Hier
18
heures 23 + … une étude du Monde : les sondages pour les
primaires et la
présidentielle, ma « machine » est repartie. Je viens de
courieller
mon analyse à JPJ [1].
21
heures 04 + Les « nouvelles » télévisées. Le débat
CLINTON-TRUMP.
Manifestement, Hillary s’est bien reprise, elle est détendue
et confiante,
c’est elle qui, au moins aux points selon la presse
quotidienne américaine, l’a
emporté. L’autre est très vieux de visage, entend mal, a des
tics ou de l’assoupissement
aux yeux. Très probablement, Hillary sera soutenue par son
mari encore très
frais et par toute l’administration OBAMA : c’est le bon
choix. Chez nous,
SQUARCINI, si proche de NS et le patron de la police
judiciaire compromis dans
des tentatives d’aller au renseignement depuis que le patron
de nos
« services » remercié par FH s’était mis au conseil en
sécurité puis
avait été recruté par LVMH, une sale tête. Quotidien de
Yann BARTHES revient
sur les « soupçons » de financement libyen de la campagne NS
en 2007.
Bref, NS qui parade et pontifie, croit mener toute la
campagne présidentielle,
celle-ci étant assurée de résultat… est criblé d’affaires en
tous genres. Mais
les vraies « nouvelles » sont atroces : Alep, les
bombardements
incessants, les couloirs humanitaires refusés, l’implication
russe évidente
(toutes les dénégations des représentants de POUTINE aux
Nations Unies nous
ramènent à l’URSS des années). Seule, une menace américaine
directe : en
découdre, pourrait changer la donne. Et l’autre évolution,
moins sanglante mais
à terme bien plus lourde de conséquences : le rêve du
Kurdistan, d’un
Kurdistan prenant sur quatre Etats comme le veut la
population mais comme le
refusent les Etats concernés et aussi la « communauté »
internationale, est de moins en moins en voie de se
réaliser.
Ce matin
Couriellé
aux Pères DUMORTIER et GRENET : ce qu’il faudrait propager
en assemblée
générale de la Compagnie, se tenant actuellement à Rome. La
Compagnie, l’éducation
et la prise en charge intellectuelle et spirituelle, à
nouveau et vraiment, des
jeunes générations ambitionnant d’être des élites. Elles
sont de plus en plus
discontinues et de moins en moins d’un christianisme
exigeant, actuel,
politique [2].
Mon livre est encore
en plan, seulement à son premier tiers que je pense aux
suivants… la pratique
de la vie telle que je l’ai comprise, et la biographie de
mon cher COUVE de
MURVILLE (MCM), désir ravivé en consultant sur wikipédia les
notices sur deux « géants »
relationnels : André MEYER et Jean JARDIN.
Œuvrer
pour la paix, sans doute est-ce ce que je tente depuis
toujours, en tous cas
depuis mes années de scoutisme, prolongées et pratiquées par
mes seize mois de « coopération »
enseignante en Mauritanie. Cette nécessité est criante en
France et partout
dans le monde, notre monde… La non-paix est scandaleuse.
Réponse du Christ :
suis-moi. Nos objections diverses et Sa réponse : les
renards ont des
terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de
l’homme n’a
pas d’endroit où reposer la tête… Laisse les morts enterrer
leurs morts. Toi,
pars et annonce le règne de Dieu… Quiconque met la main à la
charrue, puis
regarde en arrière, n’est pas fait pour le Royaume de Dieu. Mais ces réponses ne sont pas qu’une typologie des
comportements, elles
marquent que tout est vocation, appel. Je ne me missionne
pas de moi-même, d’ailleurs
je n’aurais pas, de moi-même, les forces et le talent
nécessaires. Il faut l’ordre
du Maître et Seigneur. Un homme dit à Jésus… Un autre
encore lui dit… Mais il
dit à un autre.
Souveraineté du Christ,
urgence humaine, vocations particulières [3].
Relation à Dieu, de l’élu,
qui est forcément, naturellement, logiquement : l’éprouvé :
Job. Et
aussi, j’y tiens, le parfait sujet d’une psychothérapie
magistralement ordonnée
par le praticien (Dieu et l’Adversaire à qui permission est
donnée), les
choryphantes et surtout le patient : Même si j’ai
raison, à quoi bon
me défendre ? je ne puis que demander grâce à mon juge. Même
s’il répond
quand je fais appel, je ne suis pas sûr qu’il écoute ma voix !
Nos sensibilités, nos
situations, notre foi
et notre Dieu… Que dire, que propager ? une tout autre
actualité, la vraie : annonce le règne de
Dieu. Ainsi soit-il !
je pense et écoute... comme vous sans
doute.
Je viens de lire les trois pages du Monde daté du
mardi 27 Septembre : ces
sondages ne me convainquent pas.
1° je suis maintenant certain que Marine
Le Pen ne sera pas au
second tour, pour la raison simple mais très forte
qu'elle présente pour les
électeurs tentés de la soutenir quand elle les incarne
ou qu'elle est seulement
protestataire (profil Front National depuis trente ans,
père et fille) un
risque de plus, et considérable, si elle devait vraiment
exercer le pouvoir.
