La Baule, Bourg-de-Batz, Le
Croisic, Guérande, autant de
dépaysements. L’architecture des autres siècles, les villas
des anné&es
1930 à 1960, la plage dans le brouillard. Et le boulevard
dit de mer, dans le
passé : peut-être encore une quinzaine de villas entre la
Plage-Benoît et
la fin de Pornichet en quittant l’ensemble vers Saint-Marc,
puis Saint-Nazaire–
Demain, les ides de Juin : la manifestation à Paris,
théoriquement
interdite, et le referendum britannique. Et aujourd’hui, par
Ouest France que
mon cher beau-frère, achète comme il achète quotidiennement
les Dernières
nouvelles d’Alsace, chez
lui, j’apprends
la mort lundi d’Edgard PISANI…
La rencontre fut tardive, pour lui
comme pour moi : Avril
2007, en pleine campagne présidentielle (SARKOZY/BAYROU/
Ségolène ROYAL. Dès
leur parution, j’avais lu chacun de ses livres. C’est le
dernier qui paraissait
à l’orée de cette campagne qui me décida à lui demander de
me recevoir. Il
n’avait pas été sur la liste de mes enquêtés au départ de
DG. Il me reçut au
lendemain d’un débat avec Edgar MORIN et quelques autres sur
France 2 et
commença, presque en larmes, par me dire que pendant cette
heure et demi la
veille, l’essentiel ne venait pas : la France. Or, je dois
tout à la
France, j’appris alors le passé tunisien en même temps que
cet échange qui lui
avait perdre la foi dans le collègeèmême là-bas des Frères
des écoles
chrétienens, Il a treiz ans et au sortir de la classe
d’instruction religieuse,
il aborde le catéchiste : mon Frère, je ne comprends rien.
Réponse de
l’autre : il n’y a rien à comprendre, il suffit de croire.
En fait depuis
quelques années, nous nous croisions et je voulais
l’interroger sur sa mémoire
de COUVE de MURVILLE : la négociation notamment du Marché
commun agricole,
mais les premières pages de son livre d’alors m’avait appris
un tout autre
homme : son récit de BRASILLACH venu se livrer au cabinet du
préfet de
police en Août 1944, lui-même en étant le chef de cabinet et
proposant à mon
cher romancier de s’enfuir par tel escalier pendant que
lui-même aurait fait
mine d’avoir à s’absenter. RB ne partit pas. EP accompagna
LUIZET en Février
1945 pour la grâce à faire signer à DG. Il eut aussi à
rapporter, en Octobre
1944, au Général la tentative de suicide de Pierre LAVAL. Si
la sentence
n’avait pas été signifiée à ce dernier, à lire EP, l'ancien
chef du gouvernement
aurait été épargné. Lisant l’été de 1964 le compte-rendu
sténographié du
procès, la première phrase – éructée par un des jurés, que
le sténo. n’a pas
identifié… – m’avait édifié. LAVAL avait été accueilli par
un « Douze
balles dans la peau »… J’écrirai ce soir ma mémoire de
PISANI. Et
évidemment, nos heures d’enregistrement très libres sont un
des éléments très
fournis de ma recension de tous les entretiens dont j’ai été
gratifié depuis
l’automne de 1969, à propos de DG. Marguerite et Edith m’ont
accompagné une
fois chez lui… de très grands moments, de très belles et
fortes formules, des
jugements et des relations de conversations : DG évidemment,
mais DEBRE,
MITTERRAND. L’unique applaudissement quand il vota la
censure au gouvernement
POMPIDOU (la video, vue seulement il y a quelques mois,
montre MCM qui a compris
où EP va en venir, qui se couvre le visage de ses mains…
applaudissement qui ne
s’identifie que par une ligne sur carte de visite reçue le
lendemain :
PMF !
Prier…
son âme, en fait, de croyant et en politique, en société,
une âme de fidèle et
de serviteur, au sens de notre grand Moyen-Age. Et tout le peuple s’engagea dans
l’Alliance, à la simple
lecture du Deutéronome, retrouvé par Helcias en
même temps que le
trésor initial du Temple. La transmission : Helcias
donna le livre à
Shafane. Celui-ci le lut. Puis, le secrétaire Shafane alla
chez le roi Josias…
et Shafane fit au roi la lecture de ce livre… Le roi fit
convoquer auprès de
lui tous les anciens de Juda et de Jérusalem. Il monta à la
maison du Seigneur
avec tous les gens de Juda, tous les habitants de Jérusalem,
les prêtres et les
prophètes, et tout le peuple, du plus petit au plus grand. Il
lut devant eux
toutes les paroles du livre de l’Alliance retrouvé dans la
maison du Seigneur.
Debout sur l’estrade, le roi conclut l’Alliance du Seigneur.
Il s’engageait à
suivre le Seigneur en observant ses commandements, ses édits
et ses décrets, de
tout son cœur et de toute son âme, accomplissant ainsi les
paroles inscrites
dans ce livre. Et tout le peuple s’engagea dans l’Alliance… la démocratie directe par la théocratie… Montre-moi
comment garder
ta loi, que je l’observe de tout cœur. [1] Une vie se « jugeant » à
ses
fruits. Un arbre bon ne peut pas donner des fruits
mauvais, ni un arbre qui
pourrit donner de beaux fruits. Les
belles et grandes vies, si nécessaires en politique, Thomas
MORE, Edgard
PISANI. La liberté de la foi. Jésus enseignant, non la
méfiance, mais l’épreuve
de la confiance.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire