|
|
|||
|
|
©Evangelizo.org 2001-2016
|
|
|
wikipédia – à jour au 27 juin 2016
Notre-Dame de La Salette
Notre-Dame de la Salette avec les deux enfants, ensemble
statuaire sur le site même de l'apparition.
Notre-Dame de La Salette est le nom sous lequel les fidèles
catholiques désignent la Vierge Marie en tant qu'apparue à deux enfants le 19
septembre 1846 en
haut du village de La Salette-Fallavaux, près de Corps (Isère).Notre-Dame de La Salette est aussi le nom sous lequel on désigne le sanctuaire qui a été édifié sur les lieux de l'apparition.
Sommaire
- 1 L'apparition
- 2 La difficile reconnaissance ecclésiale
- 2.1 La commission
- 2.2 L'incident d'Ars
- 2.3 Le mandement de 1851 et la persistance de l'opposition
- 2.4 La basilique et les missionnaires
- 2.5 Position de l'Église sur les secrets
- 3 Similitudes avec la « Lettre de Jésus-Christ sur le dimanche »
- 4 Cérémonies
- 5 Accidents
- 6 Voir aussi
- 7 Annexes
L'apparition
Apparition de la Vierge - Vitrail (1901) de l'église de Bois-Colombes
Le samedi 19 septembre
1846, aux environs
de quinze heures, sur une montagne proche du village de La Salette-Fallavaux,
deux jeunes bergers, Mélanie Mathieu ou Mélanie
Calvat, âgée d'un peu moins de quinze ans, et Maximin
Giraud (qu'on appelle parfois Mémin, et, par erreur, Germain), âgé de onze
ans1,
voient apparaître dans une lumière resplendissante une « belle dame »
en pleurs qui s'adresse à eux. Le soir, ils en parlent à leurs maîtres. La
veuve Pra (dite veuve Caron), maîtresse de Mélanie, se dit d'avis qu'ils ont vu
la Sainte Vierge2
et on engage les enfants à tout raconter au curé de La Salette. Ils le font le
lendemain dimanche au matin. Le curé pleure d'émotion, prend des notes et, de
nouveau en larmes, parle du fait dans son prône3.La relation Pra
Chapelle Notre-Dame de la Salette à Toulouse
Le dimanche soir, en présence de Mélanie mais en l'absence de Maximin, que
son maître a reconduit dans sa famille à Corps, Baptiste Pra, maître de
Mélanie, Pierre Selme, maître de Maximin, et un certain Jean Moussier
collaborent à une mise par écrit des propos tenus par la dame aux enfants4.
Le document qui en résulte, et qu'on appelle « relation Pra », n'est
plus connu que par une copie qu'en fit un enquêteur, l'abbé Lagier, en février
18475.
Cette copie a la teneur qui suit6 :« Lettre dictée par la Sainte Vierge à deux enfants sur la montagne de La Salette-Fallavaux
Avancez mes enfants n'ayez pas peur, je suis ici pour vous conter une grande nouvelle ; si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée à laisser aller la main de mon fils ; il [sic] est si forte et si pesante que je ne peux plus le maintenir, depuis le temps que je souffre pour vous autres, si je veux que mon fils ne vous abandonne pas je suis chargée de le prier sans cesse moi-même, pour vous autres n'en faites pas de cas ; vous auriez beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que j'ai prise pour vous autres.
Je vous ai donné six jours pour travailler ; je me suis réservé le septième et on veut [sic] pas me l'accorder, c'est ça qui appesantit tant la main de mon fils ; et aussi ceux qui mènent les charrettes ne savent pas jurer sans mettre le nom de mon fils au milieu, c'est les deux choses qui appesantissent tant la main de mon fils.
La Vierge s'adressant aux enfants,
vitrail de l'église d'Agnières-en-Dévoluy (Hautes-Alpes).
Si la récolte se gâte ce n'est rien que pour vous
autres, je vous l'avais fait voir l'année passée par les pommes, mais vous
n'aviez pas fait cas que c'était au contraire quand vous trouviez des pommes de
terre gâtées vous juriez et vous mettiez le nom de mon fils au milieu.Ils vont continuer que cette année pour la noël il y en aura plus
(vous ne comprenez pas mes enfants je m'en vais vous le dire autrement...)
Si vous avez du blé il ne faut pas le semer tout ce que vous sèmerez les bêtes le mangeront et ce qu'il restera encore que les bêtes n'auront pas mangé, l'année qui vient en le battant tombera en poussière.
Il viendra une grande famine avant que la famine arrive les enfants au-dessous de sept ans prendront un tremble qui mourront entre les mains des personnes qui les tiendront.
Les autres feront leur pénitence en famine. Les noix viendront boffes, et les raisins pourriront et s'ils se convertissent les pierres et les rochers deviendront des amas de blé, et les pommes de terre seront ensemencées (pour l'année qui vient). L'été ne va que quelques femmes un peu vieilles à la messe le dimanche et les autres travaillent, et l'hiver les garçons lorsqu'ils ne savent pas que faire vont à la messe que pour se moquer de la religion. Le monde ne font point de carême ils vont à la boucherie comme les chiens ; faites-vous bien votre prière mes enfants, pas beaucoup madame. Il faut bien la faire soir et matin et dire au moins un pater et un ave quand vous ne pourrez pas mieux faire.
N'avez-vous point vu du blé gâté mes enfants, non madame, mais mon enfant vous n'en devez bien avoir vu une fois que vous étiez allé avec votre père au Coin qu'il y avait un homme qui dit à votre père de venir voir son blé qui était gâté; puis votre père y est allé et il prit quelques épis dans sa main il les frotta et tombèrent en poussière, puis en s'en retournant comme ils étaient encore une demi-heure loin de Corps votre père vous donna un morceau de pain et vous dit tiens mon enfant mange encore du pain cette année que nous ne savons pas qui en va manger l'année qui vient si ça continue comme ça.
Allons mes enfants faites-le bien passer à tout mon peuple7. »
En résumé, donc, la Vierge se plaint de l'impiété des chrétiens, elle prédit des châtiments épouvantables s'ils y persévèrent, et promet la clémence divine s'ils s'amendent; elle charge les deux enfants de faire savoir ces choses à tout son peuple.
D'après des relations ultérieures, les mots « je vais vous le dire autrement » signifient que la Vierge, qui avait d'abord parlé en français, se mit à parler dans le patois de Corps8, un dialecte provençal alpin9. À partir du 12 octobre 1846, les documents mentionnent qu'un secret personnel a été confié à chacun des deux enfants10.
La Vierge en pleurs, statue dans l'église de Corps.
La tristesse et les pleurs que les enfants attribuent à la « Belle
Dame » soulèvent des problèmes théologiques puisque, dans un article du
journal La Croix du 14 août 1946, le R.P. Gabel s.j. souligne :
« Les enfants ont vu que la Sainte Vierge avait beaucoup de chagrin ;
elle a pleuré ; elle a versé d’abondantes larmes. Or une saine théologie
nous apprend que les saints au Paradis connaissent une félicité
parfaite. »11).Processus d'harmonisation entre les témoignages des deux enfants
Comme dit plus haut, la relation Pra fut écrite en présence de Mélanie et en l'absence de Maximin. Le P. Stern estime cependant possible que les rédacteurs aient ajouté aux déclarations de Mélanie des choses qui avaient été dites par Maximin4.En effet, chacun des deux voyants avait, dans les premières semaines, une partie du message de la dame dont il était plus sûr que l'autre voyant. Le curé de La Salette12 notait le 16 octobre 1846 : « Tout ce récit » [c'est-à-dire essentiellement ce qui concerne les plaintes, les menaces et les promesses de la Vierge] « est fidèlement donné par la petite Mélanie et quoique le petit Germain n'ait pas pu dans le principe le donner avec le même ordre, il a toujours dit néanmoins en l'entendant raconter à sa petite compagne, que c'était bien cela. Ce qui suit » [c'est-à-dire essentiellement le récit de l'incident de Coin, qui met en scène Maximin et son père] « a été plus particulièrement compris et retenu par le petit Germain ; Mélanie avouant qu'il est certain que la dame a parlé au petit sans qu'elle ait bien pu la comprendre13. »
Cependant, selon les termes du P. Stern, un « processus d'harmonisation » entre les déclarations des deux enfants aboutit à la fixation de la « vulgate salettine » : « La façon dont [Maximin] présente les paroles de la Dame (...) en février-mars 1847 doit certainement quelque chose aux récits qu'il a entendu faire à Mélanie entre temps. Mais une influence en sens inverse, de Maximin sur Mélanie, a dû également exister14. » Bientôt, des interrogateurs (d'ailleurs favorables à l'authenticité de l'apparition) notent que les enfants récitent leur témoignage comme une leçon apprise15.
La difficile reconnaissance ecclésiale
La commission
L’émotion provoquée par le récit de Mélanie et de Maximin fut vive et, après plusieurs enquêtes et rapports, Mgr Philibert de Bruillard, évêque de Grenoble, nomma une commission pour examiner l’événement de manière prudente ; celle-ci conclut qu’il fallait admettre la réalité de l'apparition. Bientôt plusieurs guérisons miraculeuses survinrent sur la montagne de la Salette et les pèlerinages y commencèrent. Le miracle suscita bien sûr l’ironie des libres penseurs, mais jeta aussi le trouble chez les fidèles et surtout chez les ecclésiastiques. Contre l’apparition une opposition violente se fit dans les diocèses de Grenoble et Lyon, aggravée par le fait que le curé d’Ars, considéré de son vivant comme un saint, se rangeait parmi les sceptiques.L'incident d'Ars
En septembre 1850, Maximin, à qui certains conseillent de se faire Mariste, désire consulter le Curé d'Ars sur sa vocation16. Brayer, bienfaiteur des deux voyants17, et Verrier, un des partisans du « baron de Richemont » qui espèrent que le secret de La Salette a trait aux destinées de ce prétendu Louis XVII, se chargent de conduire Maximin chez le célèbre curé18. Le tuteur de Maximin donne officiellement son consentement, mais l'évêque de Grenoble s'oppose au voyage. Maximin, trépignant de dépit, refuse de se soumettre à cette interdiction. Brayer et Verrier passent outre à la volonté de l'évêque et emmènent à Ars Maximin accompagné de sa sœur Angélique, qui est majeure19.Le groupe arrive à Ars le 24 septembre dans la soirée. Il est reçu par l'abbé Raymond, vicaire d'Ars, qui exprime devant Maximin une totale incrédulité à l'égard de l'apparition de La Salette20. Le lendemain matin, Maximin a un entretien seul à seul avec le curé d'Ars. Après cet entretien, le curé, qui avait jusque-là une grande confiance dans l'apparition de La Salette21, déclare à plusieurs personnes, notamment à des ecclésiastiques, que Maximin s'est rétracté22. Un de ces ecclésiastiques avertit la commission épiscopale chargée d'enquêter sur l'apparition et l'abbé Gerin, membre de cette commission, vient fin octobre entendre le curé d'Ars23.
Maximin est interrogé sur l'incident d'Ars au petit séminaire de Grenoble et à l'évêché24. Le 2 novembre, il atteste par écrit au petit séminaire que le curé d'Ars ne l'a interrogé ni sur l'apparition de La Salette ni sur son secret et que, pour sa part, dans ses réponses au curé et au vicaire d'Ars, il n'a rien dit qui fût contraire à ce qu'il a dit à des milliers d'autres depuis l'apparition25. Le même jour, il déclare devant une commission spéciale réunie à l'évêché qu'il ne s'est pas démenti à Ars, mais que n'entendant pas distinctement le curé, il a parfois dit des oui et des non au hasard. « C'est du moins ainsi que Rousselot présente ses explications » ajoute le P. Stern26. (Le chanoine Rousselot se considérait lui-même comme le postulateur de la cause de La Salette27.) Le 8 novembre, l'abbé Mélin, curé de Corps, et le chanoine Rousselot se rendent à Ars. Le curé d'Ars leur dit que Maximin lui a avoué « n'avoir rien vu et avoir menti en faisant son récit connu et avoir persisté trois ans dans ce mensonge en en voyant les bons effets »28. Le 21 novembre, Maximin écrit (« on lui fait écrire », dit le P. Stern) une lettre au curé d'Ars où il donne cette explication : « permettez-moi de vous le dire en toute sincérité, qu'il y a eu malentendu complet de votre part. Je ne vous ai point voulu dire, Monsieur le Curé, et jamais je n'ai dit sérieusement à personne, n'avoir rien vu et avoir menti en faisant mon récit connu et avoir persisté trois ans dans ce mensonge en en voyant les bons effets. Je vous ai dit, seulement, M. le Curé, en sortant de la sacristie et sur la porte, que j'ai vu quelque chose et que je ne savais pas si c'était la Ste Vierge ou une autre dame. Dans ce moment vous avanciez dans la foule et notre entretien a cessé29. » Selon le P. Stern, le moins qu'on puisse dire des différentes explications de Maximin est qu'elles manquent de cohérence30. (Plus tard, en 1865, Maximin donnera encore une autre explication : le mensonge qu'il avait avoué au curé d'Ars ne concernait pas l'apparition, mais un vol de cerises qu'il avait commis en route vers Ars. « Comme si, remarque le P. Stern, les cerises poussaient en septembre31 ! »)
Mgr de Bruillard tend cependant à croire à la sincérité de l'explication de Maximin par le malentendu. Il appuie cette explication dans une lettre qu'il écrit au curé d'Ars en lui transmettant celle de Maximin : « Dans la visite que vous ont faite récemment Mr le Ch. Rousselot et M. Mélin, Curé-archiprêtre de Corps, vous avez dit à ces Messieurs que Maximin vous avait avoué n'avoir rien vu et avoir menti en faisant son récit connu et avoir persisté trois ans dans ce mensonge en en voyant les bons effets. (...) Vous avez dit enfin à MM. Rousselot et Mélin que par suite de cet entretien avec Maximin, vous ne pouviez plus croire comme auparavant à l'apparition de La Salette, et que vous n'y croyiez plus. MM. Mélin et Rousselot m'ont rapporté toutes ces choses d'une commune voix. Or, un tel changement d'opinion de votre part, Mr le Curé, lequel est de plus en plus connu, (en vue même du salut des âmes,) serait un fait très grave si l'apparition avait / a32 été réelle, comme le croient neuf évêques que j'ai consultés. Si vous avez mal entendu Maximin, comme il l'affirme avec toutes les apparences de la sincérité, au jugement de plusieurs personnes qui ont ma confiance, affirmation écrite dans la pièce ci-jointe que l'enfant vous adresse très résolument, vous ne pouvez vous dispenser d'examiner de nouveau, et vous ne vous refuserez pas à m'informer du résultat de cet examen et de l'opinion à laquelle il pourra vous conduire. Vous comprenez, Mr le Curé, qu'ayant encouragé la croyance des peuples à l'apparition de La Salette, par l'approbation que j'ai donnée à la publication des rapports rédigés par mon ordre sur cette affaire, vous ne pouvez vous mettre en une sorte d'opposition publique avec moi, sans avoir la bonté de me donner connaissance de vos raisons, du moment que j'ai l'honneur de vous les demander avec instance33. »
Dans sa réponse, le curé d'Ars n'adopte pas l'explication par le malentendu que l'évêque de Grenoble lui suggère. Sur la question de fait, il s'en tient à ses déclarations au curé de Corps et au chanoine Rousselot, mais il n'exclut pas que l'apparition puisse être authentique malgré la rétractation catégorique de Maximin : « Il n'est pas nécessaire de répéter à Votre Grandeur ce que j'ai dit à ces Messieurs. Le petit m'ayant dit qu'il n'avait pas vu la ste Vierge, j'en ai été fatigué un couple de jours. Après tout, Monseigneur, la plaie n'est pas si grande, et si ce fait est l'œuvre de Dieu, l'homme ne le détruira pas34. » La réponse du curé d'Ars ne trouble pas Mgr de Bruillard. Pour lui, il n'est pas possible que les enfants aient inventé toutes les circonstances de l'apparition, donc ou bien il y a eu un malentendu entre le curé d'Ars et Maximin, ou bien ce n'est pas sérieusement que Maximin a dit n'avoir rien vu35.
Le curé d'Ars, lui, continuera à soutenir que Maximin s'était véritablement rétracté36. L'abbé Alfred Monnin, qui entra comme missionnaire dans l'entourage du curé d'Ars37, a rapporté comme suit un entretien qu'il eut avec lui en présence de quelques personnes :
« - Monsieur le curé, que faut-il penser de La Salette ?
- Mon ami, vous pouvez en penser ce que vous voudrez : ce n'est pas un article de foi. Moi, je pense qu'il faut aimer la sainte Vierge.
- Y aurait-il de l'indiscrétion à vous demander de vouloir bien nous raconter ce qui s'est passé entre vous et Maximin, dans cette entrevue dont on fait tant de bruit ? Quelle est au juste l'impression qui vous est restée ?
- Si Maximin ne m'a pas trompé, il n'a pas vu la sainte Vierge.
- Mais, Monsieur le curé, on dit que l'abbé Raymond avait poussé à bout cet enfant et que c'est pour se débarrasser de ses obsessions qu'il a dit n'avoir rien vu.
- Je ne sais pas ce que M. Raymond a fait ; mais je sais bien, moi, que je ne l'ai pas tourmenté. Je n'ai fait que lui dire, quand on me l'a amené : « C'est donc vous, mon ami, qui avez vu la sainte Vierge ? »
- Maximin ne disait pas qu'il avait vu la sainte Vierge ; il disait seulement qu'il avait vu une grande dame... Il y a peut-être là-dessous un malentendu.
- Non mon ami, le petit m'a dit que ce n'était pas vrai ; qu'il n'avait rien vu.
- Comment se fait-il que vous n'ayez pas exigé de lui une rétractation publique ?
- Je lui ai dit : « Mon enfant, si vous avez menti, il faut vous rétracter ».
- Ce n'est pas nécessaire, m'a-t-il répondu, ça fait du bien au peuple. Il y en a beaucoup qui se convertissent. Puis il a ajouté : « Je voudrais faire une confession générale et entrer dans une maison religieuse. Quand je serai au couvent, je dirai que j'ai tout dit, et que je n'ai plus rien à dire. » Alors, j'ai repris : « Mon ami, ça ne peut pas aller comme ça ; il faut que je consulte mon Évêque ».