Les Français sont maintenant tellement environnés de
risques de toutes sortes,
collectivement et personnellement. Je ne pense pas que
dans une ambiance si
lourde d'inconnus, ils en ajoutent une de telle taille.
- Il s'y ajoute que
Marine Le Pen n'a aucun charisme et ne publie aucun
programme, aucune analyse
vraiment étoffée qui fasse "sérieux".
2° les primaires partout, le nombre de
candidats à la
candidature dans tous les partis et nuances de notre
pays fragmente encore
davantage les idéologies et les convictions, les plans
et les propositions. De
même qu'aucune personnalité ne s'impose
irrésistiblement, de même plus aucune
idée-force ou analyse explicative de tout ou presque ne
transparaît. Il y a peu
encore, nos malheurs étaient simplement causés par
l'immigration et par l'euro.
C'est devenu bien plus multiple.
3° Macron est volatile. Il n'a de
charisme qu'indirect : rappel
de ses propos, séquences filmées brèves. Aucun de ses
discours de candidat,
aucun de ses discours comme ministren reçu en
intégralité ce qui n'est la mémoire
de presque personne, n'a vraiment retenu comme un corpus
répondant de tout et
désignant une personnalité complète. Le ni droite ni
gauche ou le consensus au
centre, il faut la démonstration de Juin 40 ou des
accords d'Evian. Ce dont
plus personne n'est actuellement capable. Sauf réponse à
des événements
immenses et à venir, qui mettraient forcément en
"vedette" le tenant
du pouvoir dans le moment de ces événements.
4° les candidats en vue ont un passé
négatif :
Nicolas Sarkozy, signataire du pacte
budgétaire européen et
proposant maintenant de ne pas l'appliquer et ce sont
ses promesses et montages
pour Alstom à son époque et pour la sidérurgie lorraine
qui ont rendu les
plaies encore plus difficiles à curer
Alain Juppé, les événements et grèves de
Novembre-Décembre 1995,
la dissolution de confort en 1997 : manquée, le
maquillage de son blog sur
notre réintégration de l'OTAN quand il est revenu au
Quai
Montebourg, aucune réalisation rue de
Bercy, pas même sa
démission sur proposition de nationaliser Florange
Macron, des petites phrases souvent
gaffeuses ou méprisantes, et
de réalisation que du catalogue : les cars, le travail
dominical
Benoît Hamon n'a jamais été élu dans une
circonscription,
quoique parachuté par la rue de Solférino, il n'a pas
existé à l'Education
nationale
surtout on n'entend personne sur Alstom,
sur les négociations
transatlantiques, sur la résurrection si souhaitable de
l'Europe.
Je conclus
1° que le Président doit se déclarer le
plus tard possible et
que la primaire ne doit se faire à gauche que s'il n'est
pas lui-même et de sa
seule initiative candidat
2° que le Président doit se comporter en
garant de l'unité
nationale, en garant de l'idéal et de l'espoir européens
3° que le Président doit en appeler au
consensus national
n'excluant personne, pas même le Front national, et
faire que la prochaine
élection présidentielle ne soit pas une fracture pour le
pays
Je vous pose une question subsidiaire et
sans malice. Tous ces
"personnages" qui quittent le navire tant que le brevet
du quinquennat
vaut encore quelques introductions ailleurs, étaient-ils
indispensables ?
auquel cas qui les remplace ? et s'ils ne l'étaient pas
(cf. les performances
auxquelles ils ont parfois conduit le Président),
comment a-t-on pu consommer
autant de cases d'organigramme ? sinon de frais de
personnel.
Evidemment, le thème apparemment choisi
pour la campagne et le
modèle que présente celle de François Mitterrand pour
1988 sont adéquats.
Chaleureuses pensées. Voeux de bonne
soirée.
je me permets de vous écrire ensemble,
puisque je vous ai connus
successivement dans les mêmes fonctions, celles qui
m'importent personnellement
autant pour l'oeuvre à continuer de la Compagnie en
France, que pour cette
présentation AMDG de la personnalité du Père Jean
Laplace dont je vous ai
parlé.
Je n'évoque maintenant que cette oeuvre -
puisque je suppose que
votre assemblée générale pour élire le prochain Délégué
Général à Rome où vous
êtes, va en délibérer aussi sinon surtout.
Bien sûr, chaque pays où agit la
Compagnie est différent et la
situation de l'Eglise plus encore. Dans le cas de la
France, il me semble qu'il
y a grande urgence :
1° - l'ambiance, bien souvent poussée par des chrétiens
ayant en haine l'Islam
(peut-être par amour de la vérité ?) est devenue
belligène. L'Eglise est en
responsabilité de la changer ou de l'améliorer. Le
martyre du Père Hamel fait
étendard, mais doit le faire pour la paix française,
l'intégration nationale et
l'estime mutuelle. S'il était besoin, les interventions
de nos chers papes
Benoît XVI en 2011 et François ces jours-ci à Assise,
nous convaincraient
d'entreprendre en grand et en profondeur cette tâche. De
surcroît, la France
qui compte le plus de nationaux musulmans en Europe,
alors même qu'elle est
d'évidence une création de racines chrétiennes depuis
plus de quinze siècles,
peut être exemplaire et servir en cela la paix mondiale,
et certainement la
concorde en Europe.
2° - les élites, même se disant chrétiennes, même issues
des collèges jésuites,
prennent très superficiellement en compte dans
l'exercice de leurs
responsabilités économiques et sociales, le magistère de
l'Eglise. Celui-ci est
d'ailleurs à beaucoup approfondir, mettre à jour et
détailler. Benoît XVI en
quelques paragraphes de son Encyclique pertinente avait
commencé de le faire à
propos de la finance spéculative. Les conditionnements -
dignité humaine,
etc... - de toute absolution pour un libéralisme que
Jean Paul II par sa propre
vie et selon l'expérience du communisme en Pologne,
avait nettement plus en
indulgence que le matérialisme marxiste, sont
généralement oubliées. Or, les
deux - libéralisme et marxisme - sont de même essence,
et en sus le
libéralisme, actuellement, n'a plus aucune proposition
alternative ferme et
complète face à lui. Plus aucun contrepoids à redouter
ou à balancer en se
réformant, s'humanisant lui-même. C'est, sans doute,
cette alternative que
notre génération doit proposer. C'est difficile, parce
que tout en s'appuyant
sur les Etats, manifestement pris d'assaut par le
libéralisme qu'ils
contiennent encore un peu (et parce qu'ils sont un outil
démocratique que ne
peut être en concept-même le libéralisme), l'alternative
humaine à décrire et à
mettre en place sera sans système a priori et seulement
de conviction intime
chez ceux qui auront à la pratiquer et à la propager.
Ces deux observations me font militer
plus encore que dans nos
conversations successives avec chacun de vous, Révérends
et chers Pères, pour
une réinsertion forte, physique, en nombre, de la
Compagnie dans le système
éducatif français.
"Franklin" où vous serez tous les deux
regrettés,
samedi prochain, me paraît exemplaire du retrait de la
Compagnie et du
contre-sens que constitue la pétition d'excellence dans
la présentation
actuelle - très laïque - de l'Ecole Saint Louis de
Gonzague. Avec des
conséquences assez analogues, j'ai vu ces quinze
dernières années, un
dévoiement encore plus net pour ce qui s'appelle encore
Sciences-Po à Paris (la
rue Saint-Guillaume). L'excellence est entendue comme
l'approche la plus grande
et la plus ressemblante des systèmes anglo-saxons, et
dans le cas de la rue
Saint-Guillaume, c'est la perte d'un outil conçu dès nos
désastres de 1870 : le
service public, l'encadrement de la nation. Sans doute,
je force le trait. Mais
vous sentez bien, avec moi, ce qui manque aujourd'hui au
pays, à la société.
Un réinvestissement de la Compagnie dans
l'enseignement
primaire, secondaire et supérieur : les cinq à vingt
ans, me paraît être l'un
des éléments propres à faire des nouvelles générations,
en France, des
combattants bien équipés et profondément motivés 1° pour
cette paix nationale
et cette cohésion intime qui sont actuellement en
danger, et 2° pour cette
reviviscence de l'exigence sociale de l'Eglise. D'autant
plus pacifiants et
empathiques aux situations et aux personnes, que
précisément ils auront été
bien instruits, formés à votre école.
Je serai heureux de vous revoir, l'un et
l'autre, à vos
convenances dans les semaines qui viennent.
En union de prière et d'espérance, en
toute certitude - grâce
notamment à ce que j'ai reçu de la Compagnie, quasiment
de naissance. Et en
déférente affection filiale et fraternelle.
[3]
- Job IX 1 à 16 passim ; psaume LXVIII ; évangile
selon saint
Luc IX 57 à 62
La prière et la collaboration concrète aident à ne pas rester prisonniers des logiques de conflit et à refuser les attitudes rebelles de celui qui sait seulement protester et se fâcher. La prière et la volonté de collaborer engagent une vraie paix qui n’est pas illusoire : non pas la tranquillité de celui qui évite les difficultés et se tourne de l’autre côté, si ses intérêts ne sont pas touchés ; non pas le cynisme de celui qui se lave les mains des problèmes qui ne sont pas les siens ; non pas l’approche virtuelle de celui qui juge tout et chacun sur le clavier d’un ordinateur, sans ouvrir les yeux aux nécessités des frères ni se salir les mains pour qui en a besoin. Notre route consiste à nous immerger dans les situations et à donner la première place à celui qui souffre ; d’assumer les conflits et de les guérir de l’intérieur . ce qu'a dit, entre autres, notre pape François à Assise, le 20 Septembre dernier, et que me fait voir mon cher ami d'enfance Jean-Claude C. - ces journées de prière et de réflexion interrreligieuses initiées par Jean Paul II et se tenant depuis, significativement, à Assise
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