Dimanche 11 Septembre 2016
08
heures + Eveillé à cinq heures et demi, pas eu la force de
me lever pour
écrire, mais il va le falloir, sinon adieu au projet. – Je
sors d’un rêve ou je
me trouve dans un lieu public, une façon de fête, un jardin
ou une cour
enclose, dans un angle avec un bâtiment la dominant :
moderne mais
quelconque, une façon d’alcôve, où se projetaient avec des
mannequins, des
compositions mi-figuratives très colorées et mobiles, une
façon de visage à un
moment. Pénombre dans la
cour-jardin, quantité de longues tables
sur tréteaux, voisins, deux jeunes gens, des hommes
qui m’intriguent et
que j’aborde, rien à me dire quoiqu’ils semblaient me
dévisager. Je retrouve
mon porte-document par terre en regagnant ma place, et mon
appareil-photo
numérique, l’objectif semble faussé, je le manie, il semble
même qu’il soit en
partie aveuglé par une pièce ressortant, mais en manipulant
c’est une sorte de
papier noir qui est sorti du tour de l’objectif. Ce n’est
donc pas grave. Puis
nous marchons, je suis avec ma chère femme, par une longue
avenue, il semble
que ce soit encore la nuit, mais éclairé comme de jour, ou
est-ce le jour ?ce
ne sont que des enfants « des écoles » qui chantent en gros
groupes
de chaque côté de l’avenue ou y défilent. C’est très beau et
c’est simple.
Finalement en bout d’avenue, quelques marches pour passer
par un étroit
couloir, débouchant sur un nouveau dehors que je vois pas
encore. Mais je
maperçois que je n’ai plus ma sacoche. Affolement, et voici
Edith qui arrive,
et elle a la sacoche.
13
heures + Messe paroissiale en trinité, ce qui me touche
chaque fois beaucoup. Union
avec ma chère femme. Notre fille et sa petite acolyte, pas
toujours là, sa
sveltesse en aube, son profil, les burettes offertes à Ange
LE ROHALLEC.
Entendre les textes les fait entrer en nous très
différemment d’une lecture des
yeux. Ainsi, la parabole du prodigue, ce qui me frappe ce
matin, c’est la
relation de l’aîné au père, exactement celle du serviteur
chargé d’un seul
talent et faisant, pour s’excuser ce qui n’est pas même
acceptable en
dialectique, l’anti-portrait de son maître. Il y a tant d’années que je suis à ton service sans
avoir jamais
transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau
pour festoyer
avec mes amis. Mais quand ton fils que voilà est revenu après
avoir dévoré ton
bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau
gras ! Il se pose en
serviteur, en exécutant, non
en fils. Le fils, même selon lui, c’est le cadet. Or, pour
le père, ce qui
compte c’est le retour de celui-ci, quelle que soit la
motivation du mouvement
de ce retour. Quant à cet aîné, si dur, si peu psychologue
et surtout si peu
aimant, que n’entend-il pas en retour ? Toi, mon
enfant, tu es
toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi… Je peux lire cela aussi comme ces successions de
cultures, de
conversions, de peuples dans la foi, Juifs, Chrétiens,
Musulmans, chacun est en
Dieu aussi bien le cadet que l’aîné. Ce serait à lire et à
prier ensemble. [1]
Paul, maintenant, que
gratitude et bonheur de sa dépendance, de tout recevoir. Je
suis plein de
gratitude envers celui qui me donne la force, le Christ Jésus
notre Seigneur,
car il m’a estimé digne de confiance lorsqu’il m’a chargé du
ministère, moi qui
était autrefois blasphémateur, persécuteur, violent (estimé digne de confiance,
ce très beau dire de mon vénéré MCM pour expliquer ses
diverses nominations par
DG). Une instrumentalisation totale par le Rédempteur, un
simple truchement
mais quelle extraordinaire et multi-talentueuse personnalité
que celle de notre
Apôtre : c’est afin qu’en moi le premier, le Christ
Jésus montre toute
sa patence, pour donner un exemple à ceux qui devaient croire
en lui, en vue de
la vie éternelle. Et
puis Moïse et sa « pratique »
de Dieu ! il argumente la continuité, la tenue des
promesses, la logique-même
de notre salut. D’une certaine manière, les supplications du
Christ dans son
agonie d’âme à Gethsémanie (et son épouvante tout humaine à
la perspective qu’en
Dieu, Il sait totalement) s’inscrivent dans cette hésitation
de Dieu au moment
de « passer à l’acte ». Moïse apaisa le visage du
Seigneur son
Dieu en disant… ton peuple… tes serviteurs… à qui tu as juré
par toi-même. La seule
réponse possible à celui qui part
nous chercher, laissant pour une unique brebis, nous en
multitude, les
quatre-vingt-dix-neuf autres : pitié pour moi, mon
Dieu, dans ton
amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Prier
pour notre monde. Nous vivons, en moins net pour la datation
qui est diluée « sur »
plusieurs années, un nouveau tournant de l’évolution du
monde en relations
internationales. Du fait qu’un des éléments de ce monde mue.
1989-1990, l’implosion
soviétique, que nous avons mal « gérée » sauf la paix pour
une
réunification qui eût pu être belligène (génie propre de
Roland DUMAS) et à
laquelle en fait nous n’avons pas su répondre à aucun point
de vue. Nous avons
au contraire propagé les pires modèles, une Alliance
atlantique ressentie
agressive à l’Est où s’était dissout le pacte de Varsovie,
et ce ressentiment
explique (mais n’excuse pas) l’attitude russe à propos de
l’Ukraine et du gage
pris en Crimée… fait comprendre que le peuple russe colle à
son dictateur.
2001, qui devait selon le film fameux, être l’odyssée de l’espace, est donc cette
nouvelle irruption aussi
inattendue que celle de 1989 de l’événement révélateur d’un
état du monde
auquel nous ne prêtions pas attention, sauf les « services »
de la
plupart des Occidentaux à la recherche dès 1991 d’un nouvel
ennemi. Et
maintenant le « printemps arabe » gros du Daech et d’un
retour
possible à la guerre froide : combiner la hantise du djihad
qui ne se produisit
finalement pas pendant la décolonisation méditerranéenne
avec la confrontation
faisant la partition de l’Europe pour quarante ans. Papiers
de 2001-2002 que je
redonne en pj, mais qui ne sont guère aisés à lire, je dois
l’admettre. Un
effort conceptuel mais à zéro.
Pour
bien voir, bien me
conduire, confier à Dieu ce travail que je ré-entreprends et
que je ne peux plus
manquer de faire aboutir : compte-à-rebours… crée
en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et affermis au fond
de
moi mon esprit. Ainsi
soit-il !
[1]
- Exode XXXII 7 à
14 passim ; psaume LI ; 1ère lettre de Paul à
Timothée I
12 à 17 ; évangile selon saint Luc XV 1 à 32
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