Chaque jour est un commencement, une
grâce. L’herbe et sa rosée. Les poissons rouges de notre
fille, en sommeil tôt avant la fin de la journée, tôt éveillés
et frétillants, toujours tournés alors vers notre intérieur et
non vers la vitre et le dehors : la nourriture et sans doute
nos apparitions et notre présence. – Deux postures
majeures dans notre vie mentale collective :
1° la haine déployée contre
l’immigration et l’Islam, grosse elle-même de la caricature
d’une gauche gouvernementale anti-chrétienne, le schéma d’une
France, de Français en état de siège, la manif. pour tous, Civitas, Aleteia, etc… sans doute une tournure
française : l’obsession de l’ennemi, il y eut l’Angleterre,
l’Allemagne, le communisme. L’antidote est l’éducation, un
projet national et européen fort et commun. L’Eglise en France
est en cause, elle doit calmer le jeu encore davantage qu’elle
le fait. Je ne suis pas sûr que les autocars de Nice vers
l’audience du pape François soit une bonne chose… Je reçois ce
matin une énième proposition de lecture de l’Islam et du
Coran, aussi haineuse et systématique que celles dont je suis
destinataire depuis trois-quatre ans, avec l’habituelle
prétention scientifique et une foule de références de grands
auteurs, mais qui ne sont pas musulmans. Cet envoi est
cependant fortement marqué par l’Algérie française et ses
drames, références à la rue d’Isly, à Raoul SALAN. Au
contraire, l’évocation de ce documentaire admirable d’il y a
trois mois sur les dernières images du drame de 1961-1962,
m’avait valu de recevoir un merveilleux manuscrit, déjà
quarante pages, d’un récit en cours d’écriture sur une
adolescence vécue alors et là-bas… la chère Marie-Eline G.
2° le gaspillage de nos institutions,
la peur du plein air et de la démocratie manifeste chez tous
nos politiques, contrairement à ce qu’ils disent. Illustration
du moment : la tournure que NS veut donner à la campagne
présidentielle, jouer le plus gros, l’affaire des Gaulois,
dans la plus totale inconséquence, le Gabon l’a subventionné
jusqu’à son élection de 2007 et était l’exemple même de « sa »
Françafrique. Propos inconséquents puisque lui-même est
d’ascendance immigrée très récente (la naturalisation de son
père est de 1947), explication peut-être du fait que comme
COPPE, il en rajoute et en rajoute : zèle du converti. Les
vraies questions : a) l’entreprise européenne paralysée par le
désamour des peuples, par un brexit dont le calendrier est
probablement décennal et le fiasco de ses relations
extérieures, la Russie de POUTINE, l’immigration
transméditerranéenne ou via une Turquie que nous n’avons pas
su amarrer à nous quand elle le voulait et qu’il en était
temps, y compris pour son orientation politique interne, b)
les politiques de finances publiques, de budgets, les dettes
souveraines, et évidemment notre déliquescence industrielle,
puisque les cocorico suscité par le marché indien, dont les contreparties
ne sont pas (encore) publiées, ne peuvent faire oublier les
crises d’Airbus, d’Areva, d’EDF, d’Alstom. – Mon projet, l’ordalie,
quoique si tardivement mis en chantier, prend tournure, au
moins dans mon esprit à proportion-même et de mon retard et
des difficultés rencontrées : je ne m’aperçois qu’hier soir
que je me suis trompé dans la transcription des adresses
internet des parlementaires, quand je prends de la manière la
plus accessible, la simple adjonction du suffixe propre à
chaque assemblée, c’est facile à corriger. Et je crois bon de
commencer à faire savoir mon projet autant dans sa version
d’écriture que dans sa version tentative politique. Commencer
si tard, ce à quoi je pense depuis deux ans, peut être
avantageux : tous les autres, les professionnels ou ceux plus
isolés, mais plus musclés en exposé et en travail des sujets,
qui pensent que 2017 est leur dernière date possible, tous les
autres sont déjà en lice et donc évalués. Ma petite goutte
d’eau peut perler autrement.
Prier de bonheur et de grâce, puis de
silence… apprends-nous
la vraie mesure de nos jours, que nos cœurs pénètrent la
sagesse… consolide pour nous l’ouvrage de nos mains.[1]
Cette sagesse que nous rappelle le Qohéleth : Dieu nous parle
selon notre langage et notre expérience, Il nous prend, nous
appelle, nous reçoit « là-dedans » : réjouis-toi, jeune
homme, dans ton adolescence, et sois heureux aux jours de ta
jeunesse. Suis les sentiers de ton cœur et les désirs de tes
yeux ! Mais sache que pour tout cela Dieu t’appellera en
jugement… Souviens-toi de ton Créateur, aux jours de ta
jeunesse, avant que viennent les jours mauvais, et qu’approchent
les années dont tu diras : « Je ne les aime pas »… Quand la
porte se ferme sur la rue, quand s’éteint la voix de la meule,
quand s’arrête le chant de l’oiseau et quand se taisent les
chansons ; lors qu’on redoute la montée et qu’on a des frayeurs
en chemin… et que la poussière retourne à la terre comme elle en
vint, et le souffle de vie, à Dieu qui l’a donné. Saisi par la beauté, la
pénétration, la finesse de ce texte… Une des deux médications
pour cette haine de l’immigré, de l’Islam, pour cette peur des
assiégés… l’amour de l’autre et le dialogue, il est possible,
il est aisé, il est nature, et puis, je ne l’ai pas encore
fait ni vécu, certainement, lire ensemble nos textes sacrés
respectifs, et il ne peut qu’en sortir une estime mutuelle,
certainement une admiration littéraire, probablement l’échange
d’explications, et finalement ce que je souhaite tant à
l’échelle française et à l’échelle universelle, la
« surrection » d’une autorité morale, celle des croyants
donnant main, cœur et intelligence à tout humanisme (question
de la franc-maçonnerie, question des religions
d’Extrême-Orient, ouverture au grand angle de l’écologie, de
l’amour du vivant, compréhension alors de l’animisme). Quel
travail, mais d’évidence, c’est tellement la perspective que
tout le monde finira par s’y mettre. Les disciples ne
comprenaient pas cette parole, elle leur était voilée, si bien
qu’ils n’en percevaient pas le sens, et ils avaient peur de
l’interroger sur cette parole. Dieu incarné, Dieu fait
homme, le Fils parmi nous, Jésus vivant avec ses disciples,
avec aussi les « saintes femmes » reste paradoxal. Attachant,
attirant, souverain, bénéfique au possible, Il est mystérieux
et angoissant : Sa permanente prophétie de Lui-même. Mort et
résurrection. Ouvrez bien vos oreilles à ce que je vous
dis maintenant : le Fils de l’homme va être livré aux mains des
hommes. Notre salut,
notre aboutissement n’est pas une spéculation, son évocation
peut atteindre des sommets littéraires : l’Ecclésiaste du Qohèleth, mais
fondamentalement nous vivons une adoption, une fraternité de
destin avec une Personne précise : le Christ. Notre vie
quotidienne et notre perspective sont celles-là. A mon
adolescence, cette lettre – dont je ne sais si je la
retrouverai avec quelques autres précieuses dans un
portefeuille de cuir grumeleux et brun (les années 1950) –
cette lettre de Jacques BLANCHARD : Dieu, Jésus comme
compagnon. Je ne le vivais pas alors comme si proche et
décisif. Je cherchais mon orientation, mon état de vie, centré
sur moi-même et sans perception de Qui est avec moi, déjà.
Avec nous.
10 heures 43 + L’urgence d’une
diplomatie française. Sans doute, la vente du Rafale à l’Inde,
rare pays d’accueil de nos exportations d’armes qui soit de
bonne compagnie : critère que nous devrions avoir depuis
longtemps, pas de relations intimes avec les dictatures et en
revanche alliance aussi intime que possible avec les
démocraties. L’Inde en est une, rarissime, exceptionnelle dans
cette « région ». Approfondir les conflits au Proche-Orient,
et notamment le Yémen. Merveille de l’internet et de nos
grands quotidiens, mon cher Monde, en ligne … la série sur
le Brésil au moment des jeux, avec les liens permettant de
« remonter » jusqu’à deux ans… je vais faire de même sur le
Yémen… le Quai d’Orsay devrait avoir une communication en
propre, voire une chaîne de télévision, comme la LCP de nos
assemblées nationales. Commentaire d’un lecteur du Monde à propos du Yémen et
constatation admirable du pape François. J’ai toujours tenu
(mon interpellation d’Hervé ALPHAND tandis que j’étais à
l’E.N.A. : Mai 1967) que la diplomatie vaticane est un modèle
et une alliée pour la France surtout quand celle-ci se tient
(cf. DG et la récente conférence à Damgan que je vais tenter
de redonner en amphithéâtre au Vincin). La diplomatie
internationale ne serait pas impuissante si elle le voulait car
elle a les informations alors que nous n'avons que la
"communication ".Seul le pape François dans l'avion qui
l'amenait à Auschwitz ,nous a averti : "C'est une guerre
organisée de domination des peuples ". Pleurons tous les enfants
d' Alep ,de Gaza ,du Yemen ,d'Irak ,d' Afghanistan et de toute
cette région .Enfants tués ,blessés,noyés,traumatisés à vie
,handicapés , réfugiés qui ont droit ,comme tous, à une paix
juste
11 heures 45 + Un tapis de prière, la rage des
guerriers, je peux déplacer des montagnes. Mehdi, l’élève par
skype, de ma chère femme, légende ainsi sa photo. sur
internet et se justifie, je suis musulman, je veux gagner et
puis marquer des buts. Edith lui demande d’enlever cette
légende et d’en changer. – Mon chapitre (la France
contagieuse) va ainsi se continuer. Evidence que
1° nous ne sommes pas assez attirants pour que s’estompe la
nostagie, et surtout la volonté des sources, et 2° notre
unité nationale suppose désormais que nous connaissions
vraiment cette dimension de nos nouveaux compatriotes. Leur
religion, ce qui nous réapprendra la nôtre, car on est
toujours, selon les sondages, un peuple qui se reconnaît à
51% catholique même s’il ne pratique autant plus du tout. Et
constater ce qui manque dans l’Islam : la reconnaissance de
la divinité de Jésus, sera certainement moteur dans beaucoup
d’esprits.
19 heures 29 + Je vais reprendre un
peu ce soir mon livre, mais à partir de demain matin
vraiment m’y consacrer. Mû par une inspiration, qui m’est
venue hier d’Edith lisant le magazine du Monde : M, Elle remarque une
Muriel BEYER chez Plon. J’interroge GS qui me
dit qu’elle a une solide réputation. Je vais sur Google et wikipédia donc. De fait, c’est
l’éditrice de NS et autres. Mais elle a la g… de l’ambition,
la sécheresse de la réussite. Sa photo. me fait très
mauvaise impression, ce n’est pas la chère Françoise VERNY.
La consulter ? Mais aussi Odile JACOB… voyant un papier de
Gérard COURTOIS dans le Monde en Février dernier, je viens
de lui courieller : me situez-vous encore ?Je crois qu’il me
faut déjà prospecter et si cela s’évente, ce sera encore
mieux.
20 heures 49 + Je continue donc,
interrompu par la rediffusion du sketche sur DSK en Ukraine,
le micro et sa doudoune. Puis le parallèle filmé entre NS et
TRUMP. Enfin, un moment de FH aux Nations-Unies que j’ai
trouvé intéressant, je le courielle à JPJ en lui donnant le
plan de ce que je suis en train d’écrire [2]:
je ne peux rester dans un coin et isolé si je veux exister
médiatiquement.
23 heures 52 + Je me
teste avec Gérard COURTOIS du Monde qui a écrit sur l’écrire
politique. Me situe-t-il ? Je m’aperçois que je me suis
trompé pour la transcription des adresses internet des
parlementaires. Tout recommencer donc. Cela ne m’abat pas du
tout. Cela me met au contraire bien dans le coup.
[1]
- Ecclésiaste XI 9 à XII 8 ;
psaume XC ; évangile selon saint Luc IX 43 à 45
la nouvelle
émission de commentaire politique pas uniquement de
dérision, Yann Barthès : Quotidien,
inaugurée de façon sympathique avec Christiane
Taubira... Je viens d'y entendre et voir le moment où le
Président a répondu à son correspondant aux Nations
Unies, hier sans doute. Chaîne 10.
La peur, la
démocratie, le bien commun, les extrêmes... dans la
tonalité du discours qu'on peut dire de Wagram. C'était
très bien.
Je suis en train
d'écrire une lettre ouverte, et vous en donne ci-joint
le plan ou à peu près. Elle s'adresse au Président...
Pensées
chaleureuses et bonne décompression.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire