dessus un gros livre doré sur tranche, une main
pliée s’y appuie et
c’est le détail important d’un portrait officiel du
président régnant, fond de
bibliothèque. – Pas un jour sans… hier, Thalès et le
ferroviaire chinois, un
petite société française faisant une percée technologique :
internet par
la lumière, enfin les ventes de Rafale à l’Inde, après sept
ou huit ans de
pourparlers… et puis en soirée, Airbus et les compressions
de personnel, on ne
sait encore combien d’emplois supprimés… tandis que les
syndicalistes d’Alstom
savent que la cantine avec General Electric est partagée, mais du sauvetage et
des pourparlers, avec qui ? et sur quoi ? rien. Le
quinquennat se
termine comme il a commencé, le fiasco industriel, la
compétence des pouvoirs publics
n’étant que la gestion des chômeurs. La différence, la
seule, est qu’en début
de quinquennat, c’est la course à la faveur du roi, tandis
que maintenant c’est
le recel et la mise en vente des relations qu’on s’est faite
quand on était à
l’Elysée. Une
toute petite équipe,
m’assurait FM pour me dissuader d’espérer
y entrer. Et voilà… notre bande dessinée…
Prier…
hier, ces images de
grandes barques pour immigrants, le rivage, la semi-foule,
puis les lits
d’hôpitaux, perfusions aux corps et menottes aux poignets
fixés en tête des
lits. Voilà l’époque. Oui, qu’est-ce
que l’homme, pour
que tu le connaisses, Seigneur, le fils d’un homme, pour que
tu comptes avec
lui ? [1]
La totale différence de
« dimensions » : Dieu a mis toute la durée du temps
dans
l‘esprit de l’homme, mais celui-ci est incapable d’embrasser
l’œuvre que Dieu a
faite du début jusqu’à la fin… position
d’attente de l’Ancien Testament, de l’agnostique, de
l’humanisme athée : il
y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose sous le
ciel : un
temps pour donner la vie, et un temps pour mourir. Un temps
pour planter et un
temps pour arracher. Un temps pour tuer et un temps pour
guérir. Oui, mais à
l’homme est donné – nouverlle
alliance, Nouveau Testament – de tout connaître en
Jésus-Christ puisque la
révélation et la confirmation sont la compassion divin e, la
miséricorde,
l’amour et la rédemption. Avec cela et par cela, nous
approchons l’ensemble de
l’œuvre divine et de l’histoire humaine. Nous communions
même les uns avec les
autres. Au dire des foules, qui suis-je ? Jésus fait donc partager aux siens l’interrogation
d’Hérode. Ses
disciples qui Le voient et partagent Sa vie, Le
suivent…Lesdisciples rapportent
exactement ce qui vient à l’esprit d’Hérode : Jean le
Baptiste, mais
pour d’autres, Elie, et pour d‘autres, un prophète d’autrefois
qui serait
ressuscité. Etonnamment,
Jésus n’est pas
pris pris ni vu pour Lui-même, sans précédent. Et pur
vous, que
dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? Suspense… réponse de Pierre, il y est presque, mais
pas tout à
fait : le Christ, le Messie de Dieu. Jésus n’ajoute rien à cette identification, sinon –
ce qui est capital
– qu’elle ne sera donnée aux hommes que par Sa passion, Sa
mort et Sa
résurrecton. L’identification de Dieu dans nos vies, c’est
le Fils mis à mort
et ressuscité. Il faut que le Fils de l’homme soufre
beaucoup, qu’il soit
rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes,
qu’il soit tué et
que, le troisième jour, il ressuscite. Dieu
se plie aux chronologies humaines pour Se révéler. Les
paroles du père dans la
parabole au fils aîné, jaloux du prodigue revenu et
méconnaissant l’amour
paternel. Réponse : tout ce que j’ai est à toi mon en,fant.
Et Dieu nous
donne son Fils : tout ce que Dieu a… est à nous, que nous
mettons en croix
ou ne saluons pas à longueur de nos vies et journées. Dieu
accepte même ce
dicton du Qohélet : un temps pour aimer et un temps
pour ne pas aimer.
Je sais que j’ai perdu
du temps mais je
sais aussi que Dieu m’en donne chaque jour assez pour tout
rattraper et venir à
Lui, avec la foule que j’ai en mon cœur. Et sans le savoir
tous, et le sait-on
jamais assez pour vraiment le vivre ? et en vivre ? oui,
nous en
sommes tous là, aimant et aimés. Marchant.
[1]
- Ecclésiaste dut Qohélet aujourd’hui III 1 à 11 ;
psaume
CXLIV ; évangile selon saint Luc IX 18 à 22
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