Abbé de Micy-Saint Mesmin
Avit
naît au pays de Beauce, de deux humbles cultivateurs. Quand sa mère le mit
au monde, sa chambre, comme une autre étable de Bethléem, fut inondée d'une
céleste lumière, indice des grandes destinées de cet enfant. Jeune homme,
il entra dans l'abbaye de Micy, appelée plus tard de Saint-Mesmin, près
d'Orléans. Dès les premiers jours, il s'y fit le serviteur de tous, au
point de passer près de certains de ses frères pour un idiot et un
incapable.
Le saint abbé Mesmin ou Maximin sut discerner son
mérite dans sa charité pour les pauvres, et lui donna la charge d'économe
du couvent. Mais bientôt l'amour de la solitude l'emporte : il dépose, de
nuit, ses clefs dans le lit de l'abbé endormi, et s'enfuit au fond d'une
épaisse forêt, à cinq lieues du monastère. Là, il vivait dans un si parfait
détachement du monde, dans une si grande union à Dieu, qu'il semblait un
esprit plutôt qu'un homme.
À la mort de
l'abbé Maximin, les religieux du couvent, qui avaient souvent ridiculisé
Avit, furent les premiers à le choisir pour abbé. De temps en temps, saint
Avit, toujours épris de la solitude, se retirait au plus épais de la forêt
pour s'y retrouver seul quelques jours avec Dieu
Il guérit un
grand nombre de malades, rendit la vue à un aveugle de naissance et
ressuscita un de ses religieux.
Il
meurt vers l'an 530.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours,
Mame, 1950.
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