vendredi 9 septembre 2016

bienheureux Pierre Bonhomme . 1806 + 1861


prêtre et fondateur des :
« Sœurs de Notre Dame du Calvaire »

Pierre Bonhomme naît à Gramat, petit village du Quercy, à quelques kilomètres de Rocamadour, le 4 Juillet 1803, dans le modeste foyer d’un artisan coutelier. Son enfance vécue dans une famille chrétienne l’imprègne tout jeune de la vie de prière.

Après une solide formation au petit séminaire de Montfaucon (Lot) il s’inscrit au Collège royal de Cahors où il obtient le diplôme de bachelier, puis il entre au grand séminaire de Cahors.
Ordonné prêtre le 22 décembre 1827, à 24 ans, il est envoyé à Gramat. Après les années qui suivent la Révolution, le besoin d’un renouveau se fait sentir dans le monde rural
Apôtre infatigable le Père Pierre Bonhomme, surnommé « missionnaire en Quercy » : anime des missions de village en village, assure de nombreuses retraites, prédications, et confessions, renouvelle le pèlerinage de Rocamadour, crée des écoles et des œuvres sociales, fonde l’Association des « Enfants de Marie ».
En 1832, 109 jeunes filles s’engagent dans cette association ; leur dynamisme spirituel, les services rendus aux plus pauvres transformeront Gramat. Le Père Bonhomme veut ouvrir un hospice pour les personnes âgées souvent abandonnées, sans soins. Il en parle à Hortense Pradel, l’une des Enfants de Marie qui l’écoute et pense : « que je serais heureuse d’être sœur dans cet hospice ! ». Elle en parle à sa sœur, à ses amies, et ce projet mûrit
C’est auprès de Notre Dame de Rocamadour que cette petite équipe se met à l’écoute de l’Esprit pendant une retraite de 8 jours. A la fin de cette retraite, elles font le vœu de se consacrer à Dieu dans la vie religieuse, pour « le service des pauvres et l’instruction des enfants ». C’est à ce moment-là que nait la Congrégation. Aujourd’hui les « Sœurs de Notre Dame du Calvaire » aiment retrouver leurs racines dans la générosité de ce premier appel. Elles considèrent comme fondatrices, avec le Père Bonhomme, Hortense Pradel, en religion, Mère Thérèse, et sa sœur Adèle Pradel en religion, Mère Vincent.
Pierre Bonhomme, témoin de Foi et d’espérance pour le monde d’aujourd’hui, pèlerin infatigable du sanctuaire de Rocamadour
A l’époque le pèlerinage se faisait à pied en une journée : la marche est rythmée par le chapelet, des temps de méditation, des chants
Les pèlerins montent l’escalier à genoux, puis le Père Bonhomme célèbre la Messe dans la ferveur et la joie partagées
Il déploie un zèle inlassable pour propager la dévotion à Marie partout ou il va
Il disait : « Pour faire un bon pèlerinage trois choses sont nécessaires : l’amour de Dieu et Marie dans le cœur, la pluie ou la neige sur le dos, et par conséquent un bon peu de fatigue dans les jambes … ».
Le Père Bonhomme, le 8 Septembre 1861 à Gramat, quitte sa demeure terrestre pour la rencontre avec Dieu.
Aujourd’hui les Sœurs de Notre Dame du Calvaire continuent à marcher dans les pas du Père Bonhomme. Elles vont en pèlerinage à Rocamadour prier Marie, lui confiant joies et peines de tous. La Congrégation ne cesse de se développer en France, au Brésil, en Argentine, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, en Guinée, aux Philippines, au Vietnam.
Pierre Bonhomme a été béatifié, avec María Dolores Rodríguez Sopeña, vierge, fondatrice de l'Institut catéchétique « Dolores Sopeña »; María Caridad Brader, vierge, fondatrice de la Congrégation des Sœurs franciscaines de Marie Immaculée ; Juana María Condesa Lluch, fondatrice de la Congrégation des Servantes de Marie Immaculée ; László Batthyány-Strattmann, laïc, père de famille,  le 23 mars 2003, sur la Place Saint Pierre de Rome, par Saint Jean-Paul II (>>> Homélie du pape).
Pour un approfondissement biographique :
>>> Sœurs de Notre Dame du Calvaire


Sources principales : notredameducalvaire.fr ; vatican.va (« Rév. x gpm »).




wikipédia – à jour au 11 août 2016

Pierre Bonhomme (1803-1861)

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Pierre Bonhomme
Données clés
Naissance
Décès
Nationalité
Profession
Compléments
  • Fondateur de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame du Calvaire
Pierre Bonhomme né à Gramat (Lot) le 4 juillet 1803, mort le 9 septembre 1861 dans cette ville, est le fondateur de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame du Calvaire.

Sommaire

Enfance et formation

Pierre Bonhomme est né le 4 juillet 1803, rue Saint-Roch à Gramat d'un père artisan coutelier. Il est baptisé le jour même à l'église Saint-Pierre. Il est élève du curé de la paroisse Notre-Dame : l'abbé Prunières qui dira plus tard "Je me félicite d'avoir eu un pareil élève"1.
Il fait sa première communion le jour de Noël 1813 et va étudier pendant deux ans le latin chez le curé de Reilhac. Il est admis dans la classe de quatrième du petit séminaire de Monfaucon et y reste quatre ans. Il entre ensuite au collège Royal de Cahors où il obtient son baccalauréat. À la rentrée scolaire de 1824, il intègre le grand séminaire de Cahors dirigé par les Prêtres de la Mission. Il est ordonné prêtre le 22 décembre 1827et célèbre sa première messe à Gramat1.

Son œuvre dans le Lot

Dès le début, le sacerdoce de Pierre Bonhomme est marqué d’un très grand dynamisme : il réunit une équipe enseignante et ouvre un collège de garçons à Gramat qui accueille bientôt 150 élèves.
Sa mère décède dans ses bras le 5 juillet 1830. Après la révolution de juillet, Gramat connait une période de troubles. Pierre, qui a montré de la sympathie pour Charles X, est insulté, menacé et son traitement d'enseignant est supprimé. Le 13 août 1832, ses ennemis font appel au préfet pour fermer le nouveau collège. Une partie de la population se mobilise et l'arrêté préfectoral est annulé par le ministre. Loin de se décourager, Pierre ouvre une autre école à Prayssac qui compte 50 élèves de latin dès l'année d'ouverture1.
Alors qu'il aide le vieux curé de Gramat, il constate l'absence d'éducation des jeunes filles de la région. Il se charge longuement de la formation de certaines et crée le groupement des Enfants de Marie de Gramat, mouvement de spiritualité qui leur est dédié. Cent neuf filles s'inscrivent et élisent leurs responsables. Elles s'engagent dans la religion, mais aussi dans l'aide aux plus pauvres, vieillards et malades, par des visites, des soins, des secours matériels et spirituels1.
Après la mort du vieux curé de Gramat le 8 décembre 1832, Pierre Bonhomme est nommé curé de la paroisse Notre-Dame. Avec fougue, il s'occupe du collège de garçons, des Enfants de Marie, et de sa paroisse : remise et état de l'église, chants, cérémonies et processions vers Rocamadour1.
Il contribuera aussi à la restauration du pèlerinage de Notre-Dame de Rocamadour, pour lequel il inaugure, en 1835, les Semaines Mariales de Septembre.
Pierre Bonhomme décide, en accord avec le Bureau de Bienfaisance de Gramat, de bâtir un hospice, qui sera à l’origine de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame du Calvaire. Comme les hospices étaient couramment administrés à cette époque par des communautés religieuses et qu’il ne s’en trouve pas dans le pays, il sollicite les jeunes filles de son groupe d’Enfants de Marie, qu’il formera pour être ces religieuses. Quatre Gramatoises : Hortense et Adèle Pradel, Cora et Mathilde Rousset seront les premiers maillons d’une chaîne ininterrompue à ce jour. Elles prononcent leurs premiers vœux en 1833. Elles sont envoyées en formation chez les Filles de la Charité, les Sœurs de Nevers, les Sœurs de la Miséricorde et les Carmélites où elles apprennent à soigner les malades, à utiliser des remèdes et à éduquer les enfants. Elles reviennent à Gramat au carême 1834. Elles soignent les démunis et ouvrent une école qui accueille bientôt 52 petites filles. Le 15 octobre 1835, quatre nouvelles postulantes reçoivent l'habit de la congrégation des Sœurs de Notre-Dame du Calvaire. Sur les conseils du Père Caillau, elles sont envoyées en formation d'enseignantes le 14 juin 1836 à Paris chez les Dames de Sainte-Clotilde, ce qui permettra d'ouvrir une classe payante pour les enfants des milieux fortunés. Comme beaucoup de postulantes veulent faire partie de la Congrégation, la décision est prise de construire le grand couvent de Gramat1.
Pierre Bonhomme part en Normandie à la Trappe de Mortagne pour une grande retraite. Très doué pour la prédication, il décide de devenir missionnaire, avec l'approbation de son évêque Monseigneur de Hautpoul. Il se défait donc de son poste de directeur du collège et se fait remplacer pour sa charge de curé. Il peut se consacrer pleinement à l'extension de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame du Calvaire qui rencontre des problèmes dus à un déséquilibre mental de la mère supérieure : Mère Marie de la Croix qui rejoint la Congrégation de Sainte-Clotilde. Cette dernière est remplacée par Hortense Pradel et en 1838, Mère Marie de la Croix s'en prend à Pierre Bonhomme. Ces diffamations sont bientôt reprises et diffusées par un journal local. Pierre Bonhomme refuse alors un voyage à Rome. C'est à ce moment que la mère des deux sœurs Rousset, qui ont quitté la congrégation, diffuse des mensonges, propagés par le journal local, qui divisent la ville de Gramat. Pierre Bonhomme subit alors des genres de charivaris au cours desquels son portrait est brulé, il reçoit des pierres en rentrant de Rocamadour et il échappe à un guet-apens sur la route de Figeac1.
La congrégation essaime à Fons en 1838 puis à Limogne-en-Quercy et Rocamadour en 1839. La construction du grand couvent de Gramat avance. De nouvelles maisons sont fondées à Luzech, Leyme, Le Vigan et Latronquière. Pierre Bonhomme souffre de plus en plus d'une maladie du Larynx qui le prive de la parole et lui permet de s'occuper encore plus de la Congrégation, qui compte en 1848 soixante et une religieuses1.

Aide aux sourds-muets et aux malades mentaux

Pierre Bonhomme s'inquiète du sort réservé aux sourds-muets qui sont souvent maltraités et méprisés. L'abbé de l'Épée a déjà fondé une institution spéciale, mais beaucoup de sourds-muets ne sont pas pris en charge. La Congrégation envoie en stage deux religieuses à l'École française des sourdes-muettes-aveugles de Larnay, à Biard près de Poitiers. Une propriété est achetée à Mayrinhac-Lentour et accueille dix petites sourdes-muettes1.
Pierre Bonhomme rencontre l'abbé Lambert aumônier de Institut national des jeunes sourds qui ne sait que faire des plus jeunes et des plus âgés. Le château d'Henri IV à Bourg-la-Reine sera acheté par la Congrégation en 1860 et deviendra une des plus importantes institutions avec, plus tard en 1962, 150 jeunes sourdes de 5 à 18 ans, plus de 500 élèves dans un collège secondaire, et des plus âgées1.
Comme son modèle Saint Vincent de Paul, aucune détresse ne laisse le Père Bonhomme insensible. Ses religieuses de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame du Calvaire ont déjà soigné des malades de l'hôpital psychiatrique de Leyme1. En 1844, un asile ouvroir, aujourd’hui au 50 rue du Théâtre dans le quinzième arrondissement de Paris, est ouvert par le docteur Jean-Pierre Falret qui leur en confie la gestion2. Leur présence dans cet ancien ouvroir, devenu aujourd’hui CHRS et le siège social de l’association Œuvre Falret, durera 150 ans3.

Fin de vie

À 55 ans, Pierre Bonhomme est toujours énergique, grand orateur populaire, il déploie une intense activité de missionnaire, dans le Lot et le Tarn-et-Garonne. Au cours de ses missions, il prêche en patois, avec fougue, et par tous les temps, et fait ériger des croix par dizaines dans les villages et églises paroissiales.
Il n'hésite pas à marcher sur de longues distances dans le froid pour venir en aide à son prochain. Il s'affaiblit et à partir de juillet 1859, l'abbé Carriol va le seconder. Il envoie des religieuses qui vont ouvrir une maison d'éducation à Bezons qui accueillera bientôt près de deux cents enfants1.
Le père Bonhomme souffre de problème du Larynx. Le 17 décembre 1860 il est victime d'un premier accident vasculaire cérébral. Il s'en remet mais sa langue reste à demi paralysée. Le 8 septembre 1860, il subit un deuxième AVC et meurt à Gramat le 9 septembre 18611. Le Père Bonhomme a été béatifié en 2003 par Jean-Paul II.

Des communautés à travers le Monde

Trente ans plus tard, à la mort du Père Fondateur, les sœurs de la congrégation seront plus de deux cents et les communautés se seront multipliées dans le Lot et au-delà. Elles se mettent au service des enfants et des jeunes (catéchèse, éducation...), des paroisses, des pauvres et des malades (soins à domicile, œuvres sociales...), et surtout de ceux que le XIXe siècle marginalisait encore (sourds-muets, malades mentaux...).

Principales fondations

  • 1844 : les Sœurs du Calvaire servent à l'Hôpital Psychiatrique de Leyme (Lot)
  • 1854 : ouverture de la première école pour l'éducation des sourds à Mayrinhac-Lentour (Lot)
  • 1856 : création d'un « ouvroir », asile de jour pour « aliénées convalescentes et indigentes » à Grenelle (Paris).
  • 1856 : fondation à Paris, rue des Postes, d'un asile pour sourdes-muettes (transféré en 1861 à Bourg-la-Reine, cet institut existe toujours).
  • À partir de 1906, les lois anti-congrégations du gouvernement Émile Combes seront l'occasion pour les Sœurs, chassées de leurs maisons, de franchir l'océan et de créer des fondations au Brésil, puis dans d'autres pays : Argentine, Côte d'Ivoire, Guinée Conakry, Paraguay, Philippines...

Maison-mère à Gramat

Implantés dans la propriété de la Maison-Mère des Sœurs de Notre-Dame-du-Calvaire, à Gramat, les jardins offrent aujourd'hui une belle promenade ; arbres, rosiers, parterres de fleurs, plantes aromatiques et médicinales, un grand bois et le calvaire.

Notes et références

  1. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l et m Agnès Richomme, Pierre Bonhomme : et les Sœurs de Notre-Dame du Calvaire, Fleurus, 1962, 23 p.
  2. « Pierre Bonhomme (1803-1861) » [archive], sur http://www.vatican.va/phome_fr.htm [archive],‎ 2010 (consulté le 28 mai 2012)
  3. Œuvre Falret, « Œuvre Falret - Vaincre la souffrance psychique » [archive],‎ 2009 (consulté le 1er avril 2010)

Bibliographie

  • P-J Mersch, Vie de l'abbé Pierre Bonhomme, fondateur de la Congrégation des Sœurs de Notre Dame du Calvaire à Gramat (Lot) 1803-1861, 1892.
  • Gaëtan Bernoville, Un prêtre de chez nous : Pierre Bonhomme, fondateur de la Congrégation des religieuses de Notre-Dame du Calvaire, Grasset, Paris 1953.
  • Lucien Lachieze-Rey, Pierre Bonhomme, Fondateur Des Sœurs De Notre-Dame Du Calvaire (1803-1861), Toulouse, (v. 1980).
  • Agnès Richomme, Pierre Bonhomme et les Sœurs de Notre-Dame du Calvaire, coll. Belles Histoires et Belles Vies, Fleurus, 1962 ; réédition, 1990.

Liens externes

  • Dernière modification de cette page le 11 août 2016, à 13:42.

 





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