- « Eh bien! Monsieur le curé, consultez. Mais ce n'est pas la peine. » Là-dessus, Maximin a fait sa confession. (...)
- Monsieur le curé, êtes-vous sûr d'avoir bien entendu ce que Maximin vous a dit ?
- Oh ! très sûr ! Il y en a bien par-là qui ont voulu dire que j'étais sourd !... Que n'a-t-on pas dit ?... Il me semble que ce n'est pas comme ça qu'on défend la vérité38. »
Le P. Stern note que le curé d'Ars avait l'ouïe très fine et n'était ni sot ni entêté : « s'il y avait eu possibilité d'un malentendu de sa part, pourquoi aurait-il fait difficulté de l'admettre, lui qui ne demandait pas mieux que de croire39 ? » Aussi le P. Stern adopte-t-il, avec d'autres auteurs favorables à l'authenticité de l'apparition, une explication différente de celles que Maximin a données lui-même en 185040 : Maximin aurait volontairement mystifié le curé d'Ars. Selon un des partisans de cette thèse de la mystification, le vicaire d'Ars avait affirmé devant Maximin que le curé lisait dans les consciences et Maximin aurait voulu mettre le curé à l'épreuve41. Le P. Stern, lui, n'estime pas nécessaire de faire jouer un rôle important au vicaire d'Ars : Maximin était entouré de naïfs à qui il se plaisait à raconter des balivernes et quand ces naïfs lui parlèrent de l'extraordinaire curé d'Ars, il se comporta envers lui comme envers les autres42.
Le curé d'Ars, que l'affaire a plongé dans la désolation43, confiera à une de ses proches, des années après la reconnaissance de l'apparition par l'évêque de Grenoble, qu'il est bien ennuyé de ne pas y croire. Il finira par retrouver sa foi dans La Salette pour des motifs dont l'un est purement subjectif (délivrance d'une peine intérieure) et dont l'autre (attribution d'une cause miraculeuse à un secours arrivé lors de difficultés financières) est d'un degré d'objectivité qui varie selon les témoins44.
Le mandement de 1851 et la persistance de l'opposition
Finalement Mgr de Bruillard déclara le 16 novembre 1851 que l'apparition de la Vierge était certaine et autorisa le culte de Notre-Dame de La Salette. Cet acte affaiblit l'opposition sans la faire disparaître et ses chefs, profitant en 1852 de l’arrivée d'un nouvel évêque, Mgr Ginoulhiac, remplaçant Mgr Bruillard qui avait démissionné, attaquèrent violemment la réalité du miracle de la Salette. Deux ecclésiastiques, l’abbé Deléon45 et le curé Cartellier46, affirmaient même que la « belle dame » était en réalité une vieille fille47 appelée mademoiselle de La Merlière, ancienne religieuse, ce qui donna lieu à un curieux procès pour diffamation que la plaignante perdit deux fois, en première instance le 2 mai 1855 et en appel le 6 mai 1857 l'imprimeur M.Etienne Redon de Grenoble était aussi poursuivi48., malgré une plaidoirie éloquente de Jules Favre11. Le curé de l'église Saint-Joseph de Grenoble, l'abbé Cartellier et l'abbé Deléon continuèrent par la suite à publier des brochures contre l'apparition. Le cardinal-archevêque de Lyon, Mgr de Bonald, leur était favorable. La Papauté ne s'engagea pas49.
Le sanctuaire de la Salette, sur le site des apparitions.
La basilique et les missionnaires
En dépit de ces actes hostiles, la première pierre d'une grande église fut solennellement posée sur la montagne de la Salette, le 25 mai 1852, devant une grande assemblée de fidèles. Cette église, plus tard promue au rang de basilique50, fut desservie par des religieux appelés missionnaires de Notre-Dame de la Salette, qui furent remplacés en 1891 par des prêtres diocésains après leur expulsion par des lois d’exil[réf. nécessaire].Position de l'Église sur les secrets
Nous donnant la position de l’Église dans les années 1910, l’Encyclopedia Catholica écrit :« Comme il est dit plus haut, la Vierge Bénie confia à chacun des deux enfants un secret spécial. Ces deux secrets, que ni Mélanie ni Maximin ne se révélèrent jamais l'un à l'autre, furent envoyés par eux en 1851 à Pie IX sur le conseil de Mgr de Bruillard. On ne sait quelle impression ces révélations mystérieuses firent sur le pape, car il existe là-dessus deux versions diamétralement opposées. Le secret de Maximin reste inconnu, car il n'a jamais été publié. Celui de Mélanie a été inséré dans son entier dans la brochure qu'elle-même fit imprimer en 1879 à Lecce, en Italie, avec l'approbation de l’ordinaire du lieu. Une vive controverse s’en est suivie pour savoir si le secret publié en 1879 était identique avec celui qui avait été communiqué à Pie IX en 1851 ou si, dans sa deuxième forme, il n'était pas tout simplement le travail de son imagination. La dernière opinion est celle de personnes qui sont convaincues qu'une distinction doit se faire entre deux Mélanie, la voyante innocente et simple de 1846 et la visionnaire de 1879, dont l'esprit avait été dérangé par la lecture de livres apocalyptiques et de la vie d'illuminati. Comme Rome ne s’est pas prononcée, le conflit s’est prolongé entre les deux camps. La plupart des défenseurs du texte de 1879 ont subi la censure de leurs évêques. Maximin Giraud, après une vie malheureuse et errante, revint à Corps, son village natal où il mourut en odeur de sainteté le 1er mars 1875. Mélanie Calvat termina une vie qui n’avait pas été moins errante à Altamura en Italie le 15 décembre 1904. »
Similitudes avec la « Lettre de Jésus-Christ sur le dimanche »
Le 2 mai 1847, le Censeur, journal anticlérical de Lyon, attaque l'apparition de La Salette et dénonce ceux qui « trompe[nt] la crédulité des paysans en inventant des miracles, comme les lettres de Jésus-Christ, les apparitions des anges et de la Vierge »51.Ces lettre de Jésus-Christ sont des variantes de la Lettre de Jésus-Christ sur le dimanche, un apocryphe chrétien dont la première mention connue date des environs de 58452. Dans une telle « lettre », saisie en 1818 sur un colporteur dans le département de l'Isère, le Christ dit notamment : « des attentats si dignes des châtiments les plus cruels, sont arrêtés par les prières de la divine Marie ma très chère Mère (...). Je vous ai donné six jours pour travailler, et le septième se reposer (...) mais vous en faites un jour pour accomplir les œuvres du démon, comme les jeux, ivrogneries, blasphèmes (...). » Un document analogue, saisi sur le même colporteur, commence par ces mots : « Voici la main de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui est toute prête pour punir les pécheurs » et fait dire ensuite à la Vierge : « je ne peux plus arrêter la colère de mon Fils »53.
Le Courrier de Lyon avait mentionné l'apparition de La Salette et les Lettres de Jésus-Christ dans un même article, mais n'avait pas comparé le message de l'apparition et le contenu des Lettres. Cette comparaison est faite en 1855 par un auteur anticlérical belge qui signe « François-Joseph »54. Il reproduit (après Voltaire55) une version de la Lettre de Jésus-Christ prétendue tombée du ciel à Paimpol en 1771, qui contient notamment ces mots : « je vous avertis que, si vous continuez à vivre dans le péché (...), je vous ferai sentir la pesanteur de mon bras divin. Si ce n'était les prières de ma chère mère, j'aurais déjà détruit la terre, pour les péchés que vous commettez les uns envers les autres. Je vous ai donné six jours pour travailler, et le septième pour vous reposer, pour sanctifier mon saint nom, pour entendre la sainte messe, et employer le reste du jour au service de Dieu mon père. Au contraire, on ne voit que blasphèmes et ivrogneries (...). » La Lettre de Jésus-Christ étant considérée comme apocryphe par l'Église, François-Joseph conclut des similitudes entre cette Lettre et le discours de Notre-Dame de La Salette, qu'il y a là deux impostures apparentées.
Le P. Hippolyte Delehaye, président de la société des Bollandistes, exprima en 1928 une opinion analogue : « Nous ajouterons que la célèbre question du 'fait de La Salette' eût été plus tôt et plus aisément réglée si l'on avait reconnu dans les paroles attribuées à la sainte Vierge une des formes de la lettre céleste, à peine démarquée. (...) On n'a même pas pris la peine d'arranger un texte placé primitivement dans la bouche du Sauveur, mais qui, prononcé par la Vierge, n'a plus de sens : 'Je vous ai donné six jours pour travailler, je me suis réservé le septième, et on ne veut pas me l'accorder.' Singulièrement significatif est le titre donné à la première rédaction, écrite le 20 septembre 1846, le lendemain même de l'événement : 'Lettre dictée par la sainte Vierge à deux enfants sur la montagne de la Salette-Fallavaux.' Nous n'ajouterons aucun commentaire56. »
Cérémonies
Outre l'audiovisuel relatant l'apparition, à 9 h et 14 h, les cérémonies sont la messe à la basilique à 10 h 45, les rencontres entre pèlerins à 15 h, le chapelet à 18 h et la procession aux flambeaux à 20 h 30. De nombreux pèlerinages sont organisés (on peut coucher à l'hôtellerie), les principaux ayant lieu le 15 août et le 19 septembre.Accidents
Le pèlerinage de Notre-Dame de la Salette a été endeuillé à trois reprises par de graves accidents routiers, en 1973, 1975 et 2007. À chaque fois, un car ramenant des pèlerins du sanctuaire a été accidenté à une cinquantaine de kilomètres du sanctuaire, lors de la descente de la dangereuse rampe de Laffrey, faisant un total de 98 morts.Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :
- Notre-Dame de la Salette, sur Wikimedia Commons
Annexes
Notes et références
Cet article inclut des passages de l'Encyclopedia Catholica de 1911 (domaine public).- Pour les précisions d'état civil, voir Jean Stern, La Salette, documents authentiques, t. 1, Desclée De Brouwer, 1980, pp. 17-18 et 20.
- Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 1, Desclée De Brouwer, 1980, pp. 41, 315, 330, 353.
- Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 1, Desclée De Brouwer, 1980, pp. 45, 294, 353.
- Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 1, Desclée De Brouwer, 1980, p. 46.
- Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 1, Desclée De Brouwer, 1980, p. 45.
- L'orthographe est corrigée et modernisée.
- Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 1, Desclée De Brouwer, 1980, pp. 47-48.
- Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 1, Desclée De Brouwer, 1980, pp. 66, 71 etc. et, sur la nature de ce patois, 279-280
- Michael Bert et James Costa. 2010. "Linguistic borders, language revitalisation and the imagining of new regional entities [archive]", Borders and Identities [archive] (Newcastle upon Tyne, 8-9 janvier 2010), p. 18.
- Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 1, Desclée De Brouwer, 1980, pp. 61-62 et 75.
- in E. Paris, Les Mystères de Lourdes, La Salette, Fátima, La Chaux-de-Fonds 1970
- Louis Perrin, qui avait succédé le 1er octobre 1846 à son homonyme Jacques Perrin. (Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 1, Desclée De Brouwer, 1980, pp. 12 et 63.)
- Voir Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 1, Desclée De Brouwer, 1980, pp. 63 et 73-74.
- Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 2, Paris, Éditions du Cerf, 1984, pp. 296-297.
- Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 2, Paris, Éditions du Cerf, 1984, pp. 29, 63, 172, 265, 275.
- Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, pp. 10-11.
- C'était un Parisien qui s'était installé à Corps un an environ auparavant « pour être plus à proximité de répandre sur eux ses générosités ». (L.M.U. Similien, Nouvelle auréole de Marie..., Angers, 1856, p. 449, cité par Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, p. 8.
- Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, pp. 7 et 11.
- Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, pp. 11 et 13.
- Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, pp. 13 et 153-156.
- Lettre du curé d'Ars à l'évêque de Grenoble, 5 décembre 1850, dans Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, p. 161.
- Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, pp. 15 et 157.
- Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, pp. 19 et 157.
- Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, pp. 19 et 151.
- Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, pp. 19-20.
- Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, p. 20, qui renvoie à J. Rousselot, Un nouveau sanctuaire à Marie..., Grenoble, 1853, pp. 127 et 128.
- Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 2, Paris, Éditions du Cerf, 1984, p. 198.
- Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, pp. 20-21. Lettre de Mgr de Bruillard au curé d'Ars, vers le 21 novembre 1860, reproduite par Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, p. 160.
- Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, p. 20.
- Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, p. 19.
- Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, p. 133, note 82.
- Les mots avaient et a sont tous deux sur la minute. L'expédition n'est pas conservée.
- Lettre de Mgr de Bruillard au curé d'Ars, vers le 21 novembre 1860, reproduite par Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, p. 160.
- Lettre du curé d'Ars à Mgr de Bruillard, en date du 5 décembre 1850, reproduite par Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, p. 161.
- Lettre de Mgr de Bruillard au cardinal de Bonald, en date du 1er décembre 1851, citée par Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, pp. 22 et 313.
- Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, p. 15.
- Mgr Fourrey, Le curé d'Ars authentique, rééd. 2009, pp. 333-334.
- Abbé Alfred Monnin, Vie du Curé d'Ars, t. 2, Paris, 1861, p. 281-283, consultable sur Google Livres [archive]. Mentionné, avec divers témoignages allant dans le même sens, par Louis Bassette, Le Fait de La Salette, 2e éd., Paris, Cerf, 1965, p. 187. Dans l'édition de 1864 du livre de l'abbé Monnin, consultable sur Google Livres [archive], le passage se trouve p. 374-375, mais on a omis les deux répliques finales (« - Monsieur le curé, êtes-vous sûr d'avoir bien entendu ce que Maximin vous a dit ? - Oh ! très sûr ! Il y en a bien par-là qui ont voulu dire que j'étais sourd !... Que n'a-t-on pas dit ?... Il me semble que ce n'est pas comme ça qu'on défend la vérité. ») Le passage est complètement absent de l'édition de 1868 du livre (consultable sur Google Livres [archive]), mais est présent dans l'édition anglaise de 1865 (Life of the Curé d'Ars, from the French of the Abbé Alfred Monnin, Baltimore, 1865, pp. 206-208), elle aussi consultable sur Google Livres [archive].
- Lettre de Mgr de Bruillard au cardinal de Bonald, en date du 1er décembre 1851, citée par Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, p. 15.
- Selon Mgr J. Giray, Les miracles de la Salette, t. 2, Grenoble, 1921, p. 279, Maximin aurait dit lui-même avoir voulu mettre à l'épreuve le don de discernement du Curé d'Ars. Mais le P. Jaouen (J. Jaouen, La grâce de la Salette, Association des pèlerins de La Salette, 1981, p. 198) note que la source de Mgr Giray est un témoignage tardif (1917) et indirect.
- E. Millon, « L'incident d'Ars. Essai d'histoire documentaire », 1932, dactylographié, Évêché de Grenoble et Archives de la Maison générale des Missionnaires de la Salette à Rome. Mentionné par Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, p. 22.
- Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 3, Paris, Éditions du Cerf, 1991, p. 23.
- Mgr René Fourrey, Le curé d'Ars authentique, rééd. 2009, p. 292.
- Mgr René Fourrey, Le curé d'Ars authentique, rééd. 2009, pp. 371-373. Jean Jaouen, Missionnaire salettin, La grâce de La Salette au regard de l'Église, 1981, pp. 203-205.
- auteur de La Salette-Folavaux ou la vallée du mensonge et de La Salette devant le pape
- auteur d’un Mémoire au pape sur La Salette
- Elle était née en 1790. Voir Jean Stern, La Salette, documents authentiques, t. 3, Paris et Corps, 1991, p. 82.
- Bibli Ville de Grenoble R 8667
- Le Dauphiné, recueil de textes historiques -Arthaud Éditeur Grenoble - 1938
- Dans La Salette: apocalypse, pèlerinage et littérature (1856-1996) de François Angelier et Claude Langlois, Éditions Jérôme Millon, 2000, Jean-Michel Leniaud consacre un chapitre à l'érection de cette chapelle en basilique mineure.
- Le Censeur de Lyon, 2 mai 1847, cité par J. Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 2, Paris, Éditions du Cerf, 1984, p. 44.
- Irena Backus, introduction à deux variantes (grecque et latine) de la Lettre de Jésus-Christ sur le dimanche, dans Écrits apocryphes chrétiens, t. 2, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2006, p. 1104.
- Documents reproduits par le P. Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 1, Desclée De Brouwer, 1980, pp. 385-388.
- François-Joseph, Le Miracle de La Salette, Bruxelles, 1855, pp. 43-47, consultable sur Google Livres [archive]. « François-Joseph » serait le pseudonyme du journaliste François Tindemans. Voir Jean Stern, La Salette, Documents authentiques, t. 1, Desclée De Brouwer, 1980, p. 375, note 3, qui renvoie à J.-V. et G. De la Court, Bibliographie nationale. Dictionnaire des anonymes et pseudonymes, t. 1, Bruxelles, 1956, et à la Bibliographie nationale, publiée par l'Académie royale... de Belgique, t. 25, Bruxelles, 1930-32.
- Voltaire, Questions sur l'Encyclopédie, article Superstition, Section seconde, dans Œuvres de Mr. de Voltaire, t. 6, 1775, pp. 388-392, consultable sur Google Livres [archive]. Incorporé dans certaines éditions du Dictionnaire philosophique, par exemple l'édition Garnier 1954, pp. 620-623.
- H. Delehaye, « Un exemplaire de la lettre tombée du ciel », dans Recherches de Science Religieuse, 18 (1928), pp. 164-169 (Mélanges Grandmaison).
- Dernière modification de cette page le 27 juin 2016, à 00:27.
*
* *
Apparition de la Très Sainte Vierge sur la Sainte Montagne de La Salette
Maximin remplace un berger malade
|
A la mi-septembre 1846, un paysan des Ablandins, Pierre
Selme, a son berger malade. Il descend à Corps, chez son ami, le charron
Giraud: "Prête-moi ton Maximin pour quelques jours..." "Mémin,
berger? Il est bien trop étourdi pour ça!".Mais ils discutent et le 14
septembre, voici le jeune Maximin aux Ablandins, l'un des hameaux du village
de La Salette. Le 17, il aperçoit Mélanie dans le village. Le 18, ils vont
garder leurs troupeaux sur les terrains communaux, au mont "sous les
Baissses" (Le Planeau).
|
L'après-midi, Maximin cherche à lier conversation.
Mélanie n'y tient pas pourtant ils sont tous les deux du même village : Corps.
Ils décident de venir demain au même endroit garder ensemble le troupeau.
Garder le troupeau
|
Donc, le samedi 19 septembre 1846, de bon matin, les deux
entants gravissent les pentes du mont sous-les-Baisses, chacun poussant son
troupeau de quatre vaches, avec en plus, pour Maximin, sa chèvre et son chien
Loulou. Le soleil resplendit sur les alpages. Au milieu de la journée,
l'Angélus sonne, tout en bas, au clocher de l'église du village. Alors les
bergers mènent leurs vaches vers "la fontaine des bêtes", une
petite mare que forme le ruisseau dévalant le ravin de la Sézia.
|
Puis ils les mènent vers une prairie qu'on appelle le
chômoir , sur les pentes du Mont Gargas. Il fait chaud, les bêtes se
mettent à ruminer.Maximin et Mélanie remontent la combe jusqu'à la
"fontaine des hommes ".
Près de la source, ils prennent leur repas: du pain avec un morceau de tomme. Des petits bergers qui "gardent" plus bas les rejoignent, l'on fait causette. Après leur départ, Maximin et Mélanie franchissent le ruisseau et descendent de quelques pas vers deux bancs de pierres empilées, près de la cuvette sèche d'une source tarie: c'est la "petite fontaine". Mélanie pose son petit sac par terre, et Maximin sa blouse et son goûter sur une pierre.
Près de la source, ils prennent leur repas: du pain avec un morceau de tomme. Des petits bergers qui "gardent" plus bas les rejoignent, l'on fait causette. Après leur départ, Maximin et Mélanie franchissent le ruisseau et descendent de quelques pas vers deux bancs de pierres empilées, près de la cuvette sèche d'une source tarie: c'est la "petite fontaine". Mélanie pose son petit sac par terre, et Maximin sa blouse et son goûter sur une pierre.
Apparition d'un globe de feu puis de la Sainte Vierge
Contrairement à leurs habitudes, les deux enfants s'étendent
sur l'herbe et s'endorment.Brusquement, Mélanie se réveille et secoue Maximin !
"Mémin, Mémin, viens vite, que nous allions voir nos vaches... Je ne sais
pas où elles sont!" Rapidement, ils montent la pente opposée au Gargas. Se
retournant, ils aperçoivente tout l'alpage: leurs vaches sont là, ruminant
tranquillement. Les deux bergers sont rassurés. Mélanie commence à redescendre.
À mi-pente, elle s'immobilise et, d'étonnement, elle lâche son bâton:
"Ménin, regarde voir, là, une clarté!"
Près de la petite source, sur l'un des bancs de pierre... un globe de feu.
"C'est comme si le soleil était tombé là".
Pourtant le soleil continue de briller dans un ciel sans nuages.
Maximin accourt en criant: "Où est-elle? Où est-elle?"[cette clarté]
Mélanie tend le doigt vers le fond du ravin où ils ont dormi.
Maximin s'arrête près d'elle, figé de crainte, et lui dit:
"Garde ton bâton, va! Moi, je garde le mien et je lui donne un bon coup s' il nous fait quelque chose".
La clarté bouge, remue, tournoie sur elle-même.
Les mots manquent aux deux enfants pour signifier l'impression de vie que rayonne de ce globe de feu.
Une femme y apparaît, assise, la tête dans les mains, les coudes sur les genoux, dans une attitude de profonde tristesse.
"Ménin, regarde voir, là, une clarté!"
Près de la petite source, sur l'un des bancs de pierre... un globe de feu.
"C'est comme si le soleil était tombé là".
Pourtant le soleil continue de briller dans un ciel sans nuages.
Maximin accourt en criant: "Où est-elle? Où est-elle?"[cette clarté]
Mélanie tend le doigt vers le fond du ravin où ils ont dormi.
Maximin s'arrête près d'elle, figé de crainte, et lui dit:
"Garde ton bâton, va! Moi, je garde le mien et je lui donne un bon coup s' il nous fait quelque chose".
La clarté bouge, remue, tournoie sur elle-même.
Les mots manquent aux deux enfants pour signifier l'impression de vie que rayonne de ce globe de feu.
Une femme y apparaît, assise, la tête dans les mains, les coudes sur les genoux, dans une attitude de profonde tristesse.
La belle dame
|
La belle dame se lève. Eux n'ont pas bougé.
Elle leur dit en français: Avancez, mes enfants, n'ayez pas peur, je suis ici pour vous conter une grande nouvelle. Alors, ils descendent vers elle. Ils la regardent. Elle ne cesse de pleurer. "On aurait dit une maman que ses enfants auraient battu et qui se serait sauvée dans la montagne pour pleurer". La belle dame est grande et toute de lumière. Elle est vêtue comme les femmes de la région: longue robe, grand tablier à la taille, fichu croisé et noué dans le dos, bonnet de paysanne. Des roses couronnent sa tête, bordent son fichu et ornent ses chaussures. |
A son front le lumière étincelle comme un diadème. Sur ses
épaules pèse une lourde chaîne. Une chaîne plus fine retient sur sa poitrine un
crucifix éblouissant, avec d'un côté un marteau, de l'autre des tenailles.
La Belle Dame parle aux deux bergers. " Elle a pleuré
tout le temps qu'elle nous a parlé". Ensemble, ou séparément, les deux
enfants redisent les mêmes paroles avec de légères variantes qui n'affectent
pas le sens. Et cela, quels que soient leurs interlocuteurs: pèlerins ou
simples curieux, notables ou ecclésiastiques, enquêteurs ou journalistes.
Qu'ils soient favorables, sans préventions ou malveillants, voici ce qui leus
est transmis:
Avancez, mes enfants, n'ayez pas peur, je suis ici pour vous conter une grande nouvelle.
"Nous l'écoutions, nous ne pensions à rien".
|
|
Depuis le temps que je souffre pour vous!
Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse, pour vous autres, vous n'en faites pas cas. Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que j'ai prise pour vous.
|
Je vous ai donné six jours pour travailler, je me suis
réservé le septième, et on ne veut pas me l'accorder! C'est ça qui appesantit
tant le bras de mon fils.
Et aussi, ceux qui mènent les charrettes ne savent pas jurer sans mettre le nom de mon fils au milieu. Ce sont les deux choses qui appesantissent tant le bras de mon fils. Si la récolte se gâte ce n'est rien que pour vous autres. Je vous l'avais fait voir l'an passé par les pommes de terre: et vous n'en avez pas fait cas! Au contraire, quand vous en trouviez de gâtées, vous juriez, et vous y mettiez le nom de mon fils au milieu. Elles vont continuer, et cette année, pour la Noël, il n'y en aura plus." |
Vous
ne comprenez pas, mes enfants? Je m'en vais vous le dire autrement.
|
Si la recolta se gasta nei rien qué per vous aoutres.
Vous laiéou fa véire l'an passa per là truffà...etc...
Ayant repris ces dernières
phrases en patois de Corps, celui parlé couramment par Maximin et Mélanie, la
Belle Dame poursuit, toujours en patois:
Si ava de bla, foou pas lou semena.. Si vous avez du blé, il ne faut pas le semer. Tout ce que vous sèmerez, les bêtes le mangeront, et ce qui viendra tombera en poussière quand vous le battrez. |
Il viendra une grande famine. Avant que la famine vienne,
les enfants au-dessous de sept ans prendront un tremblement et mourront entre
les mains des personnes qui les tiendront. Les autres feront pénitence par la
famine. Les noix deviendront vides, les raisins pourriront. Soudain la
Belle Dame continue à parler, mais seul Maximin l'entend; Mélanie voit remuer
ses lèvres mais ne l'entend pas. Quelques instants plus tard, Mélanie, à son
tour, peut l'écouter, tandis que Maximin, que n'entend plus rien, fait tourner
son chapeau au sommet de son bâton ou, de l'autre extrémité, pousse devant lui
de petites pierres. "Pas une n'a touché les pieds de la Belle Dame!"
s'excusera-t-il, quelques jours plus tard. "Elle m'a dit quelque chose en
me disant:
Tu ne diras pas ça, ni ça.
Après je n'entendais rien, et
pendant ce temps, je m'amusais.
Ainsi la Belle Dame a parlé en secret à Maximin puis à Mélanie.
Et de Nouveau, tous les deux ensemble saisissent ses paroles:
Si ils se convertissent, les pierres et les rochers deviendront des monceaux de blé
et les pommes de terre seront ensemencées par les terres.
Faites-vous bien votre prière, mes petits?
"Pas guère, Madame" répondent les deux enfantis. Ah! mes petits, il faut bien la faire, soir et matin,
ne diriez-vous qu'un Pater et un Ave Maria (un Notre père et un Je vous salue) quand vous ne pourrez pas mieux faire.
Et quand vous pourrez mieux faire, dites-en davantage.
|
L'été, il ne va que quelques femmes un peu âgées à la
messe. Les autres travaillent le dimanche tout l'été. L'hiver; quand ils ne
savent que faire, ils ne vont à la messe que pour se moquer de la religion.
Le carême, ils vont à la boucherie, comme les chiens.
N'avez-vous jamais vu du blé gâté, mes petits ? "Non, madame" réspondent-ils. Alors elle s'adresse à Maximin: |
|
Mais toi, mon petit, tu dois bien en avoir vu, une
fois, vers le Coin, avec ton papa. Le maître du champ dit à ton papa d'aller
voir son blé gâté. Vous y êtes allés. Il prit deux, trois épis dans sa main,
les frotta, et tout tomba en poussière. En vous en retournant quand vous
n'étiez plus qu'à une demi-heure loin de Corps, ton papa te donna un morceau
de pain en te disant: "Tiens, mon petit, mange encore du pain cette
année, que ne je sais pas qui va en manger l'an que vient si le blé continue
comme ça".Maximin répond:
"C'est bien vrai, Madame, je m'en souviens maintenant, tout à l'heure, je ne m'en souvenais pas". Et la Belle Dame de conclure non en patois, mais en français: Eh bien, mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple. |
Le jugement de l'Eglise
|
Le 19 septembre 1851, Mgr. Philibert de Bruillard, évêque
de Grenoble, publie enfin son "mandement doctrinal".
En voici le passage essentiel: "Nous jugeons que l'apparition de la Sainte Vierge à deux bergers, le 19 septembre 1846, sur une montagne de la chaîne des Alpes, située dans la paroisse de La Salette, de l'archiprêtré de Corps, porte en elle-même tous les caractères de la vérité, et que les fidèles sont fondés à la croire indubitable et certaine". |
De nombreux évêques le font tire dans les paroisses de leurs diocèses.
La presses s'en empare pour le meilleur ou pour le pire.
Traduit en plusieurs langues, il paraît notamment dans l'Osservatore Romano du 4 juin 1852.
Les lettres de félicitations affluent à l'évêché de Grenoble.L'expérience et le sens pastoral de Philibert de Bruillard ne s'arrêtent pas là. Le 1er. mai 1852, il publie un nouveau mandement annonçant la construction d'un sanctuaire sur la montagne de La Salette et la création d'un corps de missionnaires diocésains qu'il nomme "les Missionnaires de Notre Dame de La Salette". Mais il ajoute: "La Sainte Vierge a apparu à La Salette pour l'univers entier, qui peut en douter?"
L'avenir allait confirmer et dépasser ces attentes. Le relais étant assuré, on peut dire que Maximin et Mélanie ont rempli leur mission.
Le 19 septembre 1855, Mgr. Ginoulhiac, nouvel évêque de Grenoble, résumait ainsi la situation: "La mission des bergers est finie, celle de l'Église commence".
Innombrables sont aujourd'hui les hommes et les femmes de tous pays qui ont trouvé dans le message de La Salette le chemin de La conversion, l'approfondissement de leur foi, le dynamisme pour la vie quotidienne, les raisons de leur engagement avec le Christ au service de Dieu et des hommes.
Le Pèlerinage de La Salette
· La Salette est situé en pleine montagne, à 1800 mètres d'altitude,
dans les Alpes françaises. Le Sanctuaire et son hotellerie sont confiés par le
diocèse de Grenoble à l'Association des Pèlerins de La Salette. Les
Missionnaires et les Soeurs de Notre Dame de La Salette en assurent l'animation
et le fonctionnement avec l'aide des chapelains, prêtres diocésains et
religieux, des religieuses et des laïcs.
· Ceux-ci tiennent une grande place: associés à
la pastorale, salariés des différents services, et nombreux bénévoles de toutes
nationalités. La journée est rythmée par la messe et les offices du matin et du
soir, les veillées et les processions, le chapelet et les chemins de croix,
sans oublier la prière silencieuse toujours possible dans la montagne ou les
oratoires.
www.JesusMarie.comApparitions Reconnues
Texte du secret de La Salette
écrit et daté par Mélanie à Castellamare, le 21 novembre 1878
Nihil obstat et Imprimatur Datum Lycii ex Curia Episcopi, die 15 nov. 1879.
Carmelus Archus Cosma. Vicarius Generalis.
écrit et daté par Mélanie à Castellamare, le 21 novembre 1878
Nihil obstat et Imprimatur Datum Lycii ex Curia Episcopi, die 15 nov. 1879.
Carmelus Archus Cosma. Vicarius Generalis.
Les secrets
Chacun des deux enfants à reçu un secret personnel.
* Maximin a livré le sien au pape en 1851. Il a été révélé en 2000, bien que connu approximativement avant.
* Mélanie a livré un résumé du sien au pape en 1851, révélé en 2000. Elle ne pouvait découvrir le sien qu'après 1858. Elle l'a fait formellement en 1879.
Le secret de Maximin (1851)
Le 3 Juillet 1851, Maximin écrit son secret à l’évêché de Grenoble. Sa première copie étant tâchée, elle est brûlée et Maximin réécrit proprement une seconde copie. Monseigneur Bruillard contrôle la lisibilité avant que Maximin ne scelle le secret. L'enveloppe cachetée est transmise au pape Pie IX.
D'après le Père Corteville, les enfants font beaucoup de fautes de français, les versions données ci-dessous sont francisées pour en faciliter la lecture.
Le 19 septembre 1846, nous avons vu une belle Dame. Nous n'avons jamais dit que cette dame fut la Sainte Vierge mais nous avons toujours dit que c'était une belle Dame.
Je ne sais pas si c'est la Sainte Vierge ou une autre personne. Moi, je crois aujourd'hui que c'est la sainte Vierge.
Voila ce que cette Dame m'a dit:
01 Si mon peuple continue, ce que je vais vous dire arrivera plus tôt , s'il change un peu, ce sera un peu plus tard.
02 La France a corrompu l'univers, un jour elle sera punie.
03 La foi s'éteindra dans la France: trois parties de la France ne pratiqueront plus de religion, ou presque plus, l'autre la pratiquera sans bien la pratiquer.
04 Puis, après [cela], les nations se convertiront, la foi se rallumera partout.
05 Une grande contrée dans le nord de l'Europe, aujourd'hui protestante, se convertira: par l'appui de cette contrée toutes les autres contrées du monde se convertiront.
06 Avant que tout cela arrive, de grands troubles arriveront, dans l'Eglise, et partout.
07 Puis, après [cela], notre Saint-Père le pape sera persecuté.
08 Son successeur sera un pontife que personne [n'] attend.
09 Puis après [cela], une grande paix arrivera, mais elle ne durera pas longtemps. Un monstre viendra la troubler.
10 Tout ce que je vous dis là arrivera dans l'autre siècle, [au] plus tard aux deux millle ans."
Maximin Giraud
(Elle [m'] a dit de le dire quelque temps avant).
Mon très Saint Père, votre sainte bénédiction à une de vos brebis,
Grenoble, le 3 juillet 1851.
Le secret de Mélanie (1851)
Mélanie
Mélanie
Le 3 Juillet 1851, Mélanie écrit son secret au couvent des sœurs de la Providence à Corenc. Elle l'a scellé et l'enveloppe a été portée à l'évêché. Le jour suivant, elle dit qu'elle s'était mal exprimée au sujet des tragédies de Paris et Marseille: « elles semblent simultanées alors qu'elles sont successives ». Canon Rousselot lui a fait réécrire le secret, le 6 Juillet, Monseigneur Bruillard lit le document avant de le sceller. C'est le texte reproduit ci-dessous.
J.M.J.
secret que m'a donné la Sainte Vierge sur la Montagne de la Salette le 19 septembre 1846
Secr[e]t
01 Mélanie, je vais vous dire quelque chose que vous ne direz à personne:
02 Le temps de la colère de Dieu est arrivé!
03 Si, lorsque vous aurez dit aux peuples ce que je vous ai dit tout à l'heure, et ce que je vous dirai de dire encore, si, après cela, ils ne se convertissent pas, (si on ne fait pas pénitence, et si on ne cesse de travailler le dimanche, et si on continue de blasphémer le Saint Nom de Dieu), en un mot, si la face de la terre ne change pas, Dieu va se venger contre le peuple ingrat et esclave du démon.
04 Mon Fils va faire éclater sa puissance!
05 Paris, cette ville souillée de toutes sortes de crimes, périra infailliblement.
06 Marseille sera détruite en peu de temps.
07 Lorsque ces choses arriveront, le désordre sera complet sur la terre.
08 Le monde s'abandonnera à ses passions impies.
09 Le pape sera persécuté de toutes parts: on lui tirera dessus, on voudra le mettre à mort, mais on ne lui pourra rien, le Vicaire de Dieu triomphera encore cette fois[-là].
10 Les prêtres et les religieuses, et les vrais serviteurs de mon Fils seront persécutés, et plusieurs mourront pour la foi de Jésus-Christ.
11 Une famine règnera en même temps.
12 Après que toutes ces choses seront arrivées, beaucoup de personnes reconnaîtront la main de Dieu sur elles, se convertiront, et feront pénitence de leur péchés.
13 Un grand roi montera sur le trône, et règnera pendant quelques années.
14 La religion refleurira et s'étendra par toute la terre et la fertilité sera grande, le monde content de ne manquer de rien recommencera ses désordres, abandonnera Dieu, et se livrera à ses passions criminelles.
15 [Parmi] les ministres de Dieu, et les Epouses de Jésus-Christ, il y en a qui se livreront au désordre, et c'est ce qu’il y aura de [plus] terrible.
16 Enfin, un enfer règnera sur la terre. Ce sera alors que l’Antéchrist naîtra d'une religieuse: mais malheur à elle! Beaucoup de personnes croiront à lui, parce qu'il se dira venu du ciel, malheur à ceux qui le croiront!
17 Le temps n'est pas éloigné, il ne se passera pas deux fois 50 ans.
18 Mon enfant, vous ne direz pas ce que je viens de vous dire. (Vous ne le direz à personne, vous ne direz pas si vous devez le dire un jour, vous ne direz pas ce que cela regarde), enfin vous ne direz plus rien jusqu’à ce que je vous dise de le dire!
Je prie Notre Saint Père le Pape de me donner sa sainte bénédiction.
Mélanie Mathieu, bergère de La Salette
Grenoble 6 juillet 1851
J.M.J.+
Notes
4. ? La grande nouvelle des bergers de La Salette, Michel Corteville, Téqui, 2001
Les mystères de la Salette révélés, Michel Corteville & René Laurentin, Fayard, 2002.
source : http://www.christ-roi.net/index.php/La_Salette#Les_secrets
Article d'Yves Chiron - Quotidien Présent - 6 décembre 2008.
Le 2 octobre 1999, les « secrets » révélés par la Vierge Marie aux deux bergers de La Salette, le
19 septembre 1846, ont été découverts, dans les archives de l’ex-Saint-Office, par l’abbé Michel
Corteville. Les textes, rédigés par les deux voyants, Mélanie Calvat et Maximin Giraud, avaient été
remis au pape Pie IX le 18 juillet 1851. Ils étaient considérés comme perdus.
Ces textes ont fait l’objet d’une thèse de doctorat en théologie qui a été soutenue par l’abbé
Corteville en 2000 à l’Angelicum, l’université pontificale des Dominicains. Cette thèse a commencé
à être publiée, dans son texte intégral, en 2001. Elle a été reprise, sous une forme plus accessible à
un large public, dans un ouvrage publié par l’abbé Corteville et l’inévitable René Laurentin,
Découverte du secret de La Salette (Fayard, 2002).
Cette découverte, inespérée, de 1999 est un événement considérable pour l’historiographie de La
Salette. Les versions du secret révélé à Mélanie, qui avaient été publiées précédemment, notamment
celle publiée en 1879, avec l’imprimatur de Mgr Zola, évêque de Lecce, s’en trouvent en partie
confirmées et en partie rectifiées sur certains points importants.
Cette découverte est-elle aussi un événement considérable pour l’Eglise d’aujourd’hui, un
événement qui vient à son heure pour aider et éclairer les fidèles d’aujourd’hui ?
On remarquera d’abord que cette découverte du texte original de La Salette n’a pas cassé les
vieux réflexes des uns et des autres. En 1991, le P. Stern, considéré comme un des principaux
spécialistes de La Salette, estimait, dans sa volumineuse trilogie sur le sujet, que le texte publié en
1879 était une extrapolation, autant dire un tissu d’affabulations pieuses. Selon lui, « les secrets
entendus par Maximin et Mélanie le 19 septembre 1846 concernent les voyants eux-mêmes ».
Cette affirmation, pour le moins imprudente, date d’avant la découverte de 1999. Pourtant, en
2006 encore, le chapelain du sanctuaire Notre-Dame de La Salette, a publié un livre sur l’apparition
de 1846 (Maurice Tochon, La Salette, Editions de Paris) où il ignore le texte authentique publié ou
feint de l’ignorer. Il se contente de traiter par le mépris des « documents, présentés comme ”les
secrets de La Salette” [qui] ne font guère que recopier des documents du même genre qui circulent
depuis la restauration religieuse et politique. »
Inversement, nombre de ceux qui prennent au sérieux le « secret de La Salette » persistent à se
référer, et à publier, le texte édité en 1879, alors qu’il n’est pas le texte authentique du secret révélé
en 1846 et remis au Pape en 1851.
« Rome perdra la foi » ?
« Rome perdra la foi… elle deviendra le siège de l’antéchrist… Il y aura une éclipse de l’Eglise » :
ces paroles que la Sainte Vierge aurait dites à Mélanie en 1846 sont reprises aujourd’hui, par
certains, comme une prophétie décrivant la situation actuelle de l’Eglise, la crise qu’elle traverse et
qui est loin d’être terminée.
Pourtant, aucune des paroles citées ci-dessus ne se trouve dans le texte authentique du secret
révélé à Mélanie ; elles figurent dans le texte édité en 1879.
Dans le texte authentique du secret révélé à Mélanie, il y a des avertissements terribles et des
prophéties. Certaines se sont réalisées : « Le pape sera persécuté de toutes parts : on lui tirera
dessus, on voudra le mettre à mort, mais on ne lui pourra rien, le vicaire de Dieu triomphera encore
cette fois » ; ou encore quand il est question des persécutions qui s’abattront sur le clergé et sa
cohorte de martyres. D’autres prophéties ne se sont pas réalisées ou pas encore : « Paris […] périra
infailliblement. Marseille sera détruite en peu de temps » ou « Un grand roi montera sur le trône, et
régnera pendant quelques années ».
Le fidèle n’est pas tenu d’accorder foi à la littéralité de tels textes qui ne sont pas un complément
à la Révélation de l’Evangile. Il serait téméraire, en revanche, d’en nier l’authenticité.
Les prophéties de La Salette, comme toutes les prophéties, sont conditionnelles (« s’ils ne se
convertissent pas […] si la face de la terre ne change pas »). Saint Thomas, dans la Somme contre
les Gentils (l. III, ch. 154), rappelle que la prophétie d’Isaïe sur la mort d’Ezéchias et celle de Jonas
sur la destruction de Ninive ne se sont pas réalisées, « selon l’opération de Dieu qui libère et qui
guérit ».
Yves Chiron
www.JesusMarie.com
veritas-catholic.blogspot.fr
Acording to the website reviewing the book, the translation of the secrets is as follows:
[8/28/05: I have added the original French]
Maximin's Secret:
Statue of Maximin
On September 19, 1846, we saw a beautiful Lady. We never said that this lady
was the Blessed Virgin but we always said that it was a beautiful Lady. I do
not know if it is the Blessed Virgin or another person. As for me, I believe
today that it is the Blessed Virgin. (Le 19 septembre 1846, nous avons vu une belle Dame. Nous n'avons jamais dit que cette dame fut la Sainte Vierge mais nous avons toujours dit que c'était une belle Dame.
Je ne sais pas si c'est la Sainte Vierge ou une autre personne. Moi, je crois aujourd'hui que c'est la sainte Vierge.)
Here is what this Lady said to me:
(Voila ce que cette Dame m'a dit:)
"If my people continue, what I will say to you will arrive earlier, if it changes a little, it will be a little later.
(Si mon peuple continue, ce que je vais vous dire arrivera plus tôt , s'il change un peu, ce sera un peu plus tard.)
France has corrupted the universe, one day it will be punished. The faith will die out in France: three quarters of France will not practice religion anymore, or almost no more, the other part will practice it without really practicing it. Then, after [that], nations will convert, the faith will be rekindled everywhere. A great country, now Protestant, in the north of Europe, will be converted; by the support of this country all the other nations of the world will be converted.
(La France a corrompu l'univers, un jour elle sera punie. La foi s'éteindra dans la France: trois parties de la France ne pratiqueront plus de religion, ou presque plus, 1'autre la pratiquera sans bien la pratiquer. Puis, après [cela], les nations se convertiront, la foi se rallumera partout.
Une grande contrée dans le nord de l'Europe, aujourd 'hui protestante, se convertira: par l'appui de cette contrée toutes les autres contrées du monde se convertiront.)
Before all that arrives, great disorders will arrive, in the Church, and everywhere. Then, after [that], our Holy Father the Pope will be persecuted. His successor will be a pontiff that nobody expects.
(Avant que tout cela arrive, de grands troubles arriveront, dans l'Eglise, et partout. Puis, après [cela], notre Saint-Père le pape sera persecuté. Son successeur sera un pontife que personne [n'] attend)
Then, after [that], a great peace will come, but it will not last a long time. A monster will come to disturb it.
(Puis après [cela], une grande paix arrivera, mais elle ne durera pas longtemps. Un monstre viendra la troubler.)
All that I tell you here will arrive in the other century, at the latest in the year two thousand."
(Tout ce que je vous dis là arrivera dans l'autre siècle, [au] plus tard aux deux millle ans.")
Maximin Giraud
(She told me to say it some time before.)
My Most Holy Father, your holy blessing to one of your sheep.
Grenoble, July 3,1851.
(Maximin Giraud
(Elle [m'] a dit de le dire quelque temps avant).
Mon très Saint Père, votre sainte bénédiction à une de vos brebis,
Grenoble, le 3 juillet 1851.)
Here is the secret of Melanie (from the same source):
Statue of Melanie
JMJsecret which the Blessed Virgin gave me on the Mountain of La Salette on September 19, 1846
Secr[e]t.
(secret que m'a donné la Sainte Vierge sur la Montagne de la Salette le 19 septembre 1846
Secr[e]t)
Mélanie, I will say something to you which you will not say to anybody:
(Mélanie, je vais vous dire quelque chose que vous ne direz à personne:)
The time of the God's wrath has arrived!
(Le temps de la colère de Dieu est arrivé!)
If, when you say to the people what I have said to you so far, and what I will still ask you to say, if, after that, they do not convert, (if they do not do penance, and they do not cease working on Sunday, and if they continue to blaspheme the Holy Name of God), in a word, if the face of the earth does not change, God will be avenged against the people ungrateful and slave of the demon.
(Si, lorsque vous aurez dit aux peuples ce que je vous ai dit tout à 1'heure, et ce que je vous dirai de dire encore, si, après cela, ils ne se convertissent pas, (si on ne fait pas pénitence, et si on ne cesse de travailler le dimanche, et si on continue de blasphémer le Saint Nom de Dieu), en un mot, si la face de la terre ne change pas, Dieu va se venger contre le peuple ingrat et esclave du démon.)
My Son will make his power manifest! Paris, this city soiled by all kinds of crimes, will perish infallibly. Marseilles will be destroyed in a little time. When these things arrive, the disorder will be complete on the earth, the world will be given up to its impious passions.
(Mon Fils va faire éclater sa puissance! Paris, cette ville souillée de toutes sortes de crimes, périra infailliblement. Marseille sera détruite en peu de temps. Lorsque ces choses arriveront, le désordre sera complet sur la terre. Le monde s'abandonnera à ses passions impies.)
The pope will be persecuted from all sides, they will shoot at him, they will want to put him to death, but no one will not be able to do it, the Vicar of God will triumph again this time.
(Le pape sera persecuté de toutes parts: on lui tirera dessus, on voudra le mettre à mort, mais on ne lui pourra rien, le Vicaire de Dieu triomphera encore cette fois[-là].)
The priests and the Sisters, and the true servants of my Son will be persecuted, and several will die for the faith of Jesus-Christ.
(Les prêtres et les religieuses, et les vrais serviteurs de mon Fils seront persécutés, et plusieurs mourront pour la foi de Jésus-Christ.)
A famine will reign at the same time.
(Une famine règnera en même temps.)
After all these will have arrived, many will recognize the hand of God on them, they will convert, and do penance for their sins.
(Après que toutes ces choses seront arrivées, beaucoup de personnes reconnaîtront la main de Dieu sur elles, se convertiront, et feront pénitence de leur péchés.)
A great king will go up on the throne, and will reign a few years. Religion will re-flourish and spread all over the world, and there will be a great abundance, the world, glad not to be lacking nothing, will fall again in its disorders, will give up God, and will be prone to its criminal passions.
(Un grand roi montera sur le trône, et règnera pendant quelques années. La religion refleurira et s'étendra par toute la terre et la fertilité sera grande, le monde content de ne manquer de rien recommencera ses désordres, abandonnera Dieu, et se livrera à ses passions criminelles.)
[Among] God's ministers, and the Spouses of Jesus-Christ, there will be some who will go astray, and that will be the most terrible.
([Parmi] les ministres de Dieu, et les Epouses de Jésus-Christ, il y en a qui se livreront au désordre, et c'est ce qu’il y aura de [plus] terrible.)
Lastly, hell will reign on earth. It will be then that the Antichrist will be born of a Sister, but woe to her! Many will believe in him, because he will claim to have come from heaven, woe to those who will believe in him!
(Enfin, un enfer règnera sur la terre. Ce sera alors que l’Antéchrist naîtra d'une religieuse: mais malheur à elle! Beaucoup de personnes croiront à lui, parce qu'il se dira venu du ciel, malheur à ceux qui le croiront!)
That time is not far away, twice 50 years will not go by.
(Le temps n'est pas éloigné, il ne se passera pas deux fois 50 ans.)
My child, you will not say what I have just said to you. (You will not say it to anybody, you will not say if you must say it one day, you will not say what that it concerns), finally you will say nothing anymore until I tell you to say it!
(Mon enfant, vous ne direz pas ce que je viens de vous dire. (Vous ne le direz à personne, vous ne direz pas si vous devez le dire un jour, vous ne direz pas ce que cela regarde), enfin vous ne direz plus rien jusqu’à ce que je vous dise de le dire!)
I pray to Our Holy Father the Pope to give me his holy blessing.
(Je prie Notre Saint Père le Pape de me donner sa sainte bénédiction.)
Mélanie Mathieu, Shepherdess of La Salette, Grenoble, July 6, 1851.
J.M.J.+
(Mélanie Mathieu, bergère de La Salette
Grenoble 6 juillet 1851
J.M.J.+)
[Note: (8/11/2006)- Here is a link comparing the Vatican archive version of Melanie's secret (shown on this blog) and a version of the disputed 1876+ release]
Finally, here is the approved message, given to both childen (source- Missionaries of Our Lady of La Salette):
Statue of Mary
Talking to the Children
Come near, my children, be not afraid; I am here to tell you great news.
If my people will not submit, I shall be forced to let fall the arm of my Son. It is so strong, so heavy, that I can no longer withhold it.
For how long a time do I suffer for you! If I would not have my Son abandon you, I am compelled to pray to him without ceasing; and as to you, you take not heed of it.
However much you pray, however much you do, you will never recompense the pains I have taken for you.
Six days I have given you to labor, the seventh I had kept for myself; and they will not give it to me. It is this which makes the arm of my Son so heavy.
Those who drive the carts cannot swear without introducing the name of my Son. These are the two things which makes the arm of my Son so heavy.
If the harvest is spoilt, it is all on your account. I have you warning last year with the potatoes ('pommes de terre') but you did not heed it. On the contrary, when you found the potatoes spoilt, you swore, you took the name of my Son in vain. They will continue to decay, so that by Christmas there will be none left.
Ah, my children, do you not understand? Well, wait, I shall
say it otherwise.
If you have wheat, it is no good to sow it; all you sow the insects will eat, and what comes up will fall into dust when you thresh it.
There will come a great famine.
Before the famine comes, the children under seven years of age will be seized with trembling and will die in the hands of those who hold them; the others will do penance by the famine.
The walnuts will become bad, and the grapes will rot. If they are converted, the stones and rocks will change into mounds of wheat, and the potatoes will be self-sown in the land.
Do you say your prayers well, my children?
Both answered with complete frankness. "Not very well, Madam."
Ah, my children, you must be sure to say them well morning and evening. When you cannot do better, say at least an Our Father and a Hail Mary. When you have time, say more.
There are none who go to Mass except a few aged women. The rest work on Sunday all summer; then in the winter, when they know not what to do, they go to Mass only to mock at religion.
During Lent, they go to the meat-market like dogs.
Have you never seen wheat that is spoilt, my children?
"No, Madam," they replied.
But you, my child [Maximin], you must surely have seen some once when you were at the farm of Coin with your father.
The owner of the field told your father to go and see his ruined wheat. You went together. You took two or three ears of wheat into your hands and rubbed them, and they fell to dust.
Then you continued home. When you were still half and hour's distance from Corps, your father gave you a piece of bread and said to you: "Here, my child, eat some bread this year at least; I don't know who will eat any next year, if the wheat goes on like that."
Confronted with such precise details, Maximin eagerly replied, "Oh yes, Madam, I remember now; just at this moment I did not remember."
Then the Lady, again speaking French as the beginning of her discourse and when giving the secrets, said to them:
Well, my children, you will make this known to all my people.
3 Comments:
The photos of the original LaSalette secrets, if
in fact these are the actual documents and not fakes or forgeries, are
completely unreadable! Are any better copies available anywhere? The ones at
other websites are just as bad, and seem to be the exact same photos.
I am sorry to see that the inspiring (and true) story of LaSalette must be displayed on the same page as the fringe theory of geocentricity. When Joshua said "Sun stand thou still," his words didn't matter; the Lord understood and somehow suspended the rules of time and space for him, in answer to the prayer in his heart. However, the rules are back in place for us here on earth, and have been since that day. Let's get past this debate! It makes us look like flat-earthers, easy to marginalize when we try to enter the very important and timely debate on randomness vs purposefulness in creation--as you saw in the article you have here on that subject.
I am sorry to see that the inspiring (and true) story of LaSalette must be displayed on the same page as the fringe theory of geocentricity. When Joshua said "Sun stand thou still," his words didn't matter; the Lord understood and somehow suspended the rules of time and space for him, in answer to the prayer in his heart. However, the rules are back in place for us here on earth, and have been since that day. Let's get past this debate! It makes us look like flat-earthers, easy to marginalize when we try to enter the very important and timely debate on randomness vs purposefulness in creation--as you saw in the article you have here on that subject.
Alan Aversa
said...
Where is the part that mentions how "priests
have become sewers of impurity"? It's mentioned here in this
English version, but I would like to see the French original.
http://www.virgo-maria.org/Documents/la-salette/secretsalette.htm
This site seems to be better informed. The text above is not giving the full version of the secrets.
This site seems to be better informed. The text above is not giving the full version of the secrets.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